On pourra dire que ce livre m’a donné du fil à retordre !
Commencé début décembre pour une lecture thématique sur l’Islande, il est resté un peu en rade quand j’ai enchainé les Agatha Christie pour le concours de George et en début d’année, il ne me tentait pas trop. Comme je prenais le train il y a deux semaines, je m’étais dit que c’était une occasion pour lire une centaine de page d’un coup et passer ainsi le milieu du roman, seuil fatidique au-delà duquel je ne peux plus lâcher un livre.
Mission accomplie !
Le résumé n’a pas changé depuis le premier billet consacré à ce livre en décembre, mais je vous le remets pour vous éviter de chercher ;)
Einar, journaliste qui travaille pour le plus grand quotidien d’Islande, vient d’être envoyé au nord de l’île pour développer une petite rédaction locale du journal. C’est évidemment une punition, puisque Einar est accompagné par Asbjörn, ancien rédacteur en chef et responsable de cette rédaction, avec lequel il n’a jamais pu s’entendre.
Il leur faut donc travailler ensemble, alors qu’Einar tente d’arrêter l’alcool et vit plutôt mal le fait d’être relégué dans ce coin paumé.
La femme d’Asbjörn et Joa, la photographe du journal, complètent ce tableau de naufragés qui tentent de retrouver des repères.
Évidemment, comme dans toute petite bourgade qui se respecte, il ne se passe pas grand-chose, mais ce n’est qu’apparence. Lors d’une sortie rafting, la femme du pdg d’une grande entreprise locale est tombée dans la rivière et a succombé à ses blessures. Un peu plus au nord, dans un village où la spéculation industrielle menace la campagne alentour, des rixes de jeunes racistes ont dégénéré. On retrouve également le corps d’un jeune homme, membre du club théâtre et décédé dans des circonstances obscures.
Finalement, je ne peux pas vraiment dire pourquoi j’ai mis ce roman de côté.
Il permet de s’immerger dans la campagne islandaise, de rencontrer ces gens et voir leurs habitudes, de connaitre leurs problèmes quotidiens.
Les personnages principaux sont bien présents, ils ont une épaisseur, surtout Einar, le journaliste narrateur du roman. Il tisse un réseau d’amitié qui dévoile sa personnalité, il évolue pendant les 350 pages et le lecteur assiste à cette évolution.
Il y a aussi des touches d’humour, des jeux de mots que le traducteur est obligé d’expliquer, et d’autres qu’il a traduit sans problèmes, et des évènements loufoques, comme l’histoire qui se crée entre Einar et sa colocataire Snelda. Celle-ci se prend d’affection pour Einar qui la traite comme sa femme. Le seul problème, c’est que Snelda est une perruche !
Au niveau de l’écriture, le style de l’auteur est fluide, et l’intrigue bien construite. J’ai toutefois regretté le manque d’informations divulguées dans le roman. Je conçois bien que le lecteur ne connaisse pas tout, mais je préfère quand les indices sont présents mais minimisés. Cela me donne une chance de trouver l’assassin.
Ici, même si on peut se douter de l’identité de l’assassin, la cause du meurtre apparait à la toute fin et il est bien difficile de la deviner avant.
Ce roman est donc parfait pour découvrir l’Islande de façon atypique, pour en apprendre un peu sur ses habitants, mais vous ne vous passionnerez sans doute pas pour l’intrigue policière.
C’est finalement assez cohérent quand on considère la profession d’Einar. Il est journaliste, et un journaliste ne doit-il pas enquêter sur la société et ses travers ? Si la réponse est oui, mission entièrement accomplie !
Un nouveau pays vient s’ajouter à mon défi Tour du monde : l'Islande.
Dommage pour l'intrigue, surtout pour un roman policier.
RépondreEffacer@ Alex : Oui, j'ai été un peu déçue de cette fin qui arrive d'un seul coup :S
RépondreEffacerPour mieux l'apprécier, il faudrait peut-être le lire comme s'il ne s'agissait pas d'un roman policier! Tes photos sont belles et lumineuses!
RépondreEffaceril y a des romans qu'il faut laisser puis reprendre, mais parfois ça ne suffit pas !
RépondreEffacer@ Mango : Oui, tu as raison. Un roman de société, cela lui irait très bien :)
RépondreEffacer@ George : c'est vrai, mais celui-ci, je l'ai quand même fini. Il y en a d'autres pour lesquels je n'y parviens même pas (Belle du seigneur, par exemple, ou les liaisons dangereuses) ;)
Je n'ai pas vraiment raffolé de ce roman :/ en attendant, j'ai linké ton billet au bas du mien... Tu participes au Tour du monde, toi aussi, tu en es à combien de pays ?
RépondreEffacerComme toi, je n'avais pas accroché particulièrement avec l'intrigue de ce roman... Je l'avais quand même lu car j'étais en Islande à ce moment là et j'avais prévu tout une pile de romans pour mieux appréhender ce pays. Mais une fois l'aspect culturel dépassé, il ne reste pas grand chose de ce roman...
RépondreEffacer@ Schlabaya : merci pour le lien, c'est vrai que c'est un roman un peu longuet au début (enfin, pendant un tiers en fait :/ ) et pour le challenge, je suis à 11 pays en 6 mois, mais je compte bien aller plus loin en 2011 ;D
RépondreEffacer@ Soukee : c'est exactement cela. Je le vois bien pour un voyage en Islande (moi aussi j'aime bien lire des romans en lien avec mon voyage) :D
J'hésite mais j'ai vu que l'auteur serait à la foire du livre de Bxl. Peut-être l'occasion de me faire une idée.
RépondreEffacer@ Manu : J'ai lu le deuxième tome des aventures de ce journaliste. Peut-être qu'un autre tome te tenterait plus. En tout cas, c'est vrai que c'est une occasion (ah ! Bruxelles) :)
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