mardi 12 juin 2018

En sacrifice à Moloch de Åsa Larsson 🎧📘 [Prix Audiolib]

Voilà le dernier billet sur mes lectures pour le Prix Audiolib de cette année.
D'ordinaire, il y a un petit roman policier, mais cette année, il y en avait deux !
J'avoue que cela m'a bien plu parce que c'est un genre que j'affectionne particulièrement. 

Un ours s'est aventuré bien trop près des maisons pour qu'on le laisse en paix. 
Les chasseurs s'organisent pour le traquer. 
Mais quand on le ramène mort pour l'examiner, on découvre qu'il a dévoré un homme récemment. 
Quelques semaines plus tard, une femme est assassinée chez elle à Kiruna. 
Mais cette femme est la fille de l'homme dévoré par l'ours. 
La procureure Rebecka Martinsson fait le lien rapidement et même si un de ses collègues lui pique cette enquête, elle ne peut s'empêcher de chercher pourquoi quelqu'un tue les membres de cette famille les uns après les autres depuis 1914...

J'ai beaucoup aimé ce roman !
J'avais un peu de réserve en le commençant, j'avoue.
Les romans récompensés par des prix ne sont pas toujours si intéressants et le nombre exponentiel de romanciers suédois laisse présager qu'il y a du bon et du mauvais.
Je ne connaissais pas du tout Åsa Larsson, mais je me suis finalement laissée porter par ses mots, et j'ai bien fait.

Il y a d'abord ces personnages qu'elle construit et qui sont terriblement attachants.
Le petit Marcus qui n'a plus de famille, son aïeule, jeune institutrice étranglée dans sa salle de classe, et puis Rebecka un peu paumée qui maintient le cape coûte que coûte.
Ils ont une épaisseur, une profondeur psychologique.
Ce ne sont pas de simples personnages et on aimerait continuer à les côtoyer, demander de leurs nouvelles.

Le décor est aussi un personnage à lui seul.
La forêt, la neige, la ville en 1914 et aujourd'hui, tout ceci attire et emprisonne les personnages.
Une fois arrivés à Kiruna, ils ne peuvent plus en repartir.
Et d'ailleurs, on a l'impression que tout le village est convoqué dans cette histoire.
Depuis un siècle, les familles n'ont pas bougé, elles habitent toujours là et on retrouve les noms d'une époque à l'autre.
Je me suis parfois un peu perdue dans cette profusion de noms d'ailleurs, mais je ne pense pas avoir manqué grand chose.

Pour résumer, l'histoire de 1914 est passionnante, prenante, terriblement triste.
L'enquête actuelle l'est aussi, il n'y a pas de temps mort, on suit les évènements avec avidité, mais j'avoue une petite préférence pour le passé.

Odile Cohen qui lit la version audio modifie légèrement sa voix pour chaque histoire. 
C'est parfois utile mais je m'y suis habitué et je ne l'ai plus vraiment entendu, ce qui ne m'a pas gêné. 
On l'écoute avec plaisir et c'est une très jolie version ! 

Il neige beaucoup dans ce polar alors il sera sans doute parfait en hiver au coin du feu, mais pourquoi pas aussi sur la plage pour vous rafraichir un peu !!









dimanche 10 juin 2018

Sunday mood speed

Trop de travail, trop chaud, trop d'insomnies, trop de vie à vivre, trop de livres à lire, trop de fêtes médiévales, trop de kermesses, trop d'auto cadeaux, trop de câlins à faire...

Bref, pas assez de temps aujourd'hui pour un petit billet mais je ne vous oublie pas.
Si vous avez envie, il y a un billet plus long par ici...
Et pour bien démarrer la semaine à venir, un peu de musique so british !!






jeudi 7 juin 2018

Confident royal de Shrabani Basu

Je vous emmène dans l'entourage très proche de la reine Victoria à la fin du 19e siècle.
Vous le savez peut-être, après avoir perdu son mari, la reine s'est entiché d'un solide écossais et après la mort de celui-ci, d'un de ses serviteurs indiens.
Voilà l'histoire de ce serviteur qui est monté très vite dans les échelons du personnel de la reine.

Lors de son jubilé, la Reine Victoria veut honorer ses invités indiens en faisant venir du personnel d'Inde pour servir à sa table.
C'est un grand honneur mais elle aime beaucoup ses serviteurs indiens qu'elle va emmener partout, et plus particulièrement Abdul Karim. 
Ce jeune homme lui plait et progressivement, il se rapproche de la reine jusqu'à devenir son secrétaire particulier, son munshi...

J'ai été déçue par ce livre parce que je m'attendais à autre chose.
Comme il y a eu une adaptation cinématographique, j'ai cru qu'il s'agissait d'un roman.
Hélas (pour moi), ce n'est pas du tout le cas et on ne peut se faire aucune illusion là dessus.
Il s'agit plutôt d'une longue description de ce que fut le séjour du Munshi de la reine Victoria à la cour, avec force détails et citations.
On peut lire le récit des tentatives des proches de la reine pour éloigner cet homme, le discréditer auprès de Victoria car il prenait beaucoup de place.
On a conscience qu'il s'était installé dans sa position alors qu'il n'en avait a priori pas le droit étant de basse extraction, ce qui déplait beaucoup à la famille.
Hélas, l'auteur ne prend pas vraiment parti, laisse entendre que tout le monde est méchant avec le munshi, quoi qu'on n'en soit pas si sûr, et on ne sait pas trop quoi en penser.
Le film tiré du livre a l'air plus clair sur ce point, mais clairement en faveur du munshi.

Si ce personnage vous attire, le livre pourrait vous plaire.
Pour ma part, j'avais d'abord écrit "on assiste" mais justement, c'est là le problème.
On assiste à rien du tout.
On lit le rapport des évènements appuyé sur les textes conservés dans les archives, les lettres de la reine, celles de son médecin, de son secrétaire, et bien sûr de son munshi, quoi qu'il y en ait eu beaucoup de détruites.
L'auteure a retrouvé le carnet personnel d'Abdul Karim et a donc pu ajouter des citations.
Cela n'apporte néanmoins pas grand chose à ce livre compact, qui se répète un peu parfois en suivant la chronologie des évènements mais qui reste au niveau de la description et interdit toute empathie ou toute entrée véritable dans l'histoire.

Si ce genre d'essai historique vous plait et si l'histoire du munshi vous intéresse, ce livre pourrait vous plaire.












mardi 5 juin 2018

La ferme du bout du monde de Sarah Vaughan 🎧📘 [Prix Audiolib]

J'avais repéré ce roman depuis sa sortie je crois.
J'aime bien de temps en temps reposer mon cerveau avec quelque chose de léger, un peu prévisible mais bien écrit.
Le résumé de celui-ci me paraissait intéressant, et ce fut le cas.

Alice vient d'apprendre qu'elle est condamnée par un cancer. 
Il ne lui reste plus beaucoup de temps. 
Elle réserve alors un cottage dans une ferme de Cornouailles où elle a vécu pendant la guerre. 
Il s'y est passé des choses qu'elle ne se pardonne toujours pas et elle a besoin de réparer ses erreurs... 
Dans la ferme, la famille qui occupe les lieux est toujours la même mais la vie n'y est pas facile. 
Les récoltes sont mauvaises et il est bien difficile de garder la ferme tout en ayant une vie décente...

Prenez :
  • une ferme, 
  • un bout de lande, 
  • des regrets indicibles,
  • un vieux secret de famille, 
  • un amour de jeunesse impossible,
  • une femme qui revient pour se faire pardonner,  
  • un double récit qui se déroule en 2014 et de 1939 à 1944,
  • une famille qui s'accroche à une terre pas facile à cultiver...
...et vous obtenez un roman feel good comme on en lit beaucoup ces temps-ci, mais plutôt bien écrit.
Sarah Vaughan a construit une intrigue qui tient bien la route, qui emporte le lecteur pour ne plus le lâcher.
Certaines scènes m'ont particulièrement touchées alors que je les lisais avec mon bébé dans les bras.
Les évènements sont un peu prévisibles, mais ce n'est pas le plus important.
Le roman parle des vies que l'on aurait pu avoir, de ces chemins que l'on suit ou que l'on refuse, de ceux que l'on nous impose et qui nous hantent à vie.
La conclusion pourrait être de ne jamais se laisser faire mais de vivre sa vie comme on l'entend, ce qui n'est pas toujours possible.

La lecture de Julie Pouillon est sensible et change en fonction des époques. 
Elle épouse le récit et sait se faire oublier. 
Il y a parfois un peu de surjeu quand elle lit les pleurs d'enfant, mais le reste est agréable et on l'écoute avec plaisir. 

C'est donc un bon petit roman à lire/écouter au soleil cet été (ou au coin du feu, ça marche aussi).
Et j'imagine que ce serait top de l'écouter sur un chemin de randonné au bord d'une falaise face à la mer dans le vent ensoleillé.
Je vous laisse en faire l'expérience ! 




dimanche 3 juin 2018

Sunday mood british !! 🇬🇧☕

Le mois anglais est de retour !!!
C'est l'un des rares mois de la blogo que je ne manquerais pour rien au monde.
Les autres me plaisent aussi, je participe parfois au mois italien et j'aimerais participer aux mois belge ou espagnol, par exemple mais je n'y pense pas toujours et puis le temps file et le mois est fini.
Cette année, j'ai réussi à participer au mois portugais !
Et l'année n'est pas finie, il y a encore d'autres mois sur la blogo...




Mais le mois anglais, c'est sacré !
Je participe plus ou moins, parfois je fais de mauvais choix et du coup, il y a peu de billets.
Pas grave, je reviens l'année suivante avec une fournée de scones et un carrot cake.
Il faut dire que pour faire un bon mois anglais, il est bon d'anticiper un peu et de lire british dès le mois de mai.
Je l'ai fait cette année sans même m'en apercevoir.
Il y aura donc deux billets lecture au moins, et un ou deux billets cuisine si j'y arrive.
Et comme j'aime surtout lire british au mois de juin (justement pendant le mois anglais !!), j'espère qu'il y aura deux ou trois autres billets "lecture".
Si vous avez envie de participer, c'est chez Lou et Cryssilda.




En attendant, je profite du soleil avec mon bouquin (british bien sûr !), une tasse de thé (ah non, on me souffle qu'il s'agit de tisane d'allaitement...) et une tranche de banana bread.
Je ne vous redonne pas la recette de cette spécialité maison, elle est ici (quantités à multiplier par 2 pour un cake), mais je peux vous assurer que c'est une réussite à chaque fois.
Ma demoiselle a eu un joli jeu pour jouer à l'eau, je suis donc tranquille pour au moins... 5 minutes !
(s'il vous tente, j'en parle par là).




Cette semaine, je vous parlerai de la Ferme du bout du monde et il y aura peut-être bien une recette de scones dimanche prochain.
Avec un bon earl grey évidemment !
Et sinon, je tente de finir (en diagonale) Confident royal et La femme de Brighton que j'aime beaucoup mais je manque de temps.
J'ai aussi commencé Je te vois, un petit thriller british comme je les aime et en audio, pour lire pendant les moments où mon cerveau est disponible.



 Je vous laisse avec du son british, on reste dans le thème, 
et je vous souhaite une belle semaine !!!








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