vendredi 13 juillet 2012

Berthe Morisot au Musée Marmottan


Avant de profiter de studieuses vacances, j’ai réussi à détourner deux heures pour aller voir l’exposition Berthe Morisot au Musée Marmottan.

Et j’ai bien fait.
Je me dépêche donc de vous en parler, car il vous reste quelques jours pour vous y précipiter.

Après l’exposition Artemisia du musée Maillol, j’ai découvert une autre femme peintre, forte et passionnée.
C’est sans doute ce métier qui nécessitait une force de caractère hors du commun pour se faire une place dans ce monde d’homme, mais on sent plus de douceur chez Berthe Morisot.
L’exposition se caractérise d’ailleurs par cette impression de douceur et de mélancolie parfois, par une atmosphère familiale et cossue souvent.

Les tableaux présentés sont très variés, réunis par thématiques ou par époque, et parlent chaque fois d’une époque dans la vie du peintre.
Seuls les paysages ont jalonnés sa vie, de sa rencontre avec le frère du peintre Manet à de petits paysages dans le bois de Boulogne. Ils sont tous peints dans de petits formats et à grands traits rapides.
Il faut dire que Berthe Morisot n’aimait pas peindre à l’extérieur. Elle préférait les toiles d’atelier, ayant du mal à transporter de grands formats dehors avec tout son matériel.
On apprend aussi qu’elle ne supportait pas de peindre dans une barque, procédé pourtant très à la mode à l’époque.
Pour le reste, les tableaux se regroupent par motifs, comme les scènes de jardin qui représentent Julie, sa fille, dans des jardins, ou les tableaux qui représentent des mondaines, ses voisines ou des jeunes femmes de sa famille.
On voit aussi évoluer sa palette, qui passe de couleurs assez vives, comme des verts et des études de noirs, à des couleurs pastels qui s’adoucissent nettement lorsque sa fille nait.
C’est très beau.
 
D’ailleurs, ses modèles sont aussi notables.
Il y a très peu d’hommes, et peu de modèles professionnels.
Elle préférait apparemment peindre des membres de sa famille, sa fille surtout, son mari parfois, et ses nièces également.
Dans les dernières années de sa vie, ne trouvant plus de jeunes femmes qui acceptent de poser plusieurs heures, elle engage des modèles, mais c’est assez rare.
On peut s’interroger sur ces choix. Étant une femme peintre, Berthe Morisot n’avait sans doute pas vraiment le choix et choisissait des sujets qui lui permettraient de vendre des tableaux et de pouvoir en vivre.

Car c’est là la principale surprise de cette exposition.
Il ne s’agissait pas d’un passe-temps de bourgeoise.
Berthe Morisot et sa sœur ont appris la peinture très jeunes et se sont passionnées pour cet art.
Si Edma Morisot choisit de ne pas poursuivre cette carrière, Berthe au contraire se fait une vraie place et affirme son style. Elle est présente plusieurs fois à l’exposition annuelle de peintures, elle est reconnu par ses paires qui admirent sa palette de couleurs et sera un des membres les plus assidus des expositions impressionnistes chez Nadar.
C’est donc une vraie femme peintre qui savait manier différents arts comme l’aquarelle, le pastel et la peinture.

L’exposition permet de découvrir tout cela, la vie de Berthe Morisot comme la diversité de son travail, en présentant des toiles très variées.
Les pastels (dont un magnifique à la fin de l’exposition) côtoient les huiles et les aquarelles dans un lieu très aéré et très agréable.
Seules deux ou trois tableaux auraient pu être mieux éclairés, mais c’est un détail.
Si vous disposez de temps, pour le prix de votre billet, vous pourrez aussi voir le reste du musée Marmottan, dont plusieurs toiles de Monet qui sont magnifiques.







mercredi 11 juillet 2012

India dreams de M. et J.-F. Charles, tome 1 à 5


En ce mercredi, je vous propose de vous parler d’une petite BD dépaysante.
Il s’agit d’India Dreams de Maryse et Jean-François Charles qui transporte son lecteur dans l’Inde coloniale des années 1930.

J’ai lu le premier tome de cette BD il y a très longtemps, mais je n’avais jamais pu lire la suite.
C’était pourtant un début d’histoire prometteur, qui présentait différents fils qu’il ne restait plus qu’à suivre.

En 1930, Amelia embarque pour l’Inde avec sa fille Emy pour aller retrouver son mari Thomas à Bombay.
Cette jeune femme n’est pas préparée à ce qu’elle va y découvrir et se retrouve prise au piège d’une machination dont elle n’a pas conscience et qui la dépasse.
Sa fille Emy, au contraire, s’y sent immédiatement à son aise, mais son retour rapide en Angleterre va l’éloigner de cette enfance rêvée et de ce pays jusqu’en 1944, quand l’Inde l’appelle et qu’elle doit y retourner.  
Chaque fois, ces femmes devront choisir leur destin, et construire leur propre route dans ce pays qui n’est pas le leur mais qui le deviendra.

J’ai beaucoup aimé ces histoires croisées, ces vies de femmes qui ne demandaient pas tant et se retrouvent prises dans les tourments d’histoires plus grandes que les leurs.
Les récits sont bien construits, ménageant un suspense qui incite évidemment le lecteur à poursuivre sa lecture.
Les histoires d’Amelia et d’Emy sont très différentes mais toutes deux doivent apprivoiser l’Inde et ses habitants pour pouvoir y trouver leur place.
Elles sont déracinées, sans attaches et Amelia est dès son arrivé écartée par les siens. Elle se retrouve sommée de prendre une place qui ne lui convient pas, comme c’était encore souvent le cas à cette époque.

Les dessins sont aussi très beaux.
Les couleurs sont douces et sans doute aquarellées.
Le dessinateur a choisi des camaïeux de sépia qui donnent une atmosphère très chaude à ces albums.
Il se dégage aussi une part de nostalgie et de romantisme qui répond à la peinture de l’Inde coloniale qui est faite ici.

Le dessin est traité de façon réaliste, mêlant les monuments, les palais indiens et les représentations de Ganesh ou la peinture de Londres en 1944.
L’Inde est aussi le lieu de l’éveil à une sensualité qu’elle ne connaissait pas pour Amelia qui se découvre ainsi et ne pourra plus revenir à son ancienne vie.

Comme j’ai toujours quelque chose à redire, je regrette tout de même quelques faiblesses dans l’histoire qui concerne les espions communistes d’Oxford à Darjeeling, mais cela ne représente qu’une infime partie du récit.
C’est assez anecdotique, même si cela a conditionné les choix des personnages.
Le tome 5 est aussi une compilation de dessins préparatoires et un résumé du récit complet que l'on a lu dans les 4 tomes précédents, ce que j'ai trouvé bien dommage. J'aurais préféré des détails techniques, par exemple. 

Quoi qu’il en soit, si vous croisez ces albums à la bibliothèque ou chez votre libraire, je vous conseille de céder à la tentation car ce sont de beaux livres, qui vous conteront une belle histoire.









lundi 9 juillet 2012

Des challenges pour l'été...

...ou pour plus tard.

Il y a quelques semaines, suite à une lecture commune qui l'avait enthousiasmé, Syl nous proposait de poursuivre la lecture des romans d'Anne Perry en organisant un challenge destiné à lire tout ce qui nous "tombe" sous les yeux et qui est de cette auteure.

J'en ai deux dans ma PAL qui me tentent depuis très longtemps : Un étranger dans le miroir et Le crucifié de Farrier's Lane. 
Les deux séries principales de cet écrivain sont donc bien représentées, et je pense commencer la série des Monk dès cet été. 

En plus, le logo est magnifique, vous ne trouvez pas ?




Pour cet été, il y a également un challenge bref dans le temps, mais qui devrait nous permettre de lire un livre qui prend du temps pour être lu.
Ce sont aussi des livres qui sont parfois difficiles à lire quand on a peu de temps dans l'année et qui passent mieux pendant l'été.
Il s'agit donc du challenge " Pavé de l'été " organisé par Brize.
Le principe est simple, il faut lire un pavé, soit un livre de plus de 600 pages.
Dans ma PAL, il y a Anna Karenine, Le collier de la reine, Terre des oublis, Loin de ChandigarhMillenium, et surtout Autant en emporte le vent qui attend depuis l'an dernier.
J'ai l'embarras du choix.




Et pour terminer, Liliba reprend un challenge lancé par Cynthia l'an dernier qui nous encourage à lire des thrillers et des polars.
J'en ai un stock considérable dans ma PAL (je ne ferai donc pas de préliste), et j'aime les lire, alors ce serait dommage de ne pas se laisser tenter.
Je vise néanmoins un niveau raisonnable, parce que je me connais et je sais que j'ai l'esprit de contradiction. Je pense donc atteindre le niveau touriste planqué, avec 5 thrillers ou polars à lire.





Comme j'ai pas mal de billets de lecture en retard, je commencerai ces challenges avec mes prochaines lectures.
Mais j'oeuvre activement au rattrapage de tous ces billets ^-^




samedi 7 juillet 2012

Comment résister (bis) ?

Il y a trois semaines, je vous parlais des cadeaux offerts par les éditeurs pour l'été.
Pour la plupart, il s'agissait d'offrir un livre gratuit au choix parmi une petite sélection (souvent pas très large, la sélection).
Evidemment, il n'y a pas toujours de livre intéressant dans cette sélection, et on préfèrerait souvent qu'on nous offre le troisième livre acheté, mais bon, les temps sont durs pour les libraires comme pour les éditeurs.

Pour ma part, je préfère les cadeaux. Ce sont rarement des objets inoubliables, mais ça m'amuse.

En voici donc deux de plus, même si je n'ai toujours pas trouvé le sac offert par le livre de poche (je ne désespère pas). 

Tout d'abord, chez Points, vous pourrez obtenir un petit sac en plastique transparent très pratique pour la plage ou la piscine l'hiver prochain.
Il vous suffira d'acheter deux points pour vous l'approprier.




Ensuite, pour les amateurs de thé, Pocket nous propose une boule à thé en forme de crâne pour l'achat de deux romans policier Pocket.
En grande collectionneuses de boule à thé, il me la fallait, mais j'ai dû négocier pour avoir celle qui était en rayon vu qu'il n'y en avait plus.
Apparemment, il n'y en a pas beaucoup, il faut les chasser ^-^
(Marianne signale dans les comm que la boule à thé est très tranchante. Be careful !)





Bon weekend ! 



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