mercredi 9 octobre 2024

En septembre, j'ai lu...

Octobre est déjà là et je n'ai pas vu passer septembre !! 
C'était un mois de reprise, un tourbillon pas toujours très agréable, avec son énorme lot de travail, d'enfants malades, de contrariétés, de gens qui ne font pas bien leur travail, de petites joies face à des choses qui tournent finalement mieux que prévu et de petites déceptions face à d'autres qui ne s'améliorent pas.  
Octobre promet autant de densité, mais dans trois semaines, je serai en vacances avec les enfants et j'ai prévu de pouvoir souffler un peu (= faire le ménage notamment car je sais que d'ici là, ce sera du vite fait mal fait 😆).
Cela permet de tenir le rythme avec cette petite lumière au bout du tunnel qui grandit progressivement.  
Et puis on est entré doucement dans l'automne, avec le froid qui est arrivé doucement mais sûrement. 
 


 
Comme on peut s'y attendre en pareil cas, je n'ai pas beaucoup lu ce mois-ci. 
J'ai travaillé dans le train, je n'ai souvent pas eu le courage de lire, et je me suis couché beaucoup plus tôt que d'ordinaire ! 
Mais j'ai quand même trouvé le temps d'écouter 3 livres audios ! 





J'ai commencé par Katie de Michael Mc Dowell. 
Et c'était une vraie belle surprise. 
Katie est un roman feuilleton comme ceux du 19e siècle, un récit où les personnages courent, sont le jeu du destin. 
Philo est une jeune femme pauvre qui vit avec sa mère lorsqu'elle reçoit une lettre de son grand-père qui craint pour sa vie. 
Elle se précipite à son chevet bien qu'elle ne l'ait jamais vu, mais tout ne va pas se passer comme prévu. 
Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir la suite. 
Certains développements sont très prévisibles, mais on tremble tout de même pour Philo et chaque nouvel évènement nous tombe dessus autant que sur elle ! 
C'est aussi assez violent, un peu gothique, on passe un très bon moment ! 
 
 
 
 
 Le 2e est la suite du premier roman d'Olivia Ruiz que j'avais beaucoup aimé. 
Elle consacre son histoire au personnage de Carmen, l'une des sœurs que l'on voyait peu dans le premier. 
C'est un peu moins flamboyant, sans doute plus rapide et le fait qu'il n'y ait qu'un personnage à suivre rend ce roman un peu moins fort mais je m'y suis plu. 
Ces femmes sont flamboyantes et l'histoire de Carmen est incroyable ! 
 
 
 
 
Et j'ai fini le mois avec Sandrine Collette et sa Madelaine, petite demoiselle rude et forte dans un monde qui ne lui fait pas de cadeau non plus. 
L'autrice est toujours aussi forte pour construire des décors, un cadre magnifique mais enfermant, un personnage solide avec de nombreuses failles. 
J'ai aimé Madelaine, Eugène, Bran et les autres et je ne voulais plus les quitter ! 
 

Je m'aperçois que ce sont trois histoires de femmes qui m'ont accompagné pendant ce mois, de femmes fortes, qui prennent leur vie en main.
Mais ce sont surtout trois belles histoires. 
Alors ? Tentée ?
 
 
 
 

jeudi 3 octobre 2024

Love on the brain de Ali Hazelwood

 Ah là là !
Comment résister à une romance d’Ali Hazelwood ?  
J’avais un peu peur de retrouver The love hypothesis en moins bien en me lançant dans ce nouvel opus, mais finalement non !
Et c’est une bonne nouvelle !! 

 


Bee a enfin été sélectionnée pour avoir son propre projet de recherche !
Ses compétences en neurosciences sont particulièrement pointues mais malgré son doctorat, les places sont chères.
Et ça y est, enfin, elle a un poste (temporaire mais c’est déjà ça).
Sauf que… son binôme pour ce contrat la déteste !
Tous les deux doctorants dans le même laboratoire, leur animosité était légendaire et faisait l’objet de plaisanteries dans toute la faculté !
Pourquoi a-t-il fallut qu’elle se retrouve justement avec lui sur ce projet ?

 
Quelle joie de retrouver la plume d’Ali Hazelwood !
Ses récits sont frais, amusants, un peu originaux aussi.
Certes, il s’agit de romances et leur schéma est assez classique mais le milieu dans lequel évolue les personnages est très rarement évoqué dans ce genre de roman.
Nous sommes ici dans un laboratoire de la Nasa remplit de scientifiques et d’ingénieurs, une communauté dont il n’est pas simple de connaître les codes.
Comme à chaque fois, l’autrice fait mouche et décrit avec finesse les relations qui peuvent se développer entre les membres d’une équipe de recherche, surtout lorsqu’il y a un gros projet à la clé.
Et d’ailleurs, l’une des choses que j’ai préféré dans ce roman, c’est la position de Bee qui n’est pas simple, mais cela ne l’empêche pas de prendre sa place, de taper du poing sur la table.
C’est une femme forte, qui sait obtenir ce dont elle a besoin d’un point de vue professionnel et qui n’a pas peur de s’affirmer.
 
Les personnages secondaires sont présents aussi, avec des personnalités originales qui permettent d’aborder des sujets de société comme les frais d’inscription pour certains domaines à l’université qui sont trop élevés ou simplement inutiles.
On ne s’attend pas à trouver ce genre de problématique dans une romance, mais c’est très bien amené et cela se fond dans le récit sans problème.
 
J’aurais juste un bémol pour la fin du roman qui m’a laissé un peu sur ma faim.
Il y avait moyen de faire quelque chose de plus flamboyant sans doute, plutôt que ces petites résolutions qui se succèdent en cascade.
Elles dévoilent néanmoins toute la mesquinerie qui peut apparaître chez certains scientifiques et c’est aussi la réalité du terrain 🫣.
 
La version audio est lue par Marie Bouvet qui n’oublie pas de souligner toutes les pointes d’humour de Bee, qui module très légèrement sa voix en fonction des personnages et qui charme nos oreilles avec un ton doux mais ferme.
 
En bref, c’est donc encore un coup de cœur pour cette romance chez les scientifiques, peut-être un peu plus spécialisée mais pas moins amusante. 
 
 
 

 


vendredi 27 septembre 2024

La carte postale de Anne Berest

La seconde guerre mondiale est une période très présente ces dernières années dans la littérature.
Est-ce parce qu’elle s’éloigne progressivement ?
Cela permet en tout cas de garder la mémoire d’évènements qui ne devrait jamais être oubliés pour se garder de la tentation de la répétition. 
 




Alors qu’elle est à un moment fort de sa vie, la narratrice se rapproche de sa mère et s’intéresse à une carte postale reçue quelques années auparavant.
En noir et blanc, vieillie par les ans, elle représente l’opéra de Paris sur une face et mentionne les prénoms des membres de sa famille déportés pendant la guerre.
Que signifie cette carte postale et qui l’a envoyé ?
C’est un mystère qu’elle va s’attacher à élucider au fil d’une enquête de quatre années…

Il est des romans qui vous marquent à vie.
Ceux qui parlent de la seconde guerre mondiale sont très souvent de ceux-la et particulièrement ceux qui abordent la déportation.

Ils participent aussi au devoir de mémoire d’autant plus indispensable que les derniers survivants ne sont plus très nombreux.
Dans La carte postale, Anne Berest retrace une quête qu’elle a mené avec constance et acharnement.
A sa manière bien à elle, elle nous raconte ses réflexions, son cheminement dans un texte assez factuel mais néanmoins légèrement romancé.
Les évènements ont été retravaillés pour que cela fasse un roman mais il y a là une grande part de vérité et l’on découvre à ses côtés les petites lâchetés ordinaires, les voisins qui fermaient les yeux, les objets qui sont toujours là mais juste à côté et puis, bien sûr, l’horreur de la déportation, la disparition, les difficultés à remonter dans les archives aussi.

Comme dans une enquête policière, l’autrice n’a que quelques indices assez minces mais en remontant le fil, elle dénoue aussi des non-dits familiaux, elle se libère de ces secrets et de ce qu’on a tue au sortir de la guerre.
Ce passé était si lourd qu’il a parfois été occulté, et puis un jour il émerge, sans qu’on l’ait vraiment vu venir.
C’est aussi cela que raconte l’autrice dans ces pages. 
 



La version audio est lue par Ariane Brousse qui a su donner un peu de chaleur au texte tout en restant assez neutre.
On la suit avec plaisir et on reste attentif à cette voix qui nous raconte cette histoire à la fois singulière et universelle,  ce récit d’une enquête où tout fait mal et heurte ce qui existait auparavant.
L’écoute renforce aussi le sentiment d’une histoire qui est racontée par l’autrice, comme un compte-rendu qu’elle nous offre parce qu’il ne faut pas oublier, bien que beaucoup avant nous s’y soient employés.  


Il faut aimer le style d'Anne Berest, parfois un peu sec et brut mais qui s’accorde bien avec ce roman.
Si vous avez envie de découvrir cette quête des origines si émouvante, je vous conseille donc la version audio qui me parait moins sèche que le texte.






mercredi 25 septembre 2024

De cape et de mots de Flore Vesco et Kerascoët

Flore Vesco est toujours aussi incisive dans cet opus en BD qui reprend l'histoire de l'un de ses romans.
 
 
 
 
Serine fuit les envies de mariage de sa mère en se faisant demoiselle d'honneur de la reine. 
Hélas, ce n'est pas de tout repos et il lui faudra être bien maline pour s'en sortir à la cour...
 
Hier soir, j'ai lu cette BD d'une traite ! 
Ma fille l'avait emprunté à la bibliothèque, et avant de la rendre, j'ai eu envie de découvrir la version imagée de ce roman que j'avais beaucoup aimé. 
Évidemment, le roman est plus riche, avec un travail sur la langue si caractéristique de l'autrice qui joue avec les sons, les inventions et nous ravit avec un texte plus complexe qu'il n'y parait. 
Mais justement, le texte est peut-être trop riche pour les jeunes lecteurs qui lui préfèreront la BD pour lire cette histoire édifiante et si bien trouvée. 

Flore Vesco joue avec les codes des contes, elle les transpose, les transforme pour nous offrir une histoire où l'on reconnait le fond culturel commun européen, mais avec des variations, des trouvailles qui vont le renouveler et lui donner un nouveau souffle. 
Serine est une femme forte, qui porte son monde et qui a un caractère bien trempé. 
Elle est aussi un peu insouciante et pas toujours consciente du danger. 
Dans la BD, il survient un peu vite, là où il se faisait sournois dans le roman. 
Ma fille a néanmoins bien perçu ce qui fait le sel du récit et a vite compris qu'il ne faisait pas bon vivre à la cour du roi où le personnage s'est installé. 

Le dessin est frais, rapide, aussi vif que l'est Serine. 
Les couleurs viennent appuyer les personnages, le rose pour la reine par exemple, et pour ses demoiselles d'honneur que l'on identifie du premier coup d’œil. 
Après tout, elles se conduisent sans finesse, elles n'ont donc droit qu'à une couleur !

J'ai donc retrouvé ce récit avec joie et je guette la sortie d'un autre des romans de Flore Vesco qui ne devrait pas tarder...









mardi 24 septembre 2024

La femme de ménage de Freida Mc Fadden

Avez-vous vu ce roman sur les rayonnages de votre librairie cet été ?
J’ai l’impression de n’avoir vu que sa couverture bleue dans les vitrines, puis de ne plus le voir du tout à présent.
C’est dommage, parce qu’il peut vous permettre de passer un bon moment, et on ne peut pas dire qu’il fait concurrence à la rentrée littéraire ! 
 
 



Millie doit trouver un emploi !
Dormir dans sa voiture n’est vraiment pas une solution mais quand on sort de prison, les choix sont restreints.
Quand elle voit cette annonce pour un poste de femme de ménage avec logement compris, elle fait tout pour avoir la place et ça marche !
Mais le poste idéal pourrait bien ne pas être aussi parfait…

Ah ! Le petit thriller des vacances (ou de la rentrée), ce roman que l’on choisit pour la tension qu’il contient, pour se faire un peu peur, pour rencontrer une héroïne un peu badass aussi.
C’est quitte ou double avec ce genre de roman : soit on se prend au jeu, soit on passe à côté.
Et je dois avouer que je suis assez bon public (mais avec un petit niveau d’exigence quand même, il ne faut pas exagérer).
Vous l’aurez donc deviné, ça a plutôt bien marché !
L’autrice m’a baladé pendant tout le roman.
Je me doutais qu’il y aurait un twist final, et même de quoi il s’agissait mais cela n’a rien enlevé au plaisir de voir l’histoire se dérouler, et je dois tout de même avouer qu’une partie de ce twist m’a surprise, et je ne m’y attendais pas du tout.
C’est évidemment tout le sel de ce genre littéraire et si je ne suis pas surprise à un moment donné, je perds tout le plaisir de la lecture.
Le deuxième twist était donc vraiment bien venu ! 
Je ne vous en dirais pas plus, cela gâcherait le plaisir (et je déteste quand on fait ça 🤣), mais Freida Mc Fadden utilise la narration pour nous cacher des informations, en nous plaçant dans la position du personnage qui parle, et qui ne peut donc pas tout savoir.
C’est classique, mais cela fonctionne.
Le personnage de Millie est aussi isolé, sans famille ou entourage et dans une situation compliquée.
Cela la rend vulnérable et manipulable.
Le lecteur découvre son passé au fil des pages et ce dévoilement renforce encore la tension narrative.
Freida Mc Fadden maitrise la structure de son texte avec brio et on comprend le succès de ce roman !

Deux voix se partagent la lecture du texte.
Laure Filiu lit Millie, et
Audrey Sourdive prête sa voix à Nina.
Leurs voix sont assez proches mais le lecteur les reconnaît facilement.
L’alternance finale permet de suivre les deux histoires parallèlement sans se perdre.


Après cette lecture audio très agréable, je ne peux que vous conseiller de mettre l’histoire de Millie dans vos oreilles !
Il y a deux suites mais je ne suis pas sûre de céder à la tentation.  
Les avis sont mitigés, un peu comme pour ces films dont on surfe sur le succès en proposant une suite sans vraiment se renouveler.
Mais si vous êtes fan de ce genre de série, vous pourrez retrouver Millie, et la fin de ce premier roman laisse présager la suite en donnant quelques informations.
 
 
 

 



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