La police suspecte une communauté Jamaïcaine d’avoir utilisé cette enfant pour des cérémonies vaudous mais L’inspecteur Lestrade n’est pas d’accord et fait appel à son vieil ami Sherlock Holmes.
Celui-ci accepte d’aider la police…
Il existe tellement d’adaptation des histoires de Sherlock Holmes, qu’il est toujours périlleux de se lancer dans une nouvelle version.
Michel Suro a choisi un style assez classique pour le dessin et dessine Sherlock sans référence aux acteurs les plus célèbres qui l’ont incarné.
Cela lui permet de proposer un personnage avec un peu d’originalité et bien identifiable.
Le choix des couleurs forme un ensemble de marrons, verts et jaunes dans les rues de Londres, ce qui lui permet de mettre en place une atmosphère urbaine tout en soulignant l’insalubrité de certains quartiers.
Les tâches de couleur vive donnent du rythme et du mouvement lorsqu’il y en a.
L’histoire nous fait voyager de Londres à Paris, où Sherlock va chercher un informateur.
Il en profite pour croiser Oscar Wilde avant son départ, et Toulouse-Lautrec une fois arrivé, avant de partir avec Félix Féneon qu’il ramène chez lui !
Cette incursion de personnages célèbres est amusante et sort de l’ordinaire mais il m’a manqué un peu de vraisemblance tout de même.
C’est aussi Fénéon qui apporte la plupart des informations qui font avancer l’enquête.
Le légendaire sens de l’observation et de la déduction de Sherlock passe un peu à la trappe, donc, au profit de l’action et des avancées de l’enquête.
Et de l’action, il y en a !
Le rythme est endiablé, les personnages sautent d’un train dans un fiacre, s’introduisent dans une maison sans sourciller.
On ne s’ennuie pas !
Comme il s’agit d’un tome 1, vous n’aurez pas le fin mot de l’histoire et il vous faudra attendre que le tome suivant paraisse.
Sherlock redeviendra alors sans doute Sherlock quand il lui faudra remettre toutes les pièces du puzzle ensemble.
Si vous aimez les BD où il y a de l’action et que vous trouver Holmes souvent trop cérébral, vous ne serez toutefois pas déçu ici !