samedi 15 avril 2023

Tête de pioche, Les bébêtes du Bayou de Brrémaud et Rigano

Voilà une petite BD sympathique qui conviendra autant aux jeunes qu'aux plus grands ! 





Tête de Pioche est une petite fille espiègle.  

Elle vit chez sa grand-mère dans la montagne au milieu de la forêt et parle avec les oiseaux et les petits animaux qu’elle essaie d’aider quand ils ont un problème. 

Sa grande sœur, quant à elle, se promène de ville en ville au grès des différents emplois qu’elle trouve. 

Dans sa dernière lettre, elle annonce qu’elle donnera un concert à la Nouvelle Orléans. 

Quand un prospectus annonçant le concert tombe de l’enveloppe, il n’en faut pas plus à Tête de pioche pour avoir très envie d’aller écoûter sa sœur qu’elle n’a pas vu depuis longtemps… 


Si le début de cette histoire parait triste avec cette petite fille orpheline, le ton du récit ne l’est pas du tout. 

La peine de Tête de pioche est évoquée sobrement puis l’aventure prend le dessus et le lecteur est emporté dans un tourbillon d’évènements. 

Les pages se tournent sans qu’on s’en aperçoive et on termine la lecture dans un souffle. 

Il faut dire que les évènements ont de quoi intriguer et on ne peut qu’avoir envie de savoir comment tout cela va se finir ! 


Le trait de Giovani Rigano est tout rond et les visages sont dessinés avec de bonnes joues et une joie de vivre qui donne envie d’aller goûter les gâteaux de la mamie de Tête de pioche. 

On ressent toute la chaleur de cette petite maison et la tendresse de sa propriétaire et de la fillette. 

Les couleurs vives renforcent l’impression de luxuriance dans le bayou et tous ces petits animaux mignons ne pourront que plaire aux jeunes lecteurs. 

D’ailleurs, ma fille de 9 ans a partagé ma lecture et a beaucoup aimé. 


C’est donc une BD jeunesse très chouette que je vous conseille sans réserve, que vous ayez 9 ans ou beaucoup plus !

 

 

 


 

 


 

 

 

 

lundi 10 avril 2023

Weekend chocolaté ! 🍫🐰🐔🥚

A la maison, Pâques est une fête très attendue ! 
Les enfants l'attendent avec impatience, même s'ils ne sont pas hyper fans de chocolat. 
En général, je finis toujours par en jeter une partie 😆. 
Mais je ne crois pas que ce soit le chocolat qu'ils attendent... 


 


Comme je les connais bien, j'ai gardé des œufs en plastique d'anciens Kinder et j'ai acheter quelques œufs en plastique il y a quelques années. 
Le plaisir de Pâques réside donc dans la course du matin pour trouver les œufs (le dimanche ET le lundi).



 
Dans les œufs, la plupart du temps, il n'y a rien. 
Dans quelques uns seulement, je mets des petits jouets que je trouve chez le marchand de journaux dans les semaines qui précèdent. 
Cette année, mon fils m'avait demandé des petits lapins de Pâques et je les ai fait en vitesse en laine feutrée. 


 



 


Je ne voulais pas acheter de gros oeufs Kinder mais finalement, j'ai craqué en ovyant une promo. 
Ils étaient contents, mais nous, on aurait bien aimé avoir Grogu 😅. Il y avait aussi quelques Lego et des petits doudous pour leurs cartables. 


 
 
 

Et chez vous ? Il y avait du chocolat ?
 
 
 

 

vendredi 7 avril 2023

On était des loups de Sandrine Collette 🎧 📘 [Prix audiolib 2023]

Comme cela m’arrive parfois, me voilà devant un billet bien difficile à écrire !
Il se trouve que j’ai ADORÉ ce roman !
Et dans ce cas là survient toujours une question essentielle : comment en parler pour vous donner envie de le lire ?
Difficulté complémentaire, si je vous en dis trop, il n’y aura plus de surprise !
Je vais donc tenter de jongler entre tout cela mais si vous voulez déjà un résumé : LISEZ-LE !! 
 
 


Alors qu’il rentre de plusieurs jours de chasse, Liam découvre sa femme étendue sur le sol dans la cour.
Un ours l’a attaqué, et malgré le fusil qu’il retrouve à son côté, elle n’a pas réussi à se défendre.
Il part alors à la recherche de son fils Aru qu’il retrouve sous le corps de sa mère…
 
Dès les premières minutes, nous voilà plongé dans un pays dur, qui ne pardonne rien et qui tue les hommes et les bêtes sans distinction.
Comment alors élever un enfant de 5 ans sans sa mère, sans celle qui le protégeait et lui apprenait la vie ?
La seule solution qu’entrevoit Liam est de confier son fils à d’autres.
Au rythme des pas de ses chevaux, une longue descente vers la ville commence mais c’est surtout sur le long chemin du deuil qu’il s’engage et vers la connaissance de lui-même.
Liam est un homme bourru qui préfère ne pas penser à certaines choses.
Le passé le hante sans qu’il se l’avoue, sa douleur est immense sans qu’il accepte de la voir.
Le chemin va être long et semé d’embuches et l’autrice nous plonge dans ses pensées pas toujours jolies jolies !
Le lecteur s’immerge dans ce flot ininterrompu et on le suit sans pouvoir reprendre son souffle.
J’y ai retrouvé tant de choses que l’on pense quand on a un enfant, des regrets qui s’appuient sur des incertitudes, sur une méconnaissance de soi et sur l’assurance que l’on ne sera pas capable.
L’amour se cache derrière tout cela mais il est parfois très loin tout au fond et pas toujours accessible. 
 
Heureusement, l’évocation de la forêt, du chemin parcouru, des grands espaces vient tempérer l’orage qui gronde dans la tête de Liam.
Le décor joue un vrai rôle et on visualise sans peine les chevaux qui marchent, qui balancent leurs cavaliers à leur rythme. 
 
Soyons clair, l’intrigue est cousue de fil blanc mais elle prend des détours et c'est là que j'ai aimé me faire peur.
Quant aux sentiments de Liam, il a tellement raison.
Un enfant, même si on l’aime infiniment, c'est un poids, c'est une charge si lourde qui vient en plus s'ajouter à sa peine et son deuil.
Je trouve que certains passages tombent tellement juste !
Le style choisi, sec, rugueux, rend parfaitement le ton de cet homme sauvage. 
Mais il y a des scènes si belles, des attendrissements touchés du doigt où l’on sent qu’il se retient, qu’il résiste.
Liam oscille entre la volonté de rester une bête sauvage et un sentiment diffus et qu’il n’identifie pas pour cet enfant qu’il connait si peu. 
 
C’est un texte très fort, qui rend parfaitement ces égarements et qui touche ce qu’il y a de plus profond en nous, une animalité qui peut être violente ou, au contraire, aimante.
Et puis il y a ces pics de tension, ces moments où on a envie de refermer le livre et de ne plus l’ouvrir pour ne pas savoir (mais il ne faut surtout pas faire ça hein 😱).
L’autrice est vraiment très forte parce qu’elle le fait plusieurs fois et j’ai marché à chaque fois !! 
 
La version audio est juste parfaite !
Thierry Hancisse, avec sa voix grave, diffuse cette impression de force tranquille et de souffrance dans un même souffle.
Le texte ne laisse aucune respiration, il nous emporte et ne nous laisse pas souffler.
C’est une merveille.
 
Je ne connaissais pas Sandrine Collette mais elle fait désormais partie de mes autrices préférées !!
Je ne sais pas encore quel sera le prochain titre que j’écouterai mais il est certain qu’il y en aura d’autres.
 
Si vous n’avez pas encore lu On était des loups, mettez le immédiatement sur votre table de nuit ou, encore mieux, dans vos oreilles !! 
 
 
 
 
 






 
Mais cela ferait bien une participation supplémentaire au challenge Petit Bac d'Enna avec un animal dis donc !! 


 
 
 
 
 
 
 
 
 

mercredi 5 avril 2023

Filles uniques de Beka et Camille Méhu

En ce mercredi, voici une BD jeunesse, pour changer, mais cette petite série peut tout à fait entrer dans votre bibliothèque, même si vous n’avez pas d’ado à la maison. 


 
 
 
Paloma a été placée dans plusieurs familles d’accueil avant une tentative de la dernière chance chez Liselotte.
Celle-ci lui indique qu’elle doit se faire des amis dans sa nouvelle école pour pouvoir rester chez elle.
Elle a un an pour cela…


On ne peut qu’être touché par l’histoire de Paloma.
Passant de familles en familles, elle est isolée et repousse l’aide qu’elle pourrait trouver chez certains adultes qui l’entourent.
Dans un mouvement de rejet qui va s’expliquer au fil du récit, elle s’est construit une carapace qui ne lui permet plus d’avoir confiance en personne.
La belle idée de Liselotte vise à l’envoyer chercher du soutien parmi les enfants de son âge, même si c’est illusoire et qu’elle le sait.
Et pourtant, une des camarades de classe de Paloma, Chelonia, va créer un petit groupe de filles isolées, rejetées ou simplement seules : le club des mal-barrées.
Pour Paloma, l’intégration reste difficile mais Chelonia n’est pas du genre à renoncer.

Esthétiquement, cette BD s’inscrit dans les habitudes de l’éditeur Dupuis avec des pages assez classiques et un dessin dans la tradition franco-belge.
J’ai toutefois trouvé le trait de Camille Méhu particulièrement doux.
Les couleurs sont chaudes, les visages expressifs sans qu’il y ait besoin de trop de traits.
On se sent bien dans ces pages et on a bien envie de découvrir les tomes suivants.

Plutôt à destination des jeunes ados, cette BD leur permettra de découvrir la vie différente de ces enfants qui sont parfois rejetés par le groupe, ou de pouvoir parler de leur vie s'ils partagent cette situation.
Elle parle aussi de prise en charge et d’isolement en s’adressant aux adultes qui sont parfois défaillants (mais pas trop ici quand même) et je vous la conseille sans hésiter !

 



 

 


 

 

 


mercredi 29 mars 2023

À qui la faute de Ragnar Jónasson 🎧 📘 [Prix audiolib 2023]

Aaaaahhhhh ! La littérature nord européenne !
Je ne sais pas si cela tient au climat, à leur mode de vie, aux coutumes et rituels sociaux mais on y trouve tout de même beaucoup de thriller, romans psychologiques et autres meurtres sanglants.
Et en voilà encore un qui vous plongera dans la neige et la tempête, au milieu d’un huis clos dont tous ne s’en sortiront pas ! 
 




Comme chaque année, Daniel a accepté de participer à un weekend où il retrouve traditionnellement ses quelques amis d’enfance.
Le début du séjour est tendu.
Armann a organisé une session de chasse dans la montagne qui ne le réjouit pas vraiment.
Il ne tire pas au fusil, il n’aime pas la randonnée, tout cela s’annonce compliqué mais Daniel est prêt à faire des concessions maintenant qu’il est là…

 
Évidemment, comme il faut s’y attendre, tout ne va pas se passer comme prévu.
Une tempête imprévue surprend le groupe en pleine montagne et les oblige a s’abriter dans un refuge spartiate.
Je ne vous en dis pas plus, ce serait dommage que vous perdiez le plaisir de la découverte mais l’auteur va ensuite s’amuser à surprendre son lecteur en introduisant des éléments imprévus.
Parallèlement, il retrace la vie de chaque personnage et permet au lecteur de les connaître un peu mieux.
On découvre ce que chacun a vécu auparavant, leurs relations avec les autres, ce qu’ils ressentent.
Chaque chapitre est vu sous l’angle d’un des personnages pour renforcer cette focalisation, à la fois en direct pendant les évènements et dans le passé.

Cela aurait pu fonctionner mais malheureusement, j’ai trouvé le récit un peu laborieux.
L’idée de départ est chouette, j’aime bien découvrir les personnages petit à petit, mais ici, cela manque de rythme et certains évènements étaient un peu trop prévisibles.
Il y a peu de surprise, on tombe dans des effets classiques du genre avec trop de facilité.
Il y a également des répétitions dans le texte, une insistance sur les émotions de certains personnages qui sont agaçantes.
Une histoire un peu resserrée, plus efficace aurait été une bonne chose. 
Les droits du roman sont d'ailleurs déjà vendus pour une adaptation ciné, ce qui pourrait donner un film sympa. 

Heureusement, la version audio permet d'écouter en vitesse légèrement accélérée, ce qui donne un peu plus de tension.
Slimane Yefsah lit les 4 voix mais on se repère assez bien, même si on n'a maqué d'attention au début du chapitre pour écouter qui parle. 
La traduction est claire, le style est efficace, ce que renforce l'écoute du roman. 

C’est donc un roman qui promettait beaucoup mais qui ne tient malheureusement pas ses promesses, surtout quand on sait que l'auteur est un "maitre du polar".
Si toutefois vous aimez les thrillers pas trop effrayants, cela pourrait vous plaire et la version audio est vraiment pas mal.








 

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