Voici un premier roman très fort qui aborde des thèmes puissants qui ne vous laisseront pas indifférents.
Le travail de la forge fascine les deux enfants.
Fils du feu, ils se sentent invincibles lorsqu’ils le voient travailler le fer comme un morceau d’argile.
Et puis l’un des frères disparaît et chacun tente de survivre à cet évènement comme il le peut.
La forge n’est plus, c’est le monde des femmes qui apparaît alors et retient le frère mort comme le frère survivant…
Comment survivre à la perte d’un enfant ?
Dans ce récit, l’auteur décrit deux extrêmes, le père qui s’abîme dans l’alcool, la mère qui vit dans le déni.
Il n’est pas question de deuil, il est impossible.
Après une évocation de la forge, de la puissance, du feu et de la maitrise de la matière, c’est la descente aux enfers.
Le texte bascule dans un monde de souffrance dont il semble difficile de s’extraire.
Mais Guy Boley nous propose aussi un récit cathartique, une remontée vers l’enfance et une plongée dans une autre époque.
Le texte est très évocateur et la période historique choisie permet de placer l’histoire dans un temps où les évolutions étaient énormes, ce qui donne un cadre encore plus fort à ce qui se déroule sous nos yeux.
Je dois néanmoins avouer qu’en tant que jeune maman, j’ai eu un peu de mal avec cette histoire de perte d’enfant.
Je crois bien que je pourrais réagir comme la mère du narrateur.
Si ce genre d’événement ne vous traumatise pas cependant, ce roman pourrait bien vous plaire !