Chaque année, les matchs de la rentrée littéraire Price Minister nous proposent de lire un roman parmi une sélection pointue réalisée par des blogueuses.
Cette année, je l'avoue, j'ai eu du mal à choisir.
La plupart des romans ne me tentait pas, les thèmes abordés n'étaient pas de ceux que j'aime habituellement, mais bon, j'ai quand même demandé Underground Railroad après avoir lu un ou deux billets tentants.
Et puis le sujet du chemin de fer clandestin aux Etats-Unis pendant la traite des noirs, c'est quand même relativement rare dans les romans actuels.
Et finalement, cela aurait été dommage de ne pas le lire.
Dans la plantation des Randall, Cora se débrouille pour vivre sa vie comme elle peut.
Depuis que sa mère a disparu, elle garde jalousement le petit bout de terre qu'elle cultivait pour faire pousser quelques légumes mais a dû s'installer parmi les rejetés, les parias de la plantation.
A Hob, il n'y a pas de salut, mais seulement des estropiés ou des femmes rejetées.
Et puis un jour, Caesar lui propose de partir.
Il veut s'enfuir et le faire avec elle.
Mais personne n'a jamais réussi à s'enfuir, à part Mabel...
Le roman de Colson Whitehead est porté par un souffle épique indéniable.
Chaque rebondissement trouve son retournement positif, chaque mauvaise surprise se voit résolue parce que Cora se bat et ne laisse jamais tomber.
C'est un portrait de femme qui se construit au fil des pages et donne à voir en arrière-plan un portrait de l'Amérique qui n'est pas très reluisant.
On connait évidemment les plantations et ce que pouvaient subir les esclaves qui s'y trouvaient.
Mais sortir de la plantation ne garantissait pas la vie sauve et d'autres calamités pouvaient s'abattre sur les noirs sans que personne ne s'en offusque vraiment.
De ce point de vue, le roman joue parfaitement son rôle en permettant de découvrir davantage ce que pouvait représenter cette époque.
Le style de Whitehead, en revanche, peut paraitre un peu déroutant.
C'est froid, presque clinique, il décrit les évènements mais ne nous donne que très peu accès aux pensées et aux sentiments de ses personnages.
Moi qui aime les grandes fresques romanesques, j'ai été surprise de constater que cela ne m'a pas vraiment gêné parce qu'il se passe plein de choses et sans doute étais-je aussi intéressée par le cadre et l'arrière plan historique que par l'histoire de Cora.
Et puis Cora est une esclave qui a grandit seule, qui a dû se protéger et forger sa carapace.
Elle ne se livre donc pas facilement.
Les quelques billets lus signalant ce défaut m'avaient peut-être également préparé à lire un texte de ce genre.
En bref, c'est un roman que je vous conseille vraiment si la période vous plait, si vous avez envie de lire une fresque historique, un roman qui vous emporte et qui vous permettra d'apprendre plein de trucs sur cette période.
Et il a quand même eu le prix Pulitzer et le National Book Award !
Les billets de Moka, Saxaoul, Lecturissime, ...
Cette année, je l'avoue, j'ai eu du mal à choisir.
La plupart des romans ne me tentait pas, les thèmes abordés n'étaient pas de ceux que j'aime habituellement, mais bon, j'ai quand même demandé Underground Railroad après avoir lu un ou deux billets tentants.
Et puis le sujet du chemin de fer clandestin aux Etats-Unis pendant la traite des noirs, c'est quand même relativement rare dans les romans actuels.
Et finalement, cela aurait été dommage de ne pas le lire.
Dans la plantation des Randall, Cora se débrouille pour vivre sa vie comme elle peut.
Depuis que sa mère a disparu, elle garde jalousement le petit bout de terre qu'elle cultivait pour faire pousser quelques légumes mais a dû s'installer parmi les rejetés, les parias de la plantation.
A Hob, il n'y a pas de salut, mais seulement des estropiés ou des femmes rejetées.
Et puis un jour, Caesar lui propose de partir.
Il veut s'enfuir et le faire avec elle.
Mais personne n'a jamais réussi à s'enfuir, à part Mabel...
Le roman de Colson Whitehead est porté par un souffle épique indéniable.
Chaque rebondissement trouve son retournement positif, chaque mauvaise surprise se voit résolue parce que Cora se bat et ne laisse jamais tomber.
C'est un portrait de femme qui se construit au fil des pages et donne à voir en arrière-plan un portrait de l'Amérique qui n'est pas très reluisant.
On connait évidemment les plantations et ce que pouvaient subir les esclaves qui s'y trouvaient.
Mais sortir de la plantation ne garantissait pas la vie sauve et d'autres calamités pouvaient s'abattre sur les noirs sans que personne ne s'en offusque vraiment.
De ce point de vue, le roman joue parfaitement son rôle en permettant de découvrir davantage ce que pouvait représenter cette époque.
Le style de Whitehead, en revanche, peut paraitre un peu déroutant.
C'est froid, presque clinique, il décrit les évènements mais ne nous donne que très peu accès aux pensées et aux sentiments de ses personnages.
Moi qui aime les grandes fresques romanesques, j'ai été surprise de constater que cela ne m'a pas vraiment gêné parce qu'il se passe plein de choses et sans doute étais-je aussi intéressée par le cadre et l'arrière plan historique que par l'histoire de Cora.
Et puis Cora est une esclave qui a grandit seule, qui a dû se protéger et forger sa carapace.
Elle ne se livre donc pas facilement.
Les quelques billets lus signalant ce défaut m'avaient peut-être également préparé à lire un texte de ce genre.
En bref, c'est un roman que je vous conseille vraiment si la période vous plait, si vous avez envie de lire une fresque historique, un roman qui vous emporte et qui vous permettra d'apprendre plein de trucs sur cette période.
Et il a quand même eu le prix Pulitzer et le National Book Award !
Les billets de Moka, Saxaoul, Lecturissime, ...
4/6 romans lus