Voilà un roman que vous n'avez sans doute pas manqué à sa parution, et encore moins quand il est sorti en poche.
La publicité pour les livres étant désormais autorisée, il y a des auteurs que l'on retrouve souvent sur les panneaux publicitaires.
Michel Bussi est de ceux-là avec quelques uns de ses camarades en tête des ventes de romans.
Je dois néanmoins confesser que ce n'est pas pour cela que je connais Michel Bussi et que j'ai eu envie de le lire.
Il se trouve que j'ai travaillé plusieurs années dans le bureau voisin du sien et que j'ai lu ses tout premiers romans dans leurs éditions originales.
Je n'ai jamais demandé d'exemplaire dédicacé, cela me semblait un peu bête, c'était un collègue qui écrivait des petits (gros quand même) polars régionaux pendant ses vacances et c'était très bien comme ça.
J'aurais peut-être dû finalement...
Enfin bref, je vous raconte ma petite vie parce que je pense que mon jugement est un peu biaisé par tout ça.
Bussi a pour moi cette image d'universitaire qui a un passe-temps rigolo et je n'étais pas sûre d'arriver à le prendre au sérieux dans ce roman.
Je vais néanmoins avouer tout de suite que j'ai fini par m'y laisser prendre, un peu tard à mon goût mais tout de même.
Le 23 décembre 1980, le vol Istanbul-Paris s'écrase sur le mont Terrible.
Il n'y a aucun survivant, à part un bébé de trois mois qui est immédiatement conduit à l'hôpital.
Mais l'enfant n'était pas le seul bébé à bord de l'avion et deux familles se disputent cette petite fille qui démarre bien mal sa petite vie.
18 ans plus tard, l'identité de l'enfant n'est toujours pas connue.
Lily a grandit avec un prénom conjuguant ceux de ses deux identités supposées : Émilie et Lyse-Rose.
Le détective qui a cherché toutes ces années l'identité de l'enfant n'a rien trouvé, malgré 18 ans d'acharnement.
La veille des 18 ans de la jeune femme, il lui transmet un cahier avec toutes ses recherches...
Bon, je me suis laissée prendre, mais ce fut tout de même laborieux.
Le volume est épais (ou plutôt, il est long en version audio) et il faut attendre bien longtemps avant qu'il se passe quelque chose de vraiment palpitant.
Et puis j'ai été agacée par des trucs qui me paraissaient évidents ou par d'autres qui n'arrivaient pas assez vite.
Je comprends qu'en 1980, les analyses ADN n'existaient pas, mais depuis 18 ans, il y avait largement la possibilité de les faire ces analyses.
Bussi explique, bien sûr, que cela n'ait pas été fait, il trouve une bonne justification, mais là, j'ai flairé le twist final à 10 kilomètres (comme il y en a deux, tout n'était néanmoins pas perdu, rassurez-vous).
J'ai donc eu du mal à me mettre dedans pendant tout le premier tiers du roman.
C'est un peu répétitif, on tourne pas mal en rond.
Ça s'améliore ensuite et on a forcément envie de savoir comment l'auteur va s'en sortir, ce qu'il a prévu pour nous embobiner.
Le dernier tiers retombe un peu dans les défauts du premier.
Il y a beaucoup de digressions, notamment sur Lily et sa grand-mère.
Et puis les péripéties de la fin m'ont semblé vraiment de trop.
J'imagine que cela fera un super téléfilm, avec un dernier épisode palpitant, mais moi, j'en avais un peu marre.
La version audio, par contre, est intéressante.
Le comédien François Hatt a su donner une voix à chaque personnage.
C'est parfois un peu too much mais on se repère bien dans l'histoire.
En bref, je dirais que c'est tout de même un thriller efficace, qu'on se laisse prendre au jeu, que je n'avais pas vu venir l'un des retournements de situation de la fin, mais j'en ai lu de plus palpitants.
(Mais c'est quand même beaucoup mieux que les premiers de l'auteur).
La fiche du livre audio
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Merci Audiolib