Ce dimanche soir, une semaine bizarre se termine, une semaine pleine de bas très très bas et de quelques jolis hauts.
Dès dimanche dernier, la semaine s'est annoncée compliquée.
Mais je ne pensais pas qu'elle le serait à ce point.
Mercredi, je suis montée dans le train comme tous les matins, et en voyant que ma place était dans un compartiment vide, je m'en suis réjouie.
Au moins 20 minutes de trajet tranquille jusqu'à la prochaine gare, cela ne se refuse pas.
Mais un homme (déjà vu dans ce train) est monté dans le même compartiment et s'est assis à l'opposé de mon siège.
Il a alors commencé à me fixer pour ne plus me quitter des yeux de tout le trajet.
A la gare suivante, il s'est rapproché en s'asseyant au milieu en face de moi.
De temps en temps, mon pied était coincé par le sien !
Quand j'ai levé mon bouquin devant mon visage, il s'est ostensiblement décalé pour continuer à m'observer.
J'aurais pu me lever plus tôt, changer de compartiment, MAIS j'étais un peu paralysée, j'avais peur que me voyant ranger mes affaires, il me bloque le passage, ET SURTOUT, je considère comme une défaite de lui laisser la place !!!
Pourquoi est-ce moi qui ai dû me déplacer ?
Pourquoi lui laisser le champ libre, pourquoi l'autoriser à terroriser n'importe qui sans vergogne ?
Pourquoi se laisser faire ?
Evidemment, je ne peux pas me plaindre.
Que dire ? Un type me regarde bizarrement ?
On va me rire au nez.
Je suis partie sans rien dire, assurant plutôt ma sécurité, et cela lui aurait sans doute fait trop plaisir.
MAIS c'est aussi une défaite de l'avoir laissé me faire aussi peur pendant une heure.
Et cela m'est déjà arrivé dans le métro, au milieu d'une foule, avec un homme qui me fixe et fait des mouvements d'avant en arrière comme s'il allait me sauter dessus.
Le compartiment n'est donc pas responsable 😉.
Vous vous en doutez, depuis mercredi, il est tout de même hors de question pour moi de m'asseoir dans un compartiment.
Adieu la tranquillité, adieu les 4 sièges pour roupiller tranquille, adieu la musique, adieu la grande fenêtre...
Adieu surtout MA CONFIANCE EN MOI ET MA LIBERTÉ !!!!!!
NON MAIS SERIEUX !!!!!!!!!!!!!!
Vous voyez ? C'est clairement une défaite !
Pourquoi est-ce moi qui ai peur ?
Pourquoi est-ce moi qui doit changer mes habitudes ?
La colère passera mais pas la révolte d'être toujours obligée de ne pas vivre comme l'autre moitié de la population.
Il peut y avoir de longues périodes où j'oublie, mais il y a toujours quelque chose qui finit par nous rappeler que nous sommes des femmes, de faibles femmes qui ne peuvent pas marcher partout et tout le temps sans avoir peur, sans courir un risque.
S'asseoir dans un train est pourtant tellement anodin, les compartiments voisins sont occupés, il y a du monde, et pourtant...
J'enrage de ne pas être libre, d'avoir peur parfois (et pourtant très peu souvent), de rester vigilante toujours, de ne jamais être totalement insouciante, de craindre qui viendra s'asseoir sur la place à côté.
Ce billet énervé ne changera pas la face du monde, des millions de femmes continueront à être terrorisées, mais quand vous voyez une situation délicate dans le bus, le train ou le métro, ne regardez pas ailleurs, ne vous défilez pas, soutenez au moins du regard celle qui est en danger, ou qui se sent en danger, ce qui est déjà énorme !
Faites lui une place pour qu'elle puisse en changer, interpellez-là comme si elle était une vieille amie pour qu'elle puisse bouger, ne l'abandonnez pas à son sort.
Et MERDE aux PERVERS !!!!!!!
Dès dimanche dernier, la semaine s'est annoncée compliquée.
Mais je ne pensais pas qu'elle le serait à ce point.
Mercredi, je suis montée dans le train comme tous les matins, et en voyant que ma place était dans un compartiment vide, je m'en suis réjouie.
Au moins 20 minutes de trajet tranquille jusqu'à la prochaine gare, cela ne se refuse pas.
Mais un homme (déjà vu dans ce train) est monté dans le même compartiment et s'est assis à l'opposé de mon siège.
Il a alors commencé à me fixer pour ne plus me quitter des yeux de tout le trajet.
A la gare suivante, il s'est rapproché en s'asseyant au milieu en face de moi.
De temps en temps, mon pied était coincé par le sien !
Quand j'ai levé mon bouquin devant mon visage, il s'est ostensiblement décalé pour continuer à m'observer.
J'aurais pu me lever plus tôt, changer de compartiment, MAIS j'étais un peu paralysée, j'avais peur que me voyant ranger mes affaires, il me bloque le passage, ET SURTOUT, je considère comme une défaite de lui laisser la place !!!
Pourquoi est-ce moi qui ai dû me déplacer ?
Pourquoi lui laisser le champ libre, pourquoi l'autoriser à terroriser n'importe qui sans vergogne ?
Pourquoi se laisser faire ?
Evidemment, je ne peux pas me plaindre.
Que dire ? Un type me regarde bizarrement ?
On va me rire au nez.
Je suis partie sans rien dire, assurant plutôt ma sécurité, et cela lui aurait sans doute fait trop plaisir.
MAIS c'est aussi une défaite de l'avoir laissé me faire aussi peur pendant une heure.
Et cela m'est déjà arrivé dans le métro, au milieu d'une foule, avec un homme qui me fixe et fait des mouvements d'avant en arrière comme s'il allait me sauter dessus.
Le compartiment n'est donc pas responsable 😉.
Vous vous en doutez, depuis mercredi, il est tout de même hors de question pour moi de m'asseoir dans un compartiment.
Adieu la tranquillité, adieu les 4 sièges pour roupiller tranquille, adieu la musique, adieu la grande fenêtre...
Adieu surtout MA CONFIANCE EN MOI ET MA LIBERTÉ !!!!!!
NON MAIS SERIEUX !!!!!!!!!!!!!!
Vous voyez ? C'est clairement une défaite !
Pourquoi est-ce moi qui ai peur ?
Pourquoi est-ce moi qui doit changer mes habitudes ?
La colère passera mais pas la révolte d'être toujours obligée de ne pas vivre comme l'autre moitié de la population.
Il peut y avoir de longues périodes où j'oublie, mais il y a toujours quelque chose qui finit par nous rappeler que nous sommes des femmes, de faibles femmes qui ne peuvent pas marcher partout et tout le temps sans avoir peur, sans courir un risque.
S'asseoir dans un train est pourtant tellement anodin, les compartiments voisins sont occupés, il y a du monde, et pourtant...
J'enrage de ne pas être libre, d'avoir peur parfois (et pourtant très peu souvent), de rester vigilante toujours, de ne jamais être totalement insouciante, de craindre qui viendra s'asseoir sur la place à côté.
Ce billet énervé ne changera pas la face du monde, des millions de femmes continueront à être terrorisées, mais quand vous voyez une situation délicate dans le bus, le train ou le métro, ne regardez pas ailleurs, ne vous défilez pas, soutenez au moins du regard celle qui est en danger, ou qui se sent en danger, ce qui est déjà énorme !
Faites lui une place pour qu'elle puisse en changer, interpellez-là comme si elle était une vieille amie pour qu'elle puisse bouger, ne l'abandonnez pas à son sort.
Et MERDE aux PERVERS !!!!!!!
Et le Projet crocodiles, c'est par là si le sujet vous intéresse...