Les adaptations de roman au cinéma, ce n'est pas trop mon truc.
Je n'y vais pas souvent et j'ai toujours l'impression que le roman à été trahi.
Passer 500 pages en 1h30, c'est toujours périlleux.
Les BD, par contre, ça me convient mieux.
Je suis sans doute plus sensible aux partis pris des auteurs, aux choix esthétiques qu'ils ont fait pour rendre l'atmosphère du texte.
Évidemment, il y a des exceptions, mais en général, ça me plait davantage.
Vous l'aurez deviné, on va donc parler aujourd'hui d'une adaptation en BD du roman de Camilla Läckberg : La princesse des glaces.
Sa sœur ne viendra pas l'aider et la tâche s'annonce difficile.
Alors qu'elle retrouve les repères de son enfance dans ce petit village, elle voit une porte ouverte dans la maison de son amie d'enfance qu'elle n'a pas vu depuis plusieurs années.
Elle entre et découvre le corps sans vie de son amie dans la baignoire...
J'ai lu le roman il y a pas mal de temps et j'avais besoin d'un petit rafraîchissement pour pouvoir lire le deuxième tome de la série.
Mission accomplie avec cette épaisse bande dessinée qui reprend l'essentiel de l'intrigue du livre.
On suit le cheminement de la pensée d'Erica, les divagations de l'enquête, les rebondissements.
Le format, par contre, empêche de donner autant d'épaisseur aux personnages.
Ils sont présentés dans les deux premières pages sous forme de vignettes avec leur description.
C'est plus rapide, mais cela ne permet pas de les découvrir dans toute leur complexité, ce qui m'avait paru plus simple dans le roman.
J'ai aussi eu l'impression d'être moins touchée par le suspense.
Comme je connaissais déjà l'assassin et la trame de l'histoire, je ne suis peut-être pas objective sur ce point.
Le choix des couleurs, à l'inverse, est très symbolique et marque évidemment plus que dans le roman.
L'histoire qui commence dans le froid de l'hiver est dominée par des tons bleus qui rendent bien l'atmosphère glaciale.
Ils s'opposent au rouge des peintures de l'un des personnages et aux tons plus chauds des intérieurs ou des souvenirs d'enfance très vifs.
Cela crée un cadre étonnant pour cette histoire, assez expressif et jouant sur les impressions du lecteur.
Les dessins sont parfois heurtés, les visages des personnages peuvent être déformés ou paraître peu soignés.
Ce style singulier est un peu dérangeant au départ et puis on s'habitue.
C'est donc un album parfait pour se replonger dans cette histoire, mais pas forcément pour découvrir la série de Camilla Läkberg.
Les romans sont des pavés, mais j'aurais plutôt tendance à vous les conseiller avant de lire cette BD.
Il y a aussi une jolie petite série télé qui m'avait permis de découvrir Ericka et d'avoir envie de lire les romans.