Voilà un roman qui a défrayé la critique lors de sa parution l'an dernier !
Je l'ai vu sur de nombreux blogs sans avoir vraiment envie de le lire.
Les romans violents, où l'auteur parle de lui et s'épanche sur son enfance, ce n'est pas pour moi.
Quand je l'ai vu dans la sélection du prix Audiolib, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une belle occasion de le lire et de voir un peu à quoi il ressemble.
Après tout, autant se faire son propre avis.
Hélas, je crois que ce n'était vraiment pas un livre pour moi.
Eddy est né dans une famille pauvre, dans un village misérable, dans un milieu indigent.
Au fond de sa Picardie natale, on ne tolère pas les petits garçons différents.
Il faut être viril, peu intéressé par l'école, et violent pour se faire accepter.
Mais Eddy n'est pas comme ça.
Alors il traine avec ses copains le soir, il ne va pas toujours au collège et il a même une petite copine mais il sent que ce n'est pas pour lui.
Quand son cousin de 15 ans décide de reproduire les films porno qu'il oblige ses petits cousins de 10 ans à regarder, Eddy se laisse faire.
Quand les grands au collège le frappe chaque jour, Eddy se laisse faire.
Mais Eddy a honte, honte de sa grand-mère, honte de ses parents qui parlent fort, honte de son frère qui picole...
Pendant la lecture de ce roman, j'avoue, je me suis lassée.
Cela pourra paraitre surprenant, mais l'accumulation de portraits a fini par m'ennuyer.
J'attendais qu'il se passe vraiment quelque chose, qu'Eddy parte à Paris, que sa vie change puisqu'il s'agit apparemment de sa vraie vie et qu'il est aujourd'hui normalien.
Il y a donc bien eu à un moment quelqu'un qui lui a permis de s'en sortir, l'école a finalement fait son travail tout de même !
Et pourtant, ce roman est une longue litanie de plaintes, de pleurnicheries, et je pense aussi d'ingratitude.
Edouard Louis semble en pleine crise d'adolescence, dans sa phase d'opposition où il lui faut "tuer le père".
Il écrit donc un bouquin pour crier à la face du monde tout ce qu'il pense de sa famille, comme s'il lui crachait dessus.
Mais je ne suis pas psychanalyste, je n'ai pas envie de connaître sa vision des choses.
Je suis aussi d'origine picarde, le nom de jeune fille de ma grand-mère est Beauvisage et ma mémé disait du "chuc", ce que l'auteur déteste absolument.
Eh bien moi pas du tout.
Je ne ferai pas un billet fleuve sur ce livre.
Je pense qu'il a bénéficié d'un bon marketing et c'est tant mieux pour l'auteur mais il me semble qu'on oublie trop souvent qu'il a écrit "roman" sur la couverture en bon disciple de Bourdieu.
Il s'agit là de ses propres représentations, de sa vision des choses pas du tout nuancée et parfois (pour moi) franchement abusive, une réécriture de son enfance destinée à être publiée et pour moi, cela se sent.
De petits moments de tendresse affleurent quelques fois, notamment pour sa mère, mais le climat de violence qui se dégage de ce livre ne m'a pas impressionnée.
Il faut néanmoins souligner le travail qu'il a fait autour de la langue et du picard pour arriver à transcrire la façon de parler de sa famille.
Quant à la lecture audio, le lecteur est parfait !
J'ai même eu du mal avec la "vraie" voix de l'auteur dans l'interview qui suit la lecture du roman !
La lecture est expressive, agréable et on se laisse porter par cette voix jusqu'à la fin du livre.
En bref, je ne conseille pas ce livre mais d'autres lecteurs que moi pourront vous en parler de façon plus positive.
En ce qui me concerne, je vais l'oublier et passer au suivant sans état d'âme (moi !).
Je l'ai vu sur de nombreux blogs sans avoir vraiment envie de le lire.
Les romans violents, où l'auteur parle de lui et s'épanche sur son enfance, ce n'est pas pour moi.
Quand je l'ai vu dans la sélection du prix Audiolib, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une belle occasion de le lire et de voir un peu à quoi il ressemble.
Après tout, autant se faire son propre avis.
Hélas, je crois que ce n'était vraiment pas un livre pour moi.
Eddy est né dans une famille pauvre, dans un village misérable, dans un milieu indigent.
Au fond de sa Picardie natale, on ne tolère pas les petits garçons différents.
Il faut être viril, peu intéressé par l'école, et violent pour se faire accepter.
Mais Eddy n'est pas comme ça.
Alors il traine avec ses copains le soir, il ne va pas toujours au collège et il a même une petite copine mais il sent que ce n'est pas pour lui.
Quand son cousin de 15 ans décide de reproduire les films porno qu'il oblige ses petits cousins de 10 ans à regarder, Eddy se laisse faire.
Quand les grands au collège le frappe chaque jour, Eddy se laisse faire.
Mais Eddy a honte, honte de sa grand-mère, honte de ses parents qui parlent fort, honte de son frère qui picole...
Pendant la lecture de ce roman, j'avoue, je me suis lassée.
Cela pourra paraitre surprenant, mais l'accumulation de portraits a fini par m'ennuyer.
J'attendais qu'il se passe vraiment quelque chose, qu'Eddy parte à Paris, que sa vie change puisqu'il s'agit apparemment de sa vraie vie et qu'il est aujourd'hui normalien.
Il y a donc bien eu à un moment quelqu'un qui lui a permis de s'en sortir, l'école a finalement fait son travail tout de même !
Et pourtant, ce roman est une longue litanie de plaintes, de pleurnicheries, et je pense aussi d'ingratitude.
Edouard Louis semble en pleine crise d'adolescence, dans sa phase d'opposition où il lui faut "tuer le père".
Il écrit donc un bouquin pour crier à la face du monde tout ce qu'il pense de sa famille, comme s'il lui crachait dessus.
Mais je ne suis pas psychanalyste, je n'ai pas envie de connaître sa vision des choses.
Je suis aussi d'origine picarde, le nom de jeune fille de ma grand-mère est Beauvisage et ma mémé disait du "chuc", ce que l'auteur déteste absolument.
Eh bien moi pas du tout.
Je ne ferai pas un billet fleuve sur ce livre.
Je pense qu'il a bénéficié d'un bon marketing et c'est tant mieux pour l'auteur mais il me semble qu'on oublie trop souvent qu'il a écrit "roman" sur la couverture en bon disciple de Bourdieu.
Il s'agit là de ses propres représentations, de sa vision des choses pas du tout nuancée et parfois (pour moi) franchement abusive, une réécriture de son enfance destinée à être publiée et pour moi, cela se sent.
De petits moments de tendresse affleurent quelques fois, notamment pour sa mère, mais le climat de violence qui se dégage de ce livre ne m'a pas impressionnée.
Il faut néanmoins souligner le travail qu'il a fait autour de la langue et du picard pour arriver à transcrire la façon de parler de sa famille.
Quant à la lecture audio, le lecteur est parfait !
J'ai même eu du mal avec la "vraie" voix de l'auteur dans l'interview qui suit la lecture du roman !
La lecture est expressive, agréable et on se laisse porter par cette voix jusqu'à la fin du livre.
En bref, je ne conseille pas ce livre mais d'autres lecteurs que moi pourront vous en parler de façon plus positive.
En ce qui me concerne, je vais l'oublier et passer au suivant sans état d'âme (moi !).