mardi 19 novembre 2013

L'auberge de la Jamaique de Daphné du Maurier

Mais pourquoi ai-je mis si longtemps à écrire ce billet de lecture ?


Je crois que j'ai eu simultanément un blocage dans mes lectures et dans la rédaction de mes billets.
La vraie vie m'a rattrapée et avec elle l'envie s'en est allée.
Enfin pas tout à fait puisque je pensais toujours à ce que j'avais envie de vous raconter après avoir lu un livre, mais je ne passais pas à l'action. 

Le syndrome du billet blanc ?
Peut-être.

Quoi qu'il en soit, pour ce roman de Daphné du Maurier, le problème vient sans doute de mon impression mitigée.
Après avoir lu Rebecca, je me suis jetée sur tous les romans de l'auteur que je croisais, les ajoutant à ma PAL avec la certitude de me réserver ainsi plusieurs heures de belle lecture.
Mais un auteur ne peut pas être parfait à chaque fois et une lecture dépend sans doute aussi de l'humeur du moment.

Mary Yellan vient de perdre sa mère.
Jeune femme seule, elle ne peut rester dans la ferme familiale et doit aller s’installer chez sa tante Patience dans l’auberge de son oncle Joss Merlyn.
L’auberge est située dans un coin de la lande sombre et mal fréquenté, et l’aubergiste a une très mauvaise réputation.
Mary ne peut pourtant rien faire d’autre et doit se plier aux exigences de ce nouveau foyer.
Courageuse, elle s’y fait néanmoins sans trop de difficulté et devient à la fois un soutien pour sa tante et une curiosité pour son oncle...

Ne croyez pas vous plonger dans une atmosphère exotique en ouvrant ce roman.
La lande est anglaise, triste et balayée par le vent et la pluie.
C’est tout de même dépaysant et les longues promenades de Mary sont particulièrement agréables.
Daphné du Maurier a le talent de planter un décor vif et de nous plonger dans une atmosphère en quelques phrases.
De ce point de vue, c’est vraiment réussi, et comme dans Rebecca, on observe le paysage en ayant envie d’aller y faire un tour.

Pour autant, cela ne m’a pas suffit.
Je n’ai rien de primordial à reprocher à ce roman, mais une suite de petites choses qui m’ont dérangées et ont fait trainer ma lecture en longueur.
Les balades dans la lande, par exemple, sont belles et dépaysantes, mais elles sont aussi bien longues et répétitives.
Mary est aussi plongée au cœur d’une aventure qui aurait pu avoir beaucoup plus de rythme.
Elle a 23 ans (!) mais n’arrive pas à interpréter ce qu’elle voit.
Son oncle réunit ses amis, puis cache des caisses.
Tiens tiens, peut-être est-il contrebandier ?
A 23 ans, tout de même, on pourrait attendre d’elle d’être un peu plus dégourdie.
De la même façon, elle veut aider sa tante, échafaude des plans mais se confie toujours à la mauvaise personne.
A 17 ans, on comprend, à 23 à cette époque, elle commence à être un peu blette ^-^.
L’histoire romantique est aussi cousue de fil blanc et digne de la collection historique d'harlequin.
Je suis d’ordinaire plus indulgente, mais là, vraiment, la structure est la même (mais l’écriture tout de même meilleure) et on se doute bien de ce qui va arriver.

Tout cela est bien dommage, et après Rebecca, j’avoue avoir été vraiment déçue.
Le roman est néanmoins sympathique à lire, et si vous n’avez pas lu Rebecca, il pourrait vous plaire. 
L’histoire est bien troussée et le décor magnifique.

N’hésitez pas à vous faire votre propre avis !





lundi 18 novembre 2013

C'est lundi, le ciel est gris !

Je crois que je ne vous apprends rien, l'automne s'est installé et promet déjà un hiver humide et grisonnant.
Les escargots sont de sortie, la soupe est souvent au menu (c'est un plat qui réchauffe) et les vendeurs de châtaignes ont fait leur apparition dans les rues des quartiers touristiques de Paris.

Mais l'avantage, c'est que ce temps invite à rester au chaud chez soi.
La flamme de la cheminée réchauffe, le chocolat chaud fume dans la tasse et un bon roman devient une gourmandise à déguster sous la couette.
A condition, évidemment, d'avoir un bon roman à se mettre sous la dent.

Les escargots sont de sortie

En ce moment, je suis chanceuse, c'est mon cas.
J'ai même deux romans en cours qui me plaisent beaucoup.
Heureusement, car après avoir fini Esprit d'hiver de Laura Kasischke, je suis restée un peu dubitative.
J'ai vraiment aimé le début, et puis les choses se sont mises à trainer en longueur, j'avais deviné une bonne partie de la chute finale et j'en suis sortie déçue.




Par contre, pour ces deux là, ce sont de bonnes découvertes.
Lady Hunt fait partie de la sélection pour les matchs de la rentrée littéraire de Price Minister.
Du coup, vous l'avez sans doute vu sur pas mal de blog et les avis sont partagés.
Il faut dire que c'est un roman étrange, qui vous plonge dans une vision du monde ambivalente et étrange.
J'ai lu la moitié du roman sans vraiment entrevoir la clé du mystère, ce qui me pousse à poursuivre.
J'ai presque terminé également le Goût des souvenirs, premier roman envoyé par les éditions Charleston.
Le délai imposé pour le lire est un peu court, mais je devrais le tenir, il ne me reste pas beaucoup de page.
Il faut préciser qu'il s'agit d'une vraie gourmandise, un roman qui se dévore avec plaisir sans temps mort.
Une belle découverte.




Voilà pour ce lundi ! 
Je vous abandonne, j'ai un potiron et des carottes à éplucher pour la soupe. 

Belles lectures à vous ! 


La récolte du potager




samedi 16 novembre 2013

Un livre de cuisine pour les "Fauchés gourmands"

En ce samedi, voici un livre de recettes qui annonce la couleur dès sa couverture.
D’un grand format, coloré et accessible pour les cuisiniers occasionnels, ce livre séduit rapidement par son esthétique et sa clarté.
Il faut dire que son sous titre a tout pour plaire : « petit budget, timing serré, équipement minimal, produits frais ».

Lorsque j’ai reçu ce livre, j’ai donc découvert un très beau livre de cuisine, ce qui a pour moi une grande importance.
J’ai quelques livres sans illustrations, et très honnêtement, il faut que ce soit des basiques que je connais bien, comme les yaourts ou le pain.
Dans tous les autres cas, les images me permettent de choisir mon menu en me donnant envie et d’avoir une idée de ce à quoi doit ressembler le plat final.
Évidemment, je ne me fais pas d’illusion.
Les photos sont souvent le fruit du travail d’un photographe culinaire, et il est bien difficile d’arriver au même résultat.
D'ailleurs, mes photos ne rendent pas justice au livre, la faute à l'automne.
Cela donne tout de même une idée de la tête du plat ^-^.




Dans ce livre néanmoins, les photos me paraissent simples mais efficaces.
Elles sont belles, travaillées, mais dénotent une volonté de proposer quelque chose d’accessible.
Il n’y a pas de décor superflu, juste une assiette bien présentée.
Il est facile ensuite de mettre l’eau à la bouche d’un étudiant fauché qui ne se nourrit que de coquillettes au gruyère.





Parlons maintenant des recettes.
C’est tout de même le plus important dans un livre de cuisine.




Il faut d’abord noter une grande variété dans les propositions.
Il y a tout d’abord des en-cas, des salades et des soupes, puis des pâtes (incontournables dans la cuisine étudiante, non ?), et on poursuit avec la viande, le poisson, et même les desserts.
L’auteur a ajouté quelques pages sur les fêtes et sur les brunchs.
Toutes les situations sont censées avoir été envisagées, en privilégiant les plats rapides pour pouvoir réviser ou les plats à emporter pour pouvoir éviter l’achat d’un sandwich.

De ce point de vue, c’est plutôt réussi !
J’avais deux ou trois livres de cuisine quand j’étais étudiante, et celui-ci m’aurait vraiment plu.
On y trouve de quoi faire pour toutes les situations (les parents qui viennent déjeuner ou les potes qui passent pour la soirée), c’est plein de gourmandises et mon appétit sucré est satisfait.



La cible est clairement étudiante, mais toute personne qui veut cuisiner vite, facile et peu cher se sentira concerné par ce livre.
Les ingrédients sont simples, sans trucs introuvables, et les plats font de l’effet.
L’auteur n’a pas oublié les restes, les plats exotiques ou les jus de fruits, si bien que j’ai mis  des marque-pages sur une bonne moitié du livre. 




Comme j’aime râler, j’ai tout de même quelques bémols.
L'auteur revendique l'idée qu'il est préférable d'acheter un bon morceau de viande une fois de temps en temps plutôt que de la mauvaise viande souvent, ce que je trouve assez juste. 
Lorsque j'étais étudiante, néanmoins, la viande n'était vraiment pas souvent au menu et restait un produit de luxe.
Pour le poisson, c’est la même chose, mais il s’y ajoutait une incompétence culinaire de ma part que ce livre aurait pu pallier.
Second bémol : l’usage quasi exclusif du micro onde lorsqu'il faut une cuisson au four pour une recette.
Cela ne fait pas longtemps qu’il y a un four à micro onde chez moi.
Un mini four a été l’un de mes premiers gros achats d’étudiantes, car les gâteaux du dimanche ou les pizzas ne se font pas au micro onde.
Il me paraissait donc inutile et ne m’a jamais manqué.
D’ailleurs, le micro onde que nous avons actuellement ne sert qu’occasionnellement, en tout cas moins souvent que le four.
C’est donc un peu gênant, il faut transposer les indications, mais cela se fait sans grande difficultés et beaucoup de recettes se font sans four et donc sans micro onde.




En bref, je vous conseille ce livre si vous avez chez vous un jeune qui habite seul depuis peu de temps, si vous êtes un cuisinier très amateur qui a besoin d’un livre pour s’y mettre, si vous cherchez un livre de cuisine sans prise de tête mais qui fasse de l’effet.


Merci à Babelio et l’opération masse critique, et merci aux éditions la Martinière pour l’envoi de ce livre qui va rester en bonne place dans ma bibliothèque culinaire.



vendredi 15 novembre 2013

Rue des dames d'Isabelle Marsay

Quel étrange roman que voilà !

Je connaissais cette auteure pour son ouvrage intitulé Le fils de Jean-Jacques que j'avais beaucoup aimé et qui mêlait la fiction et l'histoire de Rousseau d'une manière très originale.
Elle nous propose ici un livre plus facile à identifier puisqu'il s'agit clairement d'un roman.
Cela n'éclaircit pas pour autant la situation et le lecteur s'interroge sur l'attitude qu'il doit adopter face à cette histoire.
Faut-il se laisser aller à suivre les personnages comme une midinette qui lit une belle histoire ou doit-on attendre la péripétie tragique qui fera basculer cet univers ?

Même après avoir fermé le livre, je me pose encore un peu la question.
Une série de personnages nous est effectivement présentée, puis on va suivre leurs aventures.
Mais c'est là que les choses se compliquent.
Ces aventures partent dans une direction inattendue et Isabelle Marsay ne nous laisse que peu d'indices sur ce chemin qu'elle va suivre.
A chacun de suivre ce chemin ou non.

Juliettea perdu récemment ses parents, et se retrouve avec une grosse somme d'argent qu'elle a du mal à assumer.
Son métier d'agent immobilier l'amène à découvrir une immense maison du 19é siècle qui lui inspire une idée.
Pourquoi vivre seule et ne pas faire profiter ses amies de son argent ?
Elle propose ainsi à l'une de ses copines d'emménager avec ses enfants dans une des ailes de la maison alors qu'elle occupera elle-même une autre aile.
Très vite, elles sont rejointes par Florence et son fils.
Il n'est pas question d'argent, et si chacun s'occupe de ses courses et dispose d'un appartement autonome, il n'y a pas de loyer à payer.
En échange, Juliette souhaite que la vie s'organise autour du salon commun et que la maison se transforme en lieu de culture, le plus grand salon étant dévolu au théâtre, à la musique et à la poésie...

Le style d'Isabelle Marsay est léger et agréable, et l'on suit ses personnages avec grand plaisir.
Elle sait intriguer son lecteur pour l'amener à adhérer à son récit.
Ce même lecteur est néanmoins assez rapidement perdu et c'est dommage.
Ne pas savoir dans quoi l'on s'engage est toujours un peu déstabilisant.
Vous me direz qu'il s'agit là d'un procédé qui met le lecteur dans la même situation que le personnage.
Juliette s'engage dans cette aventure sans savoir où elle va, il n'y a donc aucune raison que le lecteur en sache plus.
Mais c'est gênant et on finit par s'interroger davantage sur ce chemin que prend l'auteur plutôt que sur l'histoire elle-même.

Une fois passée cette première impression, la lecture se poursuit sans encombre.
Les personnages sont un peu excessifs et typologiques mais bien trempés.
Il y a la syndicaliste féministe, la timide délicate et la névrosée orpheline, chacune ayant des amis correspondant a sa personnalité.
On se demande parfois comment elles peuvent vivre ensemble, mais elles semblent y trouver leur compte.

Jusqu'au jour où, évidemment, survient l'élément perturbateur !
Un peu stéréotypé lui aussi, il agit comme on attend qu'il le fasse.
Les événements vont ensuite s'enchaîner sans qu'il soit apparemment possible de les arrêter.
Je ne vous en dis pas plus, il n'y aurait plus de surprise.

Voilà donc un petit roman qui se lit facilement, qui permet de passer un bon moment.
L'idée est originale et si les personnages sont peu originaux, ce qui leur arrive est plus surprenant.
La fin m'a aussi surprise et je me demande si l'auteur n'a pas envisagé une suite car elle pose des jalons sans réellement les exploiter.

En bref, si vous cherchez un bon petit roman pour un dimanche après-midi, celui-ci pourrait vous plaire.




Merci à Libfly pour cette lecture et aux éditions Ginko.

Une 4e lecture pour le challenge 1% de la rentrée littéraire édition 2013









samedi 9 novembre 2013

Cette semaine...

J'inaugure ce samedi une petite série de billets J'aime/j'aime pas.
Le concept n'est évidemment pas de moi, il tourne sur les blogs depuis longtemps, mais vous le savez, le samedi c'est un peu au feeling et aujourd'hui j'avais envie de tenter cette formule en ajoutant des photos instagrammées.
Vous me direz si vous aimez ou pas (^-^).

Cette semaine de reprise a été un peu speed, mais il y a tout de même eu des bons moments et j'ai aimé :

  • aller chez Ikea pour faire une liste d'achat et revenir avec un loup qui mange (vraiment) mère grand en pensant à l'avenir...
  • finir les pochettes surprises d'anniversaire pour mon neveu et ma nièce qui grandissent,
  • faire les courses au drive, ça va tellement plus vite,
  • mettre du miel dans mon thé et le siroter en cours pour me redonner le moral et me permettre de garder ma voix,
  • recommencer à manger un peu après deux mois difficiles mais c'est encore fragile,
  • voir un financement accepté pour un gros projet de recherche auquel je participe (et me dire que je vais avoir un bel ordinateur, mais je viens de découvrir qu'Apple ne vend plus que des 15 pouces :/). 




Mais c'était justement aussi une semaine de reprise et il y a finalement beaucoup de choses que je n'ai pas aimé : 

  • reprendre le travail lundi dernier (d'ailleurs, j'ai acheté des chaussures pour la peine, et même un sac à main sur Internet),
  • guetter le facteur trois jours de suite pour rien,
  • me faire bousculer et insulter dans le bus par un type mal embouché,
  • supporter mon homme malade qui dort mais râle aussi beaucoup (c'est pénible un homme vraiment malade, non ? ),
  • avancer dans ma lecture d'Esprit d'hiver et ne plus savoir si j'aime ou pas,
  • recevoir une amende des impôts pour dépôt de document au format papier et pas sur Internet (devenu apparemment obligatoire pour les sociétés Oo),
  • recevoir un recommandé de la part de l'étudiant qui s'acharne sur moi depuis 5 mois,
  • laisser mon tricot et mon crochet de côté depuis une semaine, 
  • ne pas avoir le temps pour publier les deux billets de lecture que je vous avais promis,
  • n'avoir le temps de rien d'ailleurs...




Je suis finalement contente que cette semaine se termine, surtout qu'elle se finira sur une fête de famille dominicale.
On espère que la prochaine sera meilleure,

Bon weekend à vous ! 



LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...