mercredi 17 juillet 2013

Voyage aux ombres de Arleston, Alwett et Augustin

Lors de ma dernière razzia dans le rayon BD de la bibliothèque, je cherchais des histoires courtes, en un ou deux tomes, et je suis tombée sur cet album.
Voyage aux ombres est un volume unique, à la belle couverture et a priori très séduisant.
Pour les fans, vous y retrouverez l’esprit du monde de Troy bien qu’il n’y ait pas trace de Lanfeust et ses amis.

Dyssery doit épouser Phorée, mais elle n’a aucunement l’intention de se marier.
Désireuse d’être indépendante et de vivre libre, elle n’aspire qu’au célibat et cet homme plus âgé, propriétaire d’une filature, riche bourgeois du coin, ne l’attire vraiment pas.
Phorée est fat, vaniteux, il ne se préoccupe que de lui et s’il épouse Dyssery, tout le monde se demande bien pourquoi.
Sa position lui permettrait de faire un meilleur choix, la jeune femme étant considérée comme une trainée parce qu’elle a voulu faire du théâtre.
Mais Phorée s’en fiche, car Dyssery est très belle et lui plait ainsi…

En prenant cette bande dessinée sur le rayonnage, j’avais identifié l’éditeur, mais je n’avais pas vu qu’elle était rattachée au monde de Troy.
Je l’ai donc découvert en l’ouvrant, ce qui ne m’a pas dérangé outre mesure.
Par contre, je m’attendais à ce qu’il y ait des clins d’œil à d’autres albums, des personnages connus qui passent, mais je n’en ai pas vu.
C’est peut-être dû à mes lacunes en la matière.
Quoi qu’il en soit, cela n’a pas eu d’influence sur ma lecture.
J’ai pu entrer dans l’univers décrit par les auteurs sans difficulté, saisissant immédiatement les allusions à la magie et à l’existence des dieux qui sont exprimés dans les premières pages.

Le scénario s’appuie sur le mythe d’Orphée et l’on se plait à observer les détournements et les allusions disséminés par les auteurs.
Le val des Ombres où se rend Dyssery laisse entrevoir une infinité de possibilités, avec des personnages multiples, amusants ou non.
L’humour n’est pas absent, avec un petit démon nommé Zebl qui vient égayer un peu le quartier en faisant quelques plaisanteries salaces.
Les trois personnages principaux Dyssery, Phorée et Zebl sont bien construits, et même Phorée finit par être attendrissant.
La fin de l’album est d’ailleurs assez cruelle, retournant ce que je pensais de Dyssery.

 N’oublions pas la qualité des dessins de l’album qui vient apporter un soutien sans faille au scénario.
Dyssery est magnifique dans certains kimonos, tout en pouvant aussi être dessinée sur un mode plus humoristique.
Les couleurs sont souvent sombres, les décors sont chargés et détaillés.

Mon seul regret est finalement de quitter Dyssery trop vite, mais peut-être apparaît-elle dans d’autres albums.


Si vous avez envie d’un album sympa mais profond, si vous aimez le monde de Troy, laissez-vous tenter !




BD du mercredi chez Mango
Emprunté à la bibliothèque






mardi 16 juillet 2013

De choses et d'autres...

Non non, je ne suis pas partie en vacances.
Ce n'est pas pour cela que je ne publie pas beaucoup, mais parce que j'ai mal aux dents :S

A 35 ans, j'ai encore des caries parce que je mange trop de bonbons !!
Vous vous rendez compte !

Je vous avoue que cela me détourne de beaucoup d'activités et si je lis, je n'ai pas le courage de rédiger des billets... qui s'accumulent ainsi de plus en plus !
La visite chez le dentiste ayant eu lieu, j'attends patiemment que la douleur s'estompe pour reprendre le cours de mes vacances.

En attendant, j'ai lu La petite fille de M. Linh, avec un sentiment plutôt mitigé.
J'ai aussi lu Voyage aux ombres, et j'ai terminé Olympe de Gouges.
Il y a donc de grandes chances pour qu'il y ait un billet BD demain.




Je regarde aussi les nouveaux épisodes (ainsi que les premiers) de Brunetti sur Pluzz avec une certaine délectation.
J'aime beaucoup les romans de Donna Leon, et la série leur rend bien justice, je trouve.
La semaine dernière, j'ai vraiment adoré voir le premier volume de la série mis en image.
Venise est vraiment mise en valeur avec des histoires parfois compliquées mais surtout très humaines.
Un bon moment assuré.




J'ai aussi ajouté quelques titres à ma PAL la semaine passée, et j'ai reçu trois titres de la rentrée littéraire.
Ce n'était pas prévu, et cela retarde d'autant mon pillage de PAL, mais tant pis.
Comme j'ai une subite envie de Japon, j'ai pioché Les évaporés.
On verra ce que cela donne...



Et chez vous ? 
Le programme est strictement suivi ou vous prenez des chemins buissonniers ? 




dimanche 14 juillet 2013

Les spirales de Paul et Tatiana

Paul découvre Tatiana, et il a le choix !

Mais qui est Paul me direz-vous ? Et qui est Tatiana ?

J'ai découvert Bookinity il y a quelques semaines, et si je n'ai pas eu le temps d'y compléter ma bibliothèque, j'ai trouvé que le site était bien fait et prometteur.
J'aime tout particulièrement le module qui permet de trouver un livre en fonction de son humeur.
C'est rigolo, et souvent bien trouvé.

Et désormais, le site propose aussi de petites vidéos rigolotes.
Elles mettent en scène les bookinitys guys et je trouve cela plutôt original.




Alors ? 
Quel Tatiana de Rosnay conseilleriez-vous à Paul ? 

Et si vous aussi avez envie de lire Spirales, 
allez commenter l'article en lien ici pour tenter de le gagner :)





jeudi 11 juillet 2013

Un point challenges pour s'y retrouver

Après une pause dans la participation à de multiples challenges, je me suis dit qu'il serait bon de faire un peu le point.
Le problème, c'est que je ne m'y retrouve plus et je ne sais plus où j'en suis !

Un petit bilan s'imposait donc pour voir ce qu'il en est des challenges en cours.

Les challenges de l'été : 





Les challenges temporaires : 








Les challenges perpétuels :









Les challenges terminés :

  • Le challenge thrillers et polars 2012-2013 : 10 romans lus
  • Le challenge rentrée littéraire 1% : 12 billets, soit 1,7 % 
  • Le mois anglais 


Au total, 19 challenges destinés à écumer ma PAL ! 




mercredi 10 juillet 2013

Camille Claudel de Eric Liberge et Vincent Gravé

 Les emprunts à la bibliothèque ont le mérite de ne pas engager mon porte-monnaie et de me laisser libre de choisir n’importe quoi sans avoir peur de le regretter.
Rien ne m’oblige à lire ce que j’ai choisi, et si cela ne me plait pas, je le ramène et c’est tout.

En empruntant cette bande dessinée à la bibliothèque, j’étais plutôt dans cet état d’esprit, ne sachant pas vraiment ce qui m’attendait.
Je l’avais vu sur quelques blogs, je me souvenais que les avis étaient souvent bons, je me  suis donc laissée tenter.

Mademoiselle Claudel sculpte depuis sa jeunesse avec un certain talent.
Son apprentissage suit son cours, un peu hors norme cependant, pour atteindre son apogée lorsque Rodin propose à la jeune femme de venir dans son atelier avec une de ses amies.
Camille Claudel apprend alors à affiner sa technique en travaillant sur les œuvres de son maître.
Quand elle prend de l’assurance et sculpte pour son propre compte, on hésite à ne pas voir la main du maître dans son travail.
Rodin profite aussi de la jeunesse de Camille, lui promettant monts et merveilles.
Elle décide donc de ne plus le voir, se coupant ainsi physiquement de lui sans que les critiques cessent de les associer.
Mais Mademoiselle Claudel dérange de plus en plus et quand le scandale menace d’éclabousser sa famille et surtout le succès grandissant de son frère, elle est internée.

Résumer une vie si intense en un seul album de BD est une gageure que l’auteur relève ici en y ajoutant une histoire cadre, celle de Paul Claudel qui raconte la vie de sa sœur.
Des journalistes s’immiscent dans la maison de celui-ci pour lui demander de raconter la vie de celle qui sera oubliée pendant bien des années.
Paul Claudel traverse alors le temps pour se replonger dans ce qu’il a vécu autrefois.

Ce procédé est une bonne idée qui évite aux auteurs de prêter des pensées ou des actes à Camille Claudel sans que l’on sache si cela a été ou non.
Mais cela n’exclut pas que l’on prête des sentiments à Paul Claudel, et cette apparente volonté de le montrer repentant, malheureux, regrettant son geste, m’a vraiment dérangée.
Il me semble avoir lu et entendu, au contraire, qu’il interdisait à sa mère de faire quoi que ce soit pour sa sœur par peur du scandale, cette peur qui l’a conduit à mettre Camille à l’asile.
Les convenances ont guidées la vie des Claudel, sacrifiant la vie de cette jeune femme qui avait juste besoin d’aide.
Certes, ce n’est pas Paul qui a ordonné l’internement, c’est son père.
Une fois celui-ci décédé, il aurait pu la sortir de là et ne l’a jamais fait.
Un Paul Claudel ravagé par le regret m’a donc paru un peu outré.

Le parti-pris du dessin est aussi particulier (mais cela ne m’a pas dérangé cette fois).
Les dessins sont abrupts, parfois mêlés, sombres et colorés.
Il y a sans doute des symboles qui m’ont échappés, pourtant ils m’ont fait pensé aux sculptures de Camille.
Je ne sais pas s’il y a une volonté de s’en approcher, mais cela se marrie bien avec l’histoire.

C’est donc une bande dessinée un peu spécial, pas du tout classique, qui se découvre en oubliant ce que l’on peut savoir de l’histoire de Camille Claudel.




Emprunt bibliothèque











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