Lors de ma dernière razzia dans le rayon BD de la bibliothèque, je
cherchais des histoires courtes, en un ou deux tomes, et je suis tombée sur cet
album.
BD du mercredi chez Mango
Emprunté à la bibliothèque
Voyage aux ombres est un volume unique, à la belle couverture et a
priori très séduisant.
Pour les fans, vous y retrouverez l’esprit du monde de Troy bien
qu’il n’y ait pas trace de Lanfeust et ses amis.
Désireuse d’être
indépendante et de vivre libre, elle n’aspire qu’au célibat et cet homme plus âgé,
propriétaire d’une filature, riche bourgeois du coin, ne l’attire vraiment pas.
Phorée est fat, vaniteux,
il ne se préoccupe que de lui et s’il épouse Dyssery, tout le monde se demande
bien pourquoi.
Sa position lui permettrait
de faire un meilleur choix, la jeune femme étant considérée comme une trainée
parce qu’elle a voulu faire du théâtre.
Mais Phorée s’en fiche, car
Dyssery est très belle et lui plait ainsi…
En prenant cette bande dessinée sur le rayonnage, j’avais identifié
l’éditeur, mais je n’avais pas vu qu’elle était rattachée au monde de Troy.
Je l’ai donc découvert en l’ouvrant, ce qui ne m’a pas dérangé outre
mesure.
Par contre, je m’attendais à ce qu’il y ait des clins d’œil à
d’autres albums, des personnages connus qui passent, mais je n’en ai pas vu.
C’est peut-être dû à mes lacunes en la matière.
J’ai pu entrer dans l’univers décrit par les auteurs sans difficulté,
saisissant immédiatement les allusions à la magie et à l’existence des dieux
qui sont exprimés dans les premières pages.
Le scénario s’appuie sur le mythe d’Orphée et l’on se plait à
observer les détournements et les allusions disséminés par les auteurs.
Le val des Ombres où se rend Dyssery laisse entrevoir une infinité
de possibilités, avec des personnages multiples, amusants ou non.
L’humour n’est pas absent, avec un petit démon nommé Zebl qui vient
égayer un peu le quartier en faisant quelques plaisanteries salaces.
Les trois personnages principaux Dyssery, Phorée et Zebl sont bien
construits, et même Phorée finit par être attendrissant.
La fin de l’album est d’ailleurs assez cruelle, retournant ce que je
pensais de Dyssery.
N’oublions pas la qualité des
dessins de l’album qui vient apporter un soutien sans faille au scénario.
Dyssery est magnifique dans certains kimonos, tout en pouvant aussi
être dessinée sur un mode plus humoristique.
Les couleurs sont souvent sombres, les décors sont chargés et
détaillés.
Mon seul regret est finalement de quitter Dyssery trop vite, mais
peut-être apparaît-elle dans d’autres albums.
Si vous avez envie d’un album sympa mais profond, si vous aimez le
monde de Troy, laissez-vous tenter !
BD du mercredi chez Mango
Emprunté à la bibliothèque