mercredi 10 juillet 2013

Camille Claudel de Eric Liberge et Vincent Gravé

 Les emprunts à la bibliothèque ont le mérite de ne pas engager mon porte-monnaie et de me laisser libre de choisir n’importe quoi sans avoir peur de le regretter.
Rien ne m’oblige à lire ce que j’ai choisi, et si cela ne me plait pas, je le ramène et c’est tout.

En empruntant cette bande dessinée à la bibliothèque, j’étais plutôt dans cet état d’esprit, ne sachant pas vraiment ce qui m’attendait.
Je l’avais vu sur quelques blogs, je me souvenais que les avis étaient souvent bons, je me  suis donc laissée tenter.

Mademoiselle Claudel sculpte depuis sa jeunesse avec un certain talent.
Son apprentissage suit son cours, un peu hors norme cependant, pour atteindre son apogée lorsque Rodin propose à la jeune femme de venir dans son atelier avec une de ses amies.
Camille Claudel apprend alors à affiner sa technique en travaillant sur les œuvres de son maître.
Quand elle prend de l’assurance et sculpte pour son propre compte, on hésite à ne pas voir la main du maître dans son travail.
Rodin profite aussi de la jeunesse de Camille, lui promettant monts et merveilles.
Elle décide donc de ne plus le voir, se coupant ainsi physiquement de lui sans que les critiques cessent de les associer.
Mais Mademoiselle Claudel dérange de plus en plus et quand le scandale menace d’éclabousser sa famille et surtout le succès grandissant de son frère, elle est internée.

Résumer une vie si intense en un seul album de BD est une gageure que l’auteur relève ici en y ajoutant une histoire cadre, celle de Paul Claudel qui raconte la vie de sa sœur.
Des journalistes s’immiscent dans la maison de celui-ci pour lui demander de raconter la vie de celle qui sera oubliée pendant bien des années.
Paul Claudel traverse alors le temps pour se replonger dans ce qu’il a vécu autrefois.

Ce procédé est une bonne idée qui évite aux auteurs de prêter des pensées ou des actes à Camille Claudel sans que l’on sache si cela a été ou non.
Mais cela n’exclut pas que l’on prête des sentiments à Paul Claudel, et cette apparente volonté de le montrer repentant, malheureux, regrettant son geste, m’a vraiment dérangée.
Il me semble avoir lu et entendu, au contraire, qu’il interdisait à sa mère de faire quoi que ce soit pour sa sœur par peur du scandale, cette peur qui l’a conduit à mettre Camille à l’asile.
Les convenances ont guidées la vie des Claudel, sacrifiant la vie de cette jeune femme qui avait juste besoin d’aide.
Certes, ce n’est pas Paul qui a ordonné l’internement, c’est son père.
Une fois celui-ci décédé, il aurait pu la sortir de là et ne l’a jamais fait.
Un Paul Claudel ravagé par le regret m’a donc paru un peu outré.

Le parti-pris du dessin est aussi particulier (mais cela ne m’a pas dérangé cette fois).
Les dessins sont abrupts, parfois mêlés, sombres et colorés.
Il y a sans doute des symboles qui m’ont échappés, pourtant ils m’ont fait pensé aux sculptures de Camille.
Je ne sais pas s’il y a une volonté de s’en approcher, mais cela se marrie bien avec l’histoire.

C’est donc une bande dessinée un peu spécial, pas du tout classique, qui se découvre en oubliant ce que l’on peut savoir de l’histoire de Camille Claudel.




Emprunt bibliothèque











lundi 8 juillet 2013

Un lundi estival...

Les vacances se profilent de plus en plus. 
Les collègues partent les uns après les autres en vacances, le 13 juillet approche (date officielle des vacances pour les universitaires), et s'il me reste un rapport de mission à rédiger et deux résumés d'articles, l'arrivée du soleil me met dans un excellent état d'esprit. 

J'ai une PAL professionnelle monstrueuse à écumer pendant les vacances, trois cours au moins à revoir,  et une fiche de suivi pour les étudiants en master à élaborer. 
J'ai donc décidé de travailler un peu le matin (et je mets dans le "travail" le rangement de ma maison et le ménage) et de faire autre chose l'après-midi. 
Mon jardin est moins en friche que d'habitude, j'ai ressorti mes crayons et mes feutres, mes travaux de crochet avancent, le hamac m'attend pour avancer dans la pulvérisation de ma PAL.

Malheureusement pour cette PAL, néanmoins, j'ai fait l' "erreur" de passer à la bibliothèque la semaine dernière et ma bibliothécaire m'encourageant outrageusement, voici le butin avec lequel je suis repartie : 




Je précise qu'il s'agit d'une petite bibliothèque de campagne qui est raisonnablement fréquentée mais jamais surpeuplée. 
Du coup, la bibliothécaire peut faire le tour des nouveautés avec les lecteurs à chaque visite. 
Et il y a des nouveautés tous les 2 mois, car elle est "ravitaillée" par la bibliothèque départementale. 
J'y vais surtout l'été, parfois en vélo, et je crois que je vais utiliser aussi la bibliothèque numérique et le service de demande. 
Mais pour ma PAL, c'est moins bien ^-^

J'ai tout de même terminé l'Auberge de la Jamaïque de Daphné du Maurier la semaine dernière (billet à venir) et l'apprentissage de la méditation.




J'ai ensuite cédé à la tentation de ce panier garni, et je suis plongée actuellement dans la série Thermae Romae. 





Quand j'aurai terminé les 5 tomes, je pense enchainer avec Olympe de Gouges ou La petite fille de monsieur Linh qui est aussi dans mon panier. 




J'ai 3 semaines pour lire tout ça. 
Comme il s'agit essentiellement de BD, ça devrait largement le faire mais il faudra ensuite écrire les billets !!! 

Et chez vous ? 
Un programme pour les vacances ? 





dimanche 7 juillet 2013

☆ Swap fais-moi plaisir ☆

Il y a quelques temps, Liyah a relancé son swap fais-moi plaisir !
Je suis une adepte des swaps, surtout quand ils se passent bien et l'an dernier, j'avais reçu un superbe colis même s'il s'était un peu égaré en route.

Cette année, quand j'ai vu passé le message de Liyah, je n'ai donc pas beaucoup hésité pour me lancer et j'ai eu raison.

Le méli mélo des participants m'a attribué Faelys du blog les petites madeleines.
Comme vous pourrez le constater sur son blog, nous avons au moins un dealer en commun :)


Voici mon colis à l'ouverture : 
de jolies papiers cadeaux, des bonbecs de chez Hema qui ont déjà disparus, une pochette à tout et un adorable petit carnet. 



Et voilà le colis déballé : 



Comme vous le voyez, c'est un colis bien rempli avec de jolis marque-page, du thé à la menthe (encore un produit Hema), un petit recueil de texte sur la lecture dont je vais sûrement me servir en cours, et trois romans qui me tentent bien.
Killybegs était sur ma LAL depuis sa sortie, et j'adore les Romanov. Le Oates est donc parfaitement bien trouvé. Quant au 3e, je ne connais pas du tout, mais comme j'adore les romans policiers, ça devrait se lire sans problème.

Merci à Liyah pour ce swap (qui s'est déroulé sans aucun accroc cette fois) 
et merci à Faelys pour m'avoir concocté un si jolis colis. 




samedi 6 juillet 2013

Un peu de crochet...

Il y a quelques mois, j'ai cédé à la tentation de la box créative.
Après les boxs de thé, j'ai commandé une box Chouette kit dont je vous parlais ici.
Mais une fois qu'on a reçu la box (ici une grosse enveloppe), il faut ensuite en faire quelque chose et je me suis lancé dans le crochet !

J'en gardais un assez mauvais souvenir, ayant uniquement réussi à faire un napperon 3 fois plus petit que le modèle d'origine !
Malgré cette mauvaise expérience, les doudous qui sont présentés sur de nombreux blogs de crochets, les aminekos ou les lapins m'ont décidé à m'y remettre.

Il fallait toutefois commencer avec un petit travail simple, et le voici.
J'ai un tout petit appareil photo tout mini dont je vous reparlerai, qui n'avait pas d'étui.
Pour un petit appareil qui est censé rester dans mon sac, c'était dommage.
Je me suis donc lancé dans le modèle donné dans le kit et voilà le résultat.


Hebergeur d'image


Je me suis aussi lancé dans un gif animé, comme vous pouvez le voir. 
Cela permet de ne pas voir les défauts ^-^. 

Bon weekend, 
je retourne à mon crochet :)


vendredi 5 juillet 2013

Dynamo au Grand Palais

Pour une fois, je vais vous parler d'une expo qui ne se termine pas demain.
Il vous reste effectivement un peu moins de trois semaines pour aller la voir, ce qui est bien peu fréquent sur ce blog ^-^ . 
C'est une expo un peu atypique qui ravira les enfants et les adultes qui ont gardé leur âme d'enfant. 

Le Grand Palais mène une politique ambitieuse en matière d'exposition. 
Les grands noms se sont succédés et le nombre de visiteur est souvent énorme quand il s'agit de Monet, Klimt ou Hopper.
La qualité de ces expositions récompense d'ailleurs souvent le visiteur qui a patiemment fait la queue mais pour cette expo, vous n'aurez pas besoin de la faire ! 
J'écris cela en étant tout de même consciente que les derniers jours peuvent attirer des retardataires nombreux, et comme d'habitude, je vous encourage à acheter un billet coupe fil, mais la semaine dernière il n'y avait vraiment personne, et pourtant on était mercredi. 

Encore une fois, le projet est ambitieux.
L'idée des commissaires de l'exposition est de montrer le mouvement et la lumière dans l'art contemporain (voire même moderne, c'est-à-dire avant 1950 si je ne dis pas de bêtise).
L'exposition se veut ludique et multidimensionnelle. 
Certaines œuvres bougent, d'autres demandent au spectateur de bouger, d'autres encore incitent à passer au travers. 
C'est bien fait, on découvre des œuvres complètement inconnues et des questionnements assez pointues sur l'art. 

Je vais être honnête avec vous néanmoins. 
En sortant de l'expo, j'ai eu une sensation de frustration. 
Les photos des visiteurs sont encouragées mais certaines œuvres ne peuvent pas être photographiées.
L'audioguide téléchargé sur mon ipad ne fonctionne pas non plus en arrière-plan, ce qui oblige à l'arrêter pour faire des photos. 
Certains concepts sont répétés par plusieurs artistes et ça finit par être lassant, comme les miroir ou les flashs lumineux et aveuglants. 
J'ai eu envie de dire qu'on avait compris au bout de la 3e ou 4e oeuvre reprenant le principe, même si l'art se répète toujours. 
Il y a aussi beaucoup d'oeuvres qui font la même chose dans la deuxième partie de l'expo.
Et surtout, il y a des œuvres mobiles qui sont censés s'allumer toutes les 2 minutes ( pour les ménager) et qui ne s'allument pas du tout ! 
C'est vraiment dommage. 

Mais hier, en montrant mes photos à une collègue, je me suis aperçue qu'il y avait aussi beaucoup d'œuvres qui m'avaient plues, qui m'avaient touchée, émerveillée ou enthousiasmée.
D'ailleurs, elle a une énorme envie d'aller voir l'expo avec ses enfants depuis hier. 
Alors après ces réserves, je me suis dit que mes photos et mes vidéos vous parleraient peut-être aussi et pour celles et ceux qui ne peuvent pas venir, vous aurez ainsi un petit air de dynamo.

(pour voir les photos en grand, on clique sur l'une d'entre elles)


Mon premier coup de coeur : 
ces quatre photos représentent le même tableau sous des angles différents ! 







Un petit délire coloré à base de mélanges de lumière : 



Mon oeuvre préférée : 
une bande de cassette vidéo qui tourne en apesanteur grace aux deux ventilos ^-^



Un mobile psychédélique



Felice Varini, j'adore !!!!



Une oeuvre poétique : 
le ventilateur tourne et crée une bosse sur la toile. 



Une oeuvre qui se traverse et qui amuse les enfants :



Jeu de miroir



Le prisme de Nicolas Shöffer : 
une oeuvre vertigineuse ! 
Le jeu des miroirs crée un effet d'infini très déstabilisant mais fascinant. 





Au Grand Palais jusqu'au 22 juillet.




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