Voilà un petit roman vite
lu à la rentrée, dont le billet de lecture a trainé un peu, mais le voici.
C’est aussi le troisième
livre lu sur ma tablette, mais il restera surtout dans ma mémoire pour cela.
Lorenzo est un petit garçon qui a bien du mal à se
faire des amis.
Tout petit déjà, dès qu’un de ses camarades le
contrariait, il réagissait violemment.
Forcément, il fallait ensuite qu’il change
d’école.
Comme il se sent plutôt bien dans son nouveau
collège, il décide de faire un effort et de passer pour un gars cool.
Ce n’est pas facile tous les jours, et il a
parfois l’impression qu’il n’y arrivera jamais.
Il aimerait aussi correspondre à l’image d’un
enfant qu’a sa mère qui rêve d’avoir un petit garçon « normal ».
Mais comment faire ?
C’est là qu’il surprend une conversation de
quelques uns de ses camarades et prend la décision de faire plaisir à sa mère…
Il n’est pas facile de
parler de ce petit roman et je n’ai pas un avis tranché sur ma lecture.
Comme je l’ai reçu sous
forme numérique, je n’avais pas vu qu’il n’y avait que 84 pages, et j’ai été
assez surprise en l’ouvrant sur ma liseuse.
L’histoire est
ambitieuse, et en si peu de pages, j’ai d’abord pensé que cela allait être très
rapide.
Je me suis dit ensuite
qu’il serait aussi difficile d’en parler sur ce blog sans trop en dire.
Je vais essayer d’être
entre les deux, mais si ce roman est sur votre PAL, lisez mon billet en
diagonale ^-^.
L’histoire, d’abord, est
originale.
Ce petit garçon a
clairement un problème psychologique.
Ses relations avec les
autres sont compliquées, il se tient en retrait et a toujours l’impression
qu’il n’est pas à sa place.
Beaucoup d’enfants
peuvent avoir ce sentiment, mais chez Lorenzo, cela atteint un degré
pathologique.
Malgré cela, il arrive à se
débrouiller et finit par aller normalement à l’école, jusqu’au jour où il
décide de passer une semaine tranquille.
Très franchement, pour
moi, c’est là que tout se corse, et c’est pourtant le début du livre.
La décision de Lorenzo
est apparemment mûrement réfléchie, il a tout organisé, mais il me semble que
certaines choses auraient pu être plus explicites ou développées.
Certes, il va rencontrer
quelques difficultés et devra résoudre certains problèmes, mais rien de bien
méchant, alors qu’on se demande quand même comment ses parents peuvent le
laisser partir en vacances sans se poser plus de questions.
Mais c’est surtout le
retour qui m’a manqué.
Comment justifier que sa
valise n’ait pas bougé en une semaine, qu’il ne soit pas bronzé au retour d’un
séjour au ski et comment se passe la suite pour son visiteur imprévu ?
Le thème du masque et du
dévoilement est également esquissé (très présent dans l’histoire de la
littérature italienne) sans être développé. C’est vraiment dommage.
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Un film est déjà tourné |
Bref, j’aurais aimé un
peu plus de matière dans ce petit roman.
Le caractère de Lorenzo
est à peine brossé, ses soucis psychologiques, sa vision du monde sont abordés
mais sans s’y attarder.
Il change d’avis bien
vite, on ne le comprend pas toujours.
Et une question m’est
venu : pourquoi aller aussi vite ? Pourquoi sacrifier une partie de
cette semaine de vacances ?
Certes, le romancier
pense son texte avec un certain équilibre.
Toutefois, quand un écrivain
me sollicite, quand il publie un livre et qu’il l’offre à d’éventuels lecteurs,
la moindre des choses serait de leur offrir un texte qui ne soit pas trop
rapide.
Or, ici, c’est
l’impression que j’ai eue.
À peine plongée dans
l’histoire, qu’elle était déjà achevée.
J’avais fait tous ces
efforts pour rien !
Évidemment, après cela,
je ne peux avoir qu’un avis mitigé.
Si vous voulez vous faire
votre propre idée, ou lire un roman rapide, sympathique tout en proposant une
petite réflexion sur l’inadaptation de certains enfants dans la société, ce
livre pourrait néanmoins vous plaire.
Mon avis n’est que le
mien J