dimanche 23 octobre 2011

Cordages, ficelles, écoutes, drisses...

En marine comme au théâtre, le mot "corde" est à proscrire.
Les marins travaillaient dans les théâtres quand ils ne pouvaient plus prendre la mer autrefois (ils accrochaient les décors), et la corde leur rappelait trop celle du gibet, si mes souvenirs sont bons.

Pourtant, j'ai passé plusieurs heures hier à photographier des cordages, des ficelles, des écoutes...
J'aime bien me fixer un thème quand je sais que je vais prendre plein de photos (vous l'avez vu dimanche dernier). Pour mes prochaines vacances, j'ai déjà décidé de prendre des mains au travail. Pas toujours facile, mais je vais le tenter.

Hier, le sujet était les cordages. Il y en a plein sur les bateaux, et je pensais voir des noeuds, des rouleaux d'écoutes, des cordages par dizaines. Finalement, la modernité est passée par là et les cordes d'aujourd'hui sont bien peu esthétiques.
Heureusement qu'il y avait deux ou trois vieux bateaux pour faire quelques photos.

Dites moi ce que vous en pensez, j'ai tout fait avec le reflex de mon homme et je suis en phase d'apprentissage  :^)


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lundi 17 octobre 2011

Radio des blogueurs pour Halloween


Leiloona nous propose ce mois-ci d'écouter des chansons qui parlent de fantômes, de sorcières, de bonbons et autres joyeusetés d'Halloween.
C'est vrai que le temps file et qu'il sera bientôt temps de penser aux citrouilles et autre courges sculptés.

En attendant, j'ai tout de suite pensé à cette chanson des Rita Mitsouko qui date un peu mais qui reste d'actualité.

Ce qui me plait dans cette chanson, c'est qu'elle raconte une histoire et laisse place à l'imagination de la personne qui l'écoute.
Elle me fait aussi penser au livre Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher.

Et vous ? Elle vous fait penser à quoi ?






dimanche 16 octobre 2011

Genève le nez en l'air...


Il y a deux ans, à l'occasion d'un colloque, j'ai pu découvrir Genève (prononcer "g'nève" pour faire couleur locale) que je ne connaissais pas du tout.
Bien sûr, je suis allée voir le jet d'eau, la statue de Sissi devant l'embarcadère où elle a été poignardée, les rues de la ville haute (plus gai), quelques églises.
C'est une belle ville, à taille humaine, et si les genevois sont moins accueillants que je le pensais, j'ai quand même passé trois jours vraiment agréables.

Pendant un colloque, je suis incorrigible, et je ne peux pas m'empêcher d'aller faire un tour.
C'est plus fort que moi, et si je n'ai pas pu arriver tôt la veille du colloque, je sèche quelques conférences sans état d'âme.
Lors d'une de mes balades, j'ai levé le nez et j'ai découvert que les enseignes de la ville étaient souvent très travaillées.
Voilà celles que j'ai pu photographier.

(il y a une nouvelle fonction sur blogger. 
Pour mieux voir les photos, cliquer sur l'une d'entre elle)































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jeudi 13 octobre 2011

Tokyo de Mo Hayder


Intéressée par le Japon, fan de thriller de bonne qualité, je cherchais à compléter mon panier sur un site de vente en ligne entre particulier il y a quelques mois. Je suis ainsi tombée sur ce roman dont j’avais vaguement entendu parler ou que j’avais déjà dû croiser.
Sans aucun a priori, je me suis dit que ce serait l’occasion de découvrir cette auteure.
Allez savoir pourquoi, j’ai toujours l’impression qu’une femme proposera un thriller de bonne qualité mais moins violent que ne peut le faire un homme. C’est un stéréotype que je ne saurais pas identifier mais que Mo Hayder contredit magistralement !

Mais peut-on dire que ce roman est réellement violent ? Pour le lecteur, certainement !
Les personnages sont dérangeants, l’histoire est vraiment trash, et je me suis demandé plusieurs fois si Mo Hayder n’avait pas des troubles du comportement pour avoir une imagination aussi malsaine.
J’ai été bousculée, dégoutée, écœurée, je n’ai pas toujours compris les personnages, je ne me suis jamais identifiée à aucun d’entre eux, j’ai été vraiment mal à l’aise en lisant cette histoire.

Et pourtant… et pourtant… je l’ai lu, parfois tard le soir, je ne l’ai pas emmené dans le train pour pouvoir la savourer pleinement, je n’ai pas précipité la lecture des dernières pages pour en apprécier chaque passage.
J’ai aussi mis du temps pour écrire ce billet qui était prévu le 20 septembre, car c’est une lecture commune. Mais franchement, il m’était impossible de l’écrire plus tôt, je devais digérer cette lecture.
Et comme vous venez de le lire dans les deux paragraphes qui précèdent, je ne suis pas encore sure de ce que je vais vous raconter.
Ce qui est certain, par contre, c’est que ce livre m’a fait une forte impression et qu’il restera longtemps en moi, comme un souvenir qui fait réfléchir et qui dérange quand même un peu car il oblige à se retourner sur quelque chose qu’on voudrait oublier.

Grey, une jeune femme britannique qui fait des études sur le massacre de Nankin, débarque un jour à Tokyo chez le professeur Shi Chongming pour obtenir de lui un film tourné pendant le massacre.
Le professeur refuse de lui confier le film, et affirme ne pas le posséder. Grey lui explique alors que ce film est vital pour elle. Lorsqu’elle était plus jeune, elle a lu une description du massacre dans un livre que ses parents ont fait disparaitre ensuite, lui affirmant qu’elle avait inventé cette scène particulièrement violente. Pourtant, la jeune femme est persuadée de l’avoir bien lu et de n’avoir rien inventé. Voir ce film lui permettrait d’obtenir une confirmation de ce qu’elle a lu et de prouver qu’elle n’est pas folle.
Malgré le refus obstiné du professeur, la jeune femme va persister et le harceler pour qu’il lui montre le film, jusqu’à ce qu’il lui propose un marché…

 L’histoire de ces deux personnages est présentée dans des chapitres qui alternent avec ceux racontant l’histoire de Shi Chongming à Nankin au moment du massacre. Dans ces chapitres historiques, on assiste à l’approche des soldats japonais, au récit de la vie quotidienne du professeur et de sa femme pendant que ces mêmes soldats occupent la ville, puis à leur fuite.
Les deux histoires vont évidemment influer l’une sur l’autre à la fin du roman et nous dévoiler progressivement la vie de ces deux êtres malmenés par la guerre et le carcan de leurs sociétés respectives.

J’ai beaucoup apprécié cette alternance, car j’avoue qu’elle me permettait de souffler. Le personnage du professeur m’a semblé plus attachant (jusqu’à un certain point) que celui de Grey, mais cette lecture s’est faite dans une tension permanente.
Pas une seule seconde le lecteur ne peut souffler. Il se passe toujours quelque chose ou un élément du passé est révélé, plus écœurant que le précédent.
Il y a une sorte de surenchère permanente sans que cela soit superflu. L’ensemble est cohérent, et on ne pourrait rien retiré, mais comme je l’ai dit plus haut : quelle imagination malsaine !
Je me demande comment Mo Hayder peut avoir inventé tout cela. L’hypothèse la plus probable est que malheureusement, elle n’a pas tout inventé, et c’est là que cela devient intéressant.
Dans ce livre, j’ai appris beaucoup de chose sur le massacre de Nankin, sur l’occupation japonaise de la Chine, qui me donne envie d’en savoir un peu plus. Cela explique notamment les querelles actuelles autour des livres d’histoire japonais.
Il est bien difficile d’accepter que les auteurs d’un tel massacre le passent sous silence !

Il y a beaucoup de point d’exclamation dans ce billet. Il est effectivement difficile de rester insensible à ce roman, qui m’a plus par bien des aspects.
La tension narrative est parfaitement maintenue, l’histoire est cohérente, la fin m’a à moitié surprise (je ne m’attendais pas à autant de perversion), c’est bien écrit et bien mené.
Il reste l’aspect moral qui ne plaira pas à tout le monde.

Je conseillerais difficilement ce livre, tant il est délicat, mais si vous cherchez quelque chose de beaucoup plus fort qu’Harlan Coben, un livre qui vous remue les tripes et vous fasse réagir sous des dehors policés, ce roman peut vous convenir.


C'était une lecture commune (très en retard) qui a permis à ce livre de sortir de ma PAL alors qu'il aurait pu y rester très très longtemps. Pour avoir d'autres avis, vous pourrez lire le billet de Soukee, organisatrice indulgente de cette LC, et ceux de Manu, de Canel, de Sophie, de Claudialucia.





mercredi 12 octobre 2011

Corto Maltese, la Jeunesse, d'Hugo Pratt


Corto Maltese appartient aujourd’hui à une iconographie connue, partagée par de nombreux pays et personne ne lui contesterait sa position de référence pour de nombreux auteurs de bande dessinée.
Pourtant, il n’est pas sûr que les lecteurs réguliers de ces livres soient si nombreux.
Les différents titres de la série (mais est-ce d’ailleurs une série ?) se présentent de façon un peu austère, dans des livres souples, d’un grand format et surtout en noir et blanc.

Je dois vous avouer qu’à ma première lecture, il y a bien des années, j’avais été franchement surprise par cette absence de couleurs à laquelle les lecteurs de manga sont aujourd’hui habitués.
J’avais aussi été surprise par les récits d’Hugo Pratt, leur destructuration, et je relis tous les albums avec plaisir car je me perds généralement dans la narration et je finis par admirer le trait d’Hugo Pratt, négligeant le fil du récit.

Quand j’ai découvert ces petits volumes en couleur, je me suis donc dit que ce serait une bonne occasion pour me procurer et pour lire les volumes que je n’ai pas à la maison.
Le format est vraiment plus petit que l’original, et la couleur est ajoutée par touches, dans des dégradés doux qui correspondent bien à l’esprit de l’auteur, ou à ce que je peux en conclure en regardant ses aquarelles.
Le prix est également plus abordable, mais la couleur m’a décidé davantage que ce prix moyen.

Le volume dont je vais vous parler est le premier numéro, intitulé La Jeunesse.
Il raconte la rencontre de Corto avec Raspoutine, en plein champ de bataille.
Les Japonais se battent contre les Russes, et la guerre se termine.
Raspoutine a encore une fois fait de grosses bêtises, et c’est Corto qui va le tirer d’affaire en le cachant parmi son équipage.  

Pour ceux d’entre vous qui n’aurez pas lu Corto Maltese, Raspoutine est un personnage récurrent de ces albums, et il s’agit bien du vrai Raspoutine, celui qui sera accusé de complot à la cour du Tsar de Russie.
Il passe de temps en temps, semble incontournable, mais est-aussi très désagréable.

Quant à l’album lui-même, si vous êtes fan du personnage de Raspoutine, ce sera parfait.
Si, comme moi, vous préférez Corto, vous serez bien déçu car il n’apparaît qu’à la fin et l’histoire est surtout celle de Raspoutine.
J’ai donc bien aimé lire cette histoire en couleur, mais j’ai regretté de ne pas en lire davantage sur la jeunesse de Corto.
On en sait finalement peu sur ce marin, on apprend juste qu’il était déjà marin.

Il faudra que je me procure le deuxième numéro de cette série pour pouvoir vous en dire plus…


Une 11e BD pour le challenge PAL sèche (oui, oui, je suis en retard) et une BD du mercredi chez Mango


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