Corto Maltese appartient aujourd’hui à une iconographie
connue, partagée par de nombreux pays et personne ne lui contesterait sa
position de référence pour de nombreux auteurs de bande dessinée.
Pourtant, il n’est pas sûr que les lecteurs réguliers de ces
livres soient si nombreux.
Les différents titres de la série (mais est-ce d’ailleurs
une série ?) se présentent de façon un peu austère, dans des livres
souples, d’un grand format et surtout en noir et blanc.
Je dois vous avouer qu’à ma première lecture, il y a bien
des années, j’avais été franchement surprise par cette absence de couleurs à laquelle
les lecteurs de manga sont aujourd’hui habitués.
J’avais aussi été surprise par les récits d’Hugo Pratt, leur
destructuration, et je relis tous les albums avec plaisir car je me perds
généralement dans la narration et je finis par admirer le trait d’Hugo Pratt,
négligeant le fil du récit.
Quand j’ai découvert ces petits volumes en couleur, je me
suis donc dit que ce serait une bonne occasion pour me procurer et pour lire
les volumes que je n’ai pas à la maison.
Le format est vraiment plus petit que l’original, et la
couleur est ajoutée par touches, dans des dégradés doux qui correspondent bien
à l’esprit de l’auteur, ou à ce que je peux en conclure en regardant ses
aquarelles.
Le prix est également plus abordable, mais la couleur m’a
décidé davantage que ce prix moyen.
Le volume dont je vais vous parler est le premier numéro,
intitulé La Jeunesse.
Il raconte la
rencontre de Corto avec Raspoutine, en plein champ de bataille.
Les Japonais se
battent contre les Russes, et la guerre se termine.
Raspoutine a encore
une fois fait de grosses bêtises, et c’est Corto qui va le tirer d’affaire en
le cachant parmi son équipage.
Pour ceux d’entre vous qui n’aurez pas lu Corto Maltese,
Raspoutine est un personnage récurrent de ces albums, et il s’agit bien du vrai
Raspoutine, celui qui sera accusé de complot à la cour du Tsar de Russie.
Il passe de temps en temps, semble incontournable, mais
est-aussi très désagréable.
Quant à l’album lui-même, si vous êtes fan du personnage de
Raspoutine, ce sera parfait.
Si, comme moi, vous préférez Corto, vous serez bien déçu car
il n’apparaît qu’à la fin et l’histoire est surtout celle de Raspoutine.
J’ai donc bien aimé lire cette histoire en couleur, mais j’ai
regretté de ne pas en lire davantage sur la jeunesse de Corto.
On en sait finalement peu sur ce marin, on apprend juste qu’il
était déjà marin.
Il faudra que je me procure le deuxième numéro de cette
série pour pouvoir vous en dire plus…
Une 11e BD pour le challenge PAL sèche (oui, oui, je suis en retard) et une BD du mercredi chez Mango.
Je n'ai jamais réussi à accrocher à Corto, et je ne sais pas vraiment pourquoi...!
RépondreEffacer@ Noukette : les histoires sont souvent très décousues et j'avoue que je ne m'en rappelle pas quand je referme le livre ;)
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