Lemaitre et moi, ce n'est pas facile.
Voilà le deuxième roman de cet auteur que je lis avec une impression finale mitigée (le premier était Robe de marié).
Je ne sais pas pourquoi, mais il y a toujours quelque chose qui me retient de vraiment aimer.
Pourtant, j'ai toujours un a priori positif, je suis enthousiaste à l'idée d'ouvrir le roman, mais ça ne marche pas.
Celui-ci avait un sujet intriguant, original, j'avais envie d'aimer mais je suis restée un peu à côté.
A Beauval, Antoine est un petit garçon comme les autres, qui joue dans le bois, a construit une cabane pendant que ses copains restaient scotchés devant la console d'un copain.
Mais Antoine, lui, n'a pas le droit d'avoir une console.
Et puis le chien des Desmedt est mort, et c'est là que tout a basculé.
Quand le petit Rémi Desmedt a disparu, on n'a pas compris tout de suite que c'était grave.
Les gamins, ça joue dans la forêt et puis ça rentre à pas d'heure.
Mais pas Rémi...
Mais Antoine, lui, n'a pas le droit d'avoir une console.
Et puis le chien des Desmedt est mort, et c'est là que tout a basculé.
Quand le petit Rémi Desmedt a disparu, on n'a pas compris tout de suite que c'était grave.
Les gamins, ça joue dans la forêt et puis ça rentre à pas d'heure.
Mais pas Rémi...
La particularité de ce roman, c'est évidemment son narrateur.
Antoine est un enfant de 12 ans qui doit faire face à une situation tragique peu habituelle où il est traversé par des sentiments qui lui sont inconnus avec cette intensité.
Pendant une bonne partie du roman, on suit ses inquiétudes, ses hésitations, ses envies de dire ce qu'il sait pour se libérer, ses délires aussi quand il se croit au bord d'une arrestation musclée.
C'est très vraisemblable et on imagine assez bien un jeune garçon de cette âge dans cette situation difficile.
Mais cela ne m'a pas touchée.
Je l'ai trouvé agaçant, centré sur lui-même et j'avoue n'avoir eu aucune empathie.
J'ai écouté cette histoire avec un peu d'intérêt évidemment, je voulais savoir ce qui allait se passer, mais c'est tout.
Je crois que je pensais beaucoup plus à ce que devait ressentir la mère de la victime plutôt qu'à ce qu'il ressentait lui.
Cet enfant qui a finalement plus peur qu'autre chose, ne m'a pas vraiment ému.
Mis à part ce gros bémol, le texte est bien écrit.
Lemaitre maîtrise sa plume et les mots coulent sans obstacle.
Les péripéties sont néanmoins un peu grosses, même si elles sont intégrées dans le récit qui ne pourraient pas fonctionner sans elles.
La version audio sert parfaitement le texte avec la voix de Philippe Torreton qui reste très discret, sans surjouer la parole des personnages.
Il laisse toute la place à notre imagination et comme c'est souvent le cas, l'entretien final est très intéressant.
C'est ici un dialogue entre Torreton et Lemaitre qui éclaire la lecture et les choix que le comédien a fait.
Une belle idée.
Au final, j'ai donc un avis très mitigé, mais si vous avez envie de le lire, je vous conseille la version audio !