Il y a parfois des romans qui demandent un peu de temps pour accrocher le lecteur, où l'incipit est sympa mais où la tension retombe vite et on se demande si on va le finir.
Pour avoir écrit un poème contestataire dans sa jeunesse, le comte Alexandre Rostov est jugé et condamné.
En général, j'arrive à finir ce genre de roman en l'écoutant, alors qu'une lecture papier serait irrémédiablement abandonnée.
C'est le cas de ce Gentleman à Moscou qui ne m'a pas séduite d'emblée mais qui m'a intriguée et que je ne regrette pas d'avoir terminé, bien au contraire !
Il échappe à la peine de mort mais se voit assigné à résidence à l'hôtel Métropole où il avait l'habitude de résider pendant ses séjours à Moscou.
Il doit cependant quitter son confort habituel...
Mon résumé est court, mais il me semble que l'un des charmes de ce roman est justement de se dévoiler petit à petit (Ce qui n'est pas forcément contradictoire avec ce que j'ai dit au début).
Trop en dire risquerait de vous gâcher le plaisir (mais d'autres billets pourront vous en révéler davantage si vous êtes curieux), car dans ce texte, c'est la petite vie d'Alexandre Rostov qui nous est racontée et cette vie se déroule dans un lieu clos pendant une bonne quarantaine d'années !!
L'assignation à résidence du comte lui a en effet sauvé la vie, mais c'est une petite vie étriquée qui s'offre à lui.
Il ne possède plus grand chose, il doit dire adieu à la vie qu'il connaissait jusque là et trouver un nouveau sens aux jours qui passent.
Le récit décrit ainsi les journées un peu pareilles, les petites habitudes, les clients de l'hôtel, les petits évènements inattendus, et puis petit à petit, il se passe des choses de plus en plus intéressantes et on se dit qu'on a bien fait d'insister.
Car dans la seconde moitié, il se passe vraiment des choses intéressantes et le comte a finalement une vie bien trépidante dans ces murs qui voient passer tant de monde.
L'auteur fait alors des bonds dans le temps pour nous mener vers les années cinquante et ça fonctionne plutôt pas mal.
J'ai été attendrie par ce personnage et ceux qui l'entourent.
Il a des amitiés solides qui font le sel (et le pain...) de sa vie et qu'on a l'impression de connaître autant que lui-même.
Le climat politique russe est en arrière fond mais fait fréquemment irruption dans l'hôtel et on frissonne parfois de la tournure que prennent les évènements.
Et puis la version audio est superbe !
J'avais un lecteur fétiche jusque là (Feodor Atkine si vous suivez), mais je rajoute dans mon panthéon personnel Thibault de Montalembert qui m'avait déjà charmée dans d'autres lectures.
Sa voix change selon les personnages, il est facile à suivre, il attire l'oreille.
On sent qu'il aime le texte qu'il lit, c'est chaleureux, généreux.
Clairement, en version papier, je n'aurais peut-être pas fini.
Et cela aurait été bien dommage.
Si vous aimez les romans d'atmosphère, les jolies histoires, les comtes russes, vous devriez aimer vous aussi !
Le livre chez Audiolib
Le livre chez Audiolib
J'ai adoré ce roman alors je suis contente de lire ton avis. Il a un petit côté roman classique qui m'a charmé.
RépondreEffacerOui, c'est vrai. Et effectivement, "charmer" est le verbe juste. C'est un peu suranné, c'est plaisant mais parfois juste un peu longuet.
EffacerJe pourrais me laisser tenter…..
RépondreEffacerC'est un (gros) bonbon sucré à la violette d'antan ;^)
EffacerIl a tout pour me plaire, alors je le note.
RépondreEffacerBonne prochaine lecture alors :^)
EffacerJ'aime beaucoup ton blog. Un plaisir de venir flâner sur tes pages. Une belle découverte et un enchantement. Très intéressant. Je reviendrai m'y poser. N'hésite pas à visiter mon univers. A bientôt.
RépondreEffacerMerci pour ces compliments et bienvenue par ici.
EffacerJ'aime beaucoup le lecteur également. J'ai trouvé l'écoute très longue malgré tout. Surtout la première partie.
RépondreEffacerOui, c'est vrai qu'il y a des moments qui tirent en longueur et on ne voit pas bien où il veut en venir mais ça vaut le coup de s'accrocher je trouve.
EffacerJ'aime beaucoup les romans d'atmosphère et la Russie, je pense donc le lire.
RépondreEffacerCela devrait te plaire alors. C'est vraiment exactement ce qu'est ce roman.
Effaceralors moi, le roman a mis la moitié avant de vraiment m’intéresser : pour un roman de cette longueur c'est vraiment beaucoup ;-) et si ça n'avait pas été un livre audio je l'aurai abandonné ;-)
RépondreEffacerJe crois que je l'aurais posé aussi si cela n'avait pas été un livre audio. Il y a un moment vraiment longuet et c'est vrai que cela dure un peu trop mais j'étais contente de l'avoir lu.
Effacer