vendredi 7 janvier 2011

Portrait sépia d'Isabel Allende

J’ai eu bien du mal à écrire ce billet. Il y a plusieurs jours que le livre attend sur mon bureau. Pourtant, c’est un vrai coup de cœur et j’ai dévoré ce livre de 400 pages.
Il faut croire qu’il est difficile de parler des livres qui nous plaisent vraiment, mais en cette fin de semaine, j’ai décidé de m’y mettre. 
Et demain, c’est journée shopping et passage dans ma librairie préférée. Ça promet une augmentation de ma PAL…

Revenons à notre Portrait sépia.
Aurora del Valle est née en Californie en 1880. Sa grand-mère, Paulina del Valle est une maîtresse femme qui a mené sa vie comme bon lui semblait, mais en dirigeant toujours ses affaires tambour battant.
De la Californie au Chili, de 1862 à 1910, Aurora retrace cette vie peu banale et rend hommage à sa grand-mère. Mais le récit de cette histoire lui permet aussi de reconstruire l’histoire de sa famille, et surtout de reconstituer sa propre histoire.
Confiée à l’âge de 5 ans à sa grand-mère, elle fait depuis cette époque un cauchemar angoissant dont elle ne parvient pas à découvrir la source. De nombreux secrets pèsent sur sa vie, et il lui faudra attendre pour pouvoir reconstituer le fil de son passé mouvementé.

Les histoires de Paulina et d’Aurora m’ont vraiment touché. La première s’est opposée à sa famille pour vivre tel qu’elle l’entendait à une époque où cela n’était pas si fréquent. La seconde, destinée à une vie confortable et tranquille ne parvient pas à faire les bons choix, jusqu’à ce qu’elle découvre de quoi est composé son passé. 
Cette histoire n’est pourtant pas construite comme une enquête. Aurora fait le récit de la vie des membres de sa famille, puis le récit de sa vie adulte. Les évènements s’enchaînent et j’ai même parfois oublié qu’elle était le narrateur.
Il faut dire que la famille d’Aurora est nombreuse et les histoires de ses différents membres s’insèrent dans le récit général. Le père d’Aurora, son tuteur, la femme de celui-ci, le mari de Paulina ou ses grands parents maternels sont autant de sujet qui sont traités de façon indépendante, tout en s’insérant parfaitement dans le cadre général.
Le récit fonctionne à rebours. Si Aurora la narratrice a 40 ans, elle débute son récit à une époque où elle n’était pas encore née, laissant des espaces de non-dit pour laisser le lecteur dans le même flou que le sien. Tout s’éclaircit donc à la fin, pour elle comme pour le lecteur.
Le découpage original du roman suit ce procédé en faisant se succéder trois périodes temporelles : avant la naissance d’Aurora (1862-1880), après sa naissance (1880-1896) et à l’âge adulte (1896-1910).

Si je devais apporter un bémol (il en faut bien un J ), je dirais juste que les descriptions de la guerre du Chili ne m’ont pas du tout accroché. Mais cela ne dure que quelques pages et c’est un élément important de l’histoire du Chili. J’ai également appris cet épisode qui m’était complètement inconnu.

En bref, je dirais que si vous aimez les sagas familiales, les histoires menées tambour battant, les beaux personnages, le Chili, les fortes personnalités et les livres bien écrit, n’hésitez pas et jetez-vous sur ce livre passionnant.



Je remercie BOB et le livre de poche pour cette lecture en partenariat qui m'a emmenée 
en Californie et au Chili et me donne l'occasion d'ajouter le Chili au challenge Tour du monde.
Je valide aussi la catégorie Objet pour le challenge Petit bac organisé par Enna.



11 commentaires:

  1. Je le note, tu m'as donné envie de le lire... on verra quand !

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  2. j'adore cette auteure. "La maison aux esprits" restent un moment de lecture qui m'a marqué. Tu m'as également donné envie de lire cet ouvrage.

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  3. Je me souviens d'une très belle lecture!!!!!

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  4. Moi aussi j'aime cette auteure , ce livre et ses livres et .... le Chili qui est un pays magnifique où j'ai des attaches profondes.

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  5. J'avais aussi beaucoup aimé La maison aux esprits. Tu me donne envie de noter ce titre !

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  6. Je l'ai dans ma bibliothèque, on me l'avait offert il y a bien longtemps mais je n'avais jamais eu envie de le lire, je ne sais pas pourquoi... bon, du coup, il va peut-être avoir une promotion et intégrer ma PAL !

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  7. @ George : c'est vrai qu'avec notre emploi du temps de lectrice digne de celui d'un ministre, il faut pouvoir caser les nouveaux livres ;)

    @ Mo' la fée : j'ai un autre livre d'elle dans ma PAL et j'avoue que ce livre reçu en cadeau dans je ne sais quel club du livre ne m'a jamais attiré plus que cela. Mais depuis cette lecture, je sens qu'il va remonter en flèche dans ma PAL :)

    @ Chrys : Je vois que mon enthousiasme est partagé :)

    @ Tael : Je ne suis jamais allée au Chili, mais c'est vrai qu'elle décrit des paysages magnifiques.

    @ Manu : Ce livre va finir dans ma LAL si vous continuez toutes à l'encenser de la sorte ;)

    @ Irrégulière : Je te comprends, le livre du même auteur qui est dans ma PAL depuis longtemps souffre du même syndrome et va sans doute avoir une promotion lui aussi ;)

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  8. J'aime beaucoup les livres d'Isabelle Allende surtout ce genre de saga. Je note.

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  9. @ Frankie : je ne connaissais pas, mais je crois que je suis conquise aussi :)

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  10. Je l'ai lu aussi pour le challenge et j'ai eu la même impression que toi avec la même reserve sur la guerre... Voilà une belle histoire de femme!

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  11. @ Enna : oui, d'ailleurs je vais bientôt lire le livre qui précède et qui parle de la vie d'Eliza. Je suis impatiente :)

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