Quant on part en
vacances, il est essentiel de ne pas se tromper lorsqu’on choisit les livres
qui vont alourdir sa valise.
Le meilleur moyen
de le faire, c’est de choisir une valeur sure (ou de remplir sa liseuse, chose
que je ferai sûrement la prochaine fois ^-^), un auteur dont on est quasiment
certain d’aimer le prochain livre.
Si vous avez misé
sur le bon numéro, vos siestes (indispensables dans un pays chaud) ou vos
soirées (longues sans télé) seront nettement plus agréables, et vous
conserverez un souvenir impérissable du roman en question, lu dans un cadre
souvent enchanteur.
Avec Qiu
Xiaolong, il y avait de grandes chances que je ne me sois pas trompé, mais on
ne sait jamais avec les séries.
L’auteur peut
avoir été moins bon pour le tome choisi, il peut y avoir une petite baisse de
qualité que l’on ne peut pas prévoir.
Bon, je vous
l’annonce tout de suite, la baisse de régime a eu lieu dans le tome 2.
Celui-ci est
excellent !
L’inspecteur Chen a enfin pris des vacances !
Cela fait des mois qu’il ne l’a pas fait, et pour
une fois, il a osé. Il faut dire qu’on lui a confié une traduction commerciale
qui monopolise son temps, et ces vacances l’attendaient depuis longtemps. Cette
traduction est aussi grassement payée, ce qui n’est pas négligeable.
Mais une affaire de meurtre vient perturber cette
petite organisation.
L’écrivain dissidente Yue Lige a été assassinée
chez elle dans des circonstances inconnues.
Le gouvernement souhaite contrôler cette affaire,
et l’inspecteur Chen est sommé de revenir au travail.
Il refuse pourtant et laisse son adjoint Yu régler
cette affaire.
Flatté, Yu et sa femme Peiqin vont mener
l’enquête…
Il n’est jamais
facile d’enchaîner les tomes, et comme je l’ai dit plus haut, le deuxième était
un peu laborieux même si sa lecture restait agréable.
Mais ce troisième
tome est juste parfait !
Cela tient
peut-être au changement de traducteur, je ne sais pas.
Cela tient sans
doute aussi au choix de l’auteur qui place Chen, son personnage principal, dans
une position secondaire.
On l’a découvert
pendant le premier tome, on commence à le connaître, mais ici c’est Yu qui est
au cœur de l’enquête.
Ses relations
avec sa femme, ses pensées, sa façon de voir la vie nous sont beaucoup plus
accessibles.
Si vous êtes fan
de Chen, pas de souci, il n’est jamais bien loin.
Il donne des
coups de pouce à Yu, mais c’est ce dernier qui mène l’enquête, c’est sur lui
que se focalise l’action.
La série s’étoffe
ainsi et dispose d’un vrai panel de personnages intéressants.
Quant à
l’enquête, elle fait intervenir la poésie, l’écriture, les écrivains dissidents,
la rééducation après Mao, et si l’on en apprend un peu moins sur l’histoire de
la Chine que dans les tomes précédents, cela reste tout de même passionnant.
Qiu Xiaolong
aborde l’histoire de l’architecture de Shanghai et la vie au temps des
concessions étrangères.
Il explique ce
que sont les Shikumens, des habitations aujourd’hui partagées qui étaient
autrefois organisées pour une seule famille. Cela lui permet d’aborder la vie
actuelle, les oubliés de l’évolution politique et l’héritage de la révolution
culturel.
Comme d’habitude,
c’est sans concession, clair et très instructif pour l’enquête comme pour la
culture générale du lecteur.
L’enquête est
aussi bien tournée, le meurtrier est « trouvable » même s’il est bien
caché.
On suit les
pensées de l’inspecteur Yu qui a bien du mal à y voir clair, celles de Chen qui
divaguent, et les pages sont avalées en un rien de temps.
La cuisine
chinoise n’est pas oubliée, et encore une fois, on découvre des spécialités
plus ou moins appétissantes, mais toujours typiques.
Vous l’aurez
deviné, je conseille évidemment cette série, et tout particulièrement ce 3e
tome (même s’il me semble plus intéressant de commencer par le premier).
Le tome suivant
est d’ailleurs déjà dans ma PAL et ne devrait pas y passer trop de temps.
Les tomes
présents sur ce blog :
je ne connais pas cet auteur, pour al simple et bonne raison que je n'ai pas encore pris le temps de me pencher sur la littérature asiatique...chose à faire un de ces quatre, quand même, je ne connais même pas Murakami !
RépondreEffacerJe t'avoue que je n'ai pas lu Murakami moi non plus :/ J'ai le dernier dans ma PAL mais je ne me suis toujours pas laissé tenter. Mais Xiaolong a tout pour plaire :D Je ne savais pas trop à quoi m'attendre au début, et j'avais un peu peur d'un truc très asiatique, un peu bizarre pour nous (et autres préjugés) mais en fait, l'auteur vit aux Etats-Unis et connait parfaitement les codes des policiers occidentaux. Un régal donc !
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