mercredi 3 décembre 2014

Le quatrième mur de Sorj Chalandon

Je l'ai déjà dit plusieurs fois je pense, mais je le répète, il est bien difficile de parler des livres qui marquent durablement leur lecteur (en tout cas pour moi). 
Comment rendre ici ces pages qui m'ont profondément marquées, qui m'ont tirées quelques larmes (et je n'ai pas toujours la larme facile), qui ont résonné en moi et ont évoqué tant de choses ? 
J'ai noté plein de choses dans mon carnet, pressentant que cela serait difficile, alors je vais piocher dedans pour essayer de vous en parler tout de même. 
Pour autant, ce n'est pas un avis lisse, comme vous allez le voir. 
Il y a aussi quelques petites choses qui m'ont un peu dérangé. 

Le char a tiré. 
Personne n'aurait pensé que le char tirerait sur un taxi. 
Pourtant, George est là, caché dans ce garage, blessé et aux aguets. 
Le char va-t-il tirer à nouveau ? Et comment s'est-il retrouvé là ? 
Mettre en scène Antigone dans le Liban en guerre était une belle idée. 
Depuis qu'il avait rencontré Samuel dans cet amphithéâtre de la Sorbonne, George l'avait suivi avec enthousiasme, le considérant un peu comme son maitre. 
De manifestations en AG, il avait écouté son ami grec le remettre à sa place parfois, le faire réfléchir souvent. 
Bien sûr, il y avait eu des moments où ils s'étaient moins vus, mais quand Samuel avait parlé de son projet et demandé à George de prendre le relais, il n'avait pas dit non.
Et puis tout était organisé, il n'avait plus qu'à prendre l'avion pour Beyrouth...

J'ai une appétence personnelle pour le théâtre. 
J'en ai fait beaucoup adolescente, et forcément, un roman qui s'intitule "le quatrième mur", ça me parle. 
Pourtant, pendant une bonne année, j'ai tourné autour, me disant que je le lirai en poche ou que je verrai plus tard. 
Il faut dire que le sujet est tout de même particulier. 
Monter Antigone en plein Beyrouth en guerre, cela promettait un roman tout de même un peu dur, voire tragique. 
Et puis finalement, je l'ai dégoté d'occasion en livre audio. 
Je n'avais donc plus d'excuse. 

Evidemment, je ne vais pas vous dire que c'est un roman facile et sympa à lire. 
Les lycéens, pour avoir bon goût, ont aussi choisi pour leur Goncourt un livre fort, dense et riche de thèmes divers qui font forcément réfléchir à un moment ou à un autre.  
Beyrouth est en guerre et rien n'est caché. 
Les communautés qui s'affrontent, les enfants orphelins, blessés, la ville détruite, la vacuité de tout cela aussi. 
L'actualité et la déstabilisation profonde de cette zone géographique apparaissent sous un nouveau jour quand on perçoit mieux les sources du conflit, bien que le roman ne soit pas didactique. 
L'idée est plutôt d'utiliser des parallèles pour que le lecteur comprenne. 
L'Antigone montée par Anouilh pendant la seconde guerre mondiale trouve un écho ici et prend une autre signification dans ce contexte, tout en disant toujours la même chose, la difficulté à se comprendre, l'inutilité de l'affrontement. 

Le résultat est spectaculaire et lorsque le roman bascule de la vie bien tranquille de George à sa plongée dans la guerre, on plonge avec lui dans une apocalypse qui ne laisse personne intact. 
Le théâtre n'est plus sur scène, et chacun joue aussi un rôle dans ce terrain qui nécessite que tous soient identifiés dans une communauté, comme une fonction théâtrale. 
On est chrétien, musulman, de la montagne, de ce quartier ou d'un autre, et  chacun agit comme on attend de lui qu'il le fasse. 
Le sniper est ainsi décrit comme un homme qui reste humain malgré tout et qui ne veut pas savoir si la cible est touchée, qui se déconnecte de la situation. 
C'est horrible et on se demande forcément si on a envie de lire ça. 
Un sniper est évidemment un sale type dans la conscience collective. 
Mais en réalité, cela peut être n'importe qui, ce qui est encore plus effrayant. 

L'escalade de la violence qui se déroule sous nos yeux n'aura pas de limite, et si j'ai regretté un peu l'excès de détail dans la description du massacre de Chatilla, j'avoue qu'il était difficile de faire autrement et qu'il faut en parler pour que cela ne soit pas oublié. 
Le massacre de femmes et d'enfants dont on avait éloigné les maris et les pères est un acte qui n'est plus dans nos mémoires et qui a pourtant touché les Palestiniens de plein fouet. 

Le regard de George apparait alors comme un outil primordial et ses yeux comme un élément central du récit. 
C'est par la vue qu'il découvre Samuel, et qu'il peut ensuite décrire ce qu'il vit. 
Il faut qu'il voit pour ressentir. 
Quand il ne pourra plus voir, de retour à Paris, il cherchera dans les journaux ce qu'il pourra apprendre de Beyrouth mais jamais cela ne le satisfera. 

C'est au final une lecture très forte, un roman qui marque pour longtemps. 
Il y a un petit romantisme disséminé peut-être pour alléger l'atmosphère qui ne m'a pas convaincue et cette description du camp de Chatilla que j'ai trouvé trop détaillée, trop crue, mais ce sont les seuls griefs que je lui ferais.

(et puis cette fin ! Pourquoi faire de telles fins ? Un jour, je créerai une association pour la réécriture des fins de romans !)

Dans ma version Audiolib, il y avait en supplément une interview de l'auteur passionnante qui éclairait l'écriture et la structure du roman. 
Cela m'a permis de comprendre la fin, qui m'avait un peu révolté à la lecture. 
Mais il ne pouvait apparemment pas en être autrement. 





lundi 1 décembre 2014

Un livre, un lieu...

Quand je pense aux livres que j'ai lu et aux lieux qui leur sont associés, les souvenirs ne viennent pas spontanément. 
Mais au bout de quelques minutes, des images se forment et elles sont souvent associées à des voyages...


La première m'emporte vers mon adolescence et un bord de piscine en plein été où je dévorais Le Comte de Monte-Cristo.
Mes amis ne comprenait pas forcément que je sois absorbée par mon livre au lieu de barboter, mais Dumas avait ma préférence cet été là. 
Il a d'ailleurs tellement agacé ma petite bande qu'il a fini au fond de l'eau ! 
Hélas, un roman de 500 pages (le tome 2 je crois), ça ne sèche pas bien et la moisissure ayant décidé elle-aussi que c'était un bon livre, j'ai dû l'abandonner

Quelques années plus tard, lors d'un stage long en Italie, à Turin, je me suis livrée à ma passion du moment pour Milan Kundera. 
Le recueil de nouvelles intitulé Risibles amours a été lu pendant mes pauses sur les places ensoleillées de la ville ou dans le salon commun de la résidence étudiante où j'habitais. 
Ma valise était lourde au retour et c'est une copine de stage qui en a hérité
Elle l'a retrouvé il n'y a pas longtemps d'ailleurs. 

Je pense ensuite à un autre roman qui a agacé la personne qui m'accompagnait. 
Il y a quelques années, nous avons descendu le Mekong pendant deux jours sur un bateau à fond plat
Deux jours, c'est long, et si le premier matin réserve des tas de surprises, ça se gate un peu l'après-midi, et c'est pire le second jour (mais c'est tout de même un très bon souvenir). 
Heureusement, j'avais Le Déjeuner du coroner de Colin Cotterill, un excellent roman policier qui m'a permis de comprendre plein de choses sur le Laos, ses habitants et son histoire. 
Pour alléger mon sac, j'ai fait don de ce roman à la bibliothèque de l'Alliance Française de Vientiane et il y est toujours. 

En Asie, j'ai lu aussi Stupeurs et tremblements d'Amélie Nothomb
Alors que nous allions quitter notre hôtel à Rangoon et ayant épuisé mes réserves de romans, j'ai échangé celui-ci dans la petite bibliothèque de l'hôtel. 
Le temps d'attendre le vol à l'aéroport, du vol lui-même et du trajet en taxi jusqu'au centre de Bangkok et j'avais terminé. 
Ce roman est donc resté à Bangkok et a poursuivi son chemin chez un bouquiniste de Banglamphu (mon dealer préféré de roman en vacances). 

Au Népal, j'ai lu Compartiment pour dames dans un hôtel de Boddnath, un quartier tibétain de Katmandou. (billet ici)
L'hôtel était tenu par des moines et chaque matin très tôt, on entendait les trompes et les gongs. 
Je prenais alors mon roman pour le dévorer avant de partir en balade ou je lisais très tard, dans l'impossibilité de pouvoir le lâcher. 
N'ayant pas trouvé de bouquiniste, et un peu pour garder le contact avec ce souvenir, j'ai gardé ce roman

En Inde, à Pondycherry sur la terrasse de l'hôtel, je lisais un roman policier plutôt pas mal, Saveurs assassines. (billet ici)
L'air était chaud et la ville un peu décevante. 
Je crois que Pondy est un mythe trop grand pour les Français, la ville ne pourra jamais être à la hauteur.
Je n'ai pas laissé ce roman à l'Alliance Française, ils étaient trop désagréables. 
Je ne l'ai pas laissé du tout d'ailleurs, les Indiens étaient trop désagréables*. 

Dans le train entre Bangkok et Vientiane en Thaïlande, j'ai lu La dent du Bouddha toujours de Colin Cotterill. (billet ici)
Il n'y a pas beaucoup de roman qui se passent au Laos et malheureusement, les suivants ne sont pas traduits. 
Mais celui-ci m'a accompagné pendant ce voyage inoubliable. 
J'ai une passion pour les trains de nuit. 
J'adore et si mes bagages sont en sécurité, je dors comme un bébé, bercée par le roulis. 
Un vrai bonheur. 
Ce roman a été échangé chez un bouquiniste de Vientiane. 

Au Laos encore, lors du dernier voyage, j'ai découvert Brunetti sur un hamac dans une île du Mekong. 
C'est bien rare, mais mon homme a accepté de se poser trois jours dans un hôtel avec petits bungalows climatisés (que nous utilisons peu à chaque fois). 
J'en ai profité un maximum pour assouvir ma passion des hamacs avec ce roman échangé chez un bouquiniste à Luang Prabang, plus au nord. 
Comme Nothomb, Brunetti a été vendu chez le bouquiniste de Bangkok mais à quelques années d'intervalle

Et le dernier souvenir que j'ai d'une lecture associée à un lieu, c'est la Princesse des glaces de Camilla Läckberg, lue pendant mon séjour forcé à l'hôpital alors que j'attendais ma fille. 
Le médecin chef passait tous les matins et me demandait si j'avais te
rminé, si le roman m'avait plu, si j'allais lire la suite. 
Lui les avait tous lu ! 
C'est ma maman qui a récupéré le livre mais il reviendra sûrement dans ma bibliothèque




Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de transit dans ces lieux de lecture, un aéroport, un bateau, un train. 
Ce sont les moments du voyage où le temps s'étire et où on peut s'immerger dans un bon livre. 
En revanche, il n'y a pas le Vietnam, dont j'avoue ne pas me rappeler les livres lus pendant le voyage. 
Il faudra que je cherche. 


Merci Galéa pour ce petit tag auquel j'ai répondu dans le train, comme il se doit pour un billet parlant autant de voyage. 


Ce tag tourne pas mal en ce moment, mais si George, Delphine, Appelez-moi madame, Valou et Alice ont quelques minutes pour y répondre, je lirai leurs billets avec grand plaisir. 



* cette petite phrase n'engage que moi bien sûr et ma visite du Tamil Nadu. A Cochin, les Indiens ont été adorables. J'en parle ici. 


dimanche 30 novembre 2014

Pêle-mêle de novembre

Avant de plonger dans ce mois de décembre si particulier, un petit billet pour clore le mois de novembre. 

Il faut dire qu'en novembre, j'ai eu l'impression qu'il s'est passé plein de choses et en même temps pas tant que cela. 
Il y a eu beaucoup de fatigue, de projets abandonnés, de choses qui se sont terminées. 
Et puis le mauvais temps a fait son apparition, tout comme les jours qui raccourcissent, ce qui n'est jamais très agréable. 





Il y a eu aussi une semaine bien pourrie.

Heureusement, ça c'est amélioré un peu ensuite.
La pharyngite me taraude toujours et après un kilos de miel et un litre de jus de citron, je ne m'en sors pas vraiment. 






J'ai terminé Le Phare alors que son auteur quittait cette terre.
Je pense que je lirai d'autres titres de la série, c'est pas mal du tout.
Je crois que je vais alterner les livres papiers et les livres audios, cela me permettra tout de même de continuer à pocher dans ma PAL.
J'ai d'ailleurs lu de bons romans ce mois-ci. 
Ça fait du bien.





J'ai fait des gâteaux.
J'ai aussi fait ds photos mais je n'ai pas trouvé le temps de publier les recettes sur ce blog. 
J'ai corrigé des copies après avoir fait passer un petit examen.
Ça faisait longtemps et j'ai oublié des points en faisant mes petits totaux. 




J'ai eu un nouveau jouet pour travailler (si t'as pas ton mac, tu as raté ta vie d'universitaire).
Son intérêt principal est d'avoir une plus grande mémoire pour stocker les photos de ma minette. 





J'ai savouré les jeudi soirs avec grand plaisir chaque semaine de ce mois.
Je suis en week-end et je peux envisager un ou deux jours de repos quand il n'y a pas de travail en retard. 
Cela signifie aussi un ou deux jours consacrés à ma minette.  





J'ai rangé mon bureau, bien qu'il reste encore trois semaines de travail.
Il faut croire que je suis pressée de terminer ce premier semestre.

Ma minette a voulu m'aider à travailler.
Elle n'est pas encore efficace, mais elle est volontaire :)






Comme d'habitude, les photos viennent de mon compte Instagram

Je vous souhaite un bon mois de décembre. 



samedi 29 novembre 2014

Un si joli livre pour enfant !

Noël arrive à grand pas et en décembre, j'essayerai de parler de livres plus adaptés à cette période si particulière.
Mais en ce samedi, voici un petit livre qui pourrait figurer sans problème au pied du sapin.
J'y réfléchis d'ailleurs pour mon neveu, car celui-ci est pour ma crêpe Suzette.

Intitulé Les Saisons de l'arbre, ce livre a la forme d'un arbre et est très joli.




Il s'agit de parler du temps, du temps qu'il fait et du temps qui passe.
Avec un petit livre de quelques pages, on va pouvoir aborder les saisons et les arbres qui changent, la nature qui évolue et tout qui recommence ensuite.




Chaque page représente une saison, et on peut observer la vie des animaux dans l'arbre, les oiseaux dans le nid, la souris, les papillons...




Il y a des choses cachées, des petits volets à ouvrir ou fermer et de jolies couleurs vives qui attirent les yeux de ma minette à chaque fois qu'on le sort.




En refermant le livre, c'est l'hiver et il n'y a plus qu'à retourner le livre pour recommencer.
Sachant que les enfants adorent recommencer encore et encore, on se doute que ce livre est parfaitement adapté.




Chez nous, Les Saisons de l'arbre côtoient des girafes et descendent de leur étagère souvent.
Les pages sont bien épaisses, la tranche du livre est solide et à 8 mois, l'enfant peut manipuler le livre sans problème.
Ma minette n'a pas encore vu les petits volets, mais c'est pour bientôt je pense.





Un bien joli livre, donc, que je recommande pour les petits mais comme il est question d'un sujet qui entraine des questions pendant longtemps, je pense que ce livre peut être offert jusqu'à 4 ou 5 ans sans problème.





Merci aux éditions Tourbillon que j'adore pour cet envoi. 




jeudi 27 novembre 2014

Adieu P.D. James

Alors que je refermais Le Phare avec grand plaisir aujourd'hui, 
P.D. James s'éteignait à l'âge de 94 ans.







 

jeudi 20 novembre 2014

Fleur et sang de François Vallejo

Après une grosse période de creux, je crois que je suis à nouveau dans une période faste. 
Je dois mieux choisir mes livres, ou je parviens davantage à me concentrer (je fais des nuits complètes, ça aide). 
Ce roman m'a moins émue que le précédent (le 4ème mur dont je vous parle bientôt), je n'ai pas pleuré, mais j'ai passé un très bon moment et c'est déjà pas mal. 

Pourtant, le résumé de l'éditeur ne présageait pas d'un roman palpitant ou original. 
Il s'agissait tout au plus d'un récit à deux voix portant sur les histoires d'amour de deux hommes de la même lignée à plusieurs siècles d'intervalle. 
Déjà vu. 
Mais ce n'était pas tout à fait cela. 

Au 21e siècle, Etienne Delatour est un chirurgien cardiaque à qui tout a réussi. 
Chef de service dans un grand hôpital public parisien, il est divorcé mais a retrouvé son amour de jeunesse avec qui il vit une relation complexe mais qui lui convient. 
Au 17e siècle, Etienne Delatour est un apprenti chirurgien qui préfèrerait se faire apothicaire. 
Mais en ce 17e siècle, on est chirurgien de père en fils chez les Delatour et si le père enseigne à son fils tout ce qu'il sait sur les plantes, il entend bien lui enseigner également les saignées, les tumeurs et les fistules. 
Alors que le Delatour moderne s'installe dans une routine quotidienne qui l'empêche de voir la chute arriver, le jeune chirurgien apprenti voit très bien ce que son père risque en se prenant pour le seigneur de la paroisse...

Il est bien difficile de faire un résumé de ce roman qui vous donne envie de le lire sans trop vous en dire pour maintenir le bonheur d'avoir été berné. 
Car Vallejo s'amuse à guider son lecteur sur des chemins de traverse et moi qui suis d'ordinaire difficile à berner (je lis trop de roman policier), je me suis laissée cueillir sans problème par ce récit et son retournement final. 
Les deux Etienne sont pris dans des histoires qui les dépassent, ils deviennent des pions que d'autres manipulent et doivent faire des choix qui ne sont pas réellement de leur initiative. 
Tantôt observateurs et tantôt acteurs, leurs histoires se croisent sans être tout à fait similaire. 

D'ailleurs, il en est de même pour la narration. 
Les deux récits s'entremêlent en alternant les chapitres et les points de vue. 
L'histoire d'Etienne le chirurgien cardiaque est narrée du point de vue d'un narrateur qui observe les faits et gestes du personnage. 
On ne saura donc rien des pensées de sa compagne par exemple. 
A l'inverse, l'histoire d'Etienne l'apprenti chirurgien est racontée à la première personne, par Etienne lui-même qui observe les différents évènements. 
L'alternance n'est pas nouvelle et elle est même plutôt à la mode cette année mais quand c'est bien fait, je trouve toujours cela intéressant, ce qui est le cas ici. 
Il y a des moments où le récit de l'un se fait plus intéressant que celui de l'autre, et puis l'intensité change et retourne le lecteur. 

On passe ainsi un très bon moment, on suit les déboires d'un Etienne et les interrogations de l'autre, on se demande à quel moment la chute va arriver, quel évènement va tout bouleverser et comment tout cela va-t-il finir. 
La montée en puissance se fait progressivement et parallèlement, on suit l'ascension conjointe de ces hommes tout en sachant qu'il faudra bien redescendre. 

Je dois tout de même avouer avoir buté sur quelques phrases aux tournures ampoulées, notamment parce que l'auteur a cherché à changer de style entre les chapitres. 
Il est vrai qu'un homme du passé ne peut pas s'exprimer comme un de nos contemporains, mais c'est parfois un peu alambiqué pour moi. 
Mis à part cela, on se laisse porter par la narration et on sort de ce roman finalement pas si cruel avec un petit sourire. 

Si vous avez envie d'un roman reposant en cette rentrée littéraire, un roman dont l'auteur a soigné l'écriture et la structure, un roman qui a sa petite dose de suspense bien amenée, un roman qui mériterait d'être plus présent sur les blogs, celui-ci pourrait vous plaire. 









Merci à Decitre et l'opération Lecteurs Vip pour cette lecture. 












samedi 15 novembre 2014

La photo du mois #2 : la vie en rose

C'est le 2e épisode de la photo du mois pour moi.

Le thème n'était pas facile ce mois-ci.
Arwen nous a proposé "Voir la vie en Rose" et ce n'est pas une couleur qui me parle beaucoup.

J'ai néanmoins farfouillé dans mes archives photo, et j'ai essayé de trouver plus original que les fleurs de mon jardin.
Je vous emmène donc en Birmanie, à Rangoon, où les nonnes sont habillées en rose.








D'autres photos du mois sur les blogs des participants : 

Lavandine, Lyonelk, KK-huète En Bretannie, François le Niçois, Pilisi, Frédéric, Ann, Woocares, Chloé, Alban, Les Filles du Web, Agathe, Cara, Calamonique, Akaieric, Isa ToutSimplement, Guillaume, Christophe, Agrippine, Blogoth67, Renepaulhenry, La Nantaise à Paris, Morgane Byloos Photography, Tataflo, Memories from anywhere, Eurydice, princesse Emalia, Laurent Nicolas, Vanilla, Blue Edel, Philae, Maria Graphia, Destination Montréal, Marmotte, Céline in Paris, Champagne, Estelle, Photo Tuto, Lavandine83, Arwen, Sailortoshyo, MissCarole, Isaquarel, Ava, Thalie, Mamysoren, hibiscus, Mahlyn, A'icha, La Dum, Les bonheurs d'Anne & Alex, MauriceMonAmour, Testinaute, Rythme Indigo, Cécile - Une quadra, Giselle 43, BiGBuGS, Brindille, Gilsoub, Fanfan Raccoon, La Fille de l'Air, Xoliv', Louisianne, Cécile Atch'oum, E, Lau* des montagnes, Julia, Nanouk, Luckasetmoi, Tuxana, Marion, Isa de fromSide2Side, Salon de Thé, Josiane, Milla la galerie, Eva INside-EXpat, Yvette la Chouette, Krn, Chat bleu, Autour de Cia, Mimireliton, Bestofava, Dame Skarlette, Cocazzz, El Padawan, Laurie, DelphineF, Marie, Angélique, Anne, Alexinparis, Tambour Major, CetO, Nicky, Pixeline, Aude, Agnès, Laulinea, Sandrine, Dr. CaSo, Voyager en photo, Crearine, Sylvie, Gizeh, magda627, Loulou, Cricriyom from Paris, Kenza, Josette, Homeos-tasie.


vendredi 14 novembre 2014

Billet "semaine pourrie"

Cette semaine...

Mon homme a appris qu'il avait perdu son travail.
J'ai eu une angine et une otite.
Forcément, ma fille a eu une angine.
Un étudiant m'a reproché de faire un cours au rabais parce que j'étais malade (ce qui n'était pas vrai, mais même si ça l'avait été...).
Une étudiante est arrivée avec une heure de retard a un examen de deux heures et a exigé d'avoir deux heures quand même (dois-je préciser ma réponse...). 




Mon train a été supprimé un matin, je suis arrivée en retard en cours.
Comme mon train était supprimé, j'ai acheté mes billets jusqu'aux vacances et je me suis fait incendier par des retraités parce que cela prenait trop de temps (tous les trains étaient en retard de toute façon).
Il n'y a plus de bonbons dans mon bureau.
Une petite souris a élu domicile chez moi.
Elle me réveille la nuit.
Un matin, je me suis fait piqué trois fois de suite les places où j'allais m'assoir dans le train.
Un autre matin, un type s'est mis devant la porte du bus où j'allais monter pour appuyer sur le bouton d'ouverture des portes, m'empêchant de monter mais sans monter lui-même.
Un soir, un homme m'a menacé de me frapper parce que je lui ai dit qu'il y avait quelqu'un sur le siège à côté du mien (ce qui était faux mais vous comprendrez que je n'avais pas envie de passer plus d'une heure à côté d'un type pareil).




Je n'ai pas d'idée pour les cadeaux de Noël.
J'ai très mal au dos.
Un collègue m'a piqué le toner de mon imprimante commandė depuis plus d'un mois. 
Il va falloir attendre encore un mois.
La doctorante qui occupe une partie de mon bureau m'a fait une scène parce qu'il n'y avait plus d'encre. 
Mon nouvel ordinateur a été livré jeudi, 20 minutes après que je sois partie en weekend.
Le frigo est vide, comme les placards.
Trop de boulot pour faire une expo (et les courses).
La pédiatre était très en retard ce matin.


La roue tourne il paraît.

Jeter tout cela sur ce billet m'a déjà délesté d'un poids.

Ça ne pourra aller que mieux, je vous dirai ça la semaine prochaine.
En attendant, vivement les vacances. 






samedi 8 novembre 2014

J'ai testé... Une brosse à dents électrique pour les geeks

Revoilà un petit test sur ce blog.

Il y a quelques semaines sur le site Envie de plus, j'ai postulé pour tester une brosse à dents électrique Oral B.
Je ne sais pas pourquoi mais j'arrive souvent à être sélectionné pour tester du dentifrice ou de la lessive.
Cela signifie peut-être quelque chose sur mon subconscient... ou sur l'état de mes dents et de mon linge !




Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre brosse à dents. 
J'ai donc reçu un pack avec une jolie brosse rechargeable bleue et un tube de dentifrice. 
J'avais déjà utilisé une brosse à dent électrique il y a longtemps, mais elle était à pile et si le coût de la brosse est évidemment moindre, ce n'est tout de même pas terrible pour la planète. 
Cet aspect était donc un premier bon point que j'ai découvert à l'ouverture du pack.

Et puis je me suis empressée de lui trouver une petite place dans ma salle de bain.
Son tout petit socle se faufile sans problème sur les petites tablettes, mais son fil est tout petit.
Heureusement qu'il n'est pas nécessaire de la laisser branchée en permanence mais c'est tout de même un détail qui nécessite d'avoir une prise à proximité.




Une fois chargée, j'ai pu découvrir une brosse à dent efficace, bien pensée et... adaptée à ceux qui ne peuvent pas lâcher leur smartphone.
Sa petite brossette est un peu dure mais elle laisse les dents lisses et propres.
Il existe aussi plusieurs modèles, dont sans doute une version plus douce.
Bien pensée également, car elle vous guide dans le brossage.
Amie des matins difficiles, cette brosse vous avertit toutes les 30 secondes pour que vous changiez de zone à brosser.
En 2 minutes, c'est propre !
Mais si votre smartphone est toujours avec vous, vous pouvez télécharger une appli qui minute le brossage, qui affiche les infos, la météo...
Parfaitement adaptée aux geeks donc !

J'ai testé le modèle de base, simple et facile à utiliser.
Il existe aussi un modèle entièrement connecté en bluetooth, avec émission de rapports de brossage !
De quoi avoir de magnifiques dents blanches pour briller en société !





Brosse à dent testée grâce au site Envie de plus et au cercle Ambassadeurs. 

Si vous le souhaitez, il me reste quelques bons de réduction dont un bon de 10 euros pour l'achat d'une brosse à dent Oral B électrique. N'hésitez pas à m'envoyer un mail. 


vendredi 7 novembre 2014

Le livre préféré de ma crêpe Suzette

Ma minette a beau être toute petite, elle a déjà un livre préféré !
Et ce qui est encore mieux, c'est que je l'adore aussi ce livre !




C'est assez rare pour être souligné, car les livres qui plaisent à ma fille ne sont pas toujours ceux qui me plaisent.
Il arrive souvent que je trouve un livre moche ou trop simple, avec des illustrations bizarres ou pas terrible, et pourtant c'est ce livre qui va fasciner ma fille pendant de longues minutes.
Il faut dire que je n'ai pas 7 mois et je ne vois pas la même chose qu'elle.
Les formes simples, avec des couleurs tranchées lui plaisent donc plus qu'à moi.

Mais pour ce livre, on est d'accord.




Il faut dire qu'il a des avantages indéniables.
Bien molletonné, il peut être utilisé avec un bébé très jeune sans aucun risque.
Les dessins sont très colorés, grands et les couleurs sont bien tranchées.
Les animaux choisis sont classiques mais bien dessinés.
Ce lapin a une bouille d'enfer et l'éléphant et la vache qui se font des léchouilles sont vraiment rigolotes. 

Comme vous le voyez sur les deux photos, sur chaque face du livre qui se déplie, on trouve deux et trois animaux avec une petite question à laquelle l'enfant peut répondre.
Il y a également pour chaque animal un appliqué qui permet de jouer avec les moustaches du tigre, les yeux du hibou, la trompe de l'éléphant...




Mais ce qui est particulièrement bien trouvé, ce sont les liens rouges qui sont cousus sur le livre.
On peut l'attacher sur le lit de l'enfant et changer de côté de temps en temps.




On peut aussi le plier en triangle et l'accrocher au dessus de la table à langer par exemple, pour que la face avec le miroir soit au dessus de l'enfant.




Car ce qui est vraiment top sur ce livre, c'est ce miroir !
Depuis plusieurs mois, ma minette se regarde dans ce miroir et elle adore ça.
Elle a bien compris que les oreilles du lapin font du bruit (elles crissent), elle attrape les moustaches du tigre mais ce qu'elle adore, c'est le miroir.
On ne l'attache pas forcément, ce n'est pas nécessaire car on peut le poser attacher en triangle à côté du bébé.




C'est donc un livre pour bébé vraiment bien pensé, qui suit l'enfant pendant plusieurs mois et qui peut s'adapter à plusieurs lieux et plusieurs moments de la journée.
Je pense qu'on va l'utiliser encore longtemps et je n'hésiterai pas à l'offrir quand j'aurai un cadeau de naissance à faire à l'avenir.






Merci aux éditions Tourbillon que j'adore pour cet envoi. 




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