lundi 2 octobre 2017

Gabriële d'Anne et Claire Berest

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais cette année, la rentrée littéraire est marquée par des livres qui parlent d’art, de peintres, de femmes de peintres.
J’ai lu un essai de Camille Laurens sur la fameuse statue dedanseuse de Degas, et puis ce roman sur la femme de Francis Picabia : Gabriële.
Mais j’en ai encore en réserve car on peut trouver aussi Je suis Jeanne Hébuterne sur les étals des libraires, ou Mina Loy.

Mais revenons à Gabriële.

Gabriële Buffet est une femme forte, indépendante.
A 27 ans, elle vit seule à Berlin où elle étudie la musique.
Sa volonté et sa force de caractère lui ont permis de faire des études de musique où elle s’est distinguée par son talent en composition.
Alors que ses parents songent à la marier, elle s’esquivent et réussi à y échapper.
Mais lors d’un déjeuner familial, son frère lui présente Francis Picabia et c’est un coup de foudre intellectuel immédiat.
Gabriële et Francis ne pourront plus se quitter…

Avouons le tout de suite, j’aurais voulu adorer ce roman.
J’ai lu de nombreux billets enthousiastes, et j’ai vraiment l’impression d’être passée à côté.
Pourtant, il se passe beaucoup de choses dans ce livre.
Le rythme est trépidant et la vie de cette femme (et de son mari) est extraordinaire.
Et puis j’aime beaucoup le travail de Picabia et cela m’intéressait énormément.

Mais je crois que le style ne me convient pas.
C’est un roman, et cela n’en est pas tout à fait un.
Les deux auteures sont les arrière-petites filles de Gabriële Picabia.
Elles ont choisi de raconter la vie de leur aïeule en s’immiscant parfois dans le récit, en faisant des réflexions sur leur écriture, sur ce qu’elles se sont autorisé ou non.
Elles adoptent aussi une écriture très factuelle, émaillée de citations de lettres et de textes de personnages croisés par l’héroïne éponyme.
Et je pense que c’est là que je n’adhère pas.
J’aurais aimé plus de sentiment, plus d’implication dans ce que peut penser et vivre Gabriële.
C'est une écriture journalistique dans laquelle j'ai du mal à me sentir concernée. 
Cela m’a semblé assez froid et finalement très frustrant.

Par contre, j'ai beaucoup aimé la présence de photos.
Dans un récit comme celui-là, on a forcément envie de voir les tableaux (mais là, il faut aller sur Google ou Qwant) et de scruter les visages, même en tout petit. 

Face à mon avis empli de déception, je vous conseille d’aller plutôt lire les billets d’Antigone, Sylire ou Saxaoul si le sujet vous plait.
Cela vous donnera peut-être plus envie que moi.





2/6 romans lus



samedi 30 septembre 2017

Septembre et ses éclaircies...




Voilà septembre, son euphorie, sa pluie, ses grands moments, la reprise, la rentrée littéraire... / Le cartable est prêt, le doudou de l'école est choisi, les étiquettes sont posées / Le stress monte un peu (chez moi uniquement semble-t-il !) / Jour J ! Réveil trop tôt, enfant enthousiaste, papa qui râle, euphorie du grand moment, découverte de la dinette dans la classe et amour fou immédiat / Attente fébrile pendant 3 heures et retour à l'école pour aller chercher la demoiselle qui sera mauvaise pendant 2 jours "je veux aller à la cantine" "je veux pas rentrer à la maison" / Les pansements à changer sur le petit genou, les crises de larmes quand l'infirmière parait / Les trois heures libres du matin qui s'apprivoisent, l'inquiétude qui se restreint à l'heure de la récré ("où est mon téléphone, on ne sait jamais, si elle tombe, si les fils sautent...") / L'Internet qui nous lâche / L'efficacité laborieuse du matin qui fait bien sentir le contraste avec l'après-midi où mon petit crampon ne me laisse pas de répit / Les petites cases qui noircissent vite vite dans la to-do-list (mais surtout le matin) / Les petits fils enlevés à la maison (chouette, une visite hospitalière évitée !) / Le rythme scolaire s'installe, mais c'était bien aussi avant quand on n'avait pas besoin de se lever / Deuxième semaine, premier jour d'absence "enfant malade", merci la pharyngite carabinée / Le poêle à bois a repris du service et c'est réconfortant / Lundi enfant malade / Réunion de rentrée, je sais enfin ce que fait ma demoiselle de ses matinées / Mardi, dur retour à la réalité pour une petite fille encore toute maladou / Le plaisir du mercredi calme / Tiens, on pourrait faire un gâteau / Les collègues qui font la sourde oreille / Le gros travail qui attend depuis deux ans qu'il faut enfin finir / La grosse rechute de ma demoiselle... / "la pneumopathie, c'est différent de la pneumonie ?" / Lire 4 ou 5 livres en même temps sans enthousiasme / Oh les jolis petits chaussons pour l'hiver / Délaisser mon crochet / Reprendre mon crochet / Le soleil qui nous nargue quand on ne devrait pas sortir / Les antibios qui ne passent plus (sérieux, c'est quoi ce parfum fraise-pêche-citron) / Les quintes de toux / Les cheveux à démêler / La photo de classe quand même (on l'habille comment pour la photo ? Je lui fais une tresse ? Tu crois qu'ils les recoiffent ? bah oui, et ils les maquillent aussi...) / Enfant qui va mieux, bazar qui revient / Et sinon, je travaille quand moi ? / Soit tu mets l'enfant devant la télé, soit tu lui donnes ton temps / Se spécialiser dans la tresse le matin / La soutenance maudite / Ouf ! C'est fini ! Bonjour Octobre !!!
















Sur mon autre blog, il y a eu des livres, des billets sur la rentrée, sur un petit genou, sur le coup de fil du matin à la maitresse et des albums :) 








D'autres moi après mois chez Moka




jeudi 28 septembre 2017

Ma rentrée littéraire 2017 📚🏆

La rentrée littéraire, ce moment qui doit être tant attendu par certains et tant redouté par d'autres.
Il y a les lecteurs qui la fuient, ceux qui l'aiment, ceux qui s'en fichent complètement.
Pour ma part, je trouve cela rigolo de voir des romans dont on ne sait rien, des couvertures et des résumés qui ne vont nous séduire que pour eux-mêmes.
Evidemment, cela ne dure que quelques jours, à moins de vivre dans une bulle.
Très vite, les revues spécialisées publient leur sélection, les blogs qui ont eu la primeur des romans les mieux mis en avant publient leurs critiques, et s'en est presque fini de cet effet de surprise que j'aime tant.
Et oui, presque seulement, parce qu'il reste plein de romans qui ne font pas les gros titres et réservent encore pas mal de temps leur mystère.
Quant à ceux qui sont plus dévoilés, certains me font davantage envie après la lecture des billets, et c'est tant mieux.




Cette année, il y en a plein que j'ai repéré mais que je n'ai vu sur aucun blog !
Tant mieux, je vais pouvoir les découvrir et peut-être vous donner envie de les lire avant tout le monde.
Bon, en même temps, si je suis honnête avec moi-même, je sais aussi que je suis parfois plutôt lente et qu'il y a des chances que d'autres aillent plus vite que moi.
Mais cela n'a finalement pas beaucoup d'importance.

En attendant que je me décide à les ouvrir, j'ai tout de même eu envie de partager avec vous ma petite sélection.
Voilà donc les romans déjà lus ou bien entamés :







J'ai commencé par La petite danseuse de quatorze ans (parce qu'il était court, j'avoue).
C'est un essai très intéressant pour qui s'intéresse à l'art.
J'ai poursuivi avec une petite déception Gabriële des soeurs Berest, une biographie un peu trop journalistique pour moi sans doute.
Pour les matchs de la rentrée littéraire organisés par Price Minister, j'ai reçu Underground Railroad, et mon homme a demandé Ces rêves qu'on piétine (que j'ai finalement déjà commencé, fortement influencée par les avis positifs de plein de monde).

Et voici tous mes repérages, dont la plupart sont au chaud dans ma liseuse :




 

Le Nothomb me fait vraiment très très envie.
Depuis plusieurs années, je ne la lis plus, mais là, il semblerait que ce soit un bon cru.
J'ai un peu peur du Chalandon par contre.
J'avais beaucoup aimé le 4e mur, mais pas du tout Profession du père.
Pour le reste, je suis rarement déçue par Stock alors je pioche sans hésiter dans leurs publications.
Pour Grasset, c'est plus fluctuant.
Mina Loy et Jeanne Hébuterne tournent autour de la peinture, les Talons rouges a l'air un peu surprenant avec ses vampires au milieu de la révolution française, et Josef Mengele viendra contrebalancer le Spitzer où Magda Goebbels a choisi le suicide plutôt que la fuite.


Alors ? Certains vous tentent ? 

Bonne lecture en tout cas !








mardi 26 septembre 2017

De la joie d'être bordélique de Jennifer McCartney

Voilà un livre réjouissant !!

Depuis quelques années, les livres de développement personnel ont la côte.
Il y en a d'ailleurs quelques uns sur ce blog.
Leur sujet est toujours un peu le même : comment vivre mieux.
Eh bien le livre dont je vous parle aujourd'hui ne vous le propose pas !
Ou plutôt si, mais en ne faisant rien de particulier.
Et ça, c’est chouette quand même !

Evidemment, c'est une parodie et c'est annoncé dès les premières pages.
Mais qu'est-ce que c'est drôle.
L'auteure démonte tous les principes de la méthode Konmari en reprenant la forme des livres de Marie Kondo.
Si vous ne l’avez pas lu, vous pourrez aimer quand même évidemment car ce livre s’adresse en général à tous les bordéliques qui essaient de se soigner (ou qui culpabilisent un peu, ou pas d’ailleurs).
On a presque tous entendu parler de ce livre de Marie Kondo qui pousse à tout jeter chez soi, et je l’ai moi-même lu et beaucoup apprécié.
Mais ce n’est pas grave, parce qu’il reste toujours des trucs chez soi dont on n’a pas pu se débarrasser (plein chez moi…).

Alors de quoi ça parle ?

Le maitre mot de ce livre est : Ne jetez rien, vous pourriez le regretter
Ne parlez pas à vos chaussettes si vous voulez être une personne normale, achetez des livres et faites des piles (ouais !!!!), conservez et achetez des tenues d’intérieur, il n’y a rien de mieux pour le confort et vénérez votre bordel.
Avec des petits dessins, des petits quizz, Jennifer Mc Cartney déconstruit les bienfaits du rangement et c’est très réjouissant.
Elle donne même des idées pour acheter un peu plus de bordel qu’on ne saura pas où mettre !

Si vous suivez mes modestes écrits, vous vous souvenez sûrement que j'ai opéré un grand tri de l'extrême dans ma maison l'an dernier.
Soyons honnête, on en avait bien besoin et ma maison est loin d'être vide, je vous rassure.
Et contrairement à ce que dit Jennifer Mc Cartney, chez moi ça marche bien mais son livre n'est pas là pour ça.
Elle dénonce (et elle a raison) l'injonction absolue qui veut que tout soit bon à jeter et que nos possessions ne nous rendent pas heureux, les mirages de ces maisons blanches et vides où on se demande qui peut bien vivre et elle réhabilite les intérieurs confortables et encombrés.

Et ça fait du bien !


Si Konmari vous hérisse le poil, si vous ne supportez pas qu'on vous parle de tri et de rangement, si vous avez envie de rigoler un bon coup, demandez vite ce livre à votre libraire (et gardez le dans votre bibliothèque qui déborde déjà, on s'en fout).





dimanche 24 septembre 2017

Salade César comme à New york 🍲🧀🍽🌞

La semaine dernière, Syl nous régalait sur son blog avec une délicieuse salade Caesar.
Cela m'a rappelé une autre salade caesar mangée un jour de trop plein de plats indiens alors que nous passions à Bangalore (j'en parle un peu ici).
Le Hard Rock Café, pas du tout typique, nous avait accueilli pour ce plat pas du tout indien (et pas dans les prix locaux non plus) qui nous avait fait un bien fou.
Depuis, j'ai un amour particulier pour cette salade et surtout pour ses copeaux de parmesan et sa sauce onctueuse !!!




Et puis je me suis souvenue que j'avais testé une des recettes de mon livre New York Les recettes cultes au début des vacances et que justement, j'avais quelques photos jamais publiés !!
C'était le moment où jamais, le mois américain va bientôt se terminer, tout comme le tout petit été indien de quelques jours auquel nous avons eu droit en Normandie.
Pour l'occasion, j'avais fait ce qu'on appelle une "salad in a jar", ou en bon français une salade dans un pot.
J'ai tout superposé et j'ai mis la sauce à part.
Au moment de déguster, on ouvre le bocal, on nappe de sauce (on peut secouer si on veut) et il n'y a plus qu'à planter sa fourchette !




Si cela vous tente, voilà la recette toute simple pour une personne : 

  • 12 feuilles de salade romaine (ou une salade ferme et croquante)
  • des câpres (pas pour moi)
  • parmesan en copeaux (c'est important)
  • croutons (faits maison c'est facile et meilleur)
  • des filets de poulet cuits émincés (pas dans la recette du livre)


Pour la sauce (tous les ingrédients doivent être à température ambiante) : 

  • 1 jaune d'oeuf
  • 1 cs de jus de citron
  • 1 cc de moutarde
  • 90g d'huile neutre
  • 1 cc de pâte d'anchois
  • 1/2 cc de miel
  • Ail écrasé (3 gousses dans la recette d'origine)
  • 3 cs de parmesan rapé


Dans un bol, fouetter le jeune d'oeuf, le citron et la moutarde.
Quand le mélange est homogène, ajouter l'huile progressivement en fouettant.
Ajouter alors les autres ingrédients et mélanger pour que ce soit bien lisse.

Laver et sécher la salade (pour un bocal, la couper en lamelles), mélanger doucement avec la sauce puis ajouter le poulet, les croutons (les câpres), et le parmesan.




Clairement, ce que je préfère dans cette salade, ce sont les copeaux de parmesan qui viennent donner du piquant, associés à la douceur du poulet et au croquant des croutons et de la salade.
On peut ajouter ce que l'on veut pour en faire un plat complet, des tomates, des oeufs durs, du maïs...
Mais ces quelques ingrédients donnent un résultat équilibré juste parfait.




Voilà une idée pour votre lunch box de la semaine peut-être.
Chez nous, on a très envie d'un banana bread en ce moment, mais ma minette veut absolument participer et comme elle tousse beaucoup, je me dis que même le passage à 180° risque de ne pas tuer tous les microbes dans la pâte.
On va donc attendre un peu...




Je vous souhaite une belle soirée dominicale. 
Ici ce sera très calme, avec une bonne soupe de potiron avant de débuter la semaine par une journée "enfant malade".
Et puis mon robot me lâche en ce moment, juste au début de la saison des soupes, il va falloir que j'investisse.

Et vous ? Vous mangez quoi ?



Un peu d'Inde moderne pour passer une bonne soirée :)









LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...