vendredi 17 mars 2017

Et si tu n’existais pas de Claire Gallois

Une petite douceur, ça vous tente ?
Un roman d’une petite centaine de page d’une délicatesse incroyable, d’une sensibilité à fleur de peau qui ne pourra pas laisser indifférent.


A 6 ans, une mère qu’elle n’avait jamais vue vient l’arracher aux bras de sa tendre nourrice Yaya sans même lui laisser le temps de dire au revoir.
La voiture démarre dans un nuage de fumée, faisant disparaitre celle qui a bercé ses nuits, qui a consolé ses chagrins, celle qui était comme une mère quand sa mère ne saura pas l’être.
Commence alors une vie de résistance enfantine contre une famille qui ne sait pas aimer, qui ne sait pas parler quand il le faudrait et qui ne l’acceptera jamais vraiment…

Je viens de terminer ce texte et j’en suis absolument charmée.
C’est son résumé qui m’avait plu, ne connaissant pas du tout l’auteure.
Cette scène initiale de l’arrachement d’une enfant à sa nourrice par une mère qu’elle n’avait jamais vu m’a intriguée.
Ayant déjà largement de quoi faire dans ma bibliothèque, je n’avais pas pris ce livre, et puis j’y suis revenue, l’envie étant la plus forte (c’est souvent bon signe).
Et j’ai bien fait vu qu’il n’est pas resté plus de quelques jours dans ma PAL (fait exceptionnel).

Le résumé dit tout, l’histoire est assez simple, mais il y a bien plus dans ce roman.
Comme on peut s’en douter, cette enfant va passer plusieurs années à rechercher celle qu’elle ne connait que sous le nom de Yaya.
Rejetant cette famille qui ne l’a pas accueillie comme elle l’aurait dû, elle n’aspire qu’à retrouver un peu de la douceur passée.

Le texte qui nous raconte ces errances est d’une sensibilité à fleur de peau.
On ne peut que verser quelques larmes à la lecture des dernières pages, pour ce qu’elles racontent et parce qu’il va falloir sortir de ce cocon qu’a su créer Claire Gallois.
Et pourtant, le texte est dur.
Il ne s’agit pas d’un petit récit gentillet sur l’enfance.  
Ce que vit cette enfant n’est pas enviable et on voudrait pouvoir la prendre dans nos bras pour lui apprendre que la vie, ce n’est pas toujours comme ça.
Mais elle le sait, car elle a connu des temps plus heureux, ce qui rend son sort encore plus cruel.
Le paradis perdu l’est réellement et ne laisse aucun espoir.

Je me suis demandée si le livre était autobiographique, ou s’il racontait une histoire de famille, mais finalement, je n’ai pas vérifié.
Qu’importe l’origine, le texte est beau et cela suffit.
N’hésitez donc pas à dévorer cette petite pépite douce amère.










mercredi 15 mars 2017

Agatha es-tu là ? de Perge et Rivière

Il y a quelques semaines, je vous parlais d'un roman qui racontait la disparition d'Agatha Christie pendant 10 jours en 1926. 
Cet épisode doit être à la mode, car voici un autre roman complètement différent qui vient de sortir sur ce sujet. 
D'une tonalité vraiment différente, il imagine une disparition beaucoup plus agitée pour la romancière.

Décembre 1926, Agatha Christie a disparu !
Malgré les recherches, elle reste introuvable. 
Sa voiture a été abandonnée près de l'étang de Silent Pool à quelques kilomètres de chez elle, mais les sondages dans l'étang n'ont rien donné. 
De nombreuses personnalités se sont mêlés à l'affaire, comme Arthur Conan Doyle qui enquête autour de Sunningdale où la romancière habite. 
Les jours passent sans aucune avancée dans cette affaire... 

Comme dans la vraie vie, Agatha Christie est invisible pendant un bon premier tiers de ce roman ! 
Les chapitres s'enchaînent, très courts, et portent chacun sur un personnage différent. 
Il y a Arthur Conan Doyle qui s'est lancé à la recherche de sa confrère, un journaliste de la BBC, une paparazzi de l'époque ou des malfrats en goguette. 
Chaque chapitre est titré du lieu et de l'heure où il se déroule, ce qui permet de se repérer et de suivre en parallèle les différents récits et les aventures de chacun. 
Certains récits mont paru exagérément détaillés au début du roman, mais cela permet de mieux connaître les personnages. 
L'impression foisonnante du début du livre s'estompe ensuite quand on commence à repérer les personnages, et vous vous en doutez, les différents fils se rejoignent en partie, ce qui simplifie le récit dans le dernier tiers du livre. 

Mais l'histoire imaginée ici est très rocambolesque. 
Chantage, enlèvement, assassinat, espionnage, l'auteur s'est clairement amusé à imaginer une disparition très agitée pour cette pauvre Agatha Christie. 
Elle n'a pas beaucoup de répit et doit faire face au danger pour se sortir de cette situation qu'elle n'attendait pas. 
La dépression qu'on lui suppose pendant les 6 premiers jours de sa disparition est passée sous silence (sans doute est-elle jugée peu intéressante) pour s'intéresser aux derniers jours supposément agités de son séjour à Harrogate. 
L'hôtel à Harrogate
C'est amusant à lire, mais cela ne m'a pas vraiment convaincu. 
Il y a beaucoup trop de monde impliqué pour qu'une telle affaire soit restée secrète si longtemps. 
Certains n'auraient pas pu s'empêcher de parler, cela semble naturel. 
Mais c'est tout de même très sympathique. 

Si cet épisode de la vie d'Agatha Christie vous intéresse, si vous avez envie de lire un petit roman rigolo sur la romancière, si vous voulez tout lire sur elle, si vous allez à Harrogate en vacances, ce roman pourrait bien vous plaire.

Cette couverture est superbe, non ? (tout est dans le reflet...)



Merci aux éditions du Masque
 et à Net Galley




lundi 13 mars 2017

Pour l'amour de Dieu

Elle était entrée sans réfléchir.
© Emma Jane Browne
Elle avait posé sa main sur le bois usé et chaud de la porte. 
Elle aimait le contact de ces matières nobles, le bois, la pierre, elle ressentait toujours un profond bien être à se trouver dans de vieux bâtiments. 
Elle avait l'impression qu'une âme y palpitait, qu'elle ressentait la présence de ceux qui étaient passés avant elle. 

Elle n'était pourtant pas croyante. 
La vie ne l'avait pas gâtée et depuis les superstitions de son enfance, elle avait fait la part des choses. 
Les beaux discours des prêtres ne la fascinaient plus, l'ancien testament comme le nouveau lui apparaissaient comme de jolis contes pour endormir les plus souffrants. 
Dans les églises, néanmoins, elle aimait retrouver un peu de calme. 
Son esprit s'apaisait. 
Elle se gavait de cette quiétude forcée que le lieu imposait à ses visiteurs. 
Elle s'y noyait aussi parfois. 
Son esprit divaguait alors et si elle n'y prenait pas garde, il pouvait l'emporter vers des souvenirs bien trop douloureux pour qu'elle s'y perde trop longtemps. 

Pour éviter cette torpeur dangereuse, elle ne s'asseyait pas, préférant faire le tour en admirant les œuvres qui décoraient les chapelles. 
Mais aujourd'hui, elle était si fatiguée. 
Elle avait marché encore et encore pour ne plus penser. 
Elle avançait sans but et sentait ses pieds se poser l'un après l'autre sans qu'ils puissent s'arrêter. 
Elle ne faisait plus attention à ceux qui l'entouraient. 
Elle était entrée en elle-même, elle vivait avec ceux qui n'étaient plus. 
Elle se sentait glisser doucement vers un abîme dont elle risquait de ne pas vouloir sortir. 
Et puis là, dans cette église, elle sentit soudain la chaleur des rayons du soleil sur son visage. 
C'est alors qu'elle le vit. 
Il la regardait sans doute depuis plusieurs minutes. 
Il était grand dans le halo lumineux, et ses yeux la transperçaient littéralement. 
L'espace d'un instant, elle eut l'impression qu'un Dieu l'avait enfin entendu et se montrait à elle dans cette modeste église. 
Mais ce n'était que lui... Et c'était déjà tellement. 
Après ces milliers de kilomètres parcourus, après tout ce qu'elle avait perdu, il était simplement là, attendant peut-être qu'elle pousse un jour cette porte pour la retrouver.
Il lui sourit avec ce doux sourire qui la ramena dans son pays de miel et d'amande d'autrefois. 
Elle n'osait bouger de peur qu'il s'évapore. 
C'est lui qui fit le premier pas...


Pas sûre que ce texte soit très clair mais je vous le livre tout de même.  
Vous trouverez d'autres textes chez Leiloona.







dimanche 12 mars 2017

Sunday mood bien tranquille ☕️😴

Il y a des dimanches doux, plein de surprises et de tranquillité.
Il y a des dimanches où le ciel ne se découvre pas, mais on s'en fiche.
Il y a des dimanches où on ne sort pas mais la maison nous suffit.
Il y a des dimanches où il n'y a rien à la télé mais on a bien d'autres choses à faire.




Cette semaine, la rhino pharyngite a refait son apparition pour la troisième fois cette année.
Je tousse, j'ai mal partout, je n'entends rien et je dois rester le plus loin possible de mon mini moi pour éviter la contagion.
Sur ce dernier point, je crois que je n'y suis pas arrivée.
C'est dommage parce que cette semaine, j'ai enfin bien avancé dans le rangement de mon grenier, j'avais des trucs sympa de prévu qu'il a fallut annuler et j'avais prévu de travailler ce weekend sans résultat.




Cette semaine, le chef de gare m'a aussi dit que si j'étais dérangé par un sale type (voir ici), je n'avais qu'à m'assoir ailleurs.
Le problème, c'est que le sale type en question semble prendre le train tous les mercredis, est imprévisible et qu'il monte dans une voiture pour en changer ensuite.




Mais cette semaine, il y a eu aussi le printemps qui pointe le bout de son nez, les jonquilles en fleur cueillies par une petite main et déposées dans l'eau, une belle promenade sans manteau à la grande ville, un cours très gratifiant avec un sujet difficile mais des étudiants attentifs, une maison qui se range de plus en plus facilement (le grand tri continue).




Et puis ce dimanche, il y a eu une visite de ma maman, des crêpes impromptues juste parfaites faites par monsieur, mon canapé accueillant, la musique d'Erik Satie au début d'un épisode de l'inspecteur Morse, la machine à coudre enfin déballée après plusieurs mois d'attente, une enfant surexcitée, mon bureau enfin rangé.




La semaine qui arrive s'annonce périlleuse avec une voix qui fait défaut, un troisième rendez-vous chez le médecin en 3 mois (d'ordinaire, j'y vais à peine une fois par an), du travail en retard et urgent.
Alors on va écouter Erik Satie, méditer un peu pour arriver à travailler calmement, manger les deux dernières crêpes...

Bonne semaine à vous !





mardi 7 mars 2017

L'héritière de sainte-Colombe de Carole Townend

Revoilà un roman Harlequin par ici !
De temps en temps, ça m'amuse de m'y plonger et quand l'histoire est bien ficelée, cela peut être un vrai plaisir. 
Ce fut le cas ici. 
Roxane a choisi de s'enfermer au couvent. 
Déjà fatiguée des hommes, elle refuse de passer sa vie sous la coupe d'un mari après avoir subi les volontés de son père. 
Dans quinze jours elle prononcera ses vœux et si sa volonté vacille parfois, il est sans doute légitime de douter un peu quand on prend une décision aussi importante. 
Mais son père n'est pas décidé à la laisser faire. 
Le domaine pourrait bien échoir à un neveu peu recommandable, ce qui lui paraît tout bonnement inimaginable. 
Il convoque alors l'un de ses anciens écuyers devenu Chevalier et maître d'un petit domaine. 
Il lui propose d'enlever Roxane et de la déshonorer pour la forcer à quitter le couvent. 
Mais rien ne va se passer tout à fait comme prévu... 

Apparemment assez classique, cette histoire se complique néanmoins grâce (ou à cause) au neveu qui entend bien hériter du domaine.   
On devine comment va se dérouler l'intrigue amoureuse, mais ce n'est finalement pas l'essentiel, et j'ai trouvé que l'auteur arrivait à proposer une bonne variation sur le modèle classique de la jeune femme qui tombe amoureuse de son bourreau.
Vous aurez noté que je ne suis jamais aussi enthousiaste que lorsque le roman Harlequin s'éloigne du modèle.
Celui-ci le suit mais nous propose une subtile variation qui en fait sa qualité première. 

Le style est simple mais efficace, c'est une traduction mais on voit bien qu'il n'y a pas de fioriture particulière dans la version originale.
Le texte se tient néanmoins et se lit avec plaisir.
L'histoire évite les détails scabreux pour se concentrer sur les péripéties aventureuses. 
Il y a d'ailleurs peu de scènes un peu osées, mais ce n'est pas la bonne collection pour ça 😁.
Si vous avez envie d'un peu plus de fantaisie, allez voir chez Azur plutôt. 
Comme c'est une série en 4 tomes, on entrevoit aussi les personnages d'autres volumes, ce qui me donne toujours envie d'en lire d'autres (je suis faible).
Roxane a eu une vie avant de retrouver ce chevalier de son enfance et les personnages sont juste évoqués, mais suffisamment pour éveiller la curiosité.

C'est donc un petit roman bien sympatoche à lire, une petite plongée romantique dans le Moyen Âge avec un soupçon d'aventure.
Si cela vous tente, n'hésitez pas. 
Quant à moi, le tome 2 est dans ma liseuse :) 


Merci Harlequin 
et net Galley



Chez Stephie, il doit y avoir plein d'autres lectures plus osées :)

http://www.milleetunefrasques.fr/2017/02/defense-poil-stephane-rose/


lundi 6 mars 2017

La carrière du mal de Robert Galbraith

Je crois qu'on ne présente plus Robert Galbraith. 
Après trois tomes consacrés aux aventures de Cormoran Strike, le talent de J.K. Rowling pour changer de genre n'est plus à démontrer. 
Si Une place à prendre est encore dans ma PAL, j'ai dévoré les tomes de la série Cormoran Strike les uns après les autres, les gardant chaque fois comme des gourmandises pour les moments où je peux en profiter. 
Et la Carrière du mal ne m'a pas déçu, même si j'ai mis plusieurs semaines pour publier ce billet. 

Lorsque Robin Ellacott reçoit ce jour-là un mystérieux colis, elle est loin de se douter de la vision d’horreur qui l’attend : la jambe tranchée d’une femme.
Son patron, le détective privé Cormoran Strike, est moins surpris qu’elle, mais tout aussi inquiet. Qui est l’expéditeur de ce paquet macabre ? Quatre noms viennent aussitôt à l’esprit de Strike, surgis de son propre passé. Quatre individus capables les uns comme les autres, il le sait, des plus violentes atrocités.
Les enquêteurs de la police en charge du dossier ne tardent pas à choisir leur suspect idéal – mais Strike, persuadé qu’ils font fausse route, décide de prendre lui-même les choses en main. Avec l’aide de Robin, il plonge dans le monde pervers et ténébreux des trois autres coupables potentiels. Mais le temps leur est compté, car de nouveaux crimes font bientôt surface, toujours plus terrifiants…


Encore une fois, l'intrigue est bien ficelée. 
Rowling a le don de construire de belles histoires qui tiennent le lecteur en haleine. 
Au bout de quelques pages seulement, on a peur pour Robin, on la suit avec anxiété en espérant qu'elle va échapper à l'assassin. 
L'enquête n'est pas particulièrement originale mais on y croit, on cherche avec Cormoran qui pourrait être le coupable parmi ses connaissances, on scrute les hommes qu'il croise en se demandant si cela ne pourrait pas être celui-ci ou celui-là. 
J'avais de lourds soupçons envers l'assassin, mais une série de détours m'avait fait changer d'avis, et ce n'est pas le plus important finalement. 

Car ce qui est sympa dans cette série, c'est surtout de suivre les aventures de Cormoran et Robin. 
Depuis le premier tome, Cormoran est très attiré par Robin, qui est elle-même fiancée avec Matthew. 
Cela paraît être un classique triangle amoureux qui finalement ne se résout jamais, et de tome en tome, on se demande si quelque chose va enfin se passer en espérant que l'histoire traîne le plus longtemps possible pour qu'il y ait encore plein de tomes à lire. 
Et puis la relation entre Matthew et Robin est houleuse et les deux tomes précédents ont montré que leur mariage est loin d'être certain, ce qui relance chaque fois l'histoire qui sous tend tous les volumes. 
Ce n'est toutefois pas un roman sentimental. 
Cette intrigue secondaire ne prend pas le pas sur l'enquête policière mais s'y mêle et le résultat est toujours très harmonieux. 

Si vous ne connaissez pas cette série, je vous conseille de commencer par le tome 1 et de les lire dans l'ordre, c'est plus amusant.
Et si vous avez lu les deux premiers, qu'est-ce que vous attendez pour lire celui-ci ?
Quant à moi, j'attend avec impatience le tome 4 !!!


Mon billet sur le tome 1 et celui sur le tome 2








dimanche 5 mars 2017

Sunday mood qui m'a échappé 🌨⚡️😡

Ce dimanche soir, une semaine bizarre se termine, une semaine pleine de bas très très bas et de quelques jolis hauts.
Dès dimanche dernier, la semaine s'est annoncée compliquée.
Mais je ne pensais pas qu'elle le serait à ce point.




Mercredi, je suis montée dans le train comme tous les matins, et en voyant que ma place était dans un compartiment vide, je m'en suis réjouie.
Au moins  20 minutes de trajet tranquille jusqu'à la prochaine gare, cela ne se refuse pas.
Mais un homme (déjà vu dans ce train) est monté dans le même compartiment et s'est assis à l'opposé de mon siège.
Il a alors commencé à me fixer pour ne plus me quitter des yeux de tout le trajet.
A la gare suivante, il s'est rapproché en s'asseyant au milieu en face de moi.
De temps en temps, mon pied était coincé par le sien !
Quand j'ai levé mon bouquin devant mon visage, il s'est ostensiblement décalé pour continuer à m'observer.
J'aurais pu me lever plus tôt, changer de compartiment, MAIS j'étais un peu paralysée, j'avais peur que me voyant ranger mes affaires, il me bloque le passage, ET SURTOUT, je considère comme une défaite de lui laisser la place !!! 
Pourquoi est-ce moi qui ai dû me déplacer ? 
Pourquoi lui laisser le champ libre, pourquoi l'autoriser à terroriser n'importe qui sans vergogne ? 
Pourquoi se laisser faire ? 




Evidemment, je ne peux pas me plaindre.
Que dire ? Un type me regarde bizarrement ?
On va me rire au nez.
Je suis partie sans rien dire, assurant plutôt ma sécurité, et cela lui aurait sans doute fait trop plaisir.
MAIS c'est aussi une défaite de l'avoir laissé me faire aussi peur pendant une heure.
Et cela m'est déjà arrivé dans le métro, au milieu d'une foule, avec un homme qui me fixe et fait des mouvements d'avant en arrière comme s'il allait me sauter dessus.
Le compartiment n'est donc pas responsable 😉.

Vous vous en doutez, depuis mercredi, il est tout de même hors de question pour moi de m'asseoir dans un compartiment.
Adieu la tranquillité, adieu les 4 sièges pour roupiller tranquille, adieu la musique, adieu la grande fenêtre...

Adieu surtout MA CONFIANCE EN MOI ET MA LIBERTÉ !!!!!! 

NON MAIS SERIEUX !!!!!!!!!!!!!!




Vous voyez ? C'est clairement une défaite !
Pourquoi est-ce moi qui ai peur ? 
Pourquoi est-ce moi qui doit changer mes habitudes ?

La colère passera mais pas la révolte d'être toujours obligée de ne pas vivre comme l'autre moitié de la population.
Il peut y avoir de longues périodes où j'oublie, mais il y a toujours quelque chose qui finit par nous rappeler que nous sommes des femmes, de faibles femmes qui ne peuvent pas marcher partout et tout le temps sans avoir peur, sans courir un risque.
S'asseoir dans un train est pourtant tellement anodin, les compartiments voisins sont occupés, il y a du monde, et pourtant...
J'enrage de ne pas être libre, d'avoir peur parfois (et pourtant très peu souvent), de rester vigilante toujours, de ne jamais être totalement insouciante, de craindre qui viendra s'asseoir sur la place à côté.

Ce billet énervé ne changera pas la face du monde, des millions de femmes continueront à être terrorisées, mais quand vous voyez une situation délicate dans le bus, le train ou le métro, ne regardez pas ailleurs, ne vous défilez pas, soutenez au moins du regard celle qui est en danger, ou qui se sent en danger, ce qui est déjà énorme ! 
Faites lui une place pour qu'elle puisse en changer, interpellez-là comme si elle était une vieille amie pour qu'elle puisse bouger, ne l'abandonnez pas à son sort.

Et MERDE aux PERVERS !!!!!!!




Et le Projet crocodiles, c'est par là si le sujet vous intéresse...









mardi 28 février 2017

Moi après mois : Février 2017


Février enfin !! / mais février c'est assez court / Un petit roman réjouissant / Les L qui apparaissent dans ses mots et qui me font craquer / C'est hors sujet... C'est encore hors sujet... C'est toujours hors-sujet / Reprendre mon crochet et mes pelotes dans le train (signe de fatigue) / S'obliger à travailler au moins sur le trajet du matin / Un livre moyennement enthousiasmant dans mes oreilles / Reprendre le chemin du blabla sur mon autre petit blog / Les vacances... les trois zones... des enfants qui hurlent dans le train pendant trois semaines... (enfin, surtout la première, les Parisiens prennent beaucoup le train 😏) / Madame Ronchon c'est moi et madame mauvaise foi aussi 🙈 / C'est déjà les vacances ? - non, c'est heureusement les vacances / Votre mission, si vous l'acceptez : vider les corbeilles de linge à laver (fail), ranger la maison, laver la maison (ok) / De toute façon toi t'es tout le temps en vacances (et tu les veux dans la G----E mes dimanches travaillés ?) (et mes samedi) (et mes soirées) (j'ai un boulot de merde en fait) / Le linge qui retourne sécher dehors... Le pied / La fierté d'arriver à lui faire une jolie tresse / La fille qui découvrait à 39 ans les vertus de l'eau de javel pour les joints de sa baignoire... / A la ludothèque : maman, c'est quoi ça ? Un fer à repasser ma chérie. (que je n'utilise donc jamais) / Il faudrait quand même aller à la bibliothèque rendre les livres empruntés / Le retour de la rhino pharyngite / Multiplier les boites de Sylvanian... qui en a le plus envie ? / Des fraises... toujours de saison celles-ci 😁 / Ne pas avoir envie de retourner travailler / Aller faire le marché / Un livre un peu plus enthousiasmant dans les oreilles / Acheter une jolie étagère pour mon salon / Cette année sera placée sous le signe du trop / Les livres imprimés en France, c'est mieux ! / Les lunettes perdues / La rentrée chonchon / Les gens énervés / Parler pour ne rien dire mais regretter de l'avoir dit / Un petit questionnaire, deux petits questionnaires, un petit dossier, un gros dossier, un devoir à corriger, un mail, un courrier, une lettre... / Mon bureau toujours encombré par une petite demoiselle / Mes éléphants sont arrivés / "je n'ai pas eu le temps" la phrase la plus prononcée depuis un mois et demi, même plus le temps de procrastiner / C'est pour le 18 avril. - mais il y a les vacances - encore ? - c'est pour fin mars alors - bah non, c'est à faire pendant tes vacances... / Faire les plans d'une petite maison à construire pour son anniversaire (Les Sylvanians n'ont pas de cuisine...) /Tu commences à me courir sur le cacahuète poisson ! / Voler une heure pour voir une belle expo / Finir un bon livre / Hésiter pour le prochain / Le ciel gris de Paris / L'ordinateur en panne / Passer entre les averses / Pervers du train, journée chagrin !


















dimanche 26 février 2017

Guide pratique de cuisine 🍳🍝📚

Pour ce dernier dimanche de février, Syl nous a proposé de parler de notre plus vieux livre de cuisine.
Ça tombe plutôt bien, parce que je n'avais pas envie de cuisiner ces derniers jours.
Avec mardi gras qui arrive, j'ai bien envie de crêpes et de beignets, mais comme il faut les préparer avant de les manger, ça limite très vite mon élan de gourmandise.
Je ne désespère pas de m'y mettre demain après-midi, mais rien n'est moins sûr.
En attendant, j'ai ressorti mon précieux livre de cuisine familial.




Depuis cette photo, trois générations de cuisinières vous contemplent !
Ma fille a fait la mise en scène, j'ai pris la photo et le livre appartient à ma maman.
Quand j'ai quitté la maison et pris mon premier appartement, j'ai eu très envie de me faire des crêpes.
Alors ma maman m'a confié son livre de cuisine, celui où il y avait la recette de ses crêpes (et si mes souvenirs sont bons, j'avais fait sauter le compteur électrique parce que les fils des plaques électriques étaient dénudés en dessous...).




C'est un petit livre bien pratique quand on est une jeune femme qui ne sait pas cuisiner.
Il y a tous les types de plat, des informations pour les quantités par personne, des basiques, des plats élaborés...
On a l'impression de repartir dans les années 1970, quand on pouvait encore trouver un guide de cuisine avec tout en un.




Je crois que c'était aussi un livre qu'on obtenait en gardant des vignettes Lesieur, car si vous avez été attentif, la couverture mentionne "Service conseils Lesieur" mais pas d'éditeur.
Et effectivement, toutes les recettes ou presque comportent une dose plus ou moins grande d'huile.
En général, je la remplace par du beurre dans les mêmes quantités, mais quand on n'en a plus, c'est bien pratique tout de même.




Je ne l'ouvre plus beaucoup, je dois l'avouer (et d'ailleurs, il sentait un peu le renfermé, ça lui a fait du bien de sortir).
Je n'en ai plus besoin aussi souvent qu'avant même si je le garde précieusement.
La recette de la sauce Mornay (souvenez-vous, il y en avait dans les ficelles picardes) est un incontournable, comme celle de la mayonnaise.




Et vous ? Vous avez un vieux livre fétiche qui ne quitte pas votre cuisine ?


Je vous souhaite une belle soirée et un bon lundi avec un peu de musique.
Ici, je tente de me faire à Rowan Atkinson en Maigret sur France 3 et je corrige des devoirs...

Et pour celles et ceux qui se demanderaient où sont passés les "Sunday mood", ils vont revenir mais en ce moment, mes semaines et mes weekends se ressemblent beaucoup trop pour que je vienne me plaindre tous les dimanches par ici.
Je vous épargne donc mes jérémiades sur fond de "trop de boulot", "pas assez de temps dans une journée" et je préfère vous donner envie de cuisiner.

Des bises et bonne semaine !!!












samedi 25 février 2017

Faire des petits dessins...

Vous connaissez le Bujo ?

C'est le petit nom qu'on donne au Bullet Journal, une sorte de carnet qui permet de garder ses souvenirs, son agenda, ses notes, sa consommation de bouteilles d'eau, les promenades de son chien, les bonbons mangés ou plus prosaïquement ses to-do-list et autres trucs à faire.
J'ai commencé il y a quelques temps un "beau" bujo qui est censé regrouper mes beaux souvenirs, mais j'ai pas le temps 😝.
Alors j'ai aussi un bujo moche mais efficace, un où je note tout un peu en vrac, avec une liste des colis qui doivent arriver, la to-do-list générale, les rendez-vous importants.
Ça manque un peu de fun quand même, et de petits dessins.




Du coup, j'ai trouvé plein de petits livres pour apprendre à faire plein de petits dessins tout mignons.
Je sais faire des dessins grands formats, soignés, longs, mais les petits trucs rigolos, je suis vite à court d'idée.
Voilà donc ma sélection au cas où vous en auriez besoin aussi.


  • 1000 choses à dessiner



Ce petit livre est parfait pour les débutants.
Il contient 1000 choses (bah oui, c'est marqué dans le titre 😁) pour faire des petits dessins dans les marges, sur une feuille pendant que vous téléphonez ou pour illustrer votre calendrier du mois prochain.
Il y a des animaux, des fleurs, des petits objets tout mignons.
C'est très varié, et pour chaque motif, on dispose de plein d'espaces pour essayer de copier, pour s'entrainer et faire des petits crobards.






  • Ma valisette d'activités : Je dessine... pas à pas. 




D'un plus petit format, ces quatre petits livres sont bien pour les enfants, mais vous pouvez aussi les glisser dans votre sac.
Sur le principe du pas à pas, on apprend au fur et à mesure à dessiner des petits motifs qui changent en fonction du livre.
Non mais regardez-moi comme ce renard est mignon !!





  • Je dessine... pas à pas 



Celui-ci est conçu sur le même principe mais en grand format.
Comme vous le voyez sur la couverture, il y a plein de petits trucs à dessiner, tout ces trucs que les enfants vous demandent de dessiner tout le temps et que vous ne pouvez pas faire parce que vous ne savez pas.
Et bien maintenant, vous saurez !



  • 1001 dessins faciles à la japonaise




Si vous maitrisez déjà votre crayon, vous trouverez dans ce livre plein de petits motifs kawaii (= mignon) absolument parfaits.
C'est une mine d'idées pour égayer vos cahiers, vos courriers, vos cartes postales...
Il y a plein de thèmes, des pas à pas et des conseils.
C'est très chouette, et on se plait aussi à le feuilleter.
Un cadeau parfait pour des ados qui griffonnent.






Ado ou adulte, bujoteur ou dessinateur du dimanche, vous devriez trouver votre bonheur dans ces petits livres pour gribouiller.

Il y a d'autres livres pour dessiner par ici si ça vous tente.
Et pour les tout petits, il y a aussi des livres pour dessiner par là (c'était une journée dessin aujourd'hui 😃).






Merci Usborne.





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