jeudi 23 février 2017

L'esprit du Bauhaus

Hier, une vilaine migraine s'est invitée dans mon cerveau.
J'ai bien essayé de corriger quelques copies mais c'était vraiment laborieux.
En passant devant le musée des Arts décoratifs lundi, j'avais vu qu'une exposition sur le Bauhaus se terminait dans quelques jours.
Soigner sa migraine par une petite expo à deux pas du bureau, c'est pas mal, non ?




J'ai donc traversé la Seine puis les jardins du Louvre pour aller aux arts décos.
Je ne m'y attendais pas du tout, mais il y avait deux heures de queue !!
J'ai dégainé ma carte de guide et hop, je suis entrée en 5 minutes 😁.




On est accueilli par un grand pan de mur noir où le nom de l'exposition s'affiche en grand.
Les premières salles présentent ensuite les origines esthétiques du Bauhaus.
Il y avait du monde, un groupe qui prenait toute la place et j'avoue avoir eu du mal à voir quelque chose, mais j'ai admiré la petite présentation de meubles arts and craft.
Un peu d'art nouveau, de Klimt, et on bascule dans les différents ateliers de l'école du Bauhaus.




C'est là que j'ai découvert que l'école était organisée en ateliers.
Les arts représentés ont changé avec les années, témoignant des courants de pensée des directeurs, notamment des idées de Gropius qui a présidé aux destinées du Bauhaus plusieurs années.
Il y a eu la photographie, le tissage, la céramique, le bois, le théâtre, la peinture... c'était très diversifié et chaque salle présente la production d'un atelier.
Des photos de la vie quotidienne au Bauhaus jalonnent aussi le parcours.
Selon ses affinités personnelles, on est plus ou moins attirés par les différentes salles, mais l'ensemble est complet et crée un beau portrait de l'école.
Il aurait aussi pu y avoir plus d'informations sur les choix esthétiques dans chaque atelier, mais c'est une exposition grand public.


Lyonel Feininger, Six maisons



Lyonel Feininger, Gelmeroda IX


J'ai été particulièrement sensible aux meubles et à l'architecture, sans doute parce que c'est ce que je connais le mieux.
J'ai reconnu des meubles que j'aime, ou plutôt leurs origines dans des prototypes ou des propositions esthétiques.
Observer les lignes, les courbes, les tissus choisis à l'origine, c'est toujours intéressant.




Josef Albers, Fauteuil 244


Josef Hartwig, jeu d'échecs


J'avoue avoir un peu regretté néanmoins qu'il y ait peu d'informations sur la création de l'école.
L'exposition se concentre surtout sur le fonctionnement de l'école du Bauhaus et son esthétique, mais je trouve que le contexte est aussi très important.
On ne sait pas vraiment pourquoi cette école a été créée, ni pourquoi elle a dû déménager de Weimar à Dessau (des raisons politiques évidentes sont évoquées mais cela aurait pu être plus détaillé).
Il n'y a pas non plus de plan de la nouvelle école ou de maquette.
On voit des photos partielles et un film sur la maison que Gropius a conçu pour les enseignants mais rien d'autre.
Cela manque je trouve, mais c'est peut-être dû à ma curiosité personnelle pour cet endroit.




La fin de l'exposition évoque la fin de l'école, son déménagement à Berlin avant sa fermeture définitive.
Mais cette fermeture a entrainé la dispersion des enseignants et, dans le même mouvement, la dispersion des idées.
Et c'est tant mieux pour nous !


Kurtz Kranz, Frische Nehrung


Comme je n'arrive pas à faire une expo avant qu'elle ne soit presque terminée, je vous en parle vite vite au cas où vous auriez envie d'y faire un tour.
Il vous reste trois jours (oui, c'est juste, je sais) jusqu'au 26 février pour y foncer.
Si vous ne pouvez pas, le catalogue de l'exposition reprend les panneaux explicatifs et les oeuvres.
N'oubliez pas de prendre vos billets sur Internet pour ne pas attendre.







mercredi 22 février 2017

La princesse des glaces de Bischoff et Bocquet

Les adaptations de roman au cinéma, ce n'est pas trop mon truc. 
Je n'y vais pas souvent et j'ai toujours l'impression que le roman à été trahi. 
Passer 500 pages en 1h30, c'est toujours périlleux. 
Les BD, par contre, ça me convient mieux. 
Je suis sans doute plus sensible aux partis pris des auteurs, aux choix esthétiques qu'ils ont fait pour rendre l'atmosphère du texte. 
Évidemment, il y a des exceptions, mais en général, ça me plait davantage. 

Vous l'aurez deviné, on va donc parler aujourd'hui d'une adaptation en BD du roman de Camilla Läckberg : La princesse des glaces.
Erica vient de perdre ses parents et il faut vider leur maison de Fjallbacka. 
Sa sœur ne viendra pas l'aider et la tâche s'annonce difficile. 
Alors qu'elle retrouve les repères de son enfance dans ce petit village, elle voit une porte ouverte dans la maison de son amie d'enfance qu'elle n'a pas vu depuis plusieurs années. 
Elle entre et découvre le corps sans vie de son amie dans la baignoire... 

J'ai lu le roman il y a pas mal de temps et j'avais besoin d'un petit rafraîchissement pour pouvoir lire le deuxième tome de la série. 
Mission accomplie avec cette épaisse bande dessinée qui reprend l'essentiel de l'intrigue du livre. 
On suit le cheminement de la pensée d'Erica, les divagations de l'enquête, les rebondissements. 

Le format, par contre, empêche de donner autant d'épaisseur aux personnages. 
Ils sont présentés dans les deux premières pages sous forme de vignettes avec leur description. 
C'est plus rapide, mais cela ne permet pas de les découvrir dans toute leur complexité, ce qui m'avait paru plus simple dans le roman. 
J'ai aussi eu l'impression d'être moins touchée par le suspense. 
Comme je connaissais déjà l'assassin et la trame de l'histoire, je ne suis peut-être pas objective sur ce point. 

Le choix des couleurs, à l'inverse, est très symbolique et marque évidemment plus que dans le roman. 
L'histoire qui commence dans le froid de l'hiver est dominée par des tons bleus qui rendent bien l'atmosphère glaciale.
Ils s'opposent au rouge des peintures de l'un des personnages et aux tons plus chauds des intérieurs ou des souvenirs d'enfance très vifs. 
Cela crée un cadre étonnant pour cette histoire, assez expressif et jouant sur les impressions du lecteur. 
Les dessins sont parfois heurtés, les visages des personnages peuvent être déformés ou paraître peu soignés. 
Ce style singulier est un peu dérangeant au départ et puis on s'habitue. 

C'est donc un album parfait pour se replonger dans cette histoire, mais pas forcément pour découvrir la série de Camilla Läkberg. 
Les romans sont des pavés, mais j'aurais plutôt tendance à vous les conseiller avant de lire cette BD. 

Il y a aussi une jolie petite série télé qui m'avait permis de découvrir Ericka et d'avoir envie de lire les romans. 






dimanche 19 février 2017

Des scones au parmesan pour la soupe du dimanche 🍵🍞🧀

Dimanche soir... Fin des vacances... Ciel gris...

J'ai combattu la morosité de ce dimanche délicat avec un tour au marché ce matin, un bon déjeuner ce midi mitonné par monsieur, du chocolat croqué cet après-midi et des gâteaux du boulanger pour le goûter.
Ce soir, il y aura une bonne soupe chaude comme souvent le dimanche soir mais pas avec les scones dont je vais vous parler aujourd'hui car ils ont été mangés la semaine dernière avec les quiches dont je vous ai déjà donné la recette !




Ces petits scones sont parfaits pour aller avec une soupe.
Ils sont réconfortants, parfumés, et font des petits sandwichs qui prennent parfaitement place sur le plateau des douceurs du teatime.




Pour une douzaine de scones : 

  • 55 g de beurre coupé en dés
  • 250 g de farine
  • 1 cs de levure chimique
  • 1 pincée de sel
  • 150 ml de lait (fermenté pour moi)
  • 1 oeuf battu (facultatif avec le fromage)
  • deux ou trois poignées de parmesan rapé

Préchauffer le four à 200°.
Tamiser la farine puis ajouter la levure, le sel et mélanger.
Ajouter le beurre et malaxer pour obtenir un mélange sableux.
Creuser un puits, verser le lait puis travailler la pâte à la main.
On doit obtenir un mélange souple, ni trop collant (ajouter de la farine), ni trop sec (ajouter du lait).
Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte et découper des ronds de pâte de 2 à 3 cm d'épaisseur.
Déposer sur une feuille de cuisson et saupoudrer de fromage ou badigeonner d'oeuf battu.
Cuire pendant 12 à 15 minutes, les scones doivent être dorés.

(recette issue du livre Un goûter à Londres)





On peut changer de fromage bien sûr.
Des dés de mozarellas feront des fils rigolos, du gruyère râpé tout simple ou de la mimolette râpée pour plus de caractère si cela vous tente.
Pour une version sucré, ajoutez 1 cs de sucre et supprimez le parmesan.

Et pour le reste, profitez, dégustez, tartinez de fromage frais, mettez du jambon, du pâté, ce que vous voulez.

Et bonne soirée ou bonne semaine !!














jeudi 16 février 2017

Agatha Christie, le chapitre disparu de Brigitte Kernel

Ces temps-ci, je croise plein d'ouvrages sur Agatha Christie.
C'est amusant ces coïncidences, mais c'est peut-être aussi le signe qu'elle est à la mode.
Ou plus précisément, que sa disparition de dix jours est à la mode. 
Il faut connaitre un peu sa vie pour le savoir, mais Agatha Christie a disparu alors qu'elle avait une trentaine d'année et qu'elle ne s'entendait plus avec son premier mari. 
Qu'a-t-elle fait pendant cette disparition ? 
C'est un mystère qui dure encore aujourd'hui. 

Voilà, ça y est, elle a achevé son autobiographie. 
Agatha Christie est prête à envoyer le manuscrit à son éditeur, amputé néanmoins d'un chapitre. 
Elle dira qu'il s'est égaré ou qu'elle ne l'a pas écrit. 
Et pourtant, elle l'a bien dicté à sa secrétaire avant de le supprimer. 
C'était il y a si longtemps. 
Ce matin là, elle était partie à 5 heures pour ne croiser personne et s'était rendue avec sa voiture a l'étang de Silent pool. 
Là, elle avait décidé d'en finir...

Evidemment, quand on est déjà fasciné par le sujet avant même d'ouvrir le livre, c'est plus facile d'être intéressé. 
Et pour ce livre, ça a parfaitement marché.

Le récit est raconté à la première personne du singulier.
C'est Agatha Christie qui explique ce qu'elle a fait, qui parle de ses états d'âme, qui donne son point de vue sur la situation qu'on vit ainsi de l'intérieur.
Complètement perdue, elle erre, elle hésite, elle se laisse guider, avant de finalement reprendre un peu du poil de la bête, mais doucement (il faut dire qu'elle est à un tournant de sa vie). 
Le procédé correspond parfaitement au récit parce qu'au delà du journal ou de l'autobiographie, il s'agit d'une période de sa vie où l'introspection a du être particulièrement vive. 

L'auteure Brigitte Kernel a toutefois tout inventé puisqu'on ne sait pas du tout ce qu'il s'est passé.
On voit néanmoins qu'elle a du s'appuyer sur les archives, les témoignages éventuels, les traces de ce qui a pu se passer. 
Agatha Christie est franchement déboussolée et se retrouve dans une ville de bains où son mari finit par la retrouver (je ne dévoile rien, on connait déjà la fin). 
Entre les deux, on assiste à l'errance d'une femme qui remet sa vie en question et doit se remettre de la rupture annoncée par son mari, du divorce assez mal vu encore à l'époque et du décès récent de sa mère. 
C'est vraiment très bien fait et j'ai eu l'impression de me plonger dans ses pensées, de la suivre et surtout de la voir évoluer pendant ces 10 jours.
J'avais aussi l'impression de lire un roman de Christie a chaque fois que je mettais mon casque sur mes oreilles. 

Et oui, parce que vous avez peut-être noté sur la couverture qu'il s'agissait d'un livre audio. 
Ce livre est lu par l'auteur, ce qui est très agréable pour une fois.
J'ai souvent du mal avec ces choix éditoriaux, mais là, ça fonctionne.
Elle ne surjoue pas le texte, elle se fait discrète et on entendrait presque Agatha Christie nous raconter son histoire.
Pour une narration faite par le personnage principal, c'est parfait ! 

Le seul bémol que je pourrais avoir, serait pour l'usage intempestif de mots en anglais.
Le texte étant en français, je me suis demandé si l'auteur imaginait l'inverse en anglais, un discours émaillé d'expressions françaises.
Mais bon, c'est un détail. 

Je vous conseille donc ce roman si vous aimez Agatha Christie, si vous avez envie de lire un roman sympa, ou si vous voulez savoir ce qui est arrivé pendant ces 10 jours de disparitions.

Quant à moi, je vais de ce pas commencer Loin de vous ce printemps dont il y est beaucoup question dans ce livre ! 



Merci au Livre qui parle 
et à Babelio




mercredi 15 février 2017

La photo du mois #29 : Sauvage

Ce mois-ci, le thème de la photo du mois m'a laissée perplexe.

C'est Josiane qui a choisi un mot pour guider nos appareils photos : SAUVAGE !!!

Bon, ok, pourquoi pas, mais quel sauvage ?
Le bon sauvage de Rousseau ? le sauvage individu mal élevé qui ne respecte pas son prochain ? l'animal sauvage ? la plante sauvage ?
Au détour d'un commentaire sur le groupe FB, j'ai vu qu'il s'agissait de ce qui est dans l'état de nature, ce qui n'a pas été modifié par l'homme.

Certes, mais c'est bien compliqué de nos jours de trouver encore des endroits que l'homme n'a pas touché.
Nos forêts ne sont plus sauvages depuis des centaines d'années, mon jardin l'est encore moins.

Alors j'ai cherché les endroits encore un peu sauvages où j'avais pu aller.
Il y a la Birmanie bien sûr, mais en regardant les photos, elle n'est pas si sauvage que ça !
Je suis donc montée plus au Nord, au Népal.
Et j'ai trouvé cette photo qui symbolise bien pour moi le monde d'aujourd'hui et la place infime que nous laissons au "sauvage".

Au second plan, dans la vallée, c'est Pokhara, deuxième ville du pays et pas du tout sauvage.
Mais à l'arrière plan, là-bas, tout au fond dans le ciel, ce sont les Annapurnas.
Ils ne sont plus vraiment sauvages non plus sauf le Machapuchare, la pointe que vous voyez au milieu.
Culminant à 6993 m, cette montagne est interdite, forbidden, niet, pas d'humain !!

C'est sauvage, ça non ?





Vous reprendrez bien un peu de sauvagerie...

Akaieric, Alban, Alexinparis, Amartia, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Carole en Australie, Chat bleu, Chiffons and Co, Chloé, Christophe, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, Dr. CaSo, E, El Padawan, Escribouillages, Estelle, Eurydice, Evasion Conseil, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J'habite à Waterford, Je suis partie voyager, Jess_TravelPicsAndTips, Josette, Josiane, Julie, Kellya, Kenza, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l'Air, La Tribu de Chacha, La World Coolture, Lair_co, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lilousoleil, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, MauriceMonAmour, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Natpiment, Nicky, Noz & 'Lo, Pat, Paul Marguerite, Philae, Philisine Cave, Pichipichi Japon, Pilisi, Princessepepette, Renepaulhenry, Sous mon arbre, Tambour Major, The Beauty is in the Walking, Tuxana, Who cares?, Wolverine, Xoliv', écri'turbulente.






mardi 14 février 2017

La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con de Sarah Sauquet

Non mais regardez-moi ce titre !!
C'est le livre parfait pour fêter la Saint Valentin quand on est seul (ou pas) ce 14 février !
Une jolie référence pour les filles qui ont fait des études de lettres, qui marche aussi pour celles qui n'en ont pas fait mais connaissent quelques Classiques.
Et pour les autres, c'est surtout très drôle.




Et voyez le sous-titre : "Coaching littéraire pour séduire en 7 étapes" !
Même le verso est accrocheur : "Rencontrer, séduire et garder l'âme-soeur".
En 7 chapitres, Sarah Sauquet propose de faire de vous un grand séducteur qui connaitra toutes les techniques de séduction, ce qu'il faut faire et ne pas faire.

Evidemment, ce qui fait mouche au départ, c'est le titre.
Bérénice, Aurélien, c'est lui qui la trouve laide dans la version originale d'Aragon, mais ici on apprend qu'elle, elle le trouvait con !
Et pourquoi pas ?
J'ai trouvé l'idée vraiment très sympa.
Il y a d'abord un petit test, puis 7 étapes pour devenir un séducteur parfait, mais avec la littérature !
C'est Orlando, le personnage de Virginia Woolf homme ou femme selon les jours qui sera notre objectif.
Qu'on soit un homme ou une femme, on est ainsi sûr de se sentir concerné.
La transposition des aventures de héros de romans Classiques à notre époque est très drôle, comme

Ce livre est bourré de citations et de références aux oeuvres Classiques.
L'auteure s'appuie sur le principe de la catharsis qui veut qu'on vive par procuration ce que vivent les personnages.
Il n'est donc plus nécessaire d'assassiner votre voisin si vous voulez savoir ce que cela fait, il suffit de lire un roman policier.
En amour, ce serait donc un peu pareil.
La lecture de romans devrait permettre de mieux séduire en s'inspirant de ce que les personnages ont vécu.
La plupart du temps, ce sont des contre-exemples et ils sont là pour nous montrer ce qu'il ne faut pas faire.
Evidemment, je songe à cette chère Emma que j'affectionne tout particulièrement.
L'auteur décrypte des scènes que nous connaissons par coeur mais avec un humour qui redonne un peu de vie dans tout ça :
"8h00 : Emma Bovary se réveille dans le lit de son mari. Premier réflexe, elle allume son portable, mais aucune nouvelle de son Rodolphe".

Ça décoiffe, ça rafraichit (les textes et la mémoire), ça surprend, c'est amusant, original et même instructif.
On a forcément envie de se (re)plonger dans un petit Classique oublié en refermant ce livre !

Vous l'aurez compris, l'aspect "coaching" m'est passé un peu à coté.
J'ai trouvé les petites infos, les statistiques très sympas, mais bon, ce n'est pas le plus attirant dans ce livre.
Il y a néanmoins des conseils à la fin de chaque chapitre qui sont toujours bons à entendre.

Si vous avez besoin d'un petit coaching, cela pourrait donc vous plaire.
Et si ce n'est pas le cas (mais on a toujours besoin de maintenir la flamme), plongez vous tout de même dans ce guide avec délectation, il est bourré de belles citations !!


La fiche du livre est ici.

Merci à Eyrolles 
pour cette lecture distrayante.


dimanche 12 février 2017

Une quiche lorraine sans pâte pour Syl 🍲🍕

En ce dimanche mi-neigeux mi-pluvieux, notre marmitonne préférée nous avait donné un défi à relever.
Il fallait décrypter le message secret et réaliser la recette pour ce dimanche :




Je me suis un peu creusé la cervelle, et puis avec un peu de logique (appelez-moi Sherlock Holmes), j'ai cru percevoir les mots "quiche lorraine".
Il fallait ensuite dégainer les ustensiles pour en préparer une, ce qui n'est pas une mince affaire chez moi vu que je suis un peu la seule à aimer ça.




Et pourtant, la quiche lorraine a pour moi un parfum particulier.
Quand j'étais prof de FLE à l'étranger (pendant quelques mois), la quiche lorraine était considérée comme un emblème de la cuisine française et quand on faisait un buffet international, on me demandait toujours d'en préparer une.
Hélas, en Italie, il est bien difficile de trouver de la crème fraiche épaisse et chez moi, c'est comme cela qu'on la prépare !
Je prenais de la crème liquide, mais c'était un peu moins bon !




A la maison, quand je veux en manger, j'ai résolu le problème du manque de convive pour m'accompagner en préparant de petites quiches individuelles.
Et quand j'ai envie de partager, je fais des quiches sans pâtes, de petites taille avec plein de gruyère.
Avec une bonne soupe, ça passe tout seul.

Pour 8 quiches environ : 

  • 80 gr de farine
  • 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
  • 250 g de lait et de crème fraiche mélangés
  • 2 oeufs
  • 150 g d'allumettes de jambon
  • 1 poignée de gruyère rapé
  • poivre et sel
  • beurre


Préchauffer le four à 200 °.
Mélanger les oeufs, la farine et l'huile d'olive, puis saler et poivrer.
Ajouter le lait petit à petit avec un fouet puis ajouter le jambon et le gruyère.
Beurrer des moules à muffins et verser la pâte (2/3 dans chaque empreinte).
Cuire pendant 20 à 25 minutes, jusqu'à ce que le dessus des quiches soit bien roux.
Sortir les quiches du four et laisser reposer avant de les démouler.

Servir avec une salade, ou en apéritif pour des toutes petites versions.
Chez nous, ce soir, elles accompagneront une soupe carotte-lentille corail.

La semaine prochaine, je vous raconterai des histoires de scones au parmesan qui accompagnent très bien la soupe aussi.
Bonne soirée !





De la musique douce pour finir le weekend... 












mardi 7 février 2017

Les amants du Titanic de Gilles Milo-Vaceri

Ah là là !! 
Je viens de finir ce roman et la dernière ligne lue, je n'ai qu'une envie, c'est de le lire encore. 
Qu'est-ce que c'était bien ! 

Je lis des romans Harlequin depuis pas mal d'années maintenant, et j'ai parfois l'impression que cela se répète d'un roman à l'autre. 
Les prénoms changent, les siècles aussi, mais l'histoire de fond suit une structure identique. 
Et puis de temps en temps, il y en a un qui sort un peu du lot. 
Celui-ci sort franchement du lot ! 

Valentine est plus connue sous le nom de La Niçoise, prostituée spécialiste de certaines pratiques sexuelles particulières pour son époque. 
Elle exerce dans une maison de Cherbourg où elle est plutôt bien traitée vu l'argent qu'elle rapporte. 
Sa vie n'a pas été simple jusqu'à présent, et quand son client principal lui a parlé de mariage, elle s'est laissée aller à le croire et s'est bercée d'illusion. 
Mais le Lord James St John Brook va épouser une riche héritière américaine et Valentine est dévastée par la nouvelle. 
Elle décide alors de se venger mais elle ne sait pas encore comment...

Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir les personnages si vous vous laissiez tenter. 
L'auteur est très bon et dévoile doucement son jeu, présentant les hommes et les femmes de cette histoire les uns après les autres. 
On s'interroge sur leur identité, on se demande qui sont les gentils et qui sont les méchants, on s'attache surtout et on finit forcément par trembler beaucoup.




Car l'histoire se poursuit SUR LE TITANIC !!! 
Evidemment, on connait la fin de l'histoire, mais qui meurt, qui survit, comment, quand arrive l'iceberg ? 
J'ai lu le dernier quart du roman en apnée, ne lâchant plus ma liseuse pour savoir ce qui allait arriver à chacun d'entre eux. 
J'étais impatiente, je redoutais la fin, je voyais les heures filer chapitre après chapitre (les titres de chapitres mentionnent les heures le jour du naufrage) et je ne pouvais m'en détacher. 
On vit aussi un peu sur le Titanic avant le naufrage, les ponts des premières, des secondes, on les suit au restaurant, au salon de massage, au gymnase. 
J'ai vraiment adoré. 

Comme c'est un roman Harlequin, il y a tout de même un peu de sexe (c'est aussi pour cela que je le publie le jour du mardi c'est permis de Stephie). 
Valentine est une prostituée et ses pratiques sexuelles tarifées sont très crûment décrites (et me semblent relever plutôt du fantasme masculin, mais bon...). 
Ne prêtez donc pas ce roman à une ado, mais c'est presque dommage, parce que finalement, il n'y aurait que quelques lignes à supprimer pour que le roman devienne tout public (Ou lisez le avant avec un marqueur et cachez les lignes délicates).  
J'ai eu l'impression que l'auteur avait davantage envie de nous raconter un récit policier sur le Titanic qu'une histoire sentimentale et c'est parfait comme ça ! 

Je le mets tout de même dans les romans sentimentaux mais il va bien au delà et ce serait dommage de passer à côté parce que vous n'aimez pas les romans Harlequin. 
Franchement, passée la page 30, il n'y a plus rien qui le distingue d'un autre roman. 



Pour les fans du Titanic, pour les amoureux, pour ceux qui aiment les jolies histoires dramatiques, pour ceux qui veulent un peu de suspense mais pas trop, ce livre est donc parfait et je vous le recommande vivement (même si vous ne rentrez pas dans ces catégories d'ailleurs 😉 ). 






Chez Stephie, il doit y avoir plein d'autres lectures plus osées :)

http://www.milleetunefrasques.fr/2017/02/defense-poil-stephane-rose/

Merci Harlequin ! 




dimanche 5 février 2017

Un petit mugcake chocolat-orange 🍫🍊☕️

Parfois le dimanche, tout va de travers.
Le réveil est difficile, je ne parviens pas à boire une tasse de thé chaude de toute la matinée, je me cogne, fais tomber des choses et forcément, je m'énerve après ma minette et je m'en veux ensuite beaucoup (qui me le rend bien, j'ai mis plus de deux heures à écrire ce billet).
Dans ces cas là, il n'y a qu'une solution : trouver du calme et manger du chocolat.




Hélas, ma petite famille est peu friande de gâteaux en ce moment.
J'ai donc sorti mon petit livre de recettes de mug cakes, ces petits gâteaux qui étaient si à la mode il y a quelques temps sur la blogosphère.
Ce n'est plus la mode, mais on s'en fiche.
Les mug cakes ont l'avantage de ne pas nécessiter trop de vaisselle, de temps ou d'attention.
En 10 minutes, on obtient une petite douceur vite faite.




Et dans ce petit livre à la forme si rigolote (ma fille adore jouer avec), il y a une bonne vingtaine de recettes très très variées.
Il y a des gâteaux classiques, au chocolat, et puis des petites recettes plus originales au micro-ondes.
Il y a un far breton, un clafoutis, un cake poire-carambar, un Ispahan, et surtout un mug cheesecake !!!
J'étais partie pour faire cette dernière recette, mais il faut laisser reposer 2 heures au frais alors ce sera pour une autre fois.
A la place, j'ai choisi un classique mug cake au chocolat mais agrémenté d'orange.




Pour une personne : 

  • 45 g de chocolat
  • 25 g de beurre
  • 1 petit oeuf
  • 20 g de cassonade (15 g pour moi)
  • 15 g de farine (20 g pour moi)
  • 5 g de poudre d'amande (absent dans mon placard)
  • 4 cc de jus d'orange
  • 2 cs d'orange confite (absent dans mon placard)
  • 1 pincée de poudre d'écorce d'orange (jamais vu ça nul part)

Dans une tasse, casser le chocolat puis ajouter le beurre et placer au micro-onde 35 secondes.
Mélanger puis ajouter l'oeuf, mélanger puis ajouter la cassonade mélangée à la farine (et à l'amande en poudre si vous en avez).
Ajouter le jus d'orange et mélanger.
Couper les écorces en petits morceaux et les ajouter à la préparation avec la poudre d'écorce.
Placer la tasse dans le micro-ondes et faire cuire 1 minute.
Laisser refroidir.

Recouvrir de chantilly et déguster !!!




Ce petit mug cake est plutôt pas mal.
J'ai mis du jus d'orange sanguine et il était bien parfumé.
Les goûts de chocolat et d'orange se marient parfaitement, avec un gâteau un peu dense et humide, comme tous les mug cakes.
Je mets très souvent de la chantilly dessus.
Cela se marie bien avec le gâteau encore chaud et la chantilly fond pour se répandre dans le verre.
Il ne faut pas attendre trop longtemps pour le manger, car quand il est froid, cela devient un peu élastique.




C'est un réconfort de courte durée, mais c'est assez efficace.

Je vous souhaite une bonne semaine, il y aura deux ou trois billets de lecture par ici.
Et si le coeur vous en dit, chez Syl, il y a un petit concours pour les 5 ans de nos publications de marmitonnes.









samedi 4 février 2017

Plein de livres audios !!!! 📚🎧 [ Prix audiolib ]

Les livres audios, c'est ma nouvelle marotte.
J'adore ça et j'en lis de plus en plus.
J'en lis dans la voiture pour ceux qui ne demandent pas beaucoup d'attention (= ceux qui me passionnent moyennement), dans le train, en faisant la vaisselle, en passant l'aspirateur, en prenant ma douche, mais surtout en faisant du crochet !
J'ai même demandé un lecteur bluetooth pour la douche à mon anniversaire et un casque sans fil pour mon noël (le plaisir d'aller se faire un thé en restant dans son livre audio sans déplacer l'ordinateur est indicible).

Du coup, quand Audiolib a relancé son prix annuel, j'ai postulé sans hésiter et j'ai été sélectionnée encore une fois.




La sélection de 2017 est plutôt intéressante.
Il y a un peu de tout, du neuf et du moins neuf.
J'ai déjà reçu le dernier des nôtres, Petit pays, Voici venir les rêveurs et Trois jours et une vie.
Je ne sais pas trop par quoi commencer (et j'ai un livre audio en cours) mais je vais m'y plonger avec délectation.

Et il y aura même une petite surprise pour vous (il n'y a pas de raison que je sois la seule à en profiter) ! 

Il y aura donc des billets réguliers dans les prochains mois sur chacun de ces livres et à la fin de mes lectures, j'enverrai un classement des meilleurs titres.
Ce sera ensuite à vous de voter pour ceux qui vous plairont et peut-être gagner des cadeaux.


En attendant, vous pouvez aller visiter le site du prix pour y lire des avis au fil de nos billets.




jeudi 2 février 2017

Ainsi fleurit le mal de Julia Heaberlin

Voilà un roman parfait pour passer les après-midis au chaud sous un plaid en cette période de grand froid. 
Un peu addictif, vif, intéressant, avec des personnages attachants et une fin en entourloupe, il tient en haleine pendant pas mal de pages. 
Il y a 18 ans, Tessie s'est réveillée dans une fosse recouverte de Marguerites aux yeux noirs comme un tapis jaune et noir qui la veillait. 
Elle n'y était pas seule, mais ses compagnes d'infortune avaient eu moins de chance qu'elle.
18 ans plus tard, elle décide d'aider un cabinet d'avocat spécialisé dans les annulations de condamnation à mort qui l'a sollicité. 
Celui qui a été condamné pour le meurtre de 3 femmes et la tentative de meurtre sur Tessie n'est peut-être pas son monstre... 

Comme cela arrive souvent quand on suit des blogs de lecture ou des comptes IG de lectrices, j'avais un a priori sur ce roman avant même de le commencer. 
Je l'avais gardé pour une période calme, pour pouvoir m'y consacrer parce qu'il s'agit d'un véritable pavé, ce que j'ai du mal à lire rapidement ces temps-ci. 
Du coup, je l'ai lu deux ou trois mois après sa sortie et je n'étais pas la première. 
Après l'avoir vu chez deux ou trois lectrices, je m'attendais donc à un texte moyennement mal écrit et une fin pas terrible (et quand on a lu 560 pages, c'est franchement rageant). 
Je ne sais pas si c'est à cause (ou grâce) à ça, mais finalement, j'ai beaucoup aimé, y compris la fin. 
Evidemment, vous n'en saurez rien ici, je ne voudrais pas vous dévoiler ce qui fait le sel de ce roman, mais l'auteur a su construire un récit qui tient en haleine jusqu'au bout, surtout dans les dernières pages. 
Il n'y a pas de fioritures, l'auteure ne se perd pas dans le travail stylistique, mais je m'étais trompé de suspect, ce qui chez moi est un gage de qualité ! 
Je comprends néanmoins ce qui peut déplaire car si l'auteur indique bien qui est le coupable (c'est quand même indispensable dans ce genre de roman), elle laisse une part de non dit qui est en même temps dit et c'est assez réjouissant de voir qu'elle se permet cette pirouette finale. 

Il vous faudra tout de même vous plonger dans un thriller de 560 pages en grand format. 
Comme Tessa raconte ce qui lui est arrivé après son agression, les chapitres alternent entre la Tessie d'autrefois, celle qui sort à peine de la fosse, et la Tessa d'aujourd'hui, celle qui essaie de faire annuler la condamnation à mort de Terrell. 
Le procédé permet de sauter d'une époque à l'autre et de mettre les évènements en parallèle. 

Et puis on apprend des choses sur l'ADN, les analyses génétiques de la poussière qui se dépose dans nos os et permet de retrouver où vous avez vécu dans votre vie ! 
L'auteure ne s'y attarde pas, mais ces quelques lignes m'ont fascinée. 
C'est sans doute le seul intérêt de la pollution, mais il en faut bien un ! 

Je remercie aussi la traductrice d'avoir modifié le nom des fleurs. 
A l'origine, Tessie est déposée dans une fosse recouverte de Suzanne aux yeux noirs, une espèce de fleurs proches des marguerites françaises. 
Le titre du roman est aussi Black-eyed Susans. 
Comme ce sont des fleurs peu connues chez nous, la traductrice a préféré les nommer Marguerite aux yeux noirs. 
Vu le prénom de ma fille, j'aurais eu du mal à lire ce roman dans le cas contraire. 

C'est donc une lecture plutôt réjouissante quand on aime le genre, et comme je le disais au début de ce billet, la saison est parfaite pour s'y plonger !






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