mercredi 2 mars 2016

Vernon Subutex de Virginie Despentes { Prix Audiolib }

Bon, disons-le tout de suite, ce livre partait bien, j’étais super enthousiaste, et puis je vous l’avoue, ça s’est méchamment gâté.

Il y a longtemps, Vernon était disquaire.
Mais ça, c’était avant, dans sa jeunesse.
Depuis, il vivote de petits boulots et ne voit plus beaucoup ses potes de jeunesse avec qui il faisait de la musique et beaucoup la fête.
Et puis soudain, c’est l’hécatombe.
Ses potes tombent les uns après les autres jusqu’à Alex, star de la chanson qu’on vient de retrouver dans la baignoire de sa chambre d’hôtel.
Pas de bol, Alex payait le loyer de Vernon depuis deux ans !
Du coup, Vernon est expulsé et doit zoner de canapé en canapé pour ne pas finir dans la rue….

J’ai choisi ce livre sur la pile de livres audios que je dois écouter pour le prix Audiolib alors que j’avais deux heures de voiture à faire.
Je l’ai pris sans conviction, en me disant que ce serait mieux de lire les livres qui ne me font pas envie en premier.
Et puis, contre toute attente, la magie a opéré (mais seulement pendant la première moitié du roman) !

En fait, je m’attendais à du beaucoup plus trash, du sexe outrancier, un manque de finesse, bref tout ce que je n’aime pas.
Je n’ai jamais lu Virginie Despentes, mais j’en ai entendu parler et ses précédents romans avaient tout ce qu’il faut pour me repousser.
Du coup, je pensais que celui-ci était du même acabit.


Les billets des blogueurs enthousiastes croisés depuis la sortie de Vernon Subutex m’incitaient néanmoins à revoir ma copie et je m’étais dit que ce serait pas mal pour découvrir.
Et effectivement, les premiers chapitres du roman m’ont vraiment plu.
Le texte est soigné, il y a un peu de sexe mais pas trop, et on sent la maitrise de la romancière.
Et puis ça se gâte.

Vernon est un type un peu paumé, plus tout jeune, célibataire endurci, qui galère un peu.
Virginie Despentes brosse un portrait sans concession qui fonctionne parfaitement bien.
On a l’impression de connaître Vernon comme un vieux copain et on est impatient de savoir ce qui va lui arriver, et comment il va s’en sortir.
Et puis d’un coup, les chapitres ne parlent plus de Vernon mais de ses potes, de ses relations, des gens qui le croisent même de loin (de très loin parfois) et ça dérive, ça dérive.
Quand on me raconte la vie de son super pote qui a un grand rapport avec Vernon, ok, mais quand on me raconte la vie d’une actrice porno qui vit avec sa meilleure amie devenue SON meilleur ami, puis la vie de cet ami, puis celle de ce trader camé qui possède l’appart où loge Vernon, puis celle d’une pseudo journaliste, puis celle de ce trans dont Vernon tombe amoureux, puis celle de Sylvie, celle de Julien, celle de Laurent, celle de je ne sais plus qui… ça m’énerve !!!
J’ai eu l’impression de perdre l’histoire en route, et finalement, le sujet du roman m’a paru bien léger.
L’auteure s’amuse à décliner les portraits plus ou moins excessifs de ces personnages hauts en couleur, sans doute des figures d’un certain milieu parisien, mais cela m’a lassé.
Je voulais lire l’histoire de Vernon et celle-ci se diluait dans celle des autres qui ne m’intéressait pas.

Alors évidemment, comme il y a trois tomes de prévus, c’est normal qu’on nous plante le décor, mais sincèrement, je ne vois pas comment je vais pouvoir me souvenir de tous ces personnages pour le tome 2 !
J’ai du mal à voir également comment elle va réussir à recaser tout le monde, mais ça, encore, c’est possible.
Est-ce que je lirai la suite ? Bonne question !
Si le livre audio me tombe dessus, peut-être bien, par curiosité, mais ce n’est pas sûr (mais peut-être quand même !).

Parce qu’il faut bien le dire, le format audio m’a sauvé la mise pour ce roman.
En version papier, j’aurais sauté des pages pour arriver à la fin, ou je l’aurais carrément abandonné.
Là, en audio, je l’écoutais dans ma voiture, parfois d’une oreille distraite quand les derniers chapitres me paraissaient vraiment inutiles et je suis arrivée au bout, mais un peu dans la douleur.
Je conseille donc sans hésiter cette version avec la voix de Jacques Frantz qui est parfaite !
Le texte coule avec sa voix grave qui peut aussi être modulée quand il change de personnage et c’est un vrai bonheur à écouter.


Bon, allez, je clos là ce billet à rallonge, et vu tous les avis enthousiastes présents sur d’autres blogs, je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis J



D'autres avis chez Enna, Sandrine, Sylire










lundi 29 février 2016

Moi après mois : février 2016


Le calme trompeur de février

Le ciel tout gris, encore et encore / la  gorge douloureuse mais ça va aller, j'ai prévu des exercices / Les étudiants qui ne se souviennent pas du cours fait il y a deux mois, tant pis pour les exercices / Le métro trop plein, la place faite de force en poussant sans vergogne, la surprise en découvrant une dame de 70 ans qui ne doit pas être si pressée mais est apparemment impatiente / Les étudiants trop intéressés qui me gardent avec eux, la course dans Paris pour changer de lieu entre deux cours, le sandwich avalé en vitesse / La voix qui déraille, la douleur trop vive, le cours à finir / Le train absent, les larmes qui montent aux yeux, la fatigue trop grande pour être honnête / Un arrêt de travail... Le premier de ma vie ! / Dormir, dormir, encore dormir / Avoir des trucs à faire mais dormir encore et encore / ça fait du bien de dormir parfois / Envoyer bébé à la piscine avec son papa pour lui faire plaisir / s'ennuyer un peu en attendant que mon bébé rentre avec son papa de la piscine / Recevoir un joli paquet de la part de Charlotte (que mon voisin avait gardé...) Merci Charlotte, plein de bises / Avoir l'impression d'être un escroc pour l'administration, pour mes étudiants, de voler du temps à ne rien faire chez moi alors que je pourrais aller travailler / mais quand même, certains jours, sentir qu'il n'y a pas d'abus / Essayer de penser à ma joie quand un prof était absent quand j'étais étudiante pour me sentir moins coupable / Mais comment font ces gens toujours absents ? (ceux qui ne sont pas vraiment malades, hein) / Lire un peu, mais pas trop (pas assez à mon goût) / Trainer dans un livre audio qui me plaisait beaucoup au début et puis beaucoup moins à la fin / Tout cela n'aura servi à rien / L'impression de revenir trois mois en arrière / Tout ça pour ça / Reprendre le boulot pour une semaine / Essayer de penser à autre chose et se plonger dans le travail / Ecrire des billets sur mon autre blog / Regarder ma minette grandir et encore et encore / Panser les plaies, les bleus, les bosses, Quelle cascadeuse ! / Se venger en se jetant sur le saucisson, le saumon, le surimi, la mousse au chocolat... / Tenter une sortie en librairie qui n'a pas l'effet escompté (et je crois que j'ai acheté des trucs que je ne lirai jamais) / Vous avez déjà une fille, il y a des gens qui n'en ont pas (c'est sensé me réconforter ? Raté !) / Voir enfin un médecin décidé à régler cette situation / Profiter un peu du soleil / Recevoir un joli colis de Syl. Mille mercis Syl, c'était énorme !! / Avoir deux mois de retard au moins dans le boulot / Commencer un nouveau roman trop compliqué et un autre beaucoup plus intéressant / Voir ce court mois de février se terminer en espérant que mars sera plus gai et plus productif.


Un peu de crochet


Des gaufres parfaites ! 


Un peu de neige pour un mini bonhomme de neige


 De la peinture !! 


Paris du soir...


Allez, salut ! Rendez-vous le mois prochain !
Et les colis : 





dimanche 28 février 2016

Sunday mood et des petites madeleines...

Le banana bread du goûter est dans le four (recette ici et au chocolat ici) et promet d'être excellent.
Ma minette est couchée (ce qui ne veut pas dire qu'elle dort).
Le soleil brille, ce qui nous change un peu des derniers jours et me remonte le moral.
Je me suis préparé une tasse de thé, je me suis installée dans mon canapé.
Une petite semaine de congés s'ouvre devant moi, avec énormément de travail prévu, un gros boulot qui a pris du retard parce que je ne suis pas en forme, et des envies de printemps et de grand air.
Mais parfois, une pause devient nécessaire et le dimanche après-midi, c'est quand même le moment idéal pour se vautrer dans le canapé.


Les jonquilles sont là depuis plusieurs semaines.

Cette semaine, j'ai fini La fille du train en livre audio et c'était vraiment pas mal.
J'avais peur d'être déçue mais finalement, c'est bien mieux que ce à quoi je m'attendais.
J'enchaine avec un petit Brunetti, le dernier sorti, et après on verra.
Et puis il faudrait que j'écrive les billets qui attendent sur Le Guépard, l'appel du coucou, le ver à soie... 




En attendant, cette semaine, on a fait des petites madeleines avec ma minette.
J'ai utilisé ma recette habituelle, très facile et comme vous le voyez sur la photo, on obtient quasiment à tout les coups la fameuse bosse, à condition de respecter les changements de température à la cuisson.
Bon, à 23 mois, pas facile d'être assez patiente pour la cuisson et elles sont un peu brunettes mais elles ont quand même été engouffrées en deus goûters !





Pour une quinzaine de grandes madeleines ou une trentaine de petites : 

  • 3 oeufs
  • 150 g de beurre
  • 150 g de farine
  • 1/2 sachet de levure chimique
  • 150 g de sucre roux chez nous
  • des pépites de chocolat / le zeste et le jus d'un citron / des fruits rouges surgelés / de la fleur d'oranger... 

Fouetter les oeufs et le sucre.
Mélanger la farine et la levure tamisée.
Ajouter le beurre fondu mais pas chaud.
Aromatiser les madeleines à ce qui vous fait plaisir. Cette fois, on a fait citron-chocolat mais on peut faire plein d'autres mélanges.
Laisser reposer au moins une heure au frigo.

Attention, c'est là que réside la réussite de la bosse sur vos madeleines.
Préchauffer le four à 270° c. Sortir la pâte et mettre un peu de pâte dans les empreintes de votre moule (remplir aux 2/3).
Enfourner pour 4 minutes puis baisser la température du four à 210°c et poursuivre la cuisson 6 minutes (4 minutes pour les petites).
Sortir les madeleines et les mettre sur une grille pour qu'elles refroidissent.

Bon appétit !!


La petite musique du dimanche...











lundi 22 février 2016

Profession du père de Sorj Chalandon

Aujourd'hui je vous parle d'un roman dont je ne sais pas vraiment quoi penser.
J'ai attendu pour écrire mon billet.
J'ai laissé décanter cette histoire, je l'ai laissé se poser en moi, reposer dans mon esprit pour voir ce qu'il m'en reste et comment je la ressens après plusieurs jours, après plusieurs semaines.
Mais non.
Rien ne vient éclaircir mon ressenti.
J'aime et je n'aime pas indistinctement, sans pouvoir dire exactement ce qui me dérange.
Je me lance donc quand même dans la rédaction de ce billet qui risque d'être un peu décousu, mais tant pis.

Emile n'a pas une vie facile. 
Son père mène la famille à la baguette, le levant à 5 heures du matin pour assurer son entrainement de soldat. 
Il veille à ce qu'il ne se relâche pas, et cela concerne aussi sa mère. 
L'appartement est spartiate, pas de chauffage, peu à manger, les coups pleuvent souvent, et les journées se ressemblent toutes. 
Sauf quand son père lui donne l'ordre d'aller déposer des lettres à l'autre bout de la ville en pleine nuit. 
Là, il se sent important car son père est agent secret ! 
Après avoir été parachutiste, professeur de judo, et même pasteur, il se cache désormais dans son appartement pour mener sa mission à bien... 

Bon, vous l'aurez sans doute compris, le père d'Emile ne tourne pas très rond dans sa tête.
L'histoire est racontée par Emile qui se retourne sur son enfance alors qu'il vient d'enterrer son père.
Sans jugement, il raconte les faits, juste les faits et laisse le lecteur se débrouiller avec.
Il raconte les coups, pour lui et pour sa mère, il raconte les missions délirantes que lui donnent son père en pleine nuit, il raconte comment lui-même s'en est pris à un de ses camarades de classe et a reproduit la tyrannie de son père.
Il raconte aussi comment il a dû se détacher de ce "cocon" familiale un peu brutalement quand son père a décidé qu'il était assez grand pour se débrouiller tout seul.

Le récit est factuel, sans pathos et surtout sans jugement.
Emile accepte tout, ne se pose pas de questions sur son père ou sa mère.
Il grandit et ne se pose toujours pas de question, enfermé dans un schéma qui lui parait tellement normal qu'il est bien perdu quand il doit vivre autrement.
Sa seule question est celle de la profession de son père, suscitée par la traditionnelle question posée à l'école.

Alors pourquoi n'ai-je pas plus aimé ? 
Les billets sur la blogosphère littéraire sont plutôt enthousiastes, les fans et les non fans de Chalandon ayant quasiment tous aimé ce roman.
J'étais donc enthousiaste en commençant ma lecture et je partais avec un a priori positif.

Je m'attendais peut-être à autre chose ?  
Je ne crois pas, le sujet est clair et je savais ce que j'allais lire.
L'aspect autofiction est toujours un peu difficile pour moi, mais il ne transparait pas ici.
C'est un roman, sans réflexion sur le récit ou sur la mise en fiction.

Est-ce le sujet qui m'a dérangé ? 
Oui et non.
Même si les femmes et les enfants battus sont un sujet toujours un peu perturbant pour moi.

Est-ce le style de Chalandon ? 
Non, pas vraiment non plus, il écrit toujours aussi bien.
Mais peut-être est-ce tout de même un peu froid pour moi, un peu trop distancié.

Ou s'agit-il d'un mélange de tout cela.
Je ne vais pas creuser plus loin, je ne crois pas que j'arriverai à mettre des mots plus précis sur mon ressenti.
Je vous invite néanmoins à le lire pour vous faire votre propre avis.
Pour ma part, j'ai largement préféré le Quatrième mur, je l'avoue, mais cela ne m'empêchera pas de lire Mon traitre et Retour à Killybegs.




C'est mon 8e roman de la rentrée littéraire 2015 ! 




Merci aux éditions Grasset 
pour cette lecture. 





dimanche 21 février 2016

Des cheeses naans faciles pour mon thali !!

Cette semaine, Syl nous proposait de cuisiner sur le thème du voyage.
ça tombe bien, j'ai justement envie de changer d'air en ce moment !
Mais bon, honnêtement, je n'ai pas cuisiné grand chose cette semaine, alors je ne voyais pas comment j'allais pouvoir vous régaler.
Et puis je me suis souvenue de ces photos de naans (ou nans) faites il y a quelques temps mais jamais posté par manque d'occasion.




Après avoir laborieusement cherché dans mon ordinateur pour les retrouver (si si, c'est rangé, mais elles étaient dans le mauvais dossier !), réparons vite cet oubli.
Vous trouverez des dizaines de recettes sur Internet et très sincèrement, aucune n'égale les naans mangés en Inde ou même au resto indien.
J'ai essayé la cuisson à la poêle, à la casserole, à la vapeur...
Rien n'a jamais marché parce qu'il me faudrait une plaque chaude que je n'ai pas dans ma maison.
Et puis j'ai trouvé un livre de cuisine indienne GENIAL (je vous en parle en fin de billet) qui m'a donné LA bonne idée : mon four mais très très chaud !
Et là, ça marche.
Comme vous le voyez sur la première photo, les naans gonflent et ressemblent enfin à de vrais naans.

Cela aurait été dommage de ne pas partager ça avec vous, non ?





Pour 8 naans : 

  • 350 g de farine
  • 1 cs d'huile
  • 7 cl d'eau
  • 1 cc de sel
  • 1 yaourt nature
  • 1/2 sachet de levure ou une pincée de levure fraiche
  • (éventuellement 1 oeuf)
  • 16 vache qui rit


Dans un saladier, mettre la farine et creuser un puits au centre.
Ajouter tous les ingrédients et mélanger à la main*.
Quand la pâte est homogène, former une boule, couvrir et la laisser reposer 20 à 30 minutes au frais.

Préchauffer le four à 280°.
Sortir la pâte, fariner le plan de travail légèrement.
Couper la pâte en 8 morceaux.
Prendre un morceau, l'étaler pour obtenir un rond de 2 mm d'épaisseur maximum.
Prendre deux Vache qui rit, les malaxer et les mettre au milieu du rond.
Réunir les bords du cercle pour former un petit panier ou un petit pain ou une aumônière.
La pâte doit être bien soudée sans trou.
Retourner l'aumônière et l'aplatir délicatement en la roulant sous la paume de la main.
Laisser reposer 10 minutes.
Avec un rouleau, continuer à étaler les naans en faisant attention de ne pas faire de trous.

Mettre les naans sur une feuille de cuisson en silicone ou une plaque chaude (encore mieux) recouverte de papier sulfurisé.
Enfourner pour 4 minutes puis conserver les naans dans un torchon.


*J'ai mis une photo de mon robot mais c'est illustratif. J'ai essayé et je vous le déconseille. La pâte est élastique et ne se malaxe pas bien. La pâte à naan doit être malaxée au minimum. 




Vous pouvez servir avec un dhal au curry, du riz basmati et des pakoras.
L'assiette sur la photo s'appelle un thali, d'où mon titre.
C'est ainsi que vous serez servi en Inde, sans couvert avec parfois une cuillère mais pour les touristes.
On mange avec la main droite uniquement, et le naan sert notamment à manger le dhal (la purée de lentille corail) qui est un peu liquide.

Mais on peut aussi plus simplement les manger seuls ou avec un egg curry, mon plat indien préféré (même si ça reste assez risqué de manger des oeufs quand même !).

La recette de l'egg curry est là si vous voulez, et un jour prochain, je partagerai la recette du dhal quand j'aurais eu le temps de le photographier tellement il part vite chez nous.




Ma recette de naan n'est pas tout à fait la même dans ce livre mais si vous aimez la cuisine indienne, je vous le conseille : Lassi, cheese nan, Tandoori &Cie de chez Marabout et écrit par Krishane Renghen.
Il est plein de belles recettes mais surtout SIMPLE !!
Pas trop d'ingrédients compliqués, pas besoin de passer au supermarché spécialisé, et pas besoin non plus d'ustensiles trop rares dans nos cuisines.
En 68 pages, vous aurez des plats variés qui vous rappelleront le resto indien sans problème et sont bien adaptés au palais français.
Pour le moment, je n'ai pas trouvé mieux dans les livres de cuisine indienne.











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