Je poursuis ma série de billets sur Agatha Christie avec ce huis clos qui a dû être bien original quand il est paru. Aujourd’hui tout le monde prend l’avion, mais à l’époque, il ne devait pas y avoir tant de vol que cela.
Je dois avouer également que le temps m’a poussé à lire sous une bonne couverture dans mon fauteuil au coin du feu. J’ai donc finit plein de trucs, dont deux Agatha Christie qui trainait sur ma pile de livres en cours.
Voici le premier, le second est pour demain.
Sur la piste du Bourget, un avion se remplit progressivement de ses passagers. Chacun se dirige vers sa place, s’arrange avec d’autres passagers et s’installe pour le voyage.
L’avion décolle, les serveurs s’affairent et l’aéroport d’arrivé se rapproche. C’est là que l’un des serveurs s’aperçoit qu’une des passagères est décédée !
Avant même l’arrêt de l’avion, Hercule Poirot prend les choses en main et dirige l’enquête.
L’assassin a forcément utilisé une sarbacane, mais on n’en retrouve aucune dans l’avion et comment s’y est-il pris pour que personne ne le voie ?
Et que vient faire cette histoire de guêpe dans tout cela ?
On peut dire qu’il se passe vite quelque chose dans ce roman.
Dès la page 14, Giselle est morte !
Ensuite, fort logiquement, les 230 pages restantes vont être consacrées à la recherche de l’assassin.
Je me demande souvent si Hercule Poirot est censé connaître l’assassin dès le départ. Il ne ferait ensuite que rechercher des preuves pour étayer son hypothèse. Mais je crois bien que non. En tout cas, ici, il va de fausses pistes en fausses pistes.
Tout le livre ne se passe pas dans l’avion. La première moitié du roman a pour cadre cet espace clos, où chacun voit sa vie dévoilée par Poirot. Les chapitres de la seconde moitié sont ensuite intitulés du nom de l’endroit où se déroule l’action.
Les informations recueillies au début sont directement liées à la suite, et tout finit par être relié de façon assez magistrale (mais je ne voudrais pas trop en dire).
Encore une fois, l’adresse de l’auteur à construire une histoire complexe mais lisible à la fin est remarquable. Par contre, je n’ai pas été frappée par les petites phrases habituelles portant sur l’art d’écrire ou sur le personnage de Poirot. Il y a bien une première description un peu méprisante, mais il occupe ensuite une position centrale sans que le narrateur ne soit vraiment « taquin ».
J’avais gardé un bon souvenir de ma première lecture, i l se confirme, mais sans plus.
C’est un excellent Poirot quand même, et si vous ne l’avez jamais lu, ne vous fiez pas à mon avis. J