En ce samedi soir où il n'y a rien à la télé, je vais vous raconter un peu ma vie, mais ce dont je vais vous parler à un rapport avec ce blog.
Je sais que j'ai plein de billets beaucoup plus intéressants à publier, un sur le postcrossing, un sur la Dame pâle, un sur mes lectures de septembre, un avec la suite de ma nouvelle Harlequin, un autre sur le challenge littérature belge...
Mais voilà, on est samedi soir, et la semaine a été longue.
Voici donc l'objet central de ce billet :
Depuis plusieurs semaines, mon fidèle tabouret était cassé ! Une des roulettes refusait de tenir, et les chutes ont été évités de justesse.
J'ai donc changé de tabouret, ce qui m'a causé un mal de dos lancinant.
Et là, miracle, monsieur a décidé de bricoler et a réparé mon tabouret préféré.
Fini les douleurs de fin de journée !
Merci mon bricoleur !
Et sinon, je vais quand même vous parler de livre.
Celui qui est sur mon tabouret m'a été offert par la SNCF.
Je participe chaque semestre au prix SNCF du polar. Ils n'envoient pas les livres à lire, mais chaque fois que je valide mon vote, je reçois une petite surprise.
Cette fois, c'était ce livre pour enfant.
Sympathique, non ?
g
samedi 2 octobre 2010
mercredi 29 septembre 2010
Le désir pour maître (épisode 1)
La porte s’ouvrit doucement derrière elle.
Absorbée par sa lecture, elle ne l’entendit pas approcher. Il faut dire que le cadre dans lequel elle se trouvait l’avait enchantée dès son arrivée. La bibliothèque du Prince de Sensy était de toute beauté. Les livres que ses ancêtres avaient réunis s’étalaient sur les murs, emplissant la pièce de centaines d’ouvrages tous plus précieux les uns que les autres.
Le secrétaire du Prince l’avait contacté un mois auparavant pour lui proposer la restauration de plusieurs volumes du XVIe siècle, dont les reliures étaient aux armes de la famille. Tout à fait dans ses cordes, ce travail lui avait semblé parfait pour poursuivre l’étude de certains ouvrages qui lui manquait pour ses recherches. Elle avait donc accepté, fixant néanmoins un tarif élevé à son intervention. Son salaire de chercheur ne lui permettait pas d’extra, et cette prime serait la bienvenue. Aurore envisageait en effet de se rendre à Sienne, en Italie, pour l’étude de quelques volumes, mais ses moyens ne lui avaient pas encore permis de réaliser son projet. Dans un mois, si tout allait bien, elle pourrait enfin faire ses valises.
Il faut dire qu’elle avait besoin de vacances. En cette fin d’après-midi, elle sentait ses paupières se fermer et le jour déclinant ne l’aidait pas à se concentrer. Elle avait travaillé sur cette reliure trois jours de suite et espérait pouvoir terminer le lendemain. Il fallait donc qu’elle tienne encore quelques heures, mais chaque minutes rendait les choses de plus en plus difficiles.
Soudain, elle sursauta. Elle avait senti un souffle sur sa nuque ! Bien sûr, elle ne croyait pas aux fantômes, mais c’était si réel qu’elle se retourna brusquement. C‘est alors qu’elle se retrouva nez à nez avec un homme qu’elle ne s’attendait pas à voir ici !
Passé le premier moment de surprise, elle crut avoir mal vu. La lumière était rare dans la bibliothèque, et l’homme qui était là pouvait très bien ressembler à Alan mais ne pas être lui. Et depuis combien d’années l’avait-elle vu ?
Laissant ses yeux s’habituer à la pénombre tombant sur la pièce, elle imposa à son cœur de se calmer et releva les yeux vers cet intrus qui s’était immiscé dans son espace de travail, voire dans son espace vital. Qui était donc cet homme qui pouvait entrer ici sans prévenir et l’approcher sans crier gare ?
Malheureusement, la réponse était celle qu’elle redoutait. Il s’agissait bien d’Alan.
II
Alan était entré dans la bibliothèque par simple curiosité. Il savait qu’un restaurateur s’occupait des livres de son oncle et voulait voir celui qui avait été choisi par le vieil homme pour cette tâche si difficile. Ce n’était pourtant pas un endroit qu’il fréquentait souvent. Il jugeait cette pièce poussiéreuse et obscure et les livres n’étaient pas son passe-temps favori. Ce qu’il préférait, lui, c’était les femmes. Il en avait connu beaucoup et à 35 ans, il se jugeait encore assez bel homme pour poursuivre cette vie de conquêtes successives. En séduisant, il se sentait vivant.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant en lieu et place d’un restaurateur aussi rasoir que ses livres, une chevelure blonde qui descendait le long d’un dos, laissant espérer une chute de rein appréciable.
Dès cet instant, la bibliothèque lui parut infiniment plus intéressante.
To be continued...
mardi 28 septembre 2010
Joyeux anniversaire !
Le blog de La Parisienne a deux ans, et pour fêter ça, un petit billet d'anniversaire...
Et voici ma carte d'anniversaire :
Pendant plusieurs années, cette cathédrale a été mon lieu de travail quotidien.
A Rouen, toutes les visites guidées (ou presque) commencent devant cette façade, et lorsque j'ai passé mon oral pour le concours de guide-conférencier, je suis tombée sur "la façade de la cathédrale de Rouen, tours, portails, piédroits et tympans". Tout un programme !
J'en garde un bon souvenir, mis à part la petite question perfide : " mais quelle différence y a-t-il entre St Jean Chrysostome, St Jean l’Apôtre et St Jean trismégiste ?" Ben c'est une bonne question...
Nous n'avons qu'une cathédrale de Monet au musée des beaux-arts de Rouen. Par temps gris !
Je dis souvent aux visiteurs que sans doute, Monet avait souffert de la pluie normande et pour se venger, il nous a laissé cette cathédrale si emblématique de notre météo.
Mais vendredi dernier, je suis allée aux derniers jours d'une expo sur l'impressionisme à Rouen, et j'ai pu voir cinq cathédrales d'un coup !
Ces tableaux m'ont hypnotisée. Je me suis perdue dans une cathédrale au soleil juste magnifique.
A la sortie je n'ai eu qu'une envie : ressortir mes couleurs, et organiser une virée parisienne pour aller voir l'expo Monet.
Et vous ? Elle vous tente, cette expo ?
Quelqu'un y est déjà passé ?
j
Et voici ma carte d'anniversaire :
Joyeux bloganniversaire !!
Pendant plusieurs années, cette cathédrale a été mon lieu de travail quotidien.
A Rouen, toutes les visites guidées (ou presque) commencent devant cette façade, et lorsque j'ai passé mon oral pour le concours de guide-conférencier, je suis tombée sur "la façade de la cathédrale de Rouen, tours, portails, piédroits et tympans". Tout un programme !
J'en garde un bon souvenir, mis à part la petite question perfide : " mais quelle différence y a-t-il entre St Jean Chrysostome, St Jean l’Apôtre et St Jean trismégiste ?" Ben c'est une bonne question...
Nous n'avons qu'une cathédrale de Monet au musée des beaux-arts de Rouen. Par temps gris !
Je dis souvent aux visiteurs que sans doute, Monet avait souffert de la pluie normande et pour se venger, il nous a laissé cette cathédrale si emblématique de notre météo.
Mais vendredi dernier, je suis allée aux derniers jours d'une expo sur l'impressionisme à Rouen, et j'ai pu voir cinq cathédrales d'un coup !
Ces tableaux m'ont hypnotisée. Je me suis perdue dans une cathédrale au soleil juste magnifique.
A la sortie je n'ai eu qu'une envie : ressortir mes couleurs, et organiser une virée parisienne pour aller voir l'expo Monet.
Et vous ? Elle vous tente, cette expo ?
Quelqu'un y est déjà passé ?
j
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lundi 27 septembre 2010
Le Portrait de Madame Charbuque de Jeffrey Ford
Pour mon premier partenariat sur le forum livraddict, je rends ma copie en retard !
Pas terrible.
Pourtant, ce roman m’a vraiment bien plu (mais la rentrée, les partenariats successifs… pas facile).
Le portrait de Madame Charbuque est un roman classé par l’éditeur dans le genre « fantastique ». Je ne trouve pas cette classification très justifiée car même s’il est question de paranormal, tout s’explique à la fin et rien n’est vraiment surnaturel (ou alors ça ne m’a pas choqué :D). Mais il est vrai qu’il flotte dans le roman une atmosphère mystérieuse et que le travail confié au personnage principal l’amène parfois à s’interroger sur la véracité de ce qu’il entend.
Mais de quoi ça parle ?
A la fin du 19e siècle, Piambo est un peintre célèbre et très prisé par les riches négociants de New York. Ils lui commandent le portrait de leur femme, espérant qu’il réalisera une image magnifié de la mère de leurs enfants. Le peintre s’ennuie dans cette vie et a l’impression de gâcher son talent.
C’est alors qu’une femme lui propose une grosse somme d’argent pour réaliser son portrait. Seule particularité, il ne la verra jamais. Pendant deux semaines, il la rencontre chez elle et a droit à une heure de conversation par jour, mais elle se cache derrière un paravent. Il doit reconstituer son image à partir de ses souvenirs et de ce qu’elle accepte de lui raconter.
Grâce à l’argent espéré, Piambo compte redevenir un « vrai » peintre et revenir à une peinture plus personnelle. Mais ce travail va progressivement saper sa confiance de peintre et remettre en question ses certitudes. Avec l’aide de son ami Shenz, il va également mener l’enquête pour trouver des informations sur madame Charbuque…
Comme je l’ai dit plus haut, j’ai bien aimé ce livre.
Les évènements s’enchaînent et un suspense s’instaure progressivement. Chaque page amène la suivante et il est bien difficile de s’en détacher. J’ai trouvé que Piambo et son amie Samantha étaient attachants, tout comme le pauvre Shenz, encore plus tourmenté. Madame Charbuque, au contraire, reste énigmatique et distante, ce qui se comprend, puisque pour le lecteur aussi, elle reste derrière son paravent.
J'ai également apprécié qu'il y ait des titres aux chapitres. Il me semble que cela se perd et qu'on n'en voit de moins en moins dans les romans. Soit le chapitre est numéroté, soit il se présente à la suite du précédent sans indication.
Cela fait peut-être vieux jeu, mais j'aime bien que l'auteur annonce à sa façon ce qu'il va se passer.
J'ai également apprécié qu'il y ait des titres aux chapitres. Il me semble que cela se perd et qu'on n'en voit de moins en moins dans les romans. Soit le chapitre est numéroté, soit il se présente à la suite du précédent sans indication.
Cela fait peut-être vieux jeu, mais j'aime bien que l'auteur annonce à sa façon ce qu'il va se passer.
J’ai lu sur quelques blogs que la fin était rapide et attendue. C’est vrai, mais cela ne m’a pas tant choqué. Le paroxisme du roman est passé, et on attend le dénouement qui arrivera très logiquement. Je n’en avais deviné qu’une partie !
J’ai aimé aussi l’épilogue, mais je suis très fleure bleue…
La thématique du peintre tourmenté est aussi une de mes préférées. Chez Zola, le roman que je préfère est L’œuvre et j’affectionne particulièrement les romans qui parlent de peinture, de peintre ou d’artiste. Je ne compare pas ce roman à L’œuvre de Zola, mais je trouve qu’il complète bien mon panel personnel :
L’œuvre, le Portrait de Dorian Gray, Le Chef d’œuvre inconnu, le Peintre de batailles…
Et vous ? Vous en connaissez des romans qui pourraient compléter cette liste ?
Je remercie Livraddict pour cette lecture et Le Livre de Poche pour l'envoi de ce roman.
Et j'ajoute les Etats-Unis à mon challenge Tour du monde.
Je remercie Livraddict pour cette lecture et Le Livre de Poche pour l'envoi de ce roman.
Et j'ajoute les Etats-Unis à mon challenge Tour du monde.
dimanche 26 septembre 2010
Une bibliothèque scandaleuse
En ce dimanche bien gris, voici une nouvelle bibliothèque qui vient s'insérer dans ma petite série.
Je reste dans l'architecture contemporaine pour vous parler d'une bibliothèque que vous ne connaissez sûrement pas, puisqu'elle devait être un chef d'oeuvre d'audace et ne sera finalement qu'un ratage monumental.
Pas de devinette, donc, mais une réflexion sur la politique du livre et l'architecture...
Et voici le bâtiment :
Cette bibliothèque est située à Rouen, sur la rive gauche de la ville.
La rive "noble" chez nous, est la rive droite. Il se dit d'ailleurs qu'aucun Rouennais bien né (rive droite donc) ne mettrait les pieds rive gauche, même pour aller faire les boutiques.
Et pourtant, le maire précédent a souhaité réunir les cinq petites bibliothèques de quartier qui sont dispersées dans la ville (surtout rive droite), dans une médiathèque monumentale, commandée à un grand architecte (Rudy Ricciotti), et située rive gauche, dans un quartier plutôt en déshérence.
On peut sans doute discuter de cette idée qui centralise les livres et l'accès à la culture, et aurait demandé à tous les usagers des bibliothèques de quartier de se déplacer à l'autre bout de la ville. Elle aurait aussi permis de mieux gérer le fond des bibliothèques et de développer tout un quartier de la ville pour le tirer vers le haut.
Mais cette discussion n'a même pas eu lieu !
Les travaux ont commencé, le bâtiment était construit à mi hauteur quand les élections ont entraînées un changement de municipalité.
La nouvelle maire, au bout d'une semaine de présence, a décidé d'arrêter les travaux qui d'après elle coûtaient trop chers, risquant un procès de l'architecte et entraînant une somme monstrueuse pour démonter ce qui avait été fait.
Et regardez comme les Rouennais ont de l'humour :
Vous me direz, qu'a dit l'opposition ? Rien !
Et la ministre de la culture ? "c'est dommage pour le développement de la lecture".
En effet !
Finalement, sous la menace du procès et face au coût de la déconstruction (1 million d'euros), l'agglomération et le département ont fini les travaux, et ont installé les archives, des bureaux et une petite bibliothèque de quartier. C'est mieux que rien !
Mais le bâtiment est désormais cloisonné, morcelé en petits espaces, et comme vous le verrez ci dessous, il n'était pas prévu pour cela.
Le dernier rebondissement est arrivé au printemps de cette année.
Pour la maire, une médiathèque coûte trop cher, mais elle a lancé la construction d'une salle omnisport immense, qui coûte aussi cher et n'est même pas due à un architecte compétent. C'est très moche (et sur ma route chaque matin) et assez désolant.
Les élections approcheraient-elles ?
Quoi qu'il en soit, il semble qu'entre sport et culture, à Rouen, il faut choisir !
Bon dimanche quand même :)
f
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