En ce mois de juillet, j'ai l'impression de me faire mon petit mois anglais à moi toute seule à contre temps 😁.
Après avoir fini Ma cousine Rachel, voilà Agatha de Frédérique Deghelt, un roman sorti récemment sur la brève disparition d'Agatha Christie en 1926.
Peut-être que la lecture du sujet vous a inspiré le mot "encore" et vous aurez raison car c'est le troisième roman que je lis sur ce sujet en un an !!
Il y a eu Le Chapitre disparu (un joli roman intimiste et sensible), puis Agatha es-tu là ? (une élucubration loufoque sur le sujet) et voilà Agatha.
Agatha, trompée par son mari qui souhaite divorcer, ne peut s'empêcher de le suivre alors qu'il a prévu un petit week-end avec sa maîtresse.
Elle constate ainsi qu'il ne lui a pas menti mais ne peut pas en supporter davantage.
En repartant, elle laisse sa voiture sur le bord de la route et va prendre le train à pied.
A Londres, elle se réfugie chez son amie Nan avant de partir pour Harrogate où elle compte bien se cacher quelques jours et amener son mari à prendre conscience qu'il l'aime toujours...
Evidemment, on connait la suite.
Cela n'a pas du tout marché et Archibald Christie sera très énervé par l'aventure, les soupçons d'assassinat qui ont pesé sur lui et la publicité faite autour de cette affaire.
De son côté, Agatha plaidera l'amnésie, thèse que l'auteur réfute ici (mais comme la plupart de ceux qui ont étudié cette disparition).
Et ce roman alors ?
On suit ici les pensées d'Agatha Christie à la manière d'un journal intime où elle noterait tout, mais comme elle a une grosse panne d'écriture dont elle se plaint souvent, on est sans doute plutôt dans sa tête.
Et elle se plaint beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Elle ne fait que cela dans la première moitié du roman !
Elle ne fait que cela dans la première moitié du roman !
Certes, c'est une femme trompée qui souffre mais bon, pendant 250 pages, c'est long.
L'écriture de l'auteure est sensible, agréable à lire, on a vraiment l'impression de suivre la remontée de la pente du personnage, à condition de dépasser cette grosse première moitié où elle ne fait que se plaindre.
J'ai pourtant tenu bon, j'y suis arrivée, mais pas sure qu'il m'en reste un grand souvenir.
Je m'interroge aussi sur le bandeau de couverture.
Il est noté "le vrai meurtre d'Agatha Christie" mais je le cherche encore !!
S'agit-il du meurtre de sa vie amoureuse ? De son couple ? De Teresa Neele (son nom d'emprunt pendant sa fuite) ? De son mari qu'elle prétend mort ?
Je n'ai pas trouvé et je trouve cela assez malhonnête de la part de l'éditeur, comme une publicité mensongère qui ne serait là que pour faire vendre une marchandise trop fade pour être honnête.
Vous l'aurez compris, à mon grand regret je ne le conseille pas forcément, surtout que pour un roman de l'été, c'est un peu déprimant.
Mais si vous avez décidé de lire tout ce qui parle d'Agatha Christie, ou si vous êtes fan de Deghelt, pourquoi pas.
Mais si vous avez décidé de lire tout ce qui parle d'Agatha Christie, ou si vous êtes fan de Deghelt, pourquoi pas.