dimanche 28 juillet 2013

Jardin après la pluie

Les cartes météos du journal télé ne parlent pas souvent de la Normandie.
Et pourtant, depuis quelques jours, les orages ne nous ont pas épargnés.
Celui d'hier a été particulièrement violent, projetant des branches dans tout le jardin.

Les éclairs tombaient les uns après les autres, le tonnerre grondait comme une bête en colère.
Le vent s'est levé, a soufflé pendant 10 minutes avant de céder la place à des trombes d'eau.

Le peur des orages m'impose de me terrer chez moi en attendant que les choses se calment.
Mais lorsqu'il n'y a plus aucun risque, je dégaine mon appareil photo et je pars en quête de LA photo dont je rêve depuis longtemps, celle dont je soupçonne la non existence, celle qui ne peut qu'être le fait d'un excellent photographe ou d'une manip sous photoshop.
Je l'ai tenté plusieurs fois, j'ai multiplié les clichés sans y parvenir.

Et cette fois, après une grosse pluie, j'y suis parvenue ! 

Vous voyez cette goutte d'eau sur la première photo ?
Il y a mon jardin en vue inversée à l'intérieur (la deuxième photo) !
La troisième est floue, mais j'y suis encore arrivée sur la suivante !

Je serais bien incapable de vous expliquer comment j'ai fait.
Il me semble que cela tient à la taille des gouttes d'eau. J'ai aussi réglé mon appareil avec une vitesse rapide de prise de vue, une mise au point centrale faite sur la goutte d'eau et une petite focale (f 5,6 je crois).

Et pour les suivantes, j'ai traqué les gouttes d'eau et les butineuses ^-^



(Pour mieux voir les photos, cliquez sur une d'entre elles)





Non non, ce n'est pas photoshopé !









Et hop ! Deux à la fois ! 





Les plantes grasses gardent les gouttes d'eau



Allez au travail ! 



Butineuse en approche !



Agapanthes douchées



C'était une grosse pluie.



Dans l'eau / sous l'eau









A quand le prochain orage ? 



Les dimanche en photo c'est aussi chez 
et qui d'autres ? 


vendredi 26 juillet 2013

La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel

Ce petit roman est passé sur beaucoup de blog depuis sa sortie.
Donnant souvent lieu à des billets enthousiastes, je n’ai pas hésité longtemps avant de le mettre dans mon panier à la bibliothèque.
La bibliothécaire m’a encouragé et j’ai passé deux après-midi le nez dans ce livre.

Monsieur Linh regarde la côte s’éloigner à l’avant du bateau, sa petite fille dans ses bras.
Il laisse son pays, sa terre natale, sa vie, et surtout sa famille perdue dans les bombardements américains.
Seule sa petite fille a survécu à ses côtés.
A l’arrivée en France, Monsieur Linh, sa petite fille toujours dans ses bras, attend de savoir ce qui l’attend dans un foyer d’accueil…

Mon sentiment est très mitigé après avoir fermé ce roman.
J’ai ressenti beaucoup de compassion pour cet homme, mais j’avais deviné bien trop tôt le fin mot de l’histoire (rassurez-vous, je vais tâcher de ne pas en dire trop).
Cela m’a évidemment desservi et j’ai perdu en route une partie du plaisir de lire.

Pourtant, l’écriture de Claudel est sensible et émouvante.
Le choix du présent et la simplicité apparente de l’écriture permettent de se sentir proche de cet homme.
J’ai été ému de le voir si ballotté entre les pays d’abord puis entre les institutions.
Chacun essaie de se débarrasser de lui, de le caser dans un coin sans lui demander son avis, ce qui paraît aberrant avec le recul.
L’évocation de sa nostalgie est aussi poignante.

La terre natale lui est refusée à jamais, il n’y aura pas de retour possible et cet homme face à la mer m’a semblé tellement perdu.

L’histoire d’amitié qui se crée entre les deux hommes est aussi très belle et exprime beaucoup de choses bien qu’ils ne parlent pas la même langue.

Malheureusement, je ne pense pas que cette lecture reste dans ma mémoire bien longtemps.
L’absence de surprise m’a desservie et même si j’ai choisi de me focaliser sur autre chose, je n’ai pas réussi à me mettre vraiment dedans.

Néanmoins, on comprend aisément que ce roman soit utilisé en classe pour les élèves de collège, et je pense que je le mettrai dans la liste des romans que j’indique à mes étudiants en formation.
La langue est assez simple et expressive pour des apprenants de français langue étrangère (ou des collégiens) et le texte est facilement compréhensible.
La surprise finale est aussi une motivation intéressante pour les élèves.

Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à le lire pour voir ce que vous en pensez.
Il y a aussi beaucoup de billets plus enthousiastes que le mien sur la blogo ^-^.


 

Emprunté à la bibliothèque

mercredi 24 juillet 2013

Bien embêtée !

J'ai un problème...
Je ne me décide pas à finir les Evaporés !

Il me reste 30 pages et je voudrais tellement les savourer, j'espère qu'elles sont bonnes, je veux être dans un bon état d'esprit, pas fatiguée, pas distraite par autre chose...

Alors je repousse cette fin depuis trois jours !
Et je ne peux écrire aucun autre billet tant que je n'ai pas fini.

Bon, allez, je vous laisse, il faut que je trouve un petit coin peinard pour finir mon roman ;)



Ah non, là c'est trop loin (mais j'aimerais bien)




lundi 22 juillet 2013

C'est lundi... Tutti frutti !

Hello, bonjour, ciao a celles et ceux qui sont en vacances, qui n'y sont pas, qui y sont à moitié, à la mer, à la montagne, à la campagne...

Dans mon jardin normand, comme il se doit, le ciel a tonné depuis hier soir, et le déluge s'est abattu ce matin, nous rappelant que c'était encore lui qui décidait et qu'un mois de juillet se doit de comporter quelques orages !

Lorsque l'orage a cessé, j'ai profité d'un peu de cette fraicheur humide qui succède aux orages de mousson.
Cela ne dure jamais mais on sent la brise qui se charge doucement d'humidité et qui redevient chaude et moite.
Cette rareté est aussi ce qui fait son charme et pendant quelques minutes, en fermant les yeux, je me suis cru là-bas, dans une rue de Vientiane sous les frangipaniers.
Il ne manquait que leur parfum.




J'ai aussi fait pas mal de photos que je vous réserve pour dimanche prochain.

En attendant, au programme de cette semaine, il y a du crochet, de la couture (le chouette kit de juillet vient d'arriver :D ) et un peu de lecture aussi. 
Je suis presque à la fin d'un roman de la rentrée littéraire qui est vraiment vraiment pas mal. Je prends des notes et j'essaie de ne rien oublier pour vous en parler parce que ce serait dommage de ne pas vous donner envie de le lire.
Quand j'aurai terminé, je replongerai dans mon sac de bibliothèque pour les dernières BD qu'il contient.




Ayons aussi une petite pensée pour Kate qui est enfin à la maternité ^-^.
J'avais parié avec mon homme que la pleine lune la ferait accoucher, et j'ai gagné !
C'est un peu extravagant cette histoire, mais ça m'amuse. J'ai aussi un peu de compassion pour cette jeune femme qui est assaillie par les journalistes.
L'un d'entre eux (un français) a dit hier qu'il était tout de même inconcevable qu'une telle imprécision règne sur la date de naissance de ce bébé !!!! 
Depuis quand une naissance est-elle prévisible ? Oo




Et pour m'accompagner cette semaine,  j'écoute ça en ce moment.
Pas politiquement correct, je vous l'accorde, mais quand on aime on s'en fout.
On lit bien Céline malgré ses idées plus que douteuses après tout !




Mais ma préférée, c'est celle-ci (absente chez Deezer, allez savoir pourquoi ! )




Je vous souhaite une bonne semaine !



samedi 20 juillet 2013

Monet et Alice à Venise

Pendant plusieurs années, j'ai fait visiter le jardin de Giverny.
Ces visites me demandaient une bonne heure de route, mais j'adorais faire découvrir le jardin aux à des gens émerveillés.

Je ne connaissais pas toutes les fleurs, et c'était sans importance.
L'organisation des parterres et du jardin japonais était plus intéressante à transmettre, comme la volonté du peintre-jardinier, et surtout l'esprit de son art.
Les balancements des saules devant le bassin des nymphéas permet de mieux comprendre l'impressionnisme, l'objectif du peintre, ce qu'il voulait saisir de la lumière et de l'instant.

Monet était aussi un homme un peu particulier, bourru et solitaire, qui vivait avec une femme marié mais pas à lui.
Ce petit côté scandaleux séduisait les visiteurs, tout comme la vie quotidienne à Giverny avec tous les enfants et les commérages, le manque d'argent ou l'abondance, les visites et la culture des fleurs.
Je connais ainsi plein de petites anecdotes, les peines et les joie de ceux qui ont passé plusieurs années dans ces murs.

C'est pour cela que cette photo me touche et que j'ai eu envie de la partager avec vous.

En 1906, Alice est mariée à Monet depuis plusieurs années et leur vie s'est apaisée.
Mais sa fille préférée, Suzanne, est décédée en 1899, laissant Alice inconsolable.
Ce voyage est donc un cadeau de Monet qui espère ainsi lui redonner un peu le moral, lui qui s'absentait toujours seul d'ordinaire.

On a d'ailleurs beaucoup glosé sur ces absences solitaires, mais avec huit enfants, il fallait bien que quelqu'un s'en occupe, et Monet devait faire rentrer de l'argent.





Claude Monet et Alice Hoschedé Monet, Venise, 6 octobre 1906



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