Il y a
quelques jours, je suis allée faire un tour au musée d’Orsay pour y visiter
l’expo sur le romantisme noir qui s’y déroule depuis plusieurs semaines.
Comme
d’habitude, je vais voir les expos au dernier moment, et comme d’habitude, je
vous en parle quand il ne reste que quelques jours pour aller les voir.
Mais
n’hésitez pas si vous êtes dans le coin, le musée a prolongé et elle se termine
le 23 juin. Il y a donc encore une semaine pour aller y flâner.
Certes, le
musée est toujours très prisé, et je vous conseille vivement de prendre vos
places à l’avance pour bénéficier du coupe-file, mais dans l’exposition
elle-même, il n’y a pas de bousculade.
C’est
pourtant une jolie expo, avec des tableaux qu’on ne voit pas souvent et des
associations intéressantes.
Peut-être
est-ce un peu élitiste tout de même, ce qui peut expliquer la fréquentation
moyenne, mais on y voit vraiment de beaux tableaux.
Dès la fin
du 18e siècle, les artistes romantiques ont choisi de montrer
l’ombre et la noirceur, s’opposant ainsi aux lumières qui faisaient flores à
l’époque.
En
Angleterre, en Allemagne ou en France, les artistes vont développer ce courant
artistique pendant le 19e siècle et proposer des œuvres vraiment
très différentes mais réunies par des préoccupations communes.
Qu’il
s’agisse de dénoncer l’urbanisme galopant du 19e siècle, la
condition féminine ou plus simplement des fantasmes d’artiste, les ombres du
démon, des enfers et des mythes anciens reviennent à la surface.
J’ai ainsi
appris que méduse avait été violé par un dieu puis punie, représentant la
figure de la prostituée prise dans un cercle sans fin.
La première
partie de l’exposition nous emmène chez les sorcières et les démons, pour
passer ensuite dans des paysages inquiétants.
Les photos
côtoient les tableaux et les gravures, quelques sculptures émaillent les salles
d’exposition, et deux projections sont proposées.
J’ai
particulièrement aimé l’extrait de Rebecca
de Hitchcock.
La dernière
partie m’a moins convaincu, je l’avoue.
Les
commissaires ont clos l’exposition en faisant un lien avec le surréalisme,
postulant qu’il s’agit de l’aboutissement de cette période artistique.
Le
commentaire était très bien fait, mais je n’ai pas vraiment trouvé le lien dans
les tableaux.
Quoi qu’il
en soit, pas d’inquiétude, cette dernière salle vous conduira vers la sortie
sans qu’il vous soit nécessaire de vous attarder.
Pour
profiter de cette exposition, les informations pratiques sont ici.
Et pour le
mois anglais, vous pourrez voir plusieurs tableaux de Füssli dont celui qui est
très fréquent sur les couvertures de romans du 19e siècle.