Les hasards du tirage au sort ou le savoir faire de Liyah m'ont associé à Géraldine pour ce swap.
Nous avons ensuite préparé consciencieusement nos colis, réunissant ce qui nous semblait pouvoir correspondre à notre swappée, à ses goûts et aux consignes de l'organisatrice.
Mais voilà, les aléas postaux sont passés par là et le colis de Géraldine n'est jamais arrivé !
Après bien des réclamations, il semblerait qu'il ait été écrasé au centre de tri.
Certes, cela peut arriver, mais pour un colis où les livres sont majoritaires, c'est un peu étrange.
Le colis responsable de l'écrasement devait être bien rempli...
Merci la Poste !
Géraldine ne s'est pas découragée pour autant, et elle m'a très gentiment refait un colis magnifique que vous allez pouvoir découvrir sur ces deux photos.
Voilà le contenu du colis avant déballage :
Et voilà ce qui était caché par les emballages :
Géraldine m'a donc envoyé de quoi lire confortablement dans mon canapé avec trois romans dont deux figuraient sur ma LAL depuis très longtemps, des chocolats (miam), des marque-pages.
Il y a aussi une boite de recettes de tapas, un sac à livre berlinois, un joli stylo avec un nounours berlinois, un calendrier pour 2013, un chouchou pour accrocher à mon sac et un joli carnet pour noter des trucs.
Je suis fan de James
Bond, et surtout de Daniel Craig.
C’est un peu inavouable,
n’est-ce pas ?
J’aimais bien aussi Roger
Moore, mais je le préférais dans Amicalement
Votre.
Lorsque j’ai vu la
nouvelle version de James Bond dans Casino
Royale, j’ai tout de suite adoré son côté mauvais garçon plein de failles, apparemment
lisse mais plein de blessures.
Pour ce film, le
réalisateur a fait le choix de revenir aux origines de la série, au premier
tome des romans de Fleming, pour proposer une trilogie mettant en valeur la
construction du personnage de Bond.
Le deuxième volet, Quantum of Solace, n’est pas tout à fait
à la hauteur, mais le troisième qui arrive bientôt promet de nous en mettre
plein les mirettes.
Bien sûr, en tant que
féministe, en tant qu’universitaire, c’est un peu une hérésie d’écrire cela.
Et pourtant, je regarde
toujours ces monuments de machisme avec plaisir.
Généralement, l’histoire
assez pauvre ne me laisse aucun souvenir, ce qui me permet de les regarder
encore et encore, surtout quand ils repassent à 22h ou 23h.
Pour Casino Royale, c’est différent.
Il n’est plus possible
aujourd’hui (du moins je l’espère) de produire un gros film international aussi
machiste qu’autrefois, et Eva Green (superbe) est tout de même mieux traitée
que Carole Bouquet en son temps.
L’histoire a aussi été
très travaillée, et un certain nombre de personnages qui reviendront souvent
sont présentés avec soin.
Évidemment, comme le
réalisateur affirmait être plus prêt du roman, j’ai eu envie de revenir à la
source, et de voir ce qu’il en était vraiment du machisme, du martini, de
l’instabilité de Bond dans le roman de Ian Fleming.
Je peux vous dire que je
n’ai pas été déçu
James Bond vient d’obtenir son double zéro et
appartient désormais au cercle fermé des agents ayant un permis de tuer.
Mais ce statut lui semble bien lourd à porter,
quand il est envoyé en France pour une mission.
Comme il est le meilleur joueur du service secret britannique,
il a été choisi pour participer à une grosse partie de carte où un escroc nommé
le Chiffre va tenter de se refaire.
Son banquier qui a pris la forme d’une jeune femme
énigmatique doit lui assurer les fonds pour mener la partie, et ses formes
avantageuses doivent détourner l’attention.
Bond doit donc tout faire pour gagner la partie,
ce qui fera disparaître le Chiffre du circuit criminel.
Que dire de ce petit
roman ?
D’abord, que sa lecture
est très agréable.
Il ne s’agit pas d’un
roman destiné à un public exclusivement masculin, comme peut l’être SAS par
exemple.
Évidemment, c’est une des
cibles, mais il n’y a quasiment pas de scène de sexe.
James est chaste,
voyez-vous. C’est un petit cœur fragile qui se préserve pour le grand
amour !
Vous ne l’auriez pas cru,
n’est-ce pas ?
C’est aussi un bon
mangeur qui dévore des repas largement commentés par Fleming.
Il goûte tous les plats,
parfois très exotiques (on est en Picardie quand même) et si quelques mets lui
semblent étonnant, il ne résiste jamais à une belle assiette.
Il a aussi une bien jolie
voiture, une Aston Martin qu’il bichonne lui-même.
Il loue un garage pour sa
voiture et tient à ce qu’elle soit toujours impeccable.
Un vieux gars en
somme !
Mais voilà !
Le vieux gars va
rencontrer une belle jeune femme qui ne le laissera pas de marbre.
Il se déconcentre un peu,
manque de se faire assassiner au moins trois fois en 150 pages, et finalement
repart avec la fille, comme dans les films.
Sauf que ce n’est pas si
simple, et c’est là que Fleming est malin.
Comment inciter le
lecteur à lire le deuxième tome ?
Par une fin malheureuse
qui appelle la vengeance de 007 !
Alors bien sûr, le roman
est aussi un peu daté.
Il y a une réflexion
antisémite notamment (signalée dans l’introduction) qui cadrent avec l’époque,
quelques réflexions de l’agent qui sont aujourd’hui difficiles à lire, et
surtout les méchants du KGB ^-^.
Mais le plus drôle n’est
pas là !
Ce qui m’a le plus amusé,
c’est le décor de la fin du roman.
Bond passe quelques jours
avec son amoureuse dans une crique non loin de Casino Royale, au milieu des
plages et des pins. C’est beau, la mer est bleue, ils sont heureux.
Vous avez déjà vu des
pins et des criques en Picardie, vous ? J
A la décharge de Ian
Fleming, il faut rappeler qu’il écrivait en Jamaïque, d’où la Picardie est si
exotique…
Si vous voulez revenir à
la source du mythe, si vous êtes curieux de connaître le Bond des origines, si
un petit roman amusant vous tente, n’hésitez pas.
Il ne s'agit pas de lien du sang, mais de liens du coeur.
J'aime ces rizières assommées de soleil, ces enfants qui sourient, ces routes dont la poussière rouge se dépose sur vous comme une seconde peau dont vous mettrez longtemps à vous débarrassez.
J'aime ces vieux temples cachés dans la forêt, ces temples anciens sauvés de la folie des hommes, ces temples modernes bâtis à la force des bras.
J'aime ces quartiers surannés où quelques maisons coloniales survivent encore, ces villages de campagne où l'on se retrouve au café au soir venu, ces restaurants de rue où le menu est invariable et l'assiette jamais identique.
J'aime ces gens qui ne se plaignent pas quand ils ont tant souffert, qui ont lutté pour reconstruire leurs vies et leur pays, qui se redressent et en sont fiers.
Comme plusieurs d'entre nous, ce matin, je suis choquée par l'article que Catherine a publié hier.
Pas par l'article lui-même, je vous rassure, mais par le comportement qui y est décrit.
Après avoir publié un article détaillé et argumenté à propos d'un livre qu'elle avait acheté (c'est important) mais pas franchement apprécié, une blogueuse a été contactée par son hébergeur qui lui annonçait que l'éditeur du livre en question avait signalé un abus.
D'ordinaire, l'auteur en personne vient discuter avec nous dans les commentaires, ou s'il a quelque chose d'un peu agressif à nous dire, il envoie un mail.
Il m'est arrivé d'avoir aussi affaire avec le service commercial, mais toujours pour un service presse, jamais pour un livre que j'avais acheté, et jamais on ne m'a menacé !!
Or, ici, c'est l'éditeur qui accuse la blogueuse de vouloir attaquer son entreprise, comme vous pourrez le voir dans l'article de Catherine.
On l'accuse de sabotage !!!
Mais à quelle époque vivons-nous ?
Et la liberté d'expression ?
L'éditeur accuse aussi la blogueuse de n'avoir aucune autorité pour dire ce qu'elle dit.
Mais tout lecteur a le droit de dire ce qu'il veut, comme tout citoyen a le droit de s'exprimer !!
Heureusement qu'il n'est pas nécessaire d'être critique littéraire pour avoir le droit de dire ce que l'on pense de sa lecture.
Et quand bien même, cette blogueuse pourrait très bien être critique dans sa vie professionnelle, qu'en sait-il ?
C'est juste honteux et je souhaite vivement que le nom de cet éditeur circule entre nous afin qu'il ne puisse plus utiliser ces moyens coercitifs faute d'article le mentionnant !
Edit : Sophie a malheureusement décidé de fermer son blog suite à cette histoire. Je la comprends, et je trouve que cet éditeur est encore plus condamnable.
Il faut bien y retourner,
retrouver les collègues, les étudiants, les secrétaires, les appariteurs, les
bureaux, les salles de cours, les salles informatiques, la bibliothèque, la
cafétéria, la cantine ou la cuisine, les réunions, les cours, les rendez-vous,
les mails, les articles, les photocopies, les devoirs à corriger, les râleurs
et les motivés, le train, le bus, mon cartable, ma théière…
Je suis partagée entre la
joie enfantine du retour à l’école et des retrouvailles des copines, et la
boule au ventre d’une année qui commence et des tâches qui s’accumulent déjà.
Mais c’est ma première rentrée
en tant que titulaire, et j’ai envie d’en profiter.
Et puis ce n’est que la
rentrée des enseignants.
Celle des étudiants aura
lieu dans 15 jours, ce qui permet de prendre un peu de temps pour évacuer
certaines choses, préparer les cours, faire les photocopies, revoir les
séquences et actualiser les bibliographies.
Comme j’ai encore une âme
d’enfant, je me suis acheté un nouveau cartable et une jolie bouteille
réutilisable pour bien commencer l’année (et aussi un joli cahier avec des
fleurettes).
Une liseuse a aussi
rejoint mes indispensables de geek, dont je vous reparlerai bientôt.