samedi 24 mars 2012

Arts magazine *Semaine de la presse*

Hérisson nous a proposé de relayer la semaine de la presse à l'école sur nos blogs cette semaine.
Je ne travaille pas en CDI, mais il y a plusieurs années que je participe à cette semaine.
J'inscris chaque fois un de mes groupes d'étudiants, et pendant une semaine, on en profite pour imaginer des dizaines de séquences pédagogiques destinées aux apprenants de français langue étrangère.

C'est extrêmement gratifiant de pouvoir disposer de tout ce matériel gratuitement et en grande quantité, et le clemi a vraiment eu une idée géniale quand il a mis en place cette manifestation.

Mais pour répondre à la proposition de notre hérisson préféré, j'ai choisi de vous parler d'un magazine qui n'était pas dans ma liasse de revue.
Il s'agit d'Arts magazine, à ne pas confondre avec Beaux arts magazine.





Pour tout vous dire, ce mois-ci, je ne l'ai pas eu du tout ! :S
Comme je vous en ai déjà parlé, la gare st Lazare est en travaux, et les librairies-marchands de journaux sont fermés !
N'ayant pas eu le temps d'aller au kiosque ailleurs, je crois qu'il va falloir que j'oublie ce numéro de mars, à mon grand désespoir, vu que le numéro d'avril est sorti.

Mais bon, je vais vous parler de cette revue en général, parce que je n'ai pas manqué beaucoup de numéros depuis sa création.

Il faut dire que je l'ai tout de suite adorée.
Beaux-arts magazine me semblait trop difficile pour moi à l'époque, alors que dans Arts magazine, tout est expliqué à destination du profane.
Il y a des articles variés, sur des sujets vraiment différents comme la photo ou l'art contemporain, mais aussi la peinture flamande, l'impressionnisme...
Ce qui est très sympa aussi, ce sont les plannings d'expo par région qui sont à la fin du magazine. ça donne envie de se balader, mais ça permet surtout d'avoir une vue synthétique de ce qui se passe dans sa région.
J'aime aussi les pages d'explication qui ne sont pas trop longues tout en donnant des informations qui facilitent la compréhension des oeuvres.
Il y a également des invitations pour des expos, mais je vous avoue que je ne paye pas les musées ;)





Le magazine vient de changer de format, comme vous le voyez sur la première couverture. 
J'attends de voir ce que l'avenir lui réserve, parce que sa place n'a pas toujours été assurée au milieu de toutes les revues actuelles, mais je vous le conseille vraiment, car il est franchement bien fait. 
D'ailleurs, tous les gens à qui je l'ai conseillé continue à le lire :)

Mais peut-être que vous le connaissiez déjà  ? 








samedi 17 mars 2012

Wild PAL forever !


En ce weekend de salon du livre, j'honore ce bel objet qu'est le livre à ma façon (trop de boulot pour aller y faire un tour).

Je l'ai déjà dit ici, je ne bride pas ma PAL.
J'ai rangé mes livres l'an dernier et il reste de la place, et puis je me suis décidée il y a deux ans à vendre quelques bouquins de temps en temps (d'ailleurs, il va falloir que je refasse une fournée).
Du coup, cela fait de la place et je peux en racheter.
Bien sûr, c'est un choix difficile, mais d'un autre côté, cela m'ennuie de voir ces livres posés sur leurs étagères qui prennent la poussière et ne serviront plus jamais à rien.

J'envisage aussi de faire partir quelques livres en voyage. Affaire à suivre...

En attendant, je crois bien que j'ai enfin trouvé une petite librairie sympathique.
Ce n'est pas très grand, mais la libraire est très gentille et vient de s'installer.
Si vous passez par ici, c'est à Bernay (oui, je sais, il faut passer par là), et cela s'appelle l'Eure du livre (juste à côté de l'église principale).

Evidemment, un nouveau libraire, il faut l'encourager, et je n'ai pas pu m'empêcher de repartir avec quelques livres :

  • un bon petit livre de cuisine sur les moelleux plein de bonnes idées pour les apéros dans le jardin de l'été prochain, 
  • la vie d'une autre dont le film a ravivé mon envie de lecture, 
  • un petit carnet tout mignon pour noter mes idées. 




La semaine dernière, j'ai aussi été happée par une librairie où j'étais juste allée chercher une carte postale.
Résultat :

  • un petit roman de Patricia Wentworth qui m'inspire pas mal, 
  • encore un livre de recettes sur les dim sum,
  • et un livre de Kate Atkinson que j'ai vu sur plusieurs blogs. 




























Dans la moisson des deux dernières semaines, il y a aussi :

  • le dernier roman de Françoise Bourdin qui vient de m'être envoyé, 
  • le livre audio de Murakami qui était en cadeau avec Télérama mercredi dernier (trop sympa, merci Télérama), 
  • le dernier numéro de Books qui m'a été envoyé par Mademoiselle Thé qui en avait un en trop :^)



J'ai encore de longues heures de lecture devant moi !

Vous avez peut-être aussi remarqué qu'il n'y avait pas eu de "lectures en transit" hier.
Pourtant, j'ai encore croisé pas mal de lecteurs cette semaine, mais ça a été un peu compliqué pour rentrer chez moi hier soir, la sncf annulant les trains et en déplaçant d'autres sans préavis.
Mrs Pepys, par contre, était bien présente.




mardi 13 mars 2012

Antoine et Isabelle de Vincent Borel



La lecture d'un roman permet souvent de s'évader, de s'identifier à un personnage et d'apprécier le style d'un auteur.
Elle peut aussi permettre d'apprendre, sans se substituer à un livre d'histoire tout en donnant au lecteur une foule de connaissances sans qu'il en ait vraiment conscience.
C'est ce que fait ce livre qui nous raconte l'histoire récente de l'Espagne en suivant notamment Antoine et Isabelle, les grands parents du narrateur.

Isabelle a quitté son village avec sa famille et ses frères et sœurs après un énième hiver trop dur. Ils espèrent tous que Barcelone leur offrira du travail et une vie meilleure.
De leur côté, les Vives ont deux enfants, Antonio et sa sœur, mais les hivers sont aussi difficiles dans leur village de montagne, et eux aussi viennent chercher une vie meilleure en ville.
Antonio et Isabelle vont devoir s'adapter à cette nouvelle vie. Il n'est pas question d'aller à l'école, mais il faut trouver un petit boulot et faire vivre la famille.
Pour Isabelle, ce sera petite main dans un atelier de couture. Pour Antonio, ce sera plongeur dans un grand hôtel.
Ils vont ensuite grimper les échelons et se faire une place dans la société, jusqu'à ce que la guerre civile remette tout en question.

Vincent Borel dresse un portrait magnifique dans ce livre… mais de qui ?
L’écriture est très belle, et pourtant, on est en droit, en tant que lecteur, de se demander qui est le héros de ce livre.
Il y a d’abord Antonio et Isabelle, mais il y a aussi la famille Gillet, riches propriétaires de filatures à Lyon, puis un ami d’Antonio, le jardinier des Gillet, des propriétaires de filatures de Barcelone, Barcelone elle-même et même l’Espagne toute entière.

Car au final, ce roman m’a semblé davantage celui de l’Espagne que celui de ces personnages.
Je n’ai pas éprouvé de réelle empathie pour Isabelle et Antonio dont on ne connait que très peu les pensées ou les états d’âme.
Ils sont censés être les héros, mais on ne voit pas bien leur lien avec les Gillet. A aucun moment ces deux familles se croisent, ce que j’attendais pourtant, car cela aurait justifié leur présence.
Ils vivent dans deux mondes bien distincts, et même dans deux pays bien distincts géographiquement. Rien ne les relit, pas même le narrateur qui donne des détails sur sa filiation et explique qu’il est le petit fils d’Antoine et Isabelle, sans donner aucune précision à propos des Gillet.
J’ai donc eu un peu du mal à comprendre la structure du roman, et si j’ai apprécié d’apprendre de choses sur la soie synthétique, la Rhodia et Rhone Poulenc, je n’ai pas bien compris ce qu’ils faisaient là. N’importe quelle famille puissante de l’époque aurait apparemment pu faire l’affaire. J’exagère évidemment, mais c’est l’impression que cela m’a donné, sûrement entretenue par la frustration de ne pas pouvoir mieux connaître les personnages.

Par contre, j’ai beaucoup appris sur l’Espagne, Franco et la guerre civile qui a précédé la seconde guerre mondiale. J’ai aussi appris sur les filatures de soie synthétique.
C’est une période qui était assez obscure pour moi, mais en lisant En attendant Robert Capa l’an dernier et ce livre cette année, j’ai comblé une grande partie de mes lacunes.
C’est ce qui m’a fait dire plus haut que ce livre est sans doute finalement davantage un roman sur l’Espagne qui retrace une partie de son histoire plutôt que sur les deux personnages qui posent fièrement sur la couverture.

Si vous vous intéressez à l’Espagne des années 1930, si vous voulez lire un livre très bien écrit, si vous êtes passionné par l’histoire, ce livre pourrait bien vous plaire.


Merci au Point et à Libfly pour l’envoi de ce livre et cette lecture pendant laquelle j'ai beaucoup appris.  



dimanche 11 mars 2012

Où est la librairie ?


En ce dimanche photographique, je vous livre quelques clichés assortis d'un petit billet d'humeur, mais rassurez-vous, il concerne les livres et j'ai mis plein de photos ;^).

(comme d'habitude, pour voir en plus grand cliquez sur les photos)





Plusieurs fois par semaine, je traverse la gare St Lazare à Paris qui est en travaux depuis plusieurs mois (voire plusieurs années).
Le hall de la gare a été complètement rénové, les verrières ont été refaites et les pierres ont été dégagées des divers placages qui les cachaient. Très honnêtement, c'est magnifique, lumineux et vraiment bien fait.





J'ai découvert des colonnes à l'antique (on se croirait au Louvre), des vitraux peints et des espaces vraiment agréables qui donnent envie de se poser un moment et de boire tranquillement un bon thé.
Si vous connaissiez la gare st Lazare ancienne version, cette image doit vous paraître incongrue.
Vous vous souvenez peut-être qu'elle était jaune sale, avec une lumière bizarre qui entrait par les verrières hourdées, et juste un café dans la galerie, en plein passage et bien vieillot.
Je l'aurais volontiers associé à un de ces feuilletons du commissaire Maigret où le café des années 1950 voit défiler toute la misère du quartier.






Mais Maigret n'y retrouverait plus sa pipe, car ce café devient un Starbuck, moderne et design, et cette galerie sale et sans âme devient une galerie marchande pleine de belles boutiques réparties sur 3 niveaux.

Comme je suis une fille, j'aime bien faire les magasins quand ça me prend.
C'est donc une bonne nouvelle, car sans dévier d'un pouce de mon itinéraire, je vais pouvoir flâner et dépenser quelques euros quand l'envie me prendra.
D'ailleurs, je ne suis pas la seule à m'en réjouir et je peux vous assurer que d'autres abonnées guettent les poses d'enseigne pour connaître les boutiques qui vont ouvrir.









Pour le moment, je sais déjà qu'il y aura de nombreuses tentations, à commencer par un magasin Petit Bateau (une de mes addictions les plus dures à combattre) et un Kusmi tea (seconde addiction).
Il y a aussi un magasin Du bruit dans la cuisine qui risque de faire craquer les tiroirs de ma cuisine. D'ailleurs, je vous conseille cette enseigne car ce sont des boutiques vraiment sympas dont je reparlerai peut-être pour le challenge Livres gourmands.
Pour le superflu, j'ai noté 2 Starbuck (un aurait sans doute suffit), un petit monop (pratique, mais c'est la supérette d'à coté qui doit être contente), des magasins de fringue, de lunettes de soleil, de bijoux...




MAIS je n'ai toujours pas vu de librairie !!!!!
Il y a un petit relais H, tout petit et qui vendra donc sûrement des journaux, mais pas de librairie comme dans la gare de Lyon, par exemple.
Les librairies seraient-elles vraiment devenues des commerces en voie de disparition ?
Et dire que la littérature dite « de gare » était justement vendue uniquement dans les librairies de gare…

Comme toutes les enseignes ne sont pas encore posées, je garde un peu d'espoir, mais il est faible :^S












Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 




samedi 10 mars 2012

Rosa Candida d'Audur Ava Olafsdottir


Les relations que l'on entretient avec un livre sont souvent complexes.
Pour celui-ci, par exemple, j'ai beaucoup hésité. Je les vu sur des blogs à sa sortie, et en bonne position dans les librairies.
J'ai lu les résumés qui me sont passés sous les yeux, j'ai regardé un peu de quoi il parlait, mais j'avoue l'avoir un peu mélangé avec Ce que je sais de Véra Candida. Du coup, ma perception du roman était un peu biaisée et je ne me décidais pas à le mettre dans mon panier.
Finalement, pendant la dernière opération masse critique de Babelio, je l'ai trouvé dans la liste des livres audio, et je me suis dit que ce serait un bon moyen de le découvrir sans m'astreindre à le lire (mais c'est quand même un peu pareil évidemment).

Arnljotur quitte son père et son frère jumeau pour aller remettre en état le jardin de rose d'une abbaye. Ce jardin est très réputé, et Arnljotur compte bien apprendre beaucoup pour son futur métier d'horticulteur.
Il fuit aussi un peu.
Il a perdu sa mère peu de temps auparavant, et toute la famille a bien du mal à s'en remettre. C'est elle qui lui a fait découvrir les joies du jardin, et son décès a été très brutal.
Il a également eu une fille il y a quelques mois, après avoir passé seulement quelques instants avec la mère de l'enfant.
Arnljotur doit donc remettre un peu d'ordre dans sa vie, ce que va lui permettre la longue route qui l'attend pour atteindre l'abbaye et son travail dans le jardin.
Mais évidemment, tout ne se passe pas tout à fait comme prévu.

Si je devais choisir un mot pour décrire ce livre, ce serait « douceur ».
Les évènements s'enchainent dans le fil de la vie d'Arnljotur, il fait des rencontres, prévoit des choses puis doit changer ses plans, est sans cesse empêché d'agir comme il l'entend, mais tout cela arrive sans heurts, sans brutalité.
Cela ne signifie pas qu'il prend les choses à la légère. Il s'interroge même beaucoup et envisage à la fois le moment présent et l'avenir pour essayer de comprendre ce qui lui arrive, tout en réfléchissant aussi sur lui, son rapport aux autres, à sa fille, à la mère de sa fille.
Le voyage qu'il entreprend est donc autant géographique que symbolique et son arrivée à destination ne signifie pas qu'il est arrivé au bout de son chemin.
Il lui reste encore à devenir père et adulte, ce qui va se faire imperceptiblement.

Le choix de la narration à la première personne permet de suivre cette évolution qui s'opère en lui.
Les pensées intimes d'Arnljotur sont livrées au lecteur telles qu'elles apparaissent dans l'esprit du personnage, sans recul.
Au début de l'écoute du roman, j'ai été un peu désarçonnée par ce procédé. J'ai toujours du mal avec ces romans où l'auteur se complait dans les états d'âme d'un personnage uniquement préoccupé de lui-même.
C'est le cas dans les premières pages de celui-ci, mais dès qu'Arnljotur rencontre d'autres personnes, ses pensées évoluent et se tournent davantage vers l'extérieur.

La narration à la première personne correspond aussi parfaitement à l'écoute d'un livre audio. J'ai vraiment eu l'impression que le personnage me racontait son histoire, qu'il me parlait d'un moment de sa vie.
Il est même possible que cette forme de lecture ait été un point très positif pour ce livre, car en ce moment, je n'ai pas trop le temps de faire autrement.

Autre point intéressant dans ce livre : les réflexions sur la langue du personnage.
Là, ce doit être mon métier de linguiste qui déteint, mais les pages qui parlent du choix, de l'apprentissage, de la disparition d'une langue m'ont vraiment touchées.
Enfin, je terminerai en précisant que si vous le commencez, il faut absolument terminer ce livre, car la dernière scène est sans doute la plus belle.

Une belle découverte, donc, que je vous conseille si vous voulez lire une belle histoire, si vous aimez les beaux jardins, si comme moi et Arnljotur vous pensez que faire son jardin est une nécessité pour la paix de l'esprit.


Je remercie Babelio et son opération masse critique pour m'avoir permis d'écouter ce livre, et je remercie les éditions Thélème d'avoir participé à cette opération et de m'avoir envoyé ce livre.



Un autre avis chez Choco avec plein de liens vers d'autres billets.


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