mardi 6 décembre 2011

Les vaches de Staline de Sofi Oksanen



Je n'ai pas lu Purge. Je ne ferai donc pas de comparaison, mais j'ai lu beaucoup de billets sur ce livre, et quand j'ai vu que Sofi Oksanen sortait un nouveau roman, j'ai tout de suite eu envie de le lire.
J'ai profité de l'opération Lesmatchs de la rentrée littéraire de Price Minister pour demander ce livre et voir un peu à quoi ressemblait l'écriture de cette femme au look incroyable.

Anna est une jeune femme qui souffre.
Fille d'un Finlandais travaillant en Russie et d'une Estonienne émigrée en Finlande après son mariage, elle ne sait pas qui elle est et se cherche.
Sa mère, ingénieure diplômée en Estonie, est devenue une mère au foyer que chacun regarde comme une Estonienne qui s'est vendue pour quitter son pays. Pour éviter ces regards dégradants, elle cache de toutes ses forces ses origines estoniennes et interdit à sa fille d'en parler à qui que ce soit.
Son père est toujours sur des chantiers en Russie où les femmes sont nombreuses et se vendent pour une paire de bas ou une jupe.
L'été, Anna et sa mère font croire aux voisins qu'elles partent dans la famille au nord du pays. Mais elles vont en Estonie, les bagages remplis de vêtements à revendre, de café pour payer les fonctionnaires et obtenir les autorisations pour aller voir la famille, la vraie.
Cette famille a connu la Sibérie, les caches dans la forêt, le travail obligatoire dans le kolkhoze, les dénonciations.
Mais l'Estonie ancienne, c'est aussi le pays d'Anna, son passé, rassurant et sécurisant. C'est un passé révolu, effacé par l'ouverture du bloc de l'Est, le départ des Russes et la nouvelle indépendance du pays.

Je vais commencer par ce qui ne m'a pas plu dans ce livre.
Au bout de 160 pages, j'ai faillit abandonner.
Cela m'arrive rarement, mais je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire (qui n'est pas très nette), je trouvais cela long et plat et surtout, les nombreux passages portant sur les obsessions vomitoires d'Anna m'ont paru interminables.
Car Sofi Oksanen ne nous épargne rien. Je ne sais pas s'il s'agit intégralement de son histoire personnelle, mais c'est assez usant de lire et relire qu'elle ne peut rien manger sans avoir envie d'ingurgiter 10 kilos de cet aliment pour ensuite le vomir tranquillement dans sa salle de bain.
Bref, passons sur ce point (mais c'est vraiment récurrent).

J'ai trouvé également que la structure du roman était bancale et c'est dommage.
Ce roman fait alterner les chapitres portant sur Anna et ceux portant sur sa mère, la rencontre de ses parents, les voyages en Estonie, la vie de sa tante, de sa grand-mère, la Sibérie...
Si l'histoire de Katariina, la mère d'Anna, est bien développée, celle de sa famille en Sibérie m'a semblé trop rapide. Pourtant, il y avait là un élément vraiment intéressant à développer.
Il en est de même pour la deuxième partie du roman qui ne représente que les 30 dernières pages du livre. J'ai eu le sentiment que Sofi Oksanen n'en pouvait plus et souhaitait en terminer avec ce livre, avec sa boulimie et avec l'histoire de sa famille.

Finalement, je garde une impression mitigée de cette lecture.
J'ai été intéressée par l'histoire familiale d'Anna et Katariina. Les déportations arbitraires en Sibérie, les privations, la nécessité de magouiller en Estonie dans les années 1970-1980, les dénonciations des voisins, tous ces évènements m'ont permis de poursuivre la lecture.
Malheureusement, ils s'imbriquent sans qu'il y ait un fil conducteur net ou que l'on voie où l'auteur nous mène.
Les personnages envoyés en Sibérie rentrent d'un seul coup puis disparaissent, l'Estonie change d'une page à l'autre, Anna déménage sans préavis...

Par contre, l'histoire d'Anna se construit au fil des rencontres et si les 200 premières pages sont un retour sur son passé, les suivantes lui permettent d'avancer.
Pour Anna, le secret de sa mère est terrible et lui interdit toute relation suivi ou toute vie normale.
Incapable de manger, elle n'a pas de vie sociale, et arrête ses études.
Sa mère tente de l'aider mais sans succès.
Quand elle rencontre un homme, il se met à lui poser des questions et elle fuit.
Guettant la balance, elle date sa vie en fonction de son poids, passant de 55 à 40 kilos avec une grande satisfaction.

Comme vous le voyez, ce n'est vraiment pas un coup de cœur, mais ce n'est pas non plus un livre à jeter.
Il s'agit du premier livre de l'auteur, ce qui peut expliquer les déséquilibres et les personnages oubliés. Je lirai peut-être Purge un jour, mais je vais attendre un peu car je n'ai pas trouvé dans ce livre ce que j'étais venue y chercher.
Tant pis.

Je remercie tout de même Rémi et Price Minister pour les livres envoyés, car cette opération est une excellente idée et je vous renvoie au billet de leur blog présentant la grande gagnante de ces matchs





Je valide une participation supplémentaire au challenge 1% et un pays pour le Tour du monde.


Et vous trouverez de jolis billets de Leiloona par ici sur le même livre, de Lystig, ou de Marion.

dimanche 4 décembre 2011

Durbar Square, Katmandou :)


En ce dimanche soir, je vous emmène sur la place Durbar à Katmandou au Népal.

Les "Durbar Square" au Népal sont les places royales historiques de la vallée de Katmandou.
Il y en a plusieurs et sur chacune d'elles, on peut déambuler parmi les pseudo guides qui nous proposent leurs services, les sherpas qui transportent les marchandises, les femmes en saris, les enfants qui mendient...
Celle de Katmandou n'est pas la plus belle, mais c'est assurément la plus vivante.

Par contre, je ne pourrai pas vous parler du palais où on ne nous a pas laissé entré.
Comme dans d'autres pays asiatiques, certains lieux sont régis par des règles obscures pour le profane et les jours et horaires d'ouverture varient beaucoup trop pour qu'il soit possible de planifier une visite.
Ce sera pour une autre fois...




Il y a des piécettes derrière la grille... 



Et non, vous non plus vous ne pourrez pas entrer !



Les pseudo sadous font payer la photo one dollar !













Rejoignez la photo du dimanche chez Magda. 




Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 






samedi 3 décembre 2011

Swap british !


Je fréquente le forum Livraddict depuis quelques temps déjà.
J'ai mis quelques mois à y trouver mes marques, et au premier abord, c'est un forum qui semble un peu trop jeune et bit lit pour moi.
Mais en circulant entre les différents sujets, on s'aperçoit que les lecteurs sont plus variés qu'il n'y parait et qu'il est possible de trouver son bonheur, comme pour ce swap.




Evy nous a organisé un super swap "so british" en duo ou en chaine.
Les swaps en chaine, je n'aime pas trop. Je préfère échanger avec la même personne, c'est plus simple et je trouve cela plus agréable.
Je n'avais pas de binôme attitré, mais Mrs Pepys m'a proposé d'échanger un colis avec elle.
Sans hésitation, je me suis donc lancé dans ce swap et je n'ai pas regretté.
(le colis que j'ai envoyé est décortiqué ici)

Voilà les paquets que j'ai trouvé en ouvrant le colis.
La première chose à laquelle j'ai pensé, c'est que j'avais été gâtée.
Tous ces paquets étaient bien alléchants, et je me suis demandé ce qu'il y avait dedans.
Comme vous pouvez le constater, Mrs Pepys a dû passer un certain temps à faire tous ces petits paquets qui étaient tous accompagnés d'un petit post-it encore plus alléchant.




Mais qu'est-ce qu'il y avait dans ces paquets ?
Il y avait d'abord trois livres :

  • 84, Charing Cross Road d'Hélène Haff
  • Le club des philosophes amateurs d'Alexander Mc Call Smith
  • The Help de Kathryn Stockett

Le premier était dans ma LAL depuis longtemps. Je suis donc ravie de l'avoir à disposition.
Le deuxième m'était complètement inconnu, mais j'aime beaucoup cet auteur qui me ravie à chaque épisode de Mma Ramotswe.
Pour le troisième, je trouve cela très amusant que Mrs Pepys ait pensé à me l'envoyer en anglais. Il y a quelques temps que je me dis qu'il faudrait que je me remette à l'anglais. Voilà qui va me donner une très bonne motivation !




Il y avait ensuite deux carnets, un petit vert (super bien, mon petit bleu touche à sa fin, je commencerai celui-ci en janvier), et un gros blanc avec des pages londonienne. Je le mets de côté pour un weekend à Londres un jour. J'en ai déjà un sur Amsterdam que je garde précieusement et qui me fait rêver, en voilà un second.
Il y avait aussi un joli marque-page, une carte de circonstance qui se marie très bien avec le repose sachet de thé (je viens de casser le mien) qui est en bas de la photo, des marque-pages fluo qui seront parfaits dans mes bouquins pros.

Last but not least, à côté du marque-page, vous pourrez voir un badge rouge "Keep cool" qui va trouver sa place à coté d'un autre badge en allemand qui l'attendait.

Pour finir, deux gourmandises : du thé Clipper (j'en rêvais et il est absolument fabuleux) et un christmas pudding.

Merci Mrs Pepys, je suis ravie :^D






jeudi 1 décembre 2011

Plage de Marie Sizun


Jeudi dernier, j'ai lu Plage de Marie Sizun.
Pourtant, c'était un jour de travail. J'ai donc lu ce livre en deux trajets de train et une heure de lecture vespérale, bien qu'il soit composé de 250 pages.
Je ne l'ai pas dévoré, comme on peut le faire avec un livre trépidant qui nous pousse à tourner les pages pour connaître la suite, mais je l'ai lu sans me poser de question, les pages se tournant les unes après les autres.
Il faut dire que Marie Sizun écrit bien. Ce roman est bien composé, agréable à découvrir.
La saison ne correspondait pas au sujet du roman, mais je crois que cela l'a rendu meilleur. Plage n'est pas un roman à lire sur la plage, sous peine de déprime possible, surtout si vous êtes seule sur cette plage. Au contraire, la lecture d'hiver lui confère cette nostalgie des étés passés, ce parfum de vacances oubliées, mais qui reviendront peut-être avec le prochain été.

Anne attend. Elle est venue cinq jours plus tôt pour l'attendre, préparer sa venue ce samedi.
Il lui a promis qu'il pourrait se libérer, la rejoindre dans cette petite station balnéaire où personne ne pourra le connaître.
Anne a choisit un petit hôtel, genre pension de famille, juste devant la plage. En attendant, elle lit la pile de livre qu'elle a apporté, elle attend qu'il l'appelle, elle va sur la plage.
Chaque jour, elle observe les vacanciers, ceux qui sont du coin et ceux qui ne font que passer, ceux qui ont des enfants et les personnes âgées, ceux qui se baignent et ceux qui restent sur le sable.
Le premier jour, il l'appelle. Il a réussi à s'échapper quelques minutes pour lui parler et lui confirmer qu'il sera là samedi. Elle s'imagine ce qu'ils pourront faire tous les deux, les endroits qu'ils visiteront. Elle repense à leur rencontre, aux surprises qu'il aime lui faire.
Puis les jours passent et il ne rappelle pas, alors Anne s'occupe, rencontre du monde, visite... et réfléchit...

Elle réfléchit tant qu'elle finit par ne plus être la même quand elle rentre à Paris.
Car le propos central de l'auteur m'a semblé être cette évolution personnelle d'Anne, ce cheminement de pensée qui fait qu'elle rentre plus forte.
Sa mère, son amant, son travail, tout y passe et dans l'attente, elle a le temps de s'interroger sur sa vie, sur les hommes, les enfants, sa relation aux autres et au monde.
Le cadre est idéal, et qui n'a pas laissé divaguer ses pensées seule sur une plage ?
Rien ne vient distraire le penseur, si ce n'est l'enfant qui passe en jouant avec le sable, ou de nouveaux arrivants qui vont entrainer un nouveau fil de souvenirs ou d'idées à venir.

J'ai beaucoup apprécié le rythme calme qui se dégage de ces pages.
En ouvrant ce livre, j'ai eu l'impression de me glisser dans une bulle, un espace clos au milieu du brouillard. L’hôtel et sa plage où séjourne Anne sont isolés de tout. Il n'y a que peu de touristes, et lorsqu'elle choisit de changer de plage ou d'aller visiter un lieu touristique proche, cela ressemble à une expédition.
L'intrusion de son amant dans cet espace semble dès le départ impossible, tant cet univers est féminin et fermé, et chacun de ses coups de fil (peu nombreux d'ailleurs) semble une intrusion violente qui déstabilise l'équilibre.

Par contre, j'ai trouvé que l'évolution du personnage d'Anne se faisait quand même un peu rapidement.
Cinq jours, c'est un peu court car la transformation est radicale. Il ne s'agit pas seulement de changer d'avis, Anne change complètement.
D'un autre côté, je conçois qu'elle ait pu avoir un déclic qui l'a poussée à voir sa vie autrement.

Un jolie livre, finalement, et une histoire un peu triste.

Si vous avez une après-midi de lecture au coin du feu devant vous, si vous trouvez les images de famille sur les plages bretonnes terriblement mélancoliques, si vous cherchez un livre un peu triste mais un peu optimiste aussi, ce livre pourrait vous plaire.



On est jeudi, et comme ce livre a été lu en une journée un jeudi, je le range dans les livres lus avec George le jeudi :



Ce mois-ci, avec ce livre, je peux (enfin) valider une lecture pour l'objectif PAL.
J'ajoute aussi un livre pour le challenge petit Bac d'Enna, catégorie « loisir » et une auteure du 21e siècle pour le challenge Dames de lettres.





lundi 28 novembre 2011

C'est lundi, j'ai lu, je lis, je lirai...


En ce lundi, je renoue avec cette petite habitude de raconter ce que je lis chaque lundi.




La semaine dernière, j'ai lu Plage de Marie Sizun en une journée. C'était du rapide, et vu que je traine un autre roman depuis longtemps, ça m'a fait du bien.

J'ai lu également Dans les pas d'Ariane de Françoise Bourdin, la suite du Testament d'Ariane. Là encore, c'était une lecture agréable et rapide et j'étais contente de retrouver les personnages.





A part ça, je lis toujours Les Vaches de Staline de Sofi Oksanen. Je me tate, je ne sais pas si je vais le terminer. On verra, mais je craque un peu. 




Ensuite, je ne sais pas ce que je vais lire, mais j'ai de la réserve ;^)

Et vous ? Vous lisez quoi ce soir ? 




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