Il y a parfois des romans dont l’histoire nous attire un peu, autour desquels on tourne avant de se laisser tenter et qui, finalement, nous touchent beaucoup.
J’ai choisi ce titre uniquement pour son auteur.
J’avais lu Oublier Klara et j’avais vraiment aimé.
J’ai eu envie de retenter et j’ai bien fait !
Louise et Ludovic ont décidé de partir en mer et de tout quitter.
Pas pour toujours mais s’ils ne le font pas maintenant, ce sera trop tard.
Le couple de trentenaires, ensemble depuis quelques années, est solide et bien organisé.
Louise pratique l’escalade avec assiduité. Ludovic la suit et son entrain est communicatif.
Leur voyage les entraîne dans une réserve naturelle au paysage enchanteur…
Encore une fois, Isabelle Autissier nous livre un récit d’une grande sensibilité.
Comme à son habitude, elle déploie son talent d’écrivaine pour nous parler de solitude, de détresse et de choix, des thèmes qu’elle maitrise et avec lesquels elle joue pour le plaisir du lecteur.
Ses personnages féminins sont forts, courageux, ils se révèlent dans l’adversité et se dévoilent peu à peu.
Ses récits nous happent et nous tiennent en haleine, puis laissent des traces et des questionnements à propos des réactions que nous pourrions avoir dans des situations similaires.
On ne peut qu’être interpellé par les situations qu’elle choisit.
Dans ce roman, Louise et Ludovic se retrouvent sur une île déserte.
C’est l’heure des choix et c’est surtout le moment où les caractères se révèlent.
Loin de leurs vies habituelles, le voyage de Louise et Ludovic va connaître un tournant inattendu.
Comment vont-ils réagir et surtout, comment vont-ils survivre ?
Seuls sur leur île, le couple doit s’organiser mais chacun doit aussi supporter l’autre et faire des choix.
Passer le moment de la stupeur, la survie dépend de ce qu’ils seront prêts à faire, ou à ne plus faire.
Le récit est rapide, rythmé.
Le style est sobre mais ciselé, c’est tout le talent d’Isabelle Autissier.
Elle ajoute un soupçon d’écologie qui donne de la profondeur au récit.
La version audio lue par Elisabeth Ventura sait s’effacer tout en restant expressive.
Le récit est parfois très tendu et le rythme choisi est parfait pour servir le texte.
La voix nous emporte dans cette île lointaine où l’on frissonne avec les personnages.
Vous l’aurez compris, c’est une belle lecture que je vous conseille sans hésiter !!
Je crois que je ne l'ai jamais lu. Pourquoi ne pas commencer avec celui-ci.
RépondreEffacerJ'aime beaucoup ses textes, très sensibles et plein de beaux paysages !
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