Je me répÚte sur ce blog mais j'adore les jolies découvertes que permet le Prix Audiolib ! A chaque sélection, je suis ravie de voir apparaitre des romans qui me faisaient plus ou moins envie lors de la rentrée littéraire précédente et que je vais avoir l'occasion de découvrir.
Le roman de Victoria Mas en fait partie. On l'a beaucoup vu sur les blogs à sa sortie, avec des avis unanimement enthousiastes, et puis quelques billets plus mitigés ensuite.
C'Ă©tait trĂšs intrigant !
A la SalpĂ©triĂšre, Charcot accueille les femmes qui dĂ©rangent, dont leur famille ne veut plus, qui ne suivent pas le droit chemin, qui ont Ă©tĂ© violĂ©es, qui n'ont plus de toit avec celles qui sont Ă©pileptiques ou intellectuellement dĂ©ficientes. Chaque annĂ©e, il organise un "bal des folles" oĂč le tout Paris peut venir voir ces femmes dĂ©guisĂ©es, en affirmant mener lĂ une expĂ©rimentation.
La jeune Louise a trĂšs peur des sĂ©ances oĂč face Ă ses Ă©tudiants et ses confrĂšres, Charcot dĂ©montre qu'elle est hystĂ©rique et comment la calmer. Elle est aussi trĂšs fiĂšre d'ĂȘtre choisie pour cet exercice.
EugĂ©nie, jeune fille de bonne famille, ne devrait pas dire tout haut ce qu'il se passe dans sa tĂȘte...
Ce roman nous emporte Ă la suite de ces femmes et on ne peut qu'ĂȘtre attirĂ© par leurs histoires, leur vie Ă la SalpĂ©triĂšre, leur passĂ© et leur prĂ©sent. EugĂ©nie est dehors puis dedans. On suit ainsi le parcours d'une jeune femme qui ne s'attend pas du tout Ă ce que sa famille dĂ©cide de l'enfermer. Elle se croyait protĂ©gĂ© par son milieu et sa famille plutĂŽt cultivĂ©e, mais c'est peut-ĂȘtre dans ces milieu que le conformisme est le plus fort. Louise, au contraire, est dĂ©jĂ dedans. Elle permet Ă l'auteure de dĂ©voiler ce qu'il s'y passe.
Et puis il y a d'autres femmes, plus ou moins abimées par la vie, plus ou moins rendues folles par la situation, mais toutes là injustement. L'époque n'était pas tendre pour les femme.
Mais Le bal des folles n'est pas que ça. Il s'y mĂȘle d'autres thĂ©matiques comme le spiritisme, avec son chef de file Allan Kardec, la nĂ©cessitĂ© d'Ă©couter sa petite voix intĂ©rieur, de garder mĂ©moire des anciens. La quĂȘte de libertĂ© d'EugĂ©nie passe par une reconnaissance de ce qu'elle est et de ce qu'elle entend. Ce mĂ©lange des genres est un peu contradictoire avec la dĂ©nonciation de la violence faite aux femmes dans le rĂ©cit mais c'est un dĂ©faut de jeunesse que l'on pardonne aisĂ©ment pour ce premier roman.
La lecture d'Audrey Sourdive est expressive, agréable, sa voix accompagne ces femmes et rend parfaitement leurs émotions sans en faire trop. C'est un petit bijou à écouter !
Vous l'aurez compris, je vous le conseille sans hésiter !
Une lecture que j'avais trouvé sympathique et intéressante, mais sans plus.
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