lundi 20 avril 2020

Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre

Après avoir adoré Au revoir là-haut, je n’ai pas pu m’empêcher de mettre immédiatement dans mes oreilles le tome suivant !
J’avais lu qu’il était un peu moins bon, ce qui est souvent le cas des tomes 2.
Eh bien non !
Ou en tout cas, pas pour moi !

M. Péricourt s’est éteint après quelques années difficiles.
La perte de son fils l’a beaucoup marqué et sa fille Madeleine l’a vu se replier sur lui-même.
L’enterrement doit se dérouler en grandes pompes avec des invités prestigieux.
Mais alors qu’on attend le départ du cortège funèbre, un évènement vient sidérer l’assemblée...

Ce deuxième roman ne suit pas immédiatement le premier mais il se déroule 7 ans plus tard.
Madeleine qui était un personnage secondaire dans le premier tome devient ici le centre de l’attention et de l’action.
J’ai d’ailleurs été déroutée par les premières pages car je l’ai découverte faible, peu intéressée par les affaires de son père, attitude qu’elle paye cher mais sans paraître vraiment troublée (mais il lui arrive d’autres choses qui peuvent expliquer son apathie).
Et puis elle se réveille et le roman prend toute sa saveur !
Ce qu’elle va accomplir est absolument jouissif.
Petit à petit, pierre par pierre, elle va reconquérir ce qu’on lui a pris et l’observer est vraiment réjouissant.
 
Lemaitre lit là encore avec bonheur ce texte truffé de petites accroches au lecteur.
Encore une fois, j’ai aimé l'entendre lire son texte avec une verve incroyable.
Il vit le texte, il est chaque personnage, on a l’impression qu’il est face à nous sans qu’il nous dise quoi penser de ce qui leur arrive.
Il parvient à nous laisser la liberté d’interpréter le texte tout en lui donnant vie avec panache.
Il disait dans l’entretien du tome précédent qu’il redécouvrait son texte en le lisant et on le sent vraiment heureux d’offrir ses mots au lecteur.

Ce roman est moins flamboyant que le premier, il s’y passe peut-être moins de choses, mais vous l’aurez compris, je vous le conseille tout autant !!
Pour découvrir cette femme forte, ceux qui l’entoure et sa vengeance, précipitez-vous !

(Et mon avis sur le tome 3 arrive, je l’ai déjà dévoré !)







jeudi 16 avril 2020

Sepulveda, le Vieux et l'espace envahi...

A la fin de l'épidémie qui terrasse la planète, il y aura la liste de ceux qui sont tombés.
Chaque jour, les bulletins d'information égrènent ceux que nous perdons un peu trop tôt pour un pangolin sauvage capturé et vendu sur un marché !

Confinée dans ma campagne, je me prends parfois à penser que nous allons tous sortir, aller dans un endroit rempli de monde et l'attraper une bonne fois pour toute ce virus, pour ne plus s'inquiéter, ne plus s'empêcher de vivre et se laver les mains toutes les 30 secondes.
Et puis je "tombe" sur un partage sur Facebook faisant état des séquelles possibles du virus, sur une émission de radio où on explique que finalement, les enfants ne sont pas si protégés que cela.

Les temps sont incertains et nous avons perdu Sepulveda aujourd'hui.
Lui qui écrivait pour attirer l'attention de la planète sur l'espace que nous grignotons à la nature a été rattrapé précisément par ce qu'il combattait !
Chaque année, je fais écouter quelques lignes du Vieux qui lisait des romans d'amour à mes étudiants.
J'ai même mis la couverture du roman et un extrait dans mon propre livre alors qu'il parle de la langue française (ça n'a choqué personne d'ailleurs !).
Cette année, je leur ai envoyé un chapitre entier à écouter en leur donnant pour consigne de bien s'installer et d'apprécier ce qu'ils allaient entendre.
Je ne sais pas combien le feront avec sérieux mais j'espère que quelques uns d'entre eux se laisseront prendre par la magie des mots.

Hasta Luego Sepulveda !!



mardi 14 avril 2020

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre

J’avais déjà lu deux romans de Pierre Lemaitre (ici et ici) et malgré une vraie envie d’apprécier, j’avais toujours été déçue par le thème choisi ou l’absence de surprise.
Mais quand j’ai vu que Miroirs de nos peines était dans la sélection du Prix Audiolib cette année, il me paraissait difficile de l’écouter sans avoir lu ou écouté les deux précédents.
Et je me connais, je n’aurais pas été très motivée pour lire les deux premiers après la lecture du 3.
Alors j’ai sorti de ma PAL audio le premier tome, sans conviction je l’avoue.
Et le miracle a opéré 😂

Dans les tranchées, la fin de la guerre est sur toutes les lèvres.
L’armistice approche et on commence à penser à l’après.
Mais un dernier assaut vers les Allemands est lancé !
Deux soldats envoyés en éclaireur ont été tués par l’ennemi, il faut les venger.
En courant, Maillard s’éloigne sans s'en apercevoir et se rapproche des deux morts.
Ce qu’il découvre alors le cloue sur place !
Et puis c’est la chute dans un trou d’obus, le bombardement, le noir...


Lemaitre et moi, nous sommes réconciliés !
J’ai adoré ce roman !
C’est vif, vivant, ça virevolte d’un personnage à l’autre, d’une histoire à l’autre, il n’y a aucun temps mort et on a envie de suivre tout le monde.
La galerie de portraits qui nous est offerte tient toutes ses promesses et happe le lecteur dans un tourbillon dont on n’a pas envie de sortir.
Pas fan de la période historique, je me suis pourtant passionnée pour la réinsertion des soldats, l’aménagement des cimetières et les opérations des gueules cassées.

Et puis quel plaisir d’écouter Pierre Lemaitre lire son texte.
D’ordinaire, je l’avoue, je ne suis pas très adepte des auteurs qui lisent leur texte.
Ce n’est pas leur travail et c’est parfois maladroit.
Mais ici, on a l’impression d’entendre les personnages s’exprimer et l’auteur y met une telle gourmandise que c’est un régal.
D’ailleurs, pendant l’entretien qui suit, Lemaitre explique qu’il a écrit son texte en pensant que le lecteur aurait l’impression qu’on lui lisait.
Il y a donc des « je » qui lui permette de s’immiscer dans le récit, des apostrophes au lecteur qui sont vraiment bien faites !
J’ai juste modifié un peu la lecture en mettant la vitesse à 1,25 parce que j’avais très envie de connaître la suite et c’était parfait.

J’ai enchainé sans hésiter avec le tome suivant en sortant de ma lecture !
C’est vous dire à quel point j’ai aimé (et immédiatement avec le 3 ensuite).
Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vivement, même si vous n’aimez pas cette période ou cet auteur ou le thème des gueules cassées.
Quant à moi, je vais plonger bientôt dans la BD que j'ai réussi à emprunter à la bibliothèque !




dimanche 12 avril 2020

Cookioches de confinement 😋🍪🍞

Je ne publie toujours pas de billet de lecture par ici, vous l'aurez remarqué, mais je fais plein d'autres choses, dont des gâteaux 😁(et bosser, regarder des séries en replay, broder, crocheter, dessiner avec ma fille, plastifier des trucs, lire...).




La recette du jour n'est pas une recette estampillée "Pâques".
Je ne mange pas de bébés animaux 🙈et si nous n'étions pas confinés, nous aurions dû aller fêter Pâques en famille chez mon papa avec les cousins et cousines.
C'est une tradition familiale, la galette des rois et Pâques, les deux déjeuners annuels obligatoires même quand tout le reste n'est pas possible.
J'aurais aussi dû être en pleine organisation pour les valises avec un départ demain à l'aube pour Royan.
Cela ne sert à rien, on est d'accord, mais j'ai une grosse pointe de regret quand même.




Alors j'ai fait une recette que je soupçonnais bien réconfortante !
Et ce fut le cas !
C'est une recette que l'on voit beaucoup sur Instagram depuis le début du confinement.
J'avais tous les ingrédients !
Cela aurait été dommage de ne pas tester.
(je vous mets mes commentaires en rouge)

Pour 9 cookioches : 

  • 180 g de farine
  • 1 oeuf 
  • 10g de sucre
  • 1 sachet de levure (je pense qu'il faut moins d'un sachet. On sent beaucoup la levure)
  • 100 g de pépites de chocolat (on peut mettre des raisins secs, des cranberries...)
  • 1 cs d'huile de coco (ou une autre huile je pense)
  • 2 bananes (la prochaine fois je teste la version avec 200g de compote)

Préchauffer le four à 180°.
Tout mélanger avec un robot ou un fouet électrique.
Dans la recette, Clemfit dit que la pâte devient collante d'un coup, et c'est vrai !
Faire des petits tas sur une feuille de cuisson et enfourner pour 16 minutes pour avoir des cookioches bien croustillants sur les bords et moelleux au milieu !




Voilà !
C'est moelleux, croustillant sur les bords, on s'est régalé.

Et si cela vous tente, il y a mon journal de confinement par ici...











dimanche 5 avril 2020

Sunday mood fatiguée

C'est enfin les vacances par ici.
Des vacances particulières, je ne peux pas dire le contraire, mais des vacances quand même.
La continuité pédagogique est épuisante, les étudiants sont sur le fil et envoient des mails vraiment pas sympas (et parfois les collègues s'y mettent aussi...).
La pause va me faire du bien, même si j'ai encore deux ou trois jours de boulot qui m'attendent.




Et en attendant, je ne lis pas beaucoup.
Comme beaucoup d'entre nous, j'ai du mal à me concentrer pour suivre ce que je lis, je travaille le soir et je n'ai plus de trajet pour écouter des livres.
J'ai tout de même écouté Le bal des folles et je suis au milieu de Vie de Gérard Fulmard.
J'essaie de poursuivre pour le prix Audiolib et je vais pouvoir publier plein de billets dans les prochains jours (puisque je vais moins travailler le soir).
Et sinon, je regarde des films avec la médiathèque numérique de mon département.
Le Portrait de la jeune fille en feu est un très joli film.
J'accuse, en revanche, est franchement ennuyeux.




Pas de recette par ici aujourd'hui, j'ai juste fait des crêpes (il me reste 1 kg ! Chic !) (oui en ce moment, je me réjouis de peu).
J'ai fait de la peinture pour ma fille la semaine passée (une pinata pour son anniversaire confiné) et j'ai enchainé en sortant un kit de broderie du placard, du papier vitrail pour faire des étoiles pour les fenêtres, des collages et des pliages, des petits poissons en crochet...
Fabriquer des trucs avec les mains me déstresse je crois.
Et ranger aussi.
Je continue à trier ma maison petit à petit, les cartons pour la Croix Rouge se remplissent et mon fils a de moins en moins de pantalon !
Je lui achèterai des shorts quand tout ceci sera fini, et en attendant, il met des sarouels en 12 mois, ça lui fait des pantacourts, c'est trop mignon.




Allez, je vous laisse, mon oreiller m'appelle !!









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