vendredi 9 août 2024

Vous qui entrez à Montechiarro de Vincent Engel

Voici un livre parfait pour l'été où le temps se distend et permet de se laisser aller à des lectures plus longues ! 
 
 
 
Il y a parfois des romans dont il est difficile de parler. 
Vous qui entrez à Montechiarro fait partie de cette catégorie.  
5e tome d'une série qui peut se lire sans ordre particulier, il rentre dans un projet global visant à raconter la vie de plusieurs personnages à des époques très différentes. 
Le récit traverse les siècles et croise les vies de personnages multiples. 
Les thèmes développés sont très nombreux, amours contrariés, fascisme et nazisme, liens familiaux, secrets de famille, judéité, et même le confinement du Covid.  
Le début du roman se déroule au 19e siècle, puis c'est la seconde guerre mondiale, et le confinement. 

C'est un roman assez complexe, où vous aurez besoin de suivre pour vous y retrouver tant les personnages sont nombreux.
Les évènements s'enchainent néanmoins avec logique et la structure est maitrisée. 
J'ai aimé certains passages, l'écriture est parfois inventive, parfois plus classique. 
C'est surprenant mais on s'y fait rapidement.
Si je croise un autre tome de la série, je le lirai sûrement par curiosité car on est forcément curieux du destin des personnages.

La version audio est lu par Philippe Caulier qui nous propose une écoute au rythme du roman. 
C'est posé, clair, on écoute sa voix avec plaisir. 

En bref, c'est un roman particulier, mais agréable, qui vous emporte dans une série bien plus longue, parfaite pour ceux et celles qui aiment rencontrer un personnage et passer du temps avec lui !

 


 

 

mercredi 7 août 2024

La petite femelle de Philippe Jaenada

Le pavé de l'été ! 
Il y a des années que ce roman habite dans ma pile à lire.
Je crois que sa taille me faisait reculer (plus de 700 pages) alors qu'il se lit d'une traite ! 
 
 
 

 
 
Pauline est accusée d'avoir tué son amant de sang-froid. 
Cette jeune femme, trop belle sans doute, a assassiné un jeune homme de bonne famille, ce que la société ne lui pardonne pas. 
Mais qui est-elle réellement et comment en est-elle arrivé là ? 
 
Dans ce roman, Jaenada reprend le fil d'une enquête qu'on découvre bâclée, à charge et sans espoir. 
L'auteur a repris toute l'enquête, reconstruisant le crime, le procès, exposant les failles et les faiblesses de ce qui est devenu un lynchage médiatique de Pauline. 
On a pitié, on espère, on est avec Pauline et avec le narrateur. 
La période historique, les années 50, est replacée dans son contexte, ce qui permet de ne pas lire une histoire décontextualisée. 

Il faut aussi souligner l'ironie mordante du texte, son humour qui donne un souffle à cette histoire qui pourrait être très sombre, mais qui réussit à faire sourire le lecteur. 

J'ai été moins enthousiasmée par les digressions, les récits des co détenues de Pauline. 
C'est sans doute parce que l'enquête m'intéressait et j'avais envie d'en découvrir davantage sans partir dans une autre direction. 

En bref, c'est un livre qui ne se classe dans aucune catégorie classique, ce n'est pas réellement une enquête, pas non plus un roman, mais on peut dire qu'il rentre dans la catégorie des bons livres, ceux qu'on oublie pas et qu'on conseille sans hésiter !
 
 


jeudi 18 juillet 2024

En juin, j’ai lu…

 Ce petit billet mensuel a l'avantage de garder une trace de mes lectures, et de me permettre de prendre conscience de mes lectures. 
Ce mois-ci, j'étais effectivement tentée d'écrire à la suite de "j'ai lu"... pas grand chose ! 
Et pourtant, j'ai quand même lu plusieurs livres ! 
J'ai commencé par renouer avec une série qui a l'avantage d'être légère et sans prise de tête. 
La nouvelle saison sur Netflix m'a assurément encouragée puisqu'il s'agit du tome 5 des Bridgerton consacré à Eloïse. 
Je préfère les lire avant de voir les épisodes et comme ils ne vont pas dans l'ordre, il faut aller plus vite qu'eux 😆. 
 

 
En numérique, j'ai mis sur ma liseuse un petit roman so british, mois anglais oblige ! 
Là encore, de la légèreté, et une série que je retrouve également toujours avec plaisir (mais qui n'est pas poursuivie en audio) avec les douze crimes de Noël de Rhys Bowen.
C'était un épisode qui se déroule à Noël, totalement hors saison, avec de la neige et des sapins, mais peu importe, Georgie et Darcy font toujours le boulot de distraction qu'on leur demande. 
N'espérez pas découvrir le coupable, c'est rarement possible, mais néanmoins, cette fois, l'intrigue policière était soignée. 
 
 
 

Une fois terminé les Bridgerton (c'est généralement rapide, je les dévore), j'ai tenté une autre série (décidément, c'était le mois des séries). 
On a beaucoup parlé des Cazalet à sa sortie et ils figurent en bonne place sur les tables des librairies. 
Je dois avouer que ce n'est pas un coup de cœur absolu, mais c'était distrayant. 
Peut-être poursuivrai-je un jour avec le tome 2, mais j'ai tout de même trouvé cela un peu long.
 
 


J'ai également tenté de lire le tome 2 d'une autre série parce qu'il est dans ma liseuse, mais j'ai le regret de dire que cela ne m'enthousiasme guère et je n'ai lu que 30 pages. 
Le tome 1 est assez ennuyeux, avec une intrigue alambiquée et des personnages peu convaincants. 
Le tome 2 démarre un peu mieux mais bon, on verra si je poursuis... 



En BD, par contre, je me suis laissée séduire par un titre demandé pour ma fille en service presse et que j'ai bien aimé. 
Je vous en reparlerai. 




Pour un mois très chargé au niveau pro, je trouve que c'est un bilan pas mal. 
Celui de juillet ne sera pas aussi bon, j'en ai peur 🫣. 
Les enfants, le chantier, le travail à finir, c'est différent mais aussi très très prenant ! 

Et vous ? Il y avait quoi sur votre table de nuit en juin ?






mardi 16 juillet 2024

Petite sale de Louise Mey

Voici un roman qui ne paye pas de mine, qu’on a peu vu, et qui, pourtant, est vraiment, mais vraiment à ne pas manquer ! 
J'ai passé quelques heures dans cette histoire et j'ai eu bien du mal à la lâcher ! 

 

 
Catherine est une de ces invisibles auxquelles on ne prête pas attention.
Petite bonne d’un propriétaire terrien tout puissant, elle se faufile dans la ferme du maitre sans qu’on la remarque, elle s’occupe des tâches peu reluisantes, elle porte le café au maitre mais doit se faire discrète.
Ce n’est pas valorisant, pas intéressant, mais il faut bien gagner de quoi manger et les maitres la nourrissent le soir.
Quand Sylvie, la petite fille du maitre, disparait alors qu’elle veillait sur elle, Catherine devient encore plus invisible mais observe le ballet des gendarmes, puis des policiers à la recherche de cette enfant que tout le monde espère voir revenir vivante…

Aviez-vous entendu parler de ce roman ?
Moi pas du tout et j’avoue que lorsque je l’ai vu parmi les services presse d’Audiolib, j’ai hésité.
Le résumé promettait un roman du terroir, une histoire d’enfant perdu, un récit sombre et froid.
Et puis je me suis laissée tenter et j’ai vraiment bien fait !!

L’autrice nous plonge effectivement dans une atmosphère sombre, un décor de terre, de boue, de froid et d’humidité.
Rien n’est confortable, pas même les chambres d’hôtel louées aux policiers venus de Paris qui, en cette année 1969, ressentent durement la différence entre la ville et la campagne.
On est plongé dans un film d’époque, on visualise sans problème les champs, les voitures de la fin des années 1960, les uniformes des gendarmes ou le village et ses habitants.
Le texte a une force évocatrice qui ne peut laisser indifférent.
Et puis il y a cette petite fille disparue dont on espère qu’elle va être rendue.
Sa famille est assez détestable et pas un ne rachète l’autre, mais à 4 ans, on ne sait pas tout cela et on ne peut que frissonner, espérer, être découragé parfois.

Mais dans ce roman, il y a aussi une violente critique sociale.
Le grand-père de Sylvie est un seigneur local, il possède la terre, il emploie ou non les gens du voisinage, il décide et régie tout.
Face à lui, on se tait, on accepte et on ne se plaint pas comme les serfs du Moyen-Age.
C’est déjà beau d’avoir un travail.
Il y a aussi ces petites phrases qui font mouche.
Catherine s’interroge en voyant tous ces hommes chercher à protéger une petite fille.
Pour une fillette, ils se démènent, ils souhaitent qu’elle soit rendue pure et intacte, mais les jeunes filles, qui les protègent de ces mêmes hommes ?

La version audio est encore plus immersive.
Marie du Bled nous emmène dans la tête des personnages, de Catherine d’abord qui observe tout cela, puis de Gabriel dépêché de Paris pour retrouver l’enfant.
Elle module sa voix en fonction des chapitres, et on se retrouve devant les champs, dans la forêt, dans la voiture au milieu de l’action !

Vous l’aurez compris, je vous conseille cette écoute sans hésiter !
C’est un coup de cœur et une parfaite façon de passer les soirées d’hiver qu’il nous reste, ou celles de printemps qui arrivent !! 
 
 
 

 
 

 

dimanche 30 juin 2024

Financiers parfumés à l'earl grey ☕️🫖🥧🇬🇧

Pour ce dernier dimanche du traditionnel mois de juin so british, voici une petite douceur que j'ai préparé la semaine dernière. 
Je n'ai pas pu participer autant que je l'aurais voulu par ici, mais j'ai lu quelques pages bien britanniques en grignotant des scones et autres muffins et c'était déjà pas mal. 

 


Ma fille avait envie de financiers. 
Et moi, j'avais envie de quelque chose de plus anglais. 
En faisant fondre mon beurre, j'ai donc ajouté du thé earl grey pour voir ce que cela donnait. 
La version "cake" est déjà bien sympa quand j'ajoute du thé, mais les financiers sont pas mal non plus ! 
Je précise néanmoins que nos financiers ne sont pas à l'amande. 
Je n'en raffole pas et je préfère la poudre de noisette. 
C'est la même chose, on met la même quantité et le résultat est identique mais avec un goût légèrement différent qui va peut-être mieux avec le thé. 
 



Si cela vous tente, voici la recette. 
Si vous n'avez pas de moule à financier, cela fonctionne aussi avec un moule à mini tartelettes (ou de taille normale). 
 
Pour une vingtaine de mini financiers : 
125 g de blancs d’œufs (4 oeufs)
 150 g de sucre glace
125 g de beurre
50 g de poudre de noisette (ou d'amande)
50 g de farine 
2 gousses de vanille
3 cs de thé earl grey

Faire fondre le beurre et le laisser chauffer jusqu'à ce qu'il soit noisette. Infuser le thé dans le beurre en le laissant ensuite tiédir, puis le filtrer. 
Préchauffer le four à 210°. 
Tamiser le sucre glace, la poudre de noisette et la farine. 
Ajouter les graines de vanille. 
Incorporer les blancs d’œufs petit à petit dans le mélange farine, sucre, noisette en fouettant au batteur électrique. 
Verser le beurre refroidi mais encore liquide en continuant de fouetter et arrêter quand le beurre est incorporé (les financiers seront plus secs si on fouette trop longtemps). 
Remplir les moules presqu'à hauteur, enfourner pour 10 minutes (mais + ou - en fonction de la taille du moule). 
Attendre quelques minutes avant de démouler et laisser refroidir sur une grille. 
 

 

 
Et voilà pour le goûter !! 
Nous les avons mangé dans le jardin, et cela faisait bien longtemps qu'on attendait de pouvoir y passer quelques heures. 
Je ne vous cache pas qu'ils n'ont pas passé la soirée et que tout a été dévoré ! 

Je vous souhaite une belle dernière semaine scolaire, avec son lot chez nous de spectacle de fin d'année (ceux de l'école sont passés, ceux de la musique aussi et on est soulagés), goûter de clôture, anniversaire d'une copine, fête du golf et passage de grade au kendo ! 
J'ai repris le chemin de ce blog la semaine passée avec quelques billets (Simone de Beauvoir ici et La vie en fuite par là) et cela devrait se poursuivre normalement pendant l'été...

 





 

 

 



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