dimanche 4 juillet 2021

Tian d'été 🍆🥔🍅🥒🍽

 La semaine qui se termine devait être calme chez moi, comme un avant-goût de vacances, de slow life et de petits bonheurs. 

Et puis l'homme s'est lancé dans le chantier "cuisine" que je peaufine depuis plusieurs mois. 

Et puis je suis allée chez Ikea pour prendre les dernières mesures et là, patatras ! 
Chez le Suédois, le fond des meubles est collé aux murs et nous, on a des tuyaux qui passent pas là... 
Une nuit de cogitation plus tard et nous sommes allés chez Leroy merlin ! 



Nous avons désormais une moitié de cuisine neuve, un bel évier et il me reste à choisir l'électroménager et les façades des meubles. 

J'étais partie sur des façades noires, mais elles sont grises chez LM. Et puis finalement, j'ai trouvé noir alors j'hésite, je tergiverse en me posant des questions du genre "qu'est-ce qui sera le plus résistant avec mon zouave qui est assez peu soigneux" 😆. 




Mais malgré le chantier, il faut bien manger ! 
Et comme nous n'avions que le four de disponible ces derniers jours, je me suis dit que ce serait pas mal de refaire des tians. 
C'est la saison, non ? 
Alors voilà notre tian préféré, une version pour tous les goûts avec plusieurs colonnes pour contenter tout le monde (et ce n'est pas facile !). 

C'est un plat très simple, et je ne sais si je vous donne vraiment une recette. 
Ce sont plutôt mes petites astuces. 





Ma version est donc composée d'une aubergine, d'une courgette, de quelques grosses pommes de terre et 4 ou 5 grosses tomates
Pour commencer, et c'est le plus long, il faut tout éplucher et couper en tranche d'une épaisseur comprise entre 0,5 et 1 cm. 
Préchauffer le four à 180°.
Ensuite, on alterne les tranches. La base de mes tians est composée de tranches de pomme de terre et de tranches de tomate. Ensuite, je fais une colonne pour monsieur qui aime les aubergines (ce n'est pas mon cas), une colonne pour moi avec des courgettes et ici, j'ai terminé par une colonne mixte. 
Cela m'arrive aussi de faire une colonne juste patates-tomates pour les enfants. 
Lorsque le plat est plein, j'arrose avec quelques cuillères à soupe de bouillon de légumes ou juste d'eau chaude pour que les légumes ne se dessèchent pas. 
Saupoudrez avec toutes les herbes qui vous plaisent (ici des herbes de Provence et de l'origan) et enfournez pour au moins 50 minutes en arrosant un peu pendant la cuisson si vous voyez que les légumes se dessèchent. 


C'est un plat qu'on adore vraiment. 
Les légumes sont fondants, un vrai régal ! 
La prochaine fois, je tenterai avec des cubes de féta pour voir ce que cela donne en les ajoutant à la fin de la cuisson. 

Bonne semaine !!!! 







mercredi 30 juin 2021

Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine 🎧📘 [Prix Audiolib]

Il y a parfois des romans dont on aime une partie et moins une autre. 

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé, mais je crois bien que je n’ai pas tout aimé. 

 

 
 
 
Abad est un jeune garçon de 13 ans qui vit à la Goutte d’or à Paris. Sa vie n’est pas simple entre ses souvenirs qui le ramènent au Liban quitté il y a peu, ses hormones qui le travaillent, ses copains qui l’entraînent dans des histoires louches (mais il ne se fait pas prier pour participer) et ses parents qui voudraient qu’il soit un peu plus sage. 
Mais Abad se laisse aller sur une pente glissante... 

Dans ce résumé, je ne vous parle que d’Abad car c’est son histoire qui est racontée dans ce roman et qui sert de cadre à d’autres histoires. 
Mais ce sont ces histoires annexes qui m’ont vraiment touché. 

Abad est un adolescent qui se cherche. 
Migrer n’est pas simple, il faut tout reconstruire, retrouver des racines, se faire une place. 
Tout cela s’ajoutant aux affres de la puberté, cela donne forcément un résultat détonnant. 
Il finit chez une psychologue où il est censé raconter sa vie pour y voir un peu plus clair. 
Évidemment, il n’en a pas très envie. 
A ce moment là, je commençais à m’ennuyer un peu. 
Les ados boutonneux en lutte avec leurs hormones, cela ne me passionne pas. 
Et puis le roman prend un autre chemin en nous racontant l’histoire de cette psychologue et de sa famille.

Les récits de la vie de quelques femmes vont se succéder entre les chapitres consacrées à Abad. 
Au fil de ses rencontres, la narratrice en profite pour raconter autre chose, adopter un autre ton, un autre rythme. 
C'est souvent beau et trop rapide, on en voudrait encore. 
Mais je crois que c'est surtout parce que le récit principal me plaisait moins. 
 
La lecture d’Ariane Ascaride est douce et énergique à la fois. 
Elle module sa narration en fonction de ces différents chapitres et colle parfaitement aux évolutions du récit. En version papier, il n’est pas certain que j’aurais terminé. 
En audio, c’est parfait. 

Et n’oubliez pas que ce n’est que mon avis. C’est un très joli roman. C’est juste que moi, ce genre de héros ne me parle pas 🤗.








vendredi 25 juin 2021

Mai en gris et sous la pluie 🌨☔

 


Mai et ses copies à corriger / Un brin de muguet et la petite dinette en porcelaine qui trouve une utilité / Petits Lego / Annuler pour conserver sa santé mentale / Pluie grêle froid, le combo de mai 2021 ? / Celle qui faisait une fugue... au bout du jardin / Bébé Yoda in progress / Journée présentielle annulée, mon bureau attendra / Paris devait être si belle sous la pluie / Petites fesses libérées délivrées, je n'achèterai plus jamais de cououououches !! (petit garçon continent depuis trèèèès longtemps mais qui ne voulait pas les quitter) / Pique-nique sur les galets annulé, la pluie ça suffit ! / Les jolis partenariats, ça faisait longtemps / La tête dans le guidon, avancer dans la to-do-list / Le vélo d'appartement, c'est déjà pas mal, non ? / Celui qui mettait un bazar monstre / Tendinite, épaule coincée (en vrai, luxée 😱) / Le beau Morphée / La plage finalement, les galets et les châteaux de sable / chez papy et mamie mais sans papy et mamie / Butin énorme de librairie / Petit drogué des écrans / Fabriquer enfin ces petits cadres prénoms qui attendaient depuis si longtemps / Le jardin secret terminé / Celui qui était tout calme après la tempête de sa soeur présente 5 jours d'affilé / Merci Isabelle Carré, c'était beau et doux / Les copies qui trainent... Pas envie... / Vive la reprise de la musique !! (et le crochet-voiture en attendant...) / Betty qui ne m'a pas convaincu mais les écrevisses qui m'ont ravi / Celui qui connaissait enfin ses couleurs / Bye bye mai tout mouillé... 


































vendredi 4 juin 2021

Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs de Mathias Enard 🎧📘 [Prix Audiolib]

Il y a des romans qu’on est content de terminer ! Celui-ci en fait partie.

Après de très longues heures d’écoute, je suis enfin parvenue aux dernières lignes et j’en suis assez fière parce que ce n'était pas certain.

 



Pour observer son terrain, David Mazon, jeune anthropologue en début de thèse, s’est installé à La Croix Saint Christophe où il compte bien multiplier les entretiens, rédiger sa thèse et rentrer très vite à Paris pour retrouver sa vie urbaine.
Mais c’est parfois le terrain de recherche qui avale l’observateur et David Mazon n’est pas à l’abri d’être absorbé par cette campagne qu’il apprivoise doucement...

Ma dernière lecture de Mathias Enard avait été mitigée. J'avais bien aimé Boussole mais j'avais trouvé cela beaucoup trop long et j'avais décroché bien avant la fin. 
Du coup, en commençant ce Banquet, j'avais un peu peur et je me demandais ce que cela allait donner. 

Le début du roman m'a beaucoup plu. 
L'histoire de ce doctorant en anthropologie aurait pu me lasser en me rappelant trop le travail, mais l'ironie de l'auteur est réjouissante et on adore se moquer de ce David Mazon qui a tant de mal à se concentrer sur sa thèse (comme tellement de doctorants). En plus, l’université qu’il décrit ressemble furieusement à la mienne 😂. 

Et puis, cela se complique. Les personnages se multiplient, on découvre le village et ceux qui y vivent. Les relations se tissent, David interroge certains habitants et poursuit sa petite vie. On découvre la vie de chacun, leur passé et ce qui les a amené là. Jusque là, c’est sympathique mais Mathias Enard émaille tout cela de réincarnation en évoquant les vies précédentes de chacun, à quel moment ils se sont déjà croisés, les personnages ou les insectes qu'ils ont été.  Il s'emporte et raconte aussi les vies de ces réincarnations et de celles à venir.

Il y a ensuite le banquet des fossoyeurs qui fait le titre du roman et qui parait arriver de façon artificiel. Le repas se déroule sur des pages et des pages. Il est censé se dérouler une fois par an, alors que la mort les laisse en paix pour les laisser festoyer. 
Et là, je l'avoue, j'ai mis en accéléré. C'était écoeurant, inintéressant, longuet (ils boivent et mangent une quantité impressionnante de nourriture) sans que l'on voit vraiment où l'auteur voulait en venir. Les fossoyeurs racontent encore d’autres histoires au milieu d’une vraie orgie et j’en avais vraiment assez. 

J'ai tenu bon, j'ai fini l'écoute tout en m’interrogeant sur le rapport entre tous ces récits et sur ce que voulait montrer l’auteur en nous proposant ce roman. Et finalement, je ne suis pas sure d’avoir trouvé ! 
J'étais contente de retrouver David à la fin, j’ai beaucoup aimé l’idée des chapitres intitulés « chanson » mais clairement, je ne garderais pas un souvenir mémorable de cette lecture. 

La lecture de Vincent Schmitt est très agréable. 
J'ai aimé sa voix qu'il module assez peu en fonction des personnages sans que cela ne soit gênant. 
Elle laisse le lecteur libre de poser son interprétation personnelle, ce qui n'est pas si fréquent. 
Clairement, si j'avais lu ce roman en version papier, je ne l'aurais pas terminé. 

Si vous êtes adepte de Mathias Enard, ce roman pourrait vous plaire. Sinon, je vous conseille de choisir plutôt la version audio pour le lire plus facilement en accéléré 😂





lundi 31 mai 2021

Du côté des indiens d'Isabelle carré 🎧📘 [Prix Audiolib]

Voilà un petit roman qui ne paye pas de mine, comme son autrice, et puis finalement, qui nous permet de découvrir une bien jolie plume.

Isabelle Carré signe son deuxième livre avec Du côté des indiens, un récit qui promène son lecteur sur des chemins détournés pour dire une foule de chose. 

On aime ou pas, on peut avoir envie de la suivre ou, au contraire, de ne pas se laisser porter mais cette écriture douce et fine ne peut pas laisser indifférent. 

Moi, j'ai suivi et j'ai drôlement bien fait !  

 


Ziad a découvert que son papa montait deux étages plus haut lorsqu'il rentre le soir pour retrouver la voisine du dessus. Cette information fait exploser son quotidien et représente, pour lui, la fin de son enfance. Plus rien ne sera comme avant et il se retrouve pris dans ce trio que forment son père, sa mère et cette femme qu'il connait peu mais qu'il va découvrir peu à peu, tout comme le lecteur... 

Entrer dans ce roman, c'est entrer dans la vie de ces personnages qui ne se disent pas tout et qui se trahissent sans le vouloir vraiment. 
Il y a ceux qui ont un très lourd secret à cacher et ceux qui essaient d'oublier un vieux secret, mais tous essaient de vivre malgré ce secret, en le repoussant loin pour qu'il ne les détruise pas ! 
Du côté des indiens raconte cette enfermement dans son monde intérieur, cette impossibilité à communiquer vraiment avec les autres tant que quelque chose nous ronge, et surtout, le fait que cela nous rattrape finalement toujours ! 
Comme les Indiens, chacun doit vivre dans un monde hostile, mais finalement, nos actions le rendent sans doute parfois encore plus hostile. 

La plume d'Isabelle Carré lue par elle-même pour cette version audio rend l'histoire très douce, avec cette jolie voix qui raconte sans être omniprésente. 
Je ne suis pas une grande fan des auteurs qui lisent leurs livres mais ici, je pense que je n'aurais pas aimé entendre quelqu'un d'autre dire ces mots. J'ai eu l'impression d'être dans un cocon de douceur et pourtant, l'histoire ne l'est pas tant et le récit se fait même de plus en plus tragique en avançant, nous faisant basculer dans le doux-amer sans même que l'on s'en aperçoive. 

Et puis ce roman a une structure singulière. 
La narratrice qui débute le récit à la première personne s'efface rapidement pour raconter l'histoire de Ziad, histoire suscitée par l'écoute d'un auteur interviewé à la radio. C'est ensuite l'histoire de Muriel qui arrive, puis celle de Bertrand, le père de Ziad et enfin celle d'Anne, sa mère. 
On assiste ainsi à la même histoire mais de quatre points de vue différents, on découvre le passé des personnages également, avant de retrouver la narratrice qui annonce la fin en dévoilant comment elle l'a imaginé. 
Je me suis attachée à ces personnages et je les ai quitté un peu triste par cette fin qui s'envole, qui se profile à petits pas.

Je relirai Isabelle Carré, c'est sûr ! 
Et j'espère qu'elle écrira encore plein d'autres romans comme celui-ci ! 
En attendant, je vous conseille sans hésiter Du côté des indiens pour cette atmosphère douce-amer, cette fin qui s'envole, cette belle plume, ce mots si justes et cette sensibilité. 



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