La vraie rentrée a eu lieu cette semaine pour moi.
J'ai repris le rythme, reprogrammé le réveil pour qu'il sonne à une heure indécente (5h50, imaginez...).
Pour m'en remettre, j'ai passé mon vendredi à ne rien faire d'abord, puis il a bien fallut s'y mettre et ranger ma maison, faire les courses...
Au programme ce weekend :
lecture de mémoires de master,
lecture de la fin de Peste et choléra et du début de Plan de table,
Cookies smore's dimanche après-midi, velouté de concombre pour finir le weekend
préparation des cours de la semaine prochaine
programmation de quelques billets pour que vous ayez de la lecture.
J’ai tardé à écrire ce
billet, et le temps passant, son souvenir s’efface.
Bon ou mauvais signe, je
vous laisse juger.
Pourtant, j’ai passé un
bon moment dans ces pages où la cuisine est au cœur du récit.
La plongée dans le Paris
du Moyen âge a plutôt bien fonctionné et j’ai tourné les pages de ce roman avec
plaisir.
En ce 6 janvier 1393, le mari de Constance vient
d’être retrouver mort la gorge tranchée.
Les soupçons se portent sur une étuve mal famée
comme il y en a tant, mais Constance est certaine que son époux ne fréquentait
pas ce genre d’endroit.
Pour laver sa mémoire de l’infamie autant que pour
s’assurer de ce qu’elle croit être vrai, elle décide de quitter son logis
confortable et une vie qui ne lui donne plus aucune joie pour enquêter.
Elle se fait alors embaucher comme cuisinière par
la tenancière de l’étuve, et avec l’aide de sa gouvernante, elle apprend à
choisir les mets qu’elle prépare ensuite en suivant un ouvrage fort précieux
que lui a légué son époux.
Par égard pour son jeune âge, il lui a rédigé un
Ménagier, sorte de traité de cuisine et d’économat.
Muni de cet outil indispensable, elle rivalise
avec le cuisinier attitré de l’étuve qui devient bien vite son ennemi…
Je ne vous le cache pas, le
roman entier est une véritable invitation à se mettre les pieds sous la table.
On salive, on note les recettes,
on découvre les ingrédients, on imagine les mariages de saveurs…
C’est extraordinaire.
Cette histoire permet ainsi
à l’auteur de nous mener au cœur de la cuisine de cette époque.
De façon souvent très
détaillée, les recettes nous sont livrées avec gourmandise, dévoilant la
réalité d’une cuisine que l’on connaît finalement assez mal.
La légende veut que les
épices aient caché le goût des viandes faisandées mais il n’en était rien.
Elles étaient au
contraire savamment dosées, en grande quantité parfois, mais pas toujours.
J’imaginais également une
cuisine assez limitée par l’absence de fruits et légumes qui seront découverts
plus tard.
En réalité, de nombreux
légumes ne sont plus consommés aujourd’hui, et les fruits étaient surtout
confits.
J’ai donc fait de belles
découvertes, et noté au moins une recette sucrée qu’il faudra que je tente.
J’ajouterais toutefois
que cette accumulation de recettes et de tours de main se présente parfois de
manière un peu trop didactique.
L’auteur explique à son
lecteur. C’est une bonne chose, mais cela manque parfois de lien avec le reste
et certains passages sont un peu longs et un peu trop didactiques.
Ceci mis à part, le roman
est très rythmé et les aventures de cette jeune femme se succèdent vivement.
Elle se fait des amis et
des ennemis à une vitesse record (un peu trop vite d’ailleurs quelques fois),
et les personnages sont nombreux sans que l’on soit perdu.
La fin est un peu cousue
de fil blanc, mais ça ne m’a pas gêné.
C’est donc un joli petit
roman, gourmand, érudit et bien tourné.
Si vous avez envie d’une
petite plongée gourmande dans le Moyen Age, de découvrir cette cuisine beaucoup
plus variée que je ne le pensais, ce roman devrait vous plaire.
Vous l'avez sans doute constaté, après une intense période de publications en tous genres sur ce blog, je me suis octroyé une pause et le rythme s'est ralenti.
Il y a d'abord eu la pré rentrée universitaire, puis sur un coup de tête, nous avons répondu à une invitation de pendaison de crémaillère à... 820 km de chez nous !
Entre deux journées de boulot, j'ai fait les valises, je les ai bouclés jeudi soir en rentrant très tard et nous voilà partis vendredi matin pour des contrées plus ensoleillées.
Depuis, le programme a été chargé, parce qu'en vacances, on ne rigole pas !
Randonnées, visites, concert de polyphonie basque, plages, excursion en Espagne, apéros et restos, shopping, jardin, vélo...
J'ai fait toutes les plages du coin : St Jean de Luz, Ciboure, Socoa, Hendaye, Guétary, Biarritz...
On a aussi fait une cure de poisson, de crevettes, de macarons, de Mouchous.
Finalement, ce qui ne devait être qu'un long weekend s'est transformé en une semaine, parce qu'une fois qu'on est là, ce serait dommage d'être descendu pour si peu.
Et vive la famille qui s'installe dans des coins aussi sympa ^-^
(vous reconnaissez la petite falaise de ma bannière ? ^-^)
Les hasards du tirage au sort ou le savoir faire de Liyah m'ont associé à Géraldine pour ce swap.
Nous avons ensuite préparé consciencieusement nos colis, réunissant ce qui nous semblait pouvoir correspondre à notre swappée, à ses goûts et aux consignes de l'organisatrice.
Mais voilà, les aléas postaux sont passés par là et le colis de Géraldine n'est jamais arrivé !
Après bien des réclamations, il semblerait qu'il ait été écrasé au centre de tri.
Certes, cela peut arriver, mais pour un colis où les livres sont majoritaires, c'est un peu étrange.
Le colis responsable de l'écrasement devait être bien rempli...
Merci la Poste !
Géraldine ne s'est pas découragée pour autant, et elle m'a très gentiment refait un colis magnifique que vous allez pouvoir découvrir sur ces deux photos.
Voilà le contenu du colis avant déballage :
Et voilà ce qui était caché par les emballages :
Géraldine m'a donc envoyé de quoi lire confortablement dans mon canapé avec trois romans dont deux figuraient sur ma LAL depuis très longtemps, des chocolats (miam), des marque-pages.
Il y a aussi une boite de recettes de tapas, un sac à livre berlinois, un joli stylo avec un nounours berlinois, un calendrier pour 2013, un chouchou pour accrocher à mon sac et un joli carnet pour noter des trucs.
Je suis fan de James
Bond, et surtout de Daniel Craig.
C’est un peu inavouable,
n’est-ce pas ?
J’aimais bien aussi Roger
Moore, mais je le préférais dans Amicalement
Votre.
Lorsque j’ai vu la
nouvelle version de James Bond dans Casino
Royale, j’ai tout de suite adoré son côté mauvais garçon plein de failles, apparemment
lisse mais plein de blessures.
Pour ce film, le
réalisateur a fait le choix de revenir aux origines de la série, au premier
tome des romans de Fleming, pour proposer une trilogie mettant en valeur la
construction du personnage de Bond.
Le deuxième volet, Quantum of Solace, n’est pas tout à fait
à la hauteur, mais le troisième qui arrive bientôt promet de nous en mettre
plein les mirettes.
Bien sûr, en tant que
féministe, en tant qu’universitaire, c’est un peu une hérésie d’écrire cela.
Et pourtant, je regarde
toujours ces monuments de machisme avec plaisir.
Généralement, l’histoire
assez pauvre ne me laisse aucun souvenir, ce qui me permet de les regarder
encore et encore, surtout quand ils repassent à 22h ou 23h.
Pour Casino Royale, c’est différent.
Il n’est plus possible
aujourd’hui (du moins je l’espère) de produire un gros film international aussi
machiste qu’autrefois, et Eva Green (superbe) est tout de même mieux traitée
que Carole Bouquet en son temps.
L’histoire a aussi été
très travaillée, et un certain nombre de personnages qui reviendront souvent
sont présentés avec soin.
Évidemment, comme le
réalisateur affirmait être plus prêt du roman, j’ai eu envie de revenir à la
source, et de voir ce qu’il en était vraiment du machisme, du martini, de
l’instabilité de Bond dans le roman de Ian Fleming.
Je peux vous dire que je
n’ai pas été déçu
James Bond vient d’obtenir son double zéro et
appartient désormais au cercle fermé des agents ayant un permis de tuer.
Mais ce statut lui semble bien lourd à porter,
quand il est envoyé en France pour une mission.
Comme il est le meilleur joueur du service secret britannique,
il a été choisi pour participer à une grosse partie de carte où un escroc nommé
le Chiffre va tenter de se refaire.
Son banquier qui a pris la forme d’une jeune femme
énigmatique doit lui assurer les fonds pour mener la partie, et ses formes
avantageuses doivent détourner l’attention.
Bond doit donc tout faire pour gagner la partie,
ce qui fera disparaître le Chiffre du circuit criminel.
Que dire de ce petit
roman ?
D’abord, que sa lecture
est très agréable.
Il ne s’agit pas d’un
roman destiné à un public exclusivement masculin, comme peut l’être SAS par
exemple.
Évidemment, c’est une des
cibles, mais il n’y a quasiment pas de scène de sexe.
James est chaste,
voyez-vous. C’est un petit cœur fragile qui se préserve pour le grand
amour !
Vous ne l’auriez pas cru,
n’est-ce pas ?
C’est aussi un bon
mangeur qui dévore des repas largement commentés par Fleming.
Il goûte tous les plats,
parfois très exotiques (on est en Picardie quand même) et si quelques mets lui
semblent étonnant, il ne résiste jamais à une belle assiette.
Il a aussi une bien jolie
voiture, une Aston Martin qu’il bichonne lui-même.
Il loue un garage pour sa
voiture et tient à ce qu’elle soit toujours impeccable.
Un vieux gars en
somme !
Mais voilà !
Le vieux gars va
rencontrer une belle jeune femme qui ne le laissera pas de marbre.
Il se déconcentre un peu,
manque de se faire assassiner au moins trois fois en 150 pages, et finalement
repart avec la fille, comme dans les films.
Sauf que ce n’est pas si
simple, et c’est là que Fleming est malin.
Comment inciter le
lecteur à lire le deuxième tome ?
Par une fin malheureuse
qui appelle la vengeance de 007 !
Alors bien sûr, le roman
est aussi un peu daté.
Il y a une réflexion
antisémite notamment (signalée dans l’introduction) qui cadrent avec l’époque,
quelques réflexions de l’agent qui sont aujourd’hui difficiles à lire, et
surtout les méchants du KGB ^-^.
Mais le plus drôle n’est
pas là !
Ce qui m’a le plus amusé,
c’est le décor de la fin du roman.
Bond passe quelques jours
avec son amoureuse dans une crique non loin de Casino Royale, au milieu des
plages et des pins. C’est beau, la mer est bleue, ils sont heureux.
Vous avez déjà vu des
pins et des criques en Picardie, vous ? J
A la décharge de Ian
Fleming, il faut rappeler qu’il écrivait en Jamaïque, d’où la Picardie est si
exotique…
Si vous voulez revenir à
la source du mythe, si vous êtes curieux de connaître le Bond des origines, si
un petit roman amusant vous tente, n’hésitez pas.