Il est souvent difficile
de faire un billet sur un premier roman, surtout quand je n’ai pas accroché
avec le dit roman.
J’essaie toujours de
faire des remarques constructives et surtout argumentées, en me disant que si
l’auteur passait par là (mais je n’en espère pas tant, au contraire), j’espère
ne pas le blesser et dire des choses qui pourront peut-être lui donner quelques
informations sur la réception de ses romans.
Mon billet sera donc très
personnel, comme d’habitude me direz-vous, mais encore davantage cette fois-ci
car je pense que mon opinion est vraiment en relation avec mon caractère et ma
personnalité.
La personnalité du
personnage décrit ici ne me correspond pas du tout, je ne comprends pas ce
genre de vie et je n’ai pas pu m'identifier.
Comme chaque été, ils vont passer quinze jours sur
l’île de Ré, dans la cabane que Greg a hérité de sa mère.
Depuis plusieurs générations, cette cabane accueille
sa famille, et c’est aujourd’hui sa sœur qui s’en occupe, qui remplit les
placards et prévoit tout pour que chacun puisse y passer un bon séjour.
Les jours passent, les enfants se baignent, Mylène
son épouse les accompagne le laissant seul sur sa serviette avec son livre.
Mais ils reviennent toujours, sollicitant un coin
de serviette, dispersant du sable et de l’eau autour de lui, le harcelant pour
qu’il les accompagne dans l’eau. Ils ont beau demandé, il ne cède pas et reste
pour garder les sacs.
Puis vient le dernier soir, la veille du départ et
son anniversaire.
Mylène a tout préparé, Bertrand et Julie, de vieux
amis, se joignent à eux comme chaque année.
Pour Greg qui a 40 ans, cette soirée marque
l’apogée de ses cogitations. C’est décidé, il ne rentrera pas avec Mylène et
les enfants…
Eh oui, Greg ne rentre
pas.
Voilà. Cela ne le
retourne pas plus que cela, alors que sa femme semble dévastée.
Il cogite, il pense, mais
reste dans un état léthargique qui m’a donné l’impression qu’il était en pleine
dépression, mais surtout très passif.
Il s’agit sûrement de la
crise de la quarantaine, mais j’avais envie de le secouer comme le fait
d’ailleurs Julie sans que cela ne provoque aucune réaction chez Greg. Pas même
une parole !
Pendant trois semaines,
il va ainsi errer dans l’île, avec son vélo ou à pied, prenant l’air tout en
restant insatisfait.
Il marche jusqu’à ne plus
pouvoir rentrer, il ne téléphone pas et reste assis dans son fauteuil, puis il
décide de vendre la cabane.
Malheureusement, les
cheminements de sa pensée ne sont pas donnés au lecteur. On ne suit pas ses
divagations ou très peu. L’auteur décrit simplement l’état du personnage et
quelques une de ses pensées.
Il semble chercher son
enfance, il tente de régler ses comptes avec ses parents, avec ses souvenirs et
ses traumatismes, tout en restant amorphe.
Puis d’un seul coup, il
décide que tout est réglé et il rentre. Voilà. C’est tout. Toujours pas d’émotions.
Sa vie est bouleversée, mais il se laisse porter.
Mylène s’occupe de tout,
elle organise tout, il la suit, il se laisse faire et accepte les décisions
qu’elle prend sans rien dire.
Le style du roman, par
contre, est irréprochable.
C’est bien écrit, on se
laisse porter et les pages se tournent sans problème.
L'auteur a un vrai talent de conteur. Aucune phrase n'est de trop, les mots sont choisis et bien choisis, c'est appréciable.
Mais il ne se passe pas grand chose.
L'auteur a un vrai talent de conteur. Aucune phrase n'est de trop, les mots sont choisis et bien choisis, c'est appréciable.
Mais il ne se passe pas grand chose.
Ce livre est donc trop
nombriliste pour moi, mais si vous aimez les romans doux et calmes, il pourrait
vous plaire.