jeudi 9 août 2012

Darling Lilly de Michael Connelly


Michael Connelly est un auteur réputé et déjà bien installé parmi les « piliers » du genre thriller-policier. 
Surtout connu pour son détective Harry Bosch, il a publié de nombreux romans policiers dont une vingtaine sont traduits en Français.
Mais Harry Bosch n’est pas toujours présent dans ses romans, comme ici, où le personnage principal n’est ni détective ni policier, mais biologiste.

Henry Pierce, jeune biologiste prometteur, est en train de finaliser un projet qui pourrait révolutionner la science pharmaceutique moderne.
Obnubilé par ce projet, il ne s’est pas aperçu qu’il perdait sa compagne et se retrouve seul dans un appartement vide où il vient juste d’emménager avec pour seul meuble un grand canapé.
C’est alors que le téléphone sonne.
L’appel n’est pas pour lui, mais pour une certaine Lilly. L’homme au bout du fil attend Lilly dans sa chambre d’hôtel.
Henry raccroche, mais le téléphone sonne à nouveau, puis plusieurs fois dans la soirée.
Lilly semble être une call girl et Henry a récupéré son numéro de téléphone !
Le lendemain, il se renseigne sur Internet, il essaie de téléphoner et se persuade que cette Lilly a disparu.
Il va alors se lancer dans une invraisemblable enquête pour retrouver et peut-être sauvé cette Lilly dont il reçoit les appels…

Il y a longtemps que je louchais* sur Michael Connelly.
Vu le nombre de roman qu’il a écrit, il n’est pas rare d’en croiser un et j’avais assisté à une conférence très alléchante sur ses romans il y a quelques années à un colloque sur le roman policier**.
J’ai donc sauté sur l’occasion.

Globalement, ce roman m’a bien plu.
L’histoire est bien construite, les personnages sont attachants et j’ai été inquiète, effrayée, amusée, intriguée…
Henry Pierce s’inquiète de façon irrationnelle pour cette Lilly, mais c’est pour lui qu’on s’inquiète et c’est cette tension diffuse entre Henry et tous ceux qui l’entoure qui paraît plus dangereuse.
Ses collègues, son assistante, son ancienne petite amie, tous le trouvent bizarre et réagissent parfois de façon brutale.
Mais le danger vient aussi de l’inconnu et de l’extérieur.
C’est là que la structure du roman se révèle et montre l’art de l’écrivain. Il n’y a pas de réel mélange entre le petit cercle des employés et des amis d’Henry Pierce et les criminels supposés. Pourtant, les liens se tissent sans que l’on s’en aperçoive, jusqu’au dénouement final (je m’arrête là, rassurez-vous, je ne dévoilerai pas la fin).

Les personnages sont aussi très bien campés.
Certains ne font que passer, mais on dispose de suffisamment d’information pour s’en faire une idée.
Les personnalités sont bien tranchées et j’ai eu l’impression de les connaître une fois le roman terminé.
D’ailleurs, si une suite est publiée un jour je la lirais sûrement. Connelly a pour habitude de réutiliser ses personnages et de croiser ses romans, disposant des personnages déjà connus à l’orée de l’intrigue. J’ai donc bon espoir.
J’ajoute aussi que les noms de personnages sont souvent ceux de personnages réels.
Je l’ai remarqué avec Philip Glass, qui est un détective dans le roman et un magnifique musicien dans la vie et en faisant une petite recherche, j’ai vu qu’Henry Pierce était un député américain, alors que Cody Zeller est un joueur de baseball américain.
C’est apparemment un procédé très fréquent chez cet écrivain qui manie les noms connus pour leur symbolique.

J’en viens maintenant à ce qui m’a moins plu dans le roman.
Henry Pierce est un biologiste, et l’auteur nous le fait bien savoir.
Les descriptions dans le labo de Pierce sont interminables, très techniques, alors qu’en néophyte je ne comprends rien aux molécules et à leur utilisation dans un ordinateur.
Une mention générale des procédés utilisés aurait largement suffit, mais Connelly s’adresse au lecteur comme à un spécialiste plusieurs fois, bien qu’il soit évident que les descriptions en question ne sont pas si précises que cela.
C’est dommage, car cela s’accentue justement quand l’histoire devient haletante. Ces mentions ralentissent inutilement l’action, qui aurait fait une pause de toute façon.
Je me suis donc profondément ennuyé pendant ces descriptions qui sont loin d’avoir les qualités esthétiques des auteurs classiques.

Mis à part ça, ce roman vous plaira si vous aimez les romans de détective dur à cuire, les Chandler remis au goût du jour dans de beaux paysages californiens, les thrillers bien troussés ou les écrivains qui vous cachent l’assassin jusqu’au bout.

* Dans mon cas, ce n’est pas seulement une façon de parler d’ailleurs     
** Oui, oui, il y a des chercheurs qui passent leurs journées à lire des romans policiers  


Je remercie Livraddict pour l’organisation de ce partenariat et les éditions Points pour l’envoi du roman.



Une première lecture pour le challenge Thriller et polar



mardi 7 août 2012

Coup de coeur des lecteurs

J'attendais un rayon de soleil pour vous faire de jolies photos des derniers livres arrivés dans ma PAL, mais comme l'été semble terminé en Normandie, je me suis résolue à faire tout de même quelques clichés.
Vous trouverez sans doute que je parle souvent de la météo depuis juillet, mais j'avoue que cela me déprime un peu.
Ma carence en vitamine D doit être phénoménale ;)

Pour me consoler, j'ai trouvé un superbe colis dans ma boite à lettre la semaine dernière.
Après avoir postulé pour le panel des lecteurs VIP du forum EntréeLivre (mon profil si vous passez sur ce forum), j'ai reçu un mail positif et il n'y avait plus qu'à attendre les livres.

Bon, honnêtement, il y a quand même un inconvénient : il faut tout lire avant le 31 août.
Il va falloir que j'y passe mes weekends, et que j'abandonne provisoirement le pavé commencé jeudi dernier. Trop dur ! ^-^
ça devrait tout de même aller, puisque je n'avais pas dépassé la page 25. Je devrais donc pouvoir m'y remettre sans problème à la rentrée.





Voilà ce que contenait ce colis :
  • Reste l'été de Nicolas Le Golvan (lu)
  • Le sermon sur la chute de Rome de Jérome Ferrari (lu)
  • Pour seul cortège de Laurent Gaudé
  • La convergence des alizés de Sébastien Lapaque
  • Tous les diamants du ciel de Claro (lu)
  • Prince d'orchestre de Metin Arditi
  • Le poivre d'Olivier Bouillère (en cours)
  • Les immortelles de Makenzy Orcel
  • Inséparables d'Alessandro Piperno (en ebook) (lu)




Pour le moment, j'ai lu Reste l'été et j'ai quasiment terminé Tous les diamants du ciel. 
Je vous raconterai ces lectures à la fin du mois sans doute.
En tout cas, cette selection assez éclectique, et certains romans ne me disent pas grand chose, mais les découvertes ont ceci d'intéressant qu'elles nous emmènent sur des territoires que l'on n'aurait pas cru si intéressant.
Je vais aussi pouvoir m'inscrire pour le challenge 1% littéraire.

Par contre, il n'y a aucun petit policier à se mettre sous la dent. Tant pis. Je me vengerai en septembre.


Il y a d'autres blogueuses et blogueurs qui participent (et que j'ai identifié) : Meelly litkathelSolennCécile Chroniques d'une lectriceOlivierMelo Pierre et  Jostein.

Si vous aussi vous faites partie du panel, n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires et je rajouterai les liens.


dimanche 5 août 2012

Après la pluie...

En cette fin de dimanche, je suis allée faire un tour dans mon jardin et je n'ai pas pu résister à faire une série de photo de mes iris et de l'eau qui les a colonisé.

Mais avant les photos, il faut que je vous avoue que mon appareil photo et moi, on était un peu fâchés. 
Sous nos latitudes, certains défauts de fabrication ne sont pas visibles sur les photos.
C'est le cas notamment des tâches sur les capteurs. Elles n'apparaissent que sur les ciels très lumineux comme en plein été ou dans les pays aux latitudes plus basses que les notres.
Evidemment, on s'en aperçoit toujours en plein voyage, quand il n'est pas possible de faire nettoyer son appareil !
En rentrant de voyage l'an dernier, je m'étais donc rendu chez le photographe pour qu'il me nettoie ces tâches vraiment présentes.
Il m'avait alors conseillé d'acheter une espèce de stylo avec un tampon nettoyeur et une bombe qui fait de l'air pour déplacer les poussières.
Mais voilà ! Plus on nettoyait, plus il y avait de tâches. Cela devenait vraiment impossible, même avec un soleil normand de mars !!!

J'ai changé de photographe, et j'ai laissé mon appareil pour un "vrai" nettoyage.
Et là, il m'a annoncé que mon capteur était recouvert de gras, ce qui attirait toutes les poussières Oo.
J'encrassais donc mon capteur à chaque fois que je croyais le nettoyer !

Moralité : ne pas s'adresser à un commerçant incapable te gardera de bien des déconvenues ! 

Il reste apparemment une ou deux tâches sur mes photos quand il fait très beau, mais c'est peut-être la faute de mon filtre.
Je vais donc remplacer mon filtre rayé, et on verra, mais je commence tout de même à me réconcilier avec mon appareil.

Bonne fin de weekend à tous. 

(on clique toujours sur les photos pour les voir en plus grand)

Et si vous avez une minute (et un compte Facebook), je quémande des votes pour cette photo de Birmanie, car mon homme me harcèle pour avoir plus de votes ^-^.
























samedi 4 août 2012

Swap spécial vacances 2012

Sur le forum Livraddict, il y a beaucoup de choses qui sont organisés.
On y trouve des lectures communes, des swaps, des challenges, des partenariats, des jeux plus ou moins littéraires...
Et au mois de juin, on y trouvait ce swap spécial vacances, destiné à préparer nos vacances en beauté.

Pour partir bien équipé (ou pour rester chez soi bien équipé), l'organisatrice Strawberry nous proposait de confectionner un colis avec plein de grosses et petites choses :
- un roman, un manga et une BD (ou autre combinaison de trois livres)
- un magazine de jeu
- un marque page
- une carte postale
- des friandises
- une boisson

Cette description donnait déjà bien envie, mais quand j'ai reçu mon colis, j'étais enchantée.
D'abord, il était énorme pour un swap avec trois livres !
Ensuite, il était bien rempli et collait parfaitement à mes goûts.
Ma swappé Pimousse a bien choisi et je lui envoie plein de bises de remerciement.
Si vous ne connaissez pas son blog, vous pouvez aller le voir en cliquant ici.

Et maintenant, place aux photos.
Voilà le colis tel que je l'ai ouvert :



Et voici son contenu déballé :




Comme vous le voyez sur la photo, c'est plutôt bien rempli.

Côté livre, il y a le premier tome de la Catin (oui, des fois je repose mon cerveau et j'aime bien lire ce genre de roman historique), le premier tome de A comme association (j'en avais envie depuis longtemps à force de le voir partout sur les blogs) et pour finir un manga qui promet de me plaire : Une sacrée mamie

Ensuite, deux magazines de mots fléchés, et de jeux mélangés (déjà entamé avec mon petit dèj du matin ^-^), et pleins de petits objets rigolos spécials vacances : un sachet d'autobronzant, un éventail, un sac à course en forme de fraise (déjà dans mon sac, j'en ai trois alors comme ça je peux les laissez dans mes sacs), des lunettes trop rigolotes, des mouchoirs à carreaux dont j'ai fait des serviettes pour mes bentos, et un brumisateur qui sert quand il fait chaud, mais là, c'est pas la peine, je le garde pour plus tard.

Evidemment, il y avait aussi des bricoles à manger, comme du chocolat blanc trop bon, des haribo (déjà engloutis), des mini chupa chups (c'est chouette ces petites choses), des gateaux que j'ai mis dans mon pique nique cette semaine (et c'était bien pour la pause randonnée), du thé glacé.

Sans oublier deux marque page super jolis et surtout, une mini crocs que j'adore et qui a trouvé sa place sur mon cartable pour la rentrée du mois prochain (eh oui, déjà) !



Milles mercis Pimousse, c'est un colis magnifique. 





vendredi 3 août 2012

Dracula de Bram Stoker


Quand on a une PAL « importante », il est parfois difficile de savoir ce qu'il y a dedans, et il arrive de croire qu'un livre s'y trouve alors qu'il n'y est pas.
C'est ce qui m'est arrivé avec ce livre dont je visualisais même la couverture Oo.
Peut-être est-il resté dans ma bibliothèque de jeune fille, chez ma maman...
Quoiqu'il en soit, je voulais profiter d'une lecture commune pour le lire, et j'ai dû trouver une autre solution car le timing était serré. (La date est à présent largement dépassée !)

J’ai commencé par me tourner vers les livres électroniques. Comme ils sont téléchargeables immédiatement, cela m’a paru une bonne idée, et j’ai téléchargé la version kindle gratuite chez Amazon.
Oui, mais je n’ai pas de liseuse. J’ai donc décidé de le lire sur mon ordinateur, en utilisant le programme Kindle fourni par Amazon.
Techniquement, il faut absolument avoir une connexion Internet pour l’utiliser. Quand je prends le train, par exemple, le programme bug jusqu’à ce qu’il attrape une connexion. C’est un premier point assez pénible.
Ensuite, évidemment, pas de lecture possible dans le métro ou le bus. Mais ça, c’est ma faute, je n’ai pas de liseuse.
Enfin, et c’est le plus important à mon sens, le texte de la version gratuite est bourré d’erreurs de traduction et de passages bizarres !
Dès le début de ma lecture, j’ai trouvé le style bizarre et certains enchainements un peu abrupts.
Cela m’ennuyait d’acheter le roman pour comparer, alors je me suis décidé à m’inscrire à la bibliothèque pour emprunter le roman.
C’est donc un mal pour un bien, mais les kindle gratuits traduits, je laisse tomber !

Revenons-en au roman à présent.

Jonathan Harker, jeune clerc de notaire, a été envoyé en Transylvanie pour rencontrer le comte Dracula avec qui il doit établir certains actes notariés.
D’ordinaire, c’est son patron qui s’y rend, mais étant malade, il a envoyé son clerc, lui promettant une promotion à son retour.
Pendant le trajet, Jonathan est mis en garde par les aubergistes et les voyageurs qu’il rencontre. On lui conseille de stopper là son voyage, de rentrer chez lui, de prendre un crucifix, des images pieuses…
Mais Harker ne veut pas se défiler et quand il arrive sur le lieu de rendez-vous indiqué par le Comte, il monte dans le carrosse venu pour le conduire au château.
C’est le début d’une série d’évènements étranges qui vont marquer durablement Harker et qui vont avoir des répercussions sur sa fiancée et les amis de celle-ci.
    
On connaît plus ou moins l’histoire de Dracula.
Soit en ayant vu le film de Coppola, sur lequel je vais revenir, soit en étant intéressé par les vampires. On possède des bribes d’information, on connait des noms devenus légendaires comme celui de Van Helsing.
Mais le roman lui-même est apparemment peu lu si j’en juge par le nombre d’emprunt de l’exemplaire unique de la bibliothèque que j’ai emprunté.
Pourtant, c’est  un bon roman. J’ai mis du temps à le lire parce que je lisais plusieurs livres en même temps, mais c’est un roman passionnant, qui permet de comprendre d’où viennent plusieurs thèses concernant les vampires que l’on retrouve dans la plupart des romans portant sur le sujet.
Mina, la femme d’Harker, est une femme forte autour de laquelle tourne tout le roman.
Ce n’est pas son mari le personnage central. C’est elle qui guide chacun, réconforte, réunit les différents personnages et donne une direction à leurs actions.

Car Dracula est d’abord un roman d’aventure.
Le comte Dracula a décidé d’étendre son territoire et d’aller visiter Londres. C’est pour cela qu’il a besoin d’Harker chez lui.
Quand il a réglé le problème de son logement, il lui faut aussi régler le problème de la nourriture, et c’est alors que Mina entre en scène.
L’enjeu du roman sera ensuite de repousser le comte, et de mettre un terme à ses agissements.
Beaucoup de personnages vont intervenir dans ce but, ce qui est un peu compliqué au début.

Comme ils ont tous une personnalité bien tranchée, j’ai mis un nom sur chacun assez vite, mais c’est le groupe qui importe et pas les individus.
C’est ce groupe qui doit contrer le vampire car seul, il n’est pas possible de se confronter à une entité aussi forte.

Évidemment, il y a là des thèmes sous-jacents qui relèvent sans doute de la psychanalyse comme celui du sang de la jeune fille, de la force du groupe, du retour au point de départ…
Mais je laisse cela aux commentateurs professionnels.

Par contre, je ne peux pas passer à côté du film de Coppola.
Durant toute ma lecture, j’ai eu les images de ce film en tête. Certes, les divergences sont nombreuses, et le réalisateur n’a pas respecté le roman à la lettre.
Pourtant, l’ambiance est exactement celle qui émane du film.
Les décors comme les personnages sont bien représentés et la qualité du film rend parfaitement hommage à Bram Stoker.

En résumé, c’était un bon roman que je ne regrette pas du tout d’avoir enfin lu.
Si vous aimez les romans gothiques, les vampires, les romans d’aventure, les histoires qui font peur, vous devriez aimer Dracula



Un classique de plus pour le challenge Un classique par mois



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