mardi 12 juillet 2011

L‘homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy



Ça fait du bien de lire de bons livres !
Je vais très très rarement au cinéma (voire jamais), mais quand le film tiré de ce livre est sorti, j’ai eu envie de faire une exception et d’aller le voir. Ce que je n’ai pas fait.
Quand j’ai vu passer une LC sur ce livre, je me suis dit que ce serait une bonne occasion de découvrir cette histoire et cet auteur, et je l’ai noté dans mon petit carnet.
Je crois que les vacances ont fait des victimes, et si nous étions beaucoup au départ, il n’y a plus grand monde à l’arrivée. Moi-même, j’ai deux jours de retard puisqu’elle était prévue pour dimanche.
Pas grave, l’essentiel est d’avoir lu un bon livre.

Benjamin Bradford est ce qu’on appelle un jeune cadre dynamique. Avocat dans un grand cabinet de Wall Street, la trentaine, marié à Beth, deux enfants. Il est rapidement monté en grade et fait partie des associés dans son cabinet où chacun le respecte. Il a une secrétaire personnelle, une fenêtre et touche un salaire très confortable.
Mais Benjamin Bradford est fatigué. Son petit dernier ne dort pas la nuit, sa femme ne lui adresse plus la parole et ce n’est pas la vie dont il rêvait.
Lui, il voulait être photographe ! Il a bien essayé, mais son père l’a menacé de lui couper les vivres et il a finalement fait le choix de devenir avocat pour pouvoir s’adonner à la photo en toute sérénité. Ce qu’il ne fait pas, bien sûr. Quant à sa femme, elle rêve d’être écrivain, mais n’a jamais été édité.
Les choses se délitent, jusqu’au jour où il finit saoul lors d’une soirée chez des voisins. Beth part avec les enfants, Ben découvre qu’elle a un amant, le type qu’il déteste le plus et tout s’enchaîne…

Je ne vais pas plus loin car tout réside dans la succession d’événements imaginée par l’auteur.
Je suis généralement assez sensible au suspens et je déteste quand j’ai deviné avant d’avoir tourné la page.
Dans ce livre, cela m’est arrivé, mais j’ai plus souvent été complètement surprise. Le récit est très bien mené, les actes de Ben s’enchaînent logiquement, mais pas de façon évidente. Il a souvent plusieurs options et va opter pour celle qui ne m’était pas venue à l’esprit.
Jusqu’au dernier moment, les réactions des personnages sont cohérentes mais inattendues.
Qu’il s’agisse de Beth, de Ben ou plus tard de Gary, chacun a sa vie propre et ne se laisse pas enfermer dans un schéma prédéterminé.

Je dois néanmoins préciser que j’ai été un peu impatiente pendant les 150 premières pages.
Douglas Kennedy prend tout son temps pour nous présenter ses personnages. Ben est le narrateur et raconte à la première personne. Il décrit d’abord la situation présente puis remonte dans le temps pour comprendre comment ils en sont arrivés là.
Je pensais que les choses se feraient plus rapidement, alors j’attendais, j’attendais…
Mais finalement, ce temps est nécessaire, car il permet de bien connaître chacun et de comprendre comment il en arrive à de telles extrémités. Il donne de l’épaisseur aux personnages et laisse de la place aux évènements.

Ce qui m’a plut aussi, c’est la passion de Ben pour la photographie.
Il y a plusieurs questions qui sont posées et peuvent être transposées à d’autres pratiques artistiques / de loisirs. Qu’est-ce qu’une belle photo ? Qu’est-ce qui fait qu’on est un grand photographe ou qu’on rate sa vie ?
Mais pus largement, la question a se poser porte quand même sur cette vie que nous vivons et sur ce que nous en faisons. Elle ne nous manque jamais autant que lorsque nous en sommes privés.

En bref, vous l’aurez compris, c’est un vrai coup de cœur.
J’ai lu que ce n’était pas le meilleur de cet auteur, ce qui me laisse plein de belles surprises à découvrir.
Il faut maintenant que je trouve le film pour pouvoir voir la fin différente qui y est proposée.

Et pour finir, comme d’habitude, à qui conseiller ce livre ? A tout le monde, à ceux qui veulent se laisser emporter par une histoire bien ficelée, à ceux qui veulent passer un bon moment en lisant un bon livre, aux artistes du dimanche qui se disent que cela aurait dû être ça leur vie, pour se réconcilier avec eux-mêmes. 


C'était une lecture commune organisée par George 
Vous pourrez lire d'autres avis chez Nathalia, et chez Valou et bientôt chez Plaisir des mots





dimanche 10 juillet 2011

Un dimanche à... Lumbini


En ce dimanche tout gris où je vais voir ma petite famille pour cause de baptême, je ne vous laisse pas seuls et je vous invite à prendre un peu l'air du Népal, à Lumbini.

C'est un endroit très paisible, un grand parc autour du lieu de naissance du Bouddha qui accueille chaque pays souhaitant construire un temple bouddhiste.
Le temple français est en construction (depuis pas mal d'années), comme d'autres temples, mais il manque apparemment de dons.
D'autres, comme le temple thaïlandais, promettent d'être magnifiques.

Si vous passez par là...


Objets liturgiques


Le temple coréen



Nymphéas


Hibiscus ? 


Un oiseau...


Des buffles...


Un oiseau + un buffle :)


Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 




vendredi 8 juillet 2011

Tout change...


C'est la fin de la semaine, chez vous aussi ?

Chez moi, je dois l'avouer, la fatigue se fait sentir et j'ai des billets commencés que je n'arrive pas à terminer.
Pour une fois, j'ai donc décidé de raconter un peu n'importe quoi plutôt que de me forcer à finir un billet qui ne me plairait pas ;)

J'ai publié pas mal de billets ces dernières semaines portant sur des lectures faites il y a plusieurs jours (voir plusieurs semaines).
Je rattrape mon retard et j'en suis plutôt contente parce qu'il s'agit de bons livres que j'ai vraiment envie de partager.
A ce jour, il me reste à vous parler de :

  • Compartiment pour dames
  • Visa pour Shanghai
  • Quel temps fait-il en Afrique ? 
  • Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

Ensuite, je vous parlerai aussi de ces trois livres que je suis en train de terminer :

  • Le dernier templier
  • L'homme qui voulait vivre sa vie (lecture commune pour dimanche)
  • Trois enquêtes du Père Brown

Un bon weekend de lecture m'attend en tous cas.

Je crois que j'ai aussi trouvé ma future liseuse ! 
Je suis une vraie geek et ce petit objet me fait vraiment envie.
Je pourrais vous faire une liste de tous les avantages que je trouve à cet objet, ce serait facile, je suis une bonne négociatrice. J'ai des arguments en relation avec mon travail (je lis de plus en plus de documents en pdf et on peut faire des annotations), avec mon trajet en train et le poids de mon sac (bien plus léger pour lire guerre et paix), avec les vacances (sur cette liseuse, on peut lire les photos et ce sera plus léger dans mon nouveau sac à dos), avec ma vie quotidienne (possibilité de lire au lit sans allumer la lumière)...
Bref, cette liseuse est faite pour moi !

Oui, mais laquelle ?
La pocketbook IQ, en couleur et avec un écran tactile. Elle est trop belle, non (en bleu pour moi) ?


Je dois quand même préciser que je préfère attendre la fin de l'année pour voir ce qui va sortir d'ici là et pour faire des économies, aussi (cf. anniversaire et noël).
Ce n'est donc pas pour tout de suite, mais ce qui est sur, c'est que je vous en reparlerai...

Et sinon, pour celles et ceux qui sont chez Blogger, comment vous vous débrouillez, vous, avec la nouvelle interface ? 
J'avoue être un peu perdu, ce qui m'a inspiré ce titre de billet, d'ailleurs :S



jeudi 7 juillet 2011

Bonne nuit mon amour de Inger Frimansson


Ce livre est un premier tome qui précède l’Ombre dans l’eau, mais qui se suffit à lui-même, comme le suivant d’ailleurs.
Chacun de ces deux romans raconte un morceau d’une longue histoire et mérite d’être complété par l’autre, mais il me semble que la lecture du second en premier permet de garder le suspense.
Bon, là, vous ne comprenez sans doute plus rien.
Je récapitule donc pour ceux qui rament J
Je disais donc que j’ai lu le n°2 d’abord, et que c’est mieux pour des romans comme ceux-là où les interrogations du lecteur sont primordiales, mais impossibles si on a lu le 1 d’abord.

Judith est une jeune femme névrosée. Elle a perdu sa mère quand elle était toute petite, a été élevée par un père riche, généreux, mais rarement présent et par une belle-mère superficielle et caractérielle.
Pendant son enfance, ses camarades de classe l’ont maltraité, traitée comme une paria, jetée nue d’une falaise en lui cassant le pied, ils l’ont insulté, humiliée…
Pour se protéger, et comme sa belle-mère la maltraitait aussi, elle s’est repliée sur elle-même et habite désormais seule dans la maison familiale au bord du lac que son père avait acheté pour sa mère.
Elle vit avec un grand oiseau qu’elle a recueillit et qui ne quitte pas la maison, l’héritage laissé par son père lui permettant de ne pas travailler. Elle ne sort que sur le lac et ne voit jamais personne, jusqu’au jour où elle rencontre un homme, un aventurier en devenir qui l’entraine pour un safari dans la jungle africaine

Ce livre est bien construit, c’est sa qualité principale. Ne vous attendez toutefois pas à des assassins cruels ou à des scènes de violence débridée, car vous y trouverez plutôt un savant dosage de suspicion, de doute, de folie, de cruauté et de remords.
En bon thriller nordique, le rythme est posé, il suit le fil des jours mais distille savamment les informations pour que l’histoire avance sans que le lecteur dispose de toutes les informations.
D’ailleurs, le jugement dernier appartient entièrement au lecteur. L’auteur le laisse juge de ce qu’il faut penser de son personnage. Que Judith soit folle, c’est une chose, mais il reste à savoir si c’est de sa faute ou non, si la responsabilité des évènements peut lui être imputée ou non. Et là, c‘est au lecteur d’accepter cette responsabilité.

J’ai passé un très bon moment en lisant ce livre. Je pense que le fait de connaître les personnages a beaucoup joué. Ce premier tome est focalisé sur Judith, mais d’autres personnages apparaissent brièvement. Comme leur place est beaucoup plus importante par la suite, dans le deuxième tome, je connaissais déjà leur vie et je n’ai pas été frustrée de les voir si peu.
J’ai aussi beaucoup apprécié de pouvoir mieux comprendre cette Judith si bizarre. Quand on découvre son passé, on voit un peu mieux comment elle a pu en arriver là.
Et je vous le dis tout net, moi j’ai choisi mon camp et je la trouve quand même bien attachante (là, ceux d’entre vous qui ont lu ce livre doivent me prendre pour une psychopathe).

Je finirais en précisant qu’il ne s’agit pas d’un grand thriller psychologique, mais d’un bon roman, mêlant du suspense et un peu d’action, et bien dépaysant.

Si vous cherchez (barrez la mention inutile) :
  • un bon roman pour la plage,
  • un pavé qui empêchera votre serviette de s’envoler,
  • un grand format pour protéger votre visage du soleil ou celui de votre conjoint en train de faire la sieste (il y a du vécu, là),
  • un thriller dépaysant,
  • un roman psychologique avec des psychopathes sympathiques (qui ne sont pas toujours ceux qu’on croit),

vous pouvez lire ce livre sans hésiter, mais allez d’abord lire L’Ombre dans l’eau


mercredi 6 juillet 2011

J'ai trouvé des livres...

Aujourd'hui, un petit billet en vrac, écrit par un cerveau tout fichonné !
Bah oui, il y a des jours comme ça où on passe son temps sur Internet, où on rêve d'aller se recoucher avec le bon bouquin qu'on est en train de lire.
Mais j'avais aussi envie de passer par ici pour vous raconter ce que j'ai trouvé hier.





De passage à Evreux, berceau familial et accessoirement aussi lieu d'exercice de mon dentiste, j'ai fait une découverte en sortant de chez celui-ci.
Sur le banc de l'abri bus, à coté d'une jeune femme, trônait une petite pile de livres marqués par un autocollant. Comme cette jeune femme était collée à ces livres, je me suis dit qu'ils étaient à elle, mais je me suis bien promis de regarder de plus près s'ils étaient toujours là lorsqu'elle aurait pris le bus.
Repassant quelques minutes plus tard, j'ai constaté qu'ils étaient toujours là (O joie, O bonheur) !
Sous les yeux ébahis d'une dame qui patientait, je me suis donc servi et j'ai choisi celui qui me plaisait le plus.






Ma mamie qui prend le bus, me voyant venir avec mon livre, m'a raconté qu'il y en avait souvent sur les bancs des abri bus et que les titres changeaient, signe que les gens jouent le jeu.
Elle a elle-même croisé la route de Pearl Buck.
Elle m'a aussi demandé de lui redonner le livre ensuite, pour que quelqu'un d'autres puisse le lire.

Promis mamie, je te le ramène quand je l'ai lu :)


Allez, je vous laisse, je vais me coucher avec Douglas Kennedy (le livre, hein !), voire avec Romain Duris, même  ! (là, je ne sais plus si c'est le personnage...)

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