Quand j’étais petite, je confondais volontiers Boule et Bill et Snoopy. D’ailleurs, mon chien portait ce nom, mais c’était un cocker-épagneul qui ressemblait fort à Boule.
Depuis, j’ai rétabli les choses et appris à connaître les Peanuts, mais en italien.
Lors d’un séjour de longue durée à Turin, je n’avais plus rien à lire en français et les livres importés étaient plutôt hors de prix.
Je me suis donc dit que c’était le bon moment pour commencer à lire en italien, et j’ai choisi des livres avec peu de texte, avant de lire des romans policiers pour adolescents.
Les volumes des Peanuts étaient nombreux, en petit format donc peu chers et assez expressifs pour que je n’aille pas chercher mon dictionnaire toutes les cinq minutes.
Avec les Topolino*, ils m’ont permis de passer pas mal de soirées tranquilles ou de supporter les trajets en tramway.
De retour en France, j’ai découvert que Rivages publiait le même type de volume, mais avec une répartition différente. Il existe actuellement neuf volumes publiés dans la collection Petite Bibliothèque.
Les volumes sont de bonne qualité, avec un papier épais et une reliure solide.
Organisés en thématique, ils suivent l’évolution temporelle des dessins de Schulz et présentent une grande variété de dessins différents.
Ce choix permet de faire ressortir les préoccupations récurrentes de l’auteur et les pistes de réflexion qu’il lance dans ses strips.
Imprimés en noir et blanc, ces livres présentent des strips de 4 cases très efficaces publiés à l’origine dans des quotidiens américains.
Ces volumes montrent des strips très différents de la bande dessinée de notre enfance.
Alors que celle-ci est légère et privilégie les dessins où figurent Snoopy et son ami Woodstock, ou les préoccupations de joueur de base-ball de Charlie Brown, les volumes des éditions Rivages sont plus proches des petites BD satyriques du type Mafalda, par exemple.
Ce ne sont pas toujours des gags très compréhensifs par des enfants, mais pour un adulte, c’est très drôle.
J’aime particulièrement Lucy psychiatre car la psychanalyse est vivement critiquée et c’est très drôle. Les petites leçons de philosophie de cette petite fille de cinq ans me font rire, sourire, et parfois réfléchir. Tous les sujets sont abordés de manière naîve mais fine et les planches font quasiment toutes mouches.
Un bon petit moment de lecture en perspective si vous craquez pour l’un des volumes de cette collection.
* Topolino, c’est le nom de Mickey Mouse en italien. Cela veut dire petite souris et c’est en Italie que le journal de Mickey et sa version mensuelle sont dessinés.