jeudi 20 janvier 2011

Claude Monet au Grand Palais


Il n’y a rien à faire, je ne sais pas aller à une expo avant que sa fin soit proche !
Comme d’habitude, j’ai donc attendu les derniers jours pour aller voir l’exposition Claude Monet au Grand Palais, en craignant quand même un peu la foule.
Aller voir une expo de peinture sans pouvoir approcher les tableaux, c’est un peu frustrant !

Verdict : Allez-y, courez-y si ce n’est pas déjà fait, cette expo est juste MAGNIFIQUE !!

Arrivée hier matin à 10h10, je suis entrée dans le musée 20 minutes plus tard (attention, j’ai un truc dont je vous parle plus bas) et j’ai passé 2 heures dans les galeries du Grand Palais. Il y avait par moment des attroupements devant certains tableaux, mais il suffisait d’attendre quelques minutes, et le flot des visiteurs s’écoulait en permettant de se faire une place convenable devant la toile. A part deux ou trois coups de coude, je n’ai jamais été serrée, et j’ai toujours pu passer tout le temps souhaité devant un tableau.
Les galeries sont donc bien aménagées, la circulation est fluide, et pour une fois, les tableaux sont très bien éclairés. Il y a peu de faux jours, les toiles sont bien visibles et les couleurs de fond sont équilibrées. Un vrai régal.
J’avais également téléchargé l’audioguide sur le site de l’exposition (3€ au lieu de 5 et la possibilité de conserver l’audioguide, ça ne se refuse pas) et le contenu est vraiment très riche. J’ai un peu regretté qu’il n’y ait pas plus d’informations en lien avec la vie privée de Claude Monet. Elle a eu une grande influence sur sa peinture et a parfois conditionné le choix des motifs. Mais j’imagine qu’on ne peut pas tout dire.
En ce qui concerne le choix des toiles, l’audioguide indique que Monet a peint environ 2000 tableaux. Il fallait donc faire un choix, et choisir c’est toujours renoncer (un peu tarte à la crème, mais tellement vrai ;D). Malgré cela, les chefs d’œuvre connus et reconnus sont bien présents. Certains sont à Orsay, ce qui rendait le voyage facile, mais d’autres viennent de l’ermittage, peu préteur ou de musées américains ou hollandais. Toutes les périodes sont considérées : les séries, les falaises, les nymphéas, les promenades, Londres, Venise, Vétheuil, Argenteuil, les natures mortes…

Pour l’anecdote, j’avais feuilleté le catalogue et je savais à peu près ce que j’allais voir. Mais au premier tiers de l’exposition, je regardais les toiles méditerranéennes et je me retourne pour continuer. Et là, j’avoue qu’un « oh » m’a échappé. Je suis tombée en arrêt face aux deux fragments immenses du déjeuner sur l’herbe. C’était juste magnifique. Par contre, la toile représentant la première femme de Monet, Camille sur son lit de mort devait être bien dérangeante, car peu de visiteurs s’arrêtaient pour la regarder.
Un seul regret, il n’y a pas Madame Monet en Kimono.

Si cette exposition vous tente, il reste 4 jours, mais les galeries seront ouvertes 24h/24. Ce doit être amusant à voir vers deux-trois heures du matin.
Hier matin à 10 heures, il y avait 7 heures d’attente pour les gens sans billet. J’ai attendu 20 minutes parce que j’ai une carte de guide-conférencière (mon métier pendant quelques années) qui me permet de toujours passer devant tout le monde et de ne pas payer :p mais si vous voulez y aller sans faire la queue, il faut acheter vos billets à l’avance. Il y a une heure d’entrée indiquée sur le ticket et une file réservée. Vous n’aurez qu’une dizaine de minutes d’attente.
Pour les cartes sésame, à 10 h il y avait 1h30 de queue mais 20 minutes à midi et demi quand je suis sortie.
Si vous voulez plus d’informations, laissez un commentaire ou envoyez un mail, je me ferai un plaisir de vous répondre.
Et si vous ne pouvez pas venir, un conseil : achetez l’audioguide et procurez-vous le catalogue de l’exposition J


lundi 17 janvier 2011

Un lundi parmi tant d'autres 6°

En ce lundi, Chrys et Zaza nous proposent un nouveau thème :  le jeu sous toutes ses formes, le jeu d'enfant, les jeux de société, les jeux de lettres, de chiffres... 

J'ai donc farfouillé dans ma bibliothèque de photos et j'en ai trouvé quelques unes qui m'ont bien plu.

Depuis 2005, nous sommes allés trois fois au Cambodge.
La première année, le pays était encore traversé de luttes armées, de voisins qui se jugeaient spolier et sortaient les armes pour défendre leurs terres, et d'enfants qui, bien sûr, n'allaient pas à l'école. En 2005, il n'y avait même pas d'instituteur pour ces enfants, et l'uniforme aurait coûté beaucoup trop cher à des parents qui n'avaient pas de quoi acheter du riz.
Il n'était donc pas question de jouer.

En 2008, les temples d'Angkor ont vu 2 millions de visiteurs. Au moins dans cette région, passées 9 heures du matin, les enfants ne vendaient plus de cartes postales... ils étaient à l'école.
En 2010, les enfants du Cambodge étaient 70 % à aller à l'école. Parfois, ils y vont à mi temps parce que la formation des enseignants prend du temps et qu'il n'y en a pas encore assez pour tout le pays. Les uns y vont le matin, et les autres l'après-midi. Cela peut aussi soulager les familles qui n'achètent qu'un uniforme pour deux enfants. Mais surtout, les enfants du Cambodge mendient beaucoup moins. Ils mangent et même si beaucoup d'entre eux doivent encore aller aux champs, c'est encourageant.
De nombreux enfants sont aussi placés dans des orphelinats. Ils ont une famille, mais pourront ainsi manger et étudier en sécurité.

Voici l'un de ces orphelinats. Si vous allez un jour visiter les temples d'Angkor, n'oubliez pas la House of Peace association, sur la route de l'aéroport, qui vend de magnifiques marionnettes de théâtre d'ombre et permet de scolariser plusieurs centaines d'enfants pauvres chaque année.

Les garçons jouent au football, quand les petites filles jouent à cache cache.







Dans les temples, les enfants jouent parfois aux jeux des grands, 
mais la plupart du temps, ce n'est pas un jeu...





Et parfois, une petite jeune fille sage attend seulement que sa mère ait fini de travailler, 
comme tous les enfants du monde occidental.



Mais quelque soit cet enfant du monde occidental, 
il n'aura jamais un aussi beau cadre pour jouer...







C'est lundi, que lisez-vous ? 7°



Cette semaine, je crois que mon bilan ressemblera en partie à celui de la semaine dernière, car je n'ai pas lu les livres prévus.
D'ailleurs, je n'ai pas beaucoup lu.

Le livre qui a rejoint l'étagère des livres lus est Orgueil et préjugés de Jane Austen  


Le livre qui est actuellement sur ma table de nuit : Jézabel d'Irène Némirovsky



Les livres qui squattent ma table de nuit et doivent être terminés un jour : Le temps de la sorcière et Voleurs d'encre



Les livres qui doivent normalement être lus la semaine prochaine (et là, il y a comme un air de déjà vu...) :




Et vous ? que lirez-vous cette semaine ?

Pour voir les billets des autres participants, c'est chez  Malou 

dimanche 16 janvier 2011

♥ Sherlock


Il y a deux semaines, ne sachant pas quoi regarder sur le site de rediffusion de France Télévision, je tombe sur le premier épisode de Sherlock !
Et là…    Comment dire…    J’ai ADORÉ !!!
Il fallait donc que je vous en parle, même si on en est déjà au troisième épisode.



Je suis plutôt du genre difficile quand il s’agit de modifier à ce point un classique policier, et quand j’avais entendu parler de cette série, j’étais restée sur mes gardes, j’attendais de voir. Et depuis deux semaines, j’attends avec impatience l’épisode suivant.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il faut quand même que je vous explique de quoi il est question.
Supposons que Sherlock Holmes, Watson, Mycroft et Moriarty vivent aujourd’hui à Londres.
Watson est un médecin militaire, comme dans la version originale, mais il rentre d’Afghanistan où il a vécu une expérience plutôt traumatisante. Holmes joue du violon, se drogue quand il en a besoin et loue un appartement chez Mme Hudson, où il vit en colocation avec Watson. Il gère un site Internet où il explique sa méthode, travaille avec Lestrade mais n’est pas particulièrement apprécié des autres policiers, qui le traite volontiers avec beaucoup d’agacement.
Dans les premiers épisodes, la question de l’homosexualité de Holmes est aussi posée, ce qui permet de régler un sous-entendu potentiel de la version original à une époque où le sous-entendu le serait peut-être beaucoup moins.
L’atmosphère est très sombre, les scènes sont souvent tournées dans l’obscurité avec un code couleur qui est plutôt tourné vers le bleu foncé, le vert foncé et le rouge écarlate. C’est esthétiquement très réussi.

Dans le premier épisode, inspiré d’une étude en rouge, Watson a rencontré Holmes, a emménagé avec lui, découvert Lestrad, Mycroft et les habitudes bizarres de Holmes. L’intrigue tourne autour de suicidés en série.
Dans le deuxième épisode, intitulé le banquier aveugle (je ne connais pas le titre de l’histoire originale malheureusement) Watson qui n’a plus de revenu cherche un travail et rencontre une jeune femme. Cette fois-ci, l’histoire est basée sur le meurtre d’un banquier et le dessin de symboles chinois sur les murs de son bureau.
Pour le troisième, je saurai cela cet après-midi, dès que l’épisode sera en ligne.

Le choix des comédiens est également très réussi. Je trouve que Watson est assez éloigné des choix habituels faits par les réalisateurs, tout en restant très plausible. Quant à Holmes, il est parfait. Vif, sec et néanmoins attachants, l’acteur est vraiment bien choisi.

Les trois premiers épisodes ont été diffusés le samedi soir sur France 4 et sont disponibles pendant les 7 jours qui suivent sur Pluzz. Pour regarder l’épisode 3, c'est par ici.

N’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé ou si vous êtes déjà adepte…



jeudi 13 janvier 2011

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer


Cet été, sur Europe 1, un livre par semaine était lu tous les après-midi par des comédiens pendant 30 minutes. Je vous en ai parlé ici à l’époque.
Évidemment, 5×30 minutes, cela ne suffit pas pour lire Les Témoins de la mariée ou ce livre, Quand souffle le vent du nord. Je suis donc restée un peu sur ma faim et j’ai attendu de pouvoir lire la suite avec une certaine impatience.
Il faut dire que l’histoire, sans être trépidante, est construite sur une question centrale qui ne se résout qu’à la dernière page.
   
Le 15 janvier, Emmi Rothner tente de résilier par mail son abonnement à un magazine local. Elle envoie donc un mail, signalant qu’elle souhaite cesser son abonnement et demandant la marche à suivre.
Un mois et demi plus tard, après plusieurs mails sans réponse, elle envoie un courriel un peu agressif auquel répond un monsieur, Leo Leike, qui lui indique qu’elle s’est trompée d’adresse. Elle s’excuse.
Neuf mois plus tard, Emmi Rothner envoie un courriel groupé présentant ses vœux de fin d’année. Leo Leike, l’un des destinataires du mail, lui répond à nouveau pour lui dire qu’il ne la connait pas et qu’il n’apprécie guère ce procédé impersonnel et indélicat.
Une correspondance de plusieurs mois va alors débuter, faite d’échanges de courriels de plus en plus intimes où les sentiments de chacun affleurent peu à peu.

Le procédé est original et l’auteur renouvelle à coup sûr le roman épistolaire à la sauce 21e siècle.
J’ai toutefois eu l’impression qu’il s’agissait d’un procédé un peu cosmétique.
Certes, il aurait été difficile de faire de même avec des courriers simples, et les lettres manuscrites sont généralement plus longues et moins spontanées que des mails enchainés qui ne comportent que quelques lignes.
Mais il n’y a ici aucun frais stylistique, pas d’attention particulière à la langue et même une faute d’orthographe persistante (peut-être due au traducteur). Je me suis demandé si l’auteur aurait pu écrire de longues lettres à la Choderlos de Laclos, question purement rhétorique qui ne sert à rien, je vous l’accorde.

Quoiqu’il en soit, je me suis un peu ennuyée au milieu du livre.
J’avais beaucoup aimé ma première écoute. Les voix des comédiens qui lisaient les différents mails étaient agréables et cette forme d’écriture se prêtait parfaitement à une lecture à deux voix.
Les messages sont courts, ce qui demande une attention également courte de la part de l’auditeur, et comme il n’y a aucun commentaire ni narrateur, c’est facile à suivre.
J’ajouterais que le contenu est assez répétitif, ce qui joue également en faveur de l’écoute de ce livre.
Pour la lecture, au contraire, les 100 premières pages m’ont parues intéressantes, on découvre les personnages, leur vie, leurs interrogations et Léo propose à Emmi de la rencontrer dans un bar sans la rencontrer. Ils seront présents tous deux, pendant deux heures, mais sans signaler leur présence et chacun pourra choisir à qui il veut que l’autre ressemble.
Ce rendez-vous passé, une nouvelle question survient inévitablement. Faut-il ou non se rencontrer vraiment ? Et pendant 200 pages, la question se pose…
Et c’est là que j’ai trouvé cela un peu long. 100 pages de moins auraient sans doute permis d’alléger un peu ces atermoiements où Emmi est franchement désagréable.

En bref, c’est un livre qui se lit malgré tout très bien (avalé en deux soirées), mais qui doit très bien s’écouter aussi.
Si vous aimez Marc Lévy (enfin, en vrai, j’ai jamais lu), les romans épistolaires (ça non plus, en vrai, moi j’aime pas), la chick litt (ah bah ça non plus, j’en lis pas beaucoup), vous aimerez ce livre (c’est peut-être pour ça, que je me suis ennuyée finalement).


Edit : que les non-lecteurs de Marc Lévy ne m'en veuille pas, comme je le dis, je ne l'ai jamais lu et sa réputation ne m'encourage pas à le lire. Le livre de Glattauer mérite donc que je fasse ce petit correctif, car il est néanmoins bien écrit et l'idée est vraiment originale. Si j'ai pensé à Marc Lévy, c'était surtout pour la thématique de l'histoire d'amour originale, et non pour faire une comparaison. Et attirons les lecteurs de Marc Lévy vers de meilleurs auteurs ! 



Malgré cet avis qui peut paraître mitigé, je remercie vivement Leiloona qui m’a permis de connaître la fin de cette histoire (non, non, je ne vous la dirai pas).

C’est aussi ma première validation pour le challenge ABC 2011 et un pays de plus, l'Autriche pour le défi Tour du monde



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