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mercredi 11 mai 2016

Brunetti entre les lignes de Donna Leon

Quand j'ai vu l'annonce de la parution d'un nouveau Brunetti, j'étais enthousiaste à l'idée de retrouver la Venise de Donna Leon, les plats de pâtes et les risotto cuisinés par Paola, la femme de Brunetti, et évidemment, une petite enquête dévoilant les dessous malsains de la sérénissime. 
Je dois malheureusement vous avouer que j'ai été un peu déçue. 

Brunetti est appelé à la bibliothèque de la Merula. 
Un homme se prétendant américain a découpé un des livres précieux de la collection et en a sûrement volé plusieurs autres, malgré la présence d'autres lecteurs et de gardiens dans toutes les salles. 
Les livres provenant d'un don important pour la survie de la bibliothèque, il faut à tout prix retrouver le voleur. 
Malheureusement, les livres sont irrémédiablement abimés. 
Cela ne leur rendra pas leur valeur, mais il faut empêcher ce voleur de nuire... 

Dès le début du roman, l'enquête est un peu molle. 
Les enquêtes de Brunetti ne sont jamais trépidantes, je vous l'accorde, mais tout de même, il ne se passe pas grand chose dans ces pages. 
Le vol de livre occupe un bon premier tiers, avec l'inspection de la bibliothèque, la découverte des livres absents, la description du personnel de la Mérula. 
L'assassinat arrive bien plus tard et ne semble pas passionner Brunetti. 
Et moi non plus. 

La solution apparait un peu toute seule, murissant (trop) doucement.
Certains personnages semblent suspects, mais on ne saura pas ce qu'ils cachent (super pénible dans un policier). 
Cela m'a semblé manquer franchement de rythme et d'intérêt. 

Et puis il n'y a quasiment pas de pâtes !!
Brunetti rate les repas, il oublie de manger, à part un plat d'artichauts à l'huile. 
Je suis restée sur ma faim. 

Quant à la fin, d'ailleurs, elle est franchement nullissime !! 
Donna Leon devait en avoir marre, elle a craqué et envoyé son manuscrit à son éditeur qui la harcelait, je ne vois pas d'autre possibilité !
Ou elle voulait partir en vacances, ou il faisait beau et elle n'en pouvait plus de souffrir sur cette histoire. 

Je n'ai pas grand chose à dire de plus.
Les pages se tournent tout de même facilement, c'est bien écrit et sans incohérence. 
On se promène dans Venise (Brunetti a envie de profiter du printemps, ça tombe bien), il y a quelques lignes contre les bateaux de croisière qui abîment les palais, d'autres sur l'aristocratie vénitienne, mais pas de charge contre les habituels malversations. 
Quand on apprécie cette série, ce n'est pas désagréable, bien que ce ne soit pas trépidant. 

Si vous aimez Brunetti, vous aimerez peut-être le suivre ici, mais si vous ne l'avez jamais lu, ne commencez pas par celui-là.  

Un autre Brunetti ici (le premier) et le deuxième là








mercredi 27 avril 2016

La révolution de la lune d'Andrea Camilleri

Il y a parfois des romans qui vous tombent dans les mains sans que l'on sache trop si on va les aimer ou non.
Le nom de l'auteur ou le résumé attirent et puis on hésite, on manque d'enthousiasme et finalement on se lance quand même et on découvre quelque chose de très différent de ce qu'on avait imaginé.

Palerme, 1677
La Sicile, province espagnole, est administré par un envoyé du roi d'Espagne portant le titre de vice-roi.
Mais le vice-roi Don Angel de Guzman vient de mourir en plein milieu du conseil des ministres.
Son testament est très clair, c'est sa femme Dona Eleonora di Mora qui doit lui succéder et administrer la Sicile tant que le roi d'Espagne n'envoie pas de nouveau vice-roi.
Mais on n'a jamais vu Dona Eleonora di Mora qui se cache depuis qu'elle a débarqué d'Espagne.
On la dit très belle, douce et réservée, bien que personne ne l'ai juste aperçue.
Les ministres s'en frottent déjà les mains...

Quel bizarre petit roman !
Je n'avais jamais lu Camilleri, même si je connais bien Montalbano, son personnage fétiche que j'adore regarder quand France 3 passe les derniers épisodes.
Je savais qu'il avait une langue particulière, où l'italien est mêlé au sicilien, ce qui ne doit pas être simple pour les traducteurs.
Mais le savoir et le découvrir "en vrai", ce sont deux choses différentes !
Le texte est effectivement truffé de petits mots qui viennent s'insérer dans les phrases et faire irruption dans le récit.
Certains sont proches du français par une racine commune ou paraissent être issus d'un vieil argot tandis que d'autres sont sans doute plutôt des créations du traducteur qui a voulu rester proche du texte original.
Je ne sais pas si tous les romans de Camilleri sont écrits de la même façon, mais cela m'a franchement déstabilisée pendant une trentaine de pages.
Le sens est souvent transparent et ce n'est pas vraiment un problème de compréhension car on s'habitue vite, mais c'est très gênant de devoir s'arrêter toutes les trois lignes pour tenter de découvrir ce que cela signifie.
La lecture est beaucoup moins fluide et s'arrête forcément sur ces mots.
Alors évidemment, cela "fait" peut-être sicilien, couleur locale, typique, c'est sans doute une revendication territoriale de la part de Camilleri, mais je n'ai pas vraiment été réceptive.

Et puis je me suis habituée et j'ai poursuivi ma lecture... pour découvrir que la Comtesse parle espagnol la plupart du temps !!
Après le sicilien francisé, l'espagnol non traduit !
Bon, je crois qu'on peut clairement dire que le choix de la langue est un point déterminant pour Camilleri.
La comtesse ne souhaite pas s'installer, elle sait que son séjour sera bref, et elle est d'ailleurs restée cachée pendant que son mari gouvernait la Sicile.

Pour résumer ces considérations linguistiques, il vous faudra un peu de courage pour découvrir cette histoire mais vous aurez raison de persister car c'est tout de même une bien jolie histoire.
L'auteur s'est appuyé sur un fait historique souvent passé sous silence dans les Histoires de la Sicile.
Une femme au gouvernement, quelle indécence !
Et pourtant, les textes montrent qu'elle a mené une série d'actions déterminantes pour la population, pour les pauvres, pour les femmes, pour les femmes âgées anciennes prostituées...
Camilleri romance un peu tout ça en mettant en place une intrigue entre les membres du conseil évincés et la Comtesse vice-roi qui fonctionne très bien et m'a fait pensé à ces romans du 16e siècle où le larron est confondu par un vertueux comme dans le Décameron.
Il y a une vraie lignée romanesque qui s'exprime ici et la style de Camilleri joue forcément un grand rôle dans cette appartenance.
C'est un peu baroque, riche et foisonnant dans le mélange des langues et les évènements qui se déroulent en une centaine de pages.
On a vraiment l'impression d'être plongé dans Palerme qui se révolte, Palerme qui remercie, Palerme qui protège et le départ de cette femme nous est autant une déchirure que pour les habitants.

Je retenterai Camilleri dans un roman à l'histoire contemporaine pour voir si son style est toujours celui-ci.
J'ai tendance à penser que non mais La concession du téléphone m'attend dans ma PAL et ce sera un plaisir de vérifier.


Merci à l'éditeur Fayard
 et à NetGalley pour cette découverte










dimanche 17 avril 2016

Pasta al chorizo !!

Cette semaine, c'est Asphodèle qui a proposé le thème pour les marmitonnes.
Elle nous a invité à partir en Italie, au moins dans l'assiette à défaut de partir vraiment.
Dès que j'ai lu ce thème, mon esprit est parti en voyage et est allé se promener du côté des gelati, ces glaces fondantes qu'on allait manger à 10h du soir dans une petite rue de Turin.
Il est aussi parti vers la foccacia mangée au comptoir de ce petit bar de Gênes avec une mortadelle si fine que l'on posait dessus avec une petite fourchette.
Il y a encore ce chocolat chaud si épais dans lequel je trempais mon "croissant" trop sucré à la confiture d'abricot, ou ces tramezzinis choisis tous les midis dans ce petit resto où le serveur parlait si vite, ou la pizza al taglio de Sienne et le panforte acheté dans ce magasin spécialisé...




Enfin bref, vous aurez compris que l'Italie, pour moi, c'est très gustatif.
Oh et puis il y a aussi les arancini ou suppli al telefono dont la mozzarella file, file, et le tiramisu bien sûr !!
D'ailleurs, j'ai déjà publié la recette qui est notre préférée à la maison (elle est ici) ou celle des panna cotta, hyper simple et excellente.
Vous avez aussi eu droit à la pâte à pizza la plus moelleuse ici et le risotto vraiment italien (sans crème hein !!).




Mais alors que faire aujourd'hui ?
Je ne suis pas une grande cuisinière et si je rêve de faire des raviolis moi-même, je ne me suis pas encore lancée.
Il y a des tas de plats italiens que je ne mange que là bas, de peur d'être déçue.
Et puis j'avais envie d'un peu de douceur et de faire des crostate, ces petites tartes sablées simplement couvertes d'une fine couche de confiture et d'un grillé de pâte sablée.
Et puis on est allé à la piscine, on est allé à la ferme, et je n'en ai pas eu le temps.




Alors ce sera un plat de pâtes pour ce dimanche.
Mais un très bon plat de pâtes !
Avec un peu d'Espagne dedans parce que mes vacances approchent...

Pour 4 personnes :

  • 250 g de farfalle
  • 1 poivron vert corne de boeuf émincé (des petits poivrons rouges et jaunes dans la recette)
  • 90 g de chorizo en tranche
  • 1 petite boite de mais égoutté et rincé (340g dans la recette)
  • 4 petites tomates coupés en quartiers
  • 1 oignon émincé
  • 1 (grosse) pincée de paprika
  • 1 pincée de coriandre (de la fraiche dans la recette)
  • 2 cs d'huile d'olive
  • sel, poivre
  • 75 cl d'eau
  • Cheddar ou mimolette râpée pour servir

Mettre les ingrédients dans cet ordre dans une grande casserole ou un faitout et faire cuire une quinzaine de minutes en remuant régulièrement.
Il doit rester 2 cm de jus au fond de la casserole.
Servir avec du parmesan, de la mimolette ou du cheddar en lamelle.

Régalez-vous !




Cette recette vient du livre édité chez Marabout Pasta magiques.
C'est assez rare que je fasse plusieurs recettes dans un livre de cuisine, je l'avoue, mais c'est le cas ici !
Ces pâtes sont rapides, simples à faire et pleines de goûts.
Et les recettes sont vraiment variées.

Si vous êtes comme moi fan de la cuisine italienne, je vous conseille aussi ce livre de Carla Capalbo La cuisine italienne qui est une bible incroyable, contenant les recettes exactes que les mammas vous donneront là bas si vous allez les écouter.
Il n'est plus édité, mais on le trouve encore d'occasion.




Je vous souhaite une belle fin d'après-midi avec Pinocchio 
qui arrive directement de Toscane.

D'autres billets sur l'Italie par ici...


















dimanche 22 novembre 2015

♨ Un tiramisu pour se remonter le moral !! ♨

Il y a plusieurs semaines que j'avais envie de me préparer un petit tiramisu.
Au mois de septembre, avec le mois italien, j'aurais pu me décider, mais je ne pouvais pas manger d'oeufs crus, alors j'ai fait autre chose.
Parce que le problème principal du tiramisu, c'est quand même les oeufs crus.
Aucune cuisson n'est nécessaire pour préparer une telle bombe calorique et gustative, mais justement, parfois, on ne peut pas en manger.

Si ce n'est pas un problème pour vous (Galéa, fuis ce billet), alors n'oubliez pas d'ajouter un gros pot de mascarpone et une boite d'oeufs bio à votre prochaine liste de course !




Mais revenons-en à ce tiramisu. 
Faisons d'abord un petit point sens et prononciation.
Le tiramisu signifie "tire moi vers le haut" (et il y réussit toujours très bien dans mon cas).
En italien, cela donne "tira mi su", le "su" se prononçant comme en français "sous".
Oubliez donc les "zou" et autre "tzou", et laissez couler ce mot tout doucement.




Ensuite, comme je le disais plus haut, c'est un dessert réconfortant, très gras, mais le gras, c'est la vie, non ?
Le mascarpone est réputé pour être un des fromages le plus gras qui existe.
Comme je ne le mange que cuisiné, je ne fais pas partie de ceux qui l'ont banni de leur alimentation.
Je n'en mange pas souvent et je l'aime frais, mais bien cuisiné, cela peut être absolument divin.
Ma recette préférée, c'est la crème de mascarpone avec des fruits frais l'été.
On utilise la même recette que celle du tiramisu pour la crème, et on ajoute les fruits ^-^
On peut aussi imaginer un roulé avec une génoise au chocolat et des framboises parsemées dans la crème.
Enfin, vous avez compris, la crème de mascarpone, c'est bon tout le temps !




Pour un grand tiramisu (8 personnes) : 
Ces biscuits là !! 


  • 500 g de mascarpone
  • 5 oeufs (blancs et jaunes séparés, à température ambiante)
  • 100 g de sucre en poudre
  • 1 pincée de sel
  • Biscuits boudoirs ou à la cuillières (ceux qui sont tout mous avec du sucre glace, pas ceux qui ont du sucre sur le dessus)
  • 15 cl de café bien fort
  • Cacao en poudre pour saupoudrer
  • éventuellement 60 ml de liqueur

Battre le mascarpone dans un saladier.
Dans un autre saladier, battre les jaunes avec le sucre avec un fouet pour obtenir un mélange jaune pâle et mousseux. Incorporer petit à petit le mascarpone.
Battre les blancs d'oeufs en neige bien ferme avec la pincée de sel.
Incorporer délicatement les blancs au mélange mascarpone : mettre un quart des blancs pour "détendre" la crème, puis incorporer petit à petit en tournant autour pour ne pas trop casser les blancs (mais si vous êtes délicat, ça ira).
Au fond d'un plat, déposer des biscuits à la cuillère. Arroser de café (mélangé à l'alcool si vous en mettez) pour que les biscuits soient imbibés mais pas détrempés.
Napper de crème, puis remettre une couche de biscuit et une couche de crème.
Mettre au frigo pendant au moins une heure.
Au moment de servir, mettre le cacao dans une boule à thé ou une passoire à thé et saupoudrer le tiramisu !!




J'ai pris cette recette dans ce petit livre de cuisine italienne malheureusement plus édité, mais l'auteure Carla Capalbo en a sorti un autre.
C'est la recette que j'avais apprise auprès d'une vraie mama italienne pendant mon long séjour là bas et je peux vous dire qu'avec cette façon de faire, pas besoin d'artifices pour faire tenir votre tiramisu !
Il sera bien solide et vous pourrez faire des parts sans problème.
Si vous craignez quand même de tout voir s'effondrer ou si vous voulez une présentation plus esthétique, coupez vos boudoirs en morceaux pour les déposer au fond de verrines et faire là aussi deux couches.
ça fonctionne très bien et c'est un dessert parfait pour un diner.



Alors ? Tenté ? 





Syl est en panne d'Internet aujourd'hui mais on pense à elle !





samedi 31 octobre 2015

Un giro in... Sicilia

Pour cette dernière balade de ce mois italien, je vais enfin pouvoir illustrer mon billet avec mes propres photos !
Il faut dire que je vais vous parler d'une destination que j'ai découverte il y a 3 ou 4 ans, à une époque où le numérique avait déjà remplacé l'argentique (oserais-je vous dire que depuis, je me suis racheté un appareil photo argentique ?).
Il y a d'ailleurs un autre billet ici. 

L'arrivé à l'aéroport de Catania

 En ce samedi, je vous emmène donc en Sicile, du coté de Raguse et Modica !
Le plus simple pour se rendre dans ce coin de l'île, c'est de prendre un avion pour Catania.
En sortant de l'aéroport, vous serez tout de suite dans l'ambiance avec les prêtres en soutane qui viennent chercher des confrères et surtout...




...L'Etna  !!
Ce volcan est d'ailleurs aussi appelé Monte di Catania et comme vous le voyez sur la photo, il y a en permanence une petit filet de fumée qui s'en échappe.
A dire vrai, c'est un peu flippant quand on prend conscience de la réalité de ce truc !





Mais bon, il ne faut pas s'y attarder et je me suis empressée de monter dans le bus qui m'attendait pour filer plus au sud chez le commissaire Montalbano !!

Si vous suivez un peu la série, vous savez qu'elle ne se passe pas à Raguse qui est éloigné de la mer d'environ 30 km.
Mais c'est là que les scènes urbaines sont tournées !
Les scènes avec la maison de Montalbano sont tournées à Marina di Ragusa.
Hélas, lors de ma visite, je ne regardais pas encore Montalbano.
Or, justement, il y avait un tournage que j'ai lamentablement raté et je n'ai pas demandé d'autographe à l'acteur principal !!




Vous le voyez là Montalbano ?
Il est sous le parasol à gauche tout au fond de la ruelle.
Bah oui, je vous ai dit que je n'avais pas tilté hein, d'où cette photo de l'église, pas de Montalbano.
Mais j'ai quand même fait une photo du tournage :




Je me souviens encore d'avoir vu l'actrice qui joue Livia, les caravanes des acteurs, une poursuite sur le côté de l'église entre Montalbano et je ne sais qui et même une poursuite en voiture !
Mais hélas, je ne me suis pas attardée.
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je regrette !!!!!


C'est pas la voiture de Montalbano, ça ? 

Bon, bref, passons.
A Raguse, il y a aussi un très beau jardin botanique où vous pourrez trouver un peu d'ombre et de fraicheur.
Vous pourrez aussi y admirer les alentours.






Vous pourrez également admirer cette place ronde du temps de Mussolini (et ça se voit dans l'architecture) :




Ou de petites ruelles comme ici de nuit :




Ragusa est une très jolie petite ville en hauteur, nichée sur un pic et faite de petites ruelles tortueuses qui montent et qui descendent.
Il y a beaucoup d'églises baroques et rococos, beaucoup de ruelles cachées et surtout beaucoup de points de vue magnifiques sur la campagne et la ville.
ça ne paye pas de mine mais c'est à la fois calme et charmant.
C'est un endroit parfait pour loger et passer deux jours à apprivoiser les Siciliens ou pour aller visiter les environs ensuite.









On était logés dans un hotel vraiment pas cher avec un buffet du petit déjeuner à tomber par terre !
Il y a aussi de fabuleux restaurants où vous pourrez manger de l'espadon au citron et à l'huile, un plat que je vous recommande tellement c'est bon, surtout quand il faut chaud !




Nous sommes aussi allé visiter Modica pendant mon séjour.
Je n'avais pas trop le choix, j'étais à un colloque (oui, parfois c'est dans des endroits vraiment difficile), mais c'est également une très jolie ville !




Le long de la rue principale, on découvre une succession de petites églises, une rue qui se couvre de fleurs une fois par an et là encore un panorama sur la campagne à couper le souffle.








Il n'y a pas de musée exceptionnel ou de lieu important, mais ce sont deux villes qui me semblent symboliser cette région de la Sicile, à la fois calme et pittoresque, où vous découvrirez les figues de Barbarie, les champs d'agrumes et les paysages de petites collines.

Et si vous avez le temps, il y a aussi Palerme et la mer dans ce petit coin !







Il y aura sûrement un petit bilan de ce mois italien 
demain ou lundi. 

Mais si le mois italien s'arrête aujourd'hui, 
le challenge Il viaggio continue toute l'année... 





dimanche 25 octobre 2015

Un giro a... Sienna

Pour ces petites promenades du samedi, j'ai évidemment choisi mes villes préférées, mais je les ai mise par ordre de préférence.
Après Turin, Gènes et Florence, voici donc aujourd'hui Sienne qui est, j'ose le dire, ma ville préférée sur le continent Italien !
La semaine prochaine je vous parlerai de la Sicile, mais c'est autre chose, c'est une île.




A Sienne, vous êtes vraiment au coeur de la Toscane, plongé dans une ville qui a su garder son histoire et ses coutumes malgré le développement du tourisme et la nécessité de s'adapter aux évolutions technologiques.
Sienne est effectivement une ville faite de petites ruelles tortueuses, de quartiers (des Contrade, mais j'y reviendrai), de place, de cours de palais, de petits recoins et de belles découvertes.



A Sienne, il vous faudra de bonnes chaussures, parce que la ville est construite sur une colline et les ruelles montent et descendent sans cesse.
En arrivant par l'autoroute, on voit la ville qui se découvre d'un seul coup en haut d'un petit mont, et on imagine comme l'endroit pouvait être bien choisi quand on devait se méfier de ses voisins.
Une fois garé (c'est obligatoire), vous vous engagerez dans le dédale de quartiers et de rues avec un regard sur les portes cochères souvent ouvertes qui dévoilent de belles cours intérieures souvent agrémentées d'arbustes et de plantes.




La ville est majoritairement construite en briques roses (magnifique sous toutes les lumières) et s'organise autour de la place du Palio où se dresse le Palazzo Publicco.
C'est évidemment LE lieu à visiter avec le Duomo.




Dans ce Palazzo qui est en fait la mairie de la ville, vous pourrez admirer des fresques magnifiques et parfaitement restaurées, dont celle-ci qui est connue de tout étudiant en art et en littérature et s'intitule : la fresque du bon et du mauvais gouvernement.
Peinte par Lorenzetti, elle rappelait à tous dans ce lieu de pouvoir qu'il fallait absolument réfléchir avant d'agir et illustrait aussi le livre de Machiavel.
Mais il y a aussi la tour, les salles de réception... qui vous raviront.




L'autre monument phare de la ville, c'est évidemment le Duomo, comme souvent en Italie.
Il vous faudra marcher un peu, mais les rues sont ombragées et tellement belle.
Vous découvrirez ensuite ce Duomo si particulier qui n'est en fait que le transept de l'église qui avait été imaginée par les commanditaires.




Le Duomo est un peu chargé, c'est assez loin de nos cathédrales gothiques, mais en faisant abstraction de nos habitudes, on découvre de magnifiques pavements faits de mosaïques, des séries de portraits sur les murs, des bustes accrochés...
C'est superbe !




Mais l'attraction principale de Sienne, ce sont les Contrade et le Palio !
Vous l'avez sûrement déjà vu à la télé, ou dans le dernier James Bond il me semble.




Le Palio, c'est une course de chevaux qui a lieu deux fois en été, mais pas seulement.
Ce sont aussi 4 jours de fêtes entre les différents quartiers de la ville qui se battent pour accrocher leur couleur jusqu'à la prochaine course.
Celui qui gagne obtient en effet le droit d'accrocher les drapeaux de son emblème (le palio) sur ses murs !




Mais à Sienne, vous saurez toujours dans quelle quartier vous vous trouvez car si les drapeaux ne sont pas sortis, les plaques de rue, les lampadaires, les décors des fontaines vous indiqueront toujours où vous êtes.





L'appartenance à la contrada est vraiment très importante et déménager signifie souvent faire un choix parce qu'il va falloir en changer !
Il y a évidemment des quartiers mieux que d'autres, où on trouve plutôt les palais aristocratiques ou au contraire où l'on trouve les immeubles mal entretenus, mais tous ont leurs chances au Palio.




Ce fameux Palio voit son point d'orgue le jour de la course de chevaux, organisée sur la place du Palazzo Pubblicco.
Chaque Contrada fait défiler celui qui mènera son cheval en armure, accompagné de porteurs de drapeaux en costume.
Il y a également une présentation des bannières au Duomo.





 La course peut être assez violente, et les chevaux souffrent parfois.
Autrefois, elle se déroulait en grande partie dans la campagne alentour mais elle a désormais lieu uniquement sur la place avec plusieurs tours faits à très grande vitesse.
Si vous connaissez du monde, vous pourrez peut-être vous faire inviter dans un des palais autour de la place pour voir le Palio de l'un des meilleurs endroits !




Mais ce qui est magnifique à Sienne, c'est la promenade le nez en l'air, sans carte, sans direction, qui vous mènera d'un lieu à l'autre, du monastère de Sainte Catherine de Sienne 
à une fabrique de Panforte ! 
A Sienne, l'oeil est autant flatté que le goût tellement on y mange bien. 


C'est ma ville préférée en Italie et elle n'est pas prête d'être remplacée !! 





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