jeudi 14 décembre 2023

La Pierre de lune de Wilkie Collins

Wilkie Collins est une valeur sûre de la littérature britannique ! 

Ce serait donc dommage de se priver et voilà un roman qui rempli toutes les attentes !   

 
 
 
Le jour de ses 18 ans, Rachel se voit offrir un diamant superbe par son oncle, un excentrique qui a vécu en Inde et que personne n'a vu depuis des années. 
Mais un brahmane a maudit le diamant volé dans un temple ! 
Rachel va-t-elle subir la malédiction de cette pierre qui poursuit ceux qui la possède ? 
 
Quelle drôle d'histoire ! 
Dans ce roman, comme à son habitude, Wilkie Collins distille le suspense, une pointe de fantastique, un mystère de chambre close. 
On cherche, on guette les indices, on soupçonne tout le monde mais le mystère reste entier ! 
Ce n'est pas pour autant Agatha Christie, c'est plus noir ici, presque gothique. 
Les personnages s'enfoncent dans leurs mensonges, dans leurs obsessions et on a l'impression que la chute est inéluctable. 
Il y a des morts, des disparus, rien ne nous est épargné. 
Les personnages sont aussi nombreux et il faut suivre dans cette tribu où les cousins, les prétendants, les domestiques ont tous un rôle à jouer. 
 
L'énigme en elle-même est assez intrigante et on est obligé de finir le roman pour savoir ce qu'il s'est passé (oui, rassurez vous, la solution apparait à la fin). 
Il y a plusieurs enquêteurs, mais un seul parviendra à la solution à force de détour et de revirement. 
Et des détours, il y en a ! 
Le roman est un pavé mais un pavé dont chaque mot est pesé. 
Et en version audio, c'est parfait. 
On suit les personnages, on a peur pour eux, on imagine les décors, les robes, La ville et la campagne de cette époque. 
J'ai vraiment adoré suivre cette histoire dans cette version ! 

Si vous aimez les énigmes, les romans un peu noirs, l'époque victorienne, n'hésitez pas !!

Et je finis une ligne pour le challenge d'Enna avec la maladie de la pierre 😆.




 

 

 

samedi 2 décembre 2023

Rouge Karma de Jean-Christophe Grangé

Aaaahhh ! Grangé ! 
Je crois qu'il va passer dans le top de mes auteurs préférés. 
Il y a toujours un peu trop de gore dans les meurtres qu'il décrit pour mon petit coeur tout mou, mais pour le reste, j'adore ! 
 
 

Paris, mai 1968. 
Jean-Louis qui carbure à tout ce qu'il trouve saute d'une barricade à un amphi, d'une manif à une AG et prend sa part dans le bazar désorganisé de la rue. 
Hervé, plus observateur, se laisse aller à suivre le mouvement mais suit sa vie de jeune étudiant un peu amoureux de sa copine Suzanne, ou de Nicole, pourquoi pas. 
Et Nicole, quant à elle, la bonne élève, rédige des discours que personne n'écoute pour occuper l'espace comme elle le peut.
Quand un meurtre horrible les réunit, ils font fureur dans les rues de Paris, coincés dans la dauphine de Jean-Louis...
 
Quelle claque !! 
Encore une fois, Grangé nous emporte à la suite d'un trio de héros dans une course folle pour rattraper un assassin tout en essayant de ne pas être assassiné soi-même. 
Comme une boucle infernale, les personnages se retrouvent enferrés dans une aventure qui les dépasse et les oblige à courir et il faut bien avouer que c'est diablement efficace. 
On ne peut que courir avec eux et retenir notre souffle tant que l'histoire n'est pas terminée ! 
Les meurtres s'enchainent (un peu sanglants à mon goût mais ce n'est pas l'essentiel du roman), les suspects défilent, le récit se retourne. 
C'est vibrant, haletant, sans temps mort.  


J'ai lu des critiques assez dures sur ce thriller.
Certes, il est moins puissant que Les Promises, et la fin est un peu excessive. 
On croit que l'histoire est finie, et puis il en reste un peu, et enfin ça se termine, alors qu'un petit épilogue aurait été bienvenu.
Mais là encore, les personnages sont attachants, les liens se tissent dès les premières pages et on est immergé dans une enquête qui permet de se promener un peu dans le Paris de 68, au milieu des barricades et des couloirs de la Sorbonne (petite émotion, c'est parfois mon lieu de travail 😆), avant de filer en Inde pour d'autres couleurs et chaleur intense. 
 
La version audio, lue par Mahtieu Buscatto, suit le rythme sans problème et on a l'impression d'être dans un de ces films de Belmondo avec une gouaille exactement comme on l'imagine. 
Je crois que si je l'avais lu, il m'aurait manqué quelque chose ! 
 
Bref, vous l'aurez compris, si vous avez envie de passer un bon moment, n'hésitez pas. 
On a peur, on frissonne, on cherche l'assassin, on est surpris, on est attendri aussi un peu. 
Il y a quelques petits excès dans l'imagination de Grangé, il s'est un peu laissé aller mais on lui pardonnera pour avoir passé un bon moment !  


 
 
 
 

 
 
 
 

mardi 28 novembre 2023

Traverser la nuit de Hervé Le Corre

Parfois, on croise un livre qui vous percute comme un coup de poing. 
Ce livre est de ceux-là, avec une violence distillée au fil des pages à laquelle je n'étais sans doute pas prête.




Louise subit sa vie et les coups de son compagnon. 
Elle tente de protéger son fils Sam mais ce n’est pas si facile. 
Jourdan, commandant de police, est fatigué des scènes de crime et de tous ces corps qui restent dans sa tête. 
Christian passe ses soirées à suivre des femmes dans la rue… 
 
Avec les années, je crois que je suis devenue trop sensible. 
J’ai hésité avant de me lancer dans ce livre audio et je comprends pourquoi maintenant qu’il est terminé. 
C’est un roman noir, très noir. 
L'enchainement des évènements, les vies racontées dans ce récit, tout m'a paru trop, trop de sang, trop de violence. 
Ce n'est pourtant pas excessif de la part de l'auteur. 
Il n’y a pas de complaisance ou d'envie d'en rajouter, c'est la vie, la vraie, et tout est vraisemblable malheureusement, mais pour moi, c'était trop. 
Le sort s’acharne sur ces personnages sans aucun répit et tout s’enchaîne inexorablement. 
J’ai eu l’impression de ne pas reprendre mon souffle, d’écouter les évènements les uns après les autres et de les voir s’accumuler inexorablement. 

La structure du texte est assez classique. 
Trois fils se tissent les uns après les autres pour finir par se croiser. 
Les personnages principaux sont également assez stéréotypés mais néanmoins intéressants : la mère de famille célibataire qui lutte pour s’en sortir, le policier fatigué, le psychopathe traumatisé. 
On retrouve aussi un décor urbain, largement cité, ici la ville de Bordeaux, sombre et piégeuse, une ville dont on ne peut pas sortir sans en mourir. 
A partir de ce point de départ, l’auteur s’intéresse particulièrement à l’aspect psychologique et c’est ce qui fait son originalité.  
Le lecteur est dans la tête des personnages. 
Cela ne les excuse pas, et il n’y a aucune volonté de gommer la dureté des évènements, mais plutôt la recherche d’une vérité, de la compréhension de ce qui peut mener jusque là. 
Le texte est ciselé, parfois un peu trop et quelques motifs un peu clichés et élimés sont présents mais sans gâcher le plaisir de la lecture. 

La version audio est lue par Ariane Brousse, qui n'en rajoute pas, tout en adoptant un ton qui convient bien à certains passages difficiles. 
Il y a une neutralité dans sa lecture, mais sans froideur. 
 
Si vous aimez les romans noirs, rentrer dans la tête des personnages et suivre leurs pensées, vous pourriez bien aimer celui-ci !










 

dimanche 26 novembre 2023

Des cookies à la banane pour le goûter !! ☕️🍪🍌

En ce moment, j'ai besoin de douceur, de sucre, de moelleux. 
La grisaille ambiante (mais pas seulement celle de la météo) me pèse et certains jours, il y a tant d'informations anxiogènes, de mauvaises nouvelles, qu'il est bien difficile de rester positif. 
Lors d'un échange sur Instagram, j'ai toutefois pris conscience de l'importance de maintenir une petite flamme, une petite lumière pour ne pas sombrer totalement. 
Si cette petite lumière n'est plus nul part, comment reconstruire ? 
Alors j'essaie de trouver des petites choses qui mettent en joie et quoi de mieux que des cookies ? 
 
 
 
 
Et puis l'avent approche. 
Ma demoiselle a débarrassé l'espace où vont s'installer le sapin et les calendriers de l'avent, elle a hâte. 
De mon côté, les lutins sont encore un peu loin et il va falloir que je les retrouve dans le placard 😆. 
Mais bon, j'ai encore un peu de temps (4 jours 😱)...  
Le danger de bien les cacher, c'est quand même de ne plus les retrouver 😂. 




Avant de céder aux petits biscuits de Noël, j'ai préféré une recette que j'avais vu passer sur IG et qui est apparemment restée dans ma mémoire. 
Il me restait une très vieille banane et d'autres moins vieilles. 
Et hop ! Une fournée de cookies. 
 

La recette vient de chez Châtaigne et est parfaite. 
C'est rigolo, parce que lorsque je faisais des bentos, Châtaigne en faisait aussi. 
Je l'avais perdu de vue, et il y a quelques temps, j'ai retrouvé son compte IG. 

Bonne semaine !!


 
 

 


 

 


 

 

jeudi 23 novembre 2023

La danse de l’eau de Ta-Nehisi Coates [Livre audio]

Connaissez-vous la littérature nord-américaine qui se plonge dans l’histoire de l’esclavage ?
Je n’aurais pas parié sur mon goût pour cette période et pourtant, j’ai déjà lu plusieurs romans qui s’y déroule.
Il faut dire qu’il y a vraiment de bons romans. 
 

 
Hiram est esclave mais son père ne l'est pas. 
A la frontière entre deux mondes, il reste un esclave dont les blancs font ce qu'ils veulent. 
Sa mère vendue, il ne lui est resté que son pouvoir, un don mystérieux qui lui sauve la vie lorsqu'il tombe dans la rivière. 
Mais plus que la vie, cet accident lui révèle son destin. 
Et ce n'est pas celui d'un esclave...

Je découvre depuis quelques années la littérature nord-américaine qui retrace l’histoire de l’esclavage.
Plusieurs auteurs noirs reprennent des évènements marquants de cette période, comme le chemin de fer clandestin qui permettait aux esclaves de s’enfuir.
Ces romans ont un intérêt pour la mémoire, pour que les sociétés modernes n’oublient pas, alors que la place des noirs n’est toujours pas égalitaire dans les sociétés occidentales.  
Ils permettent aussi à une communauté de se fédérer autour de cette histoire et de pouvoir se construire sur des bases solides.
Il y a donc un ensemble de symboles, de motifs, de personnages emblématiques que l’on peut retrouver de romans en romans.
La fuite des esclaves est ainsi souvent associée à des déplacements emprunts de magie.
Dans La danse de l’eau, traverser la rivière avec un des passeurs permet de parcourir une distance considérable en quelques minutes.
Cet aspect merveilleux me dérange néanmoins toujours un peu car je trouve qu’il efface les efforts que chacun fournit, la peur du trajet, les errances et les difficultés.
Mais je crois qu’il est question ici de manifester sa puissance, son contrôle de forces plus grandes que les esclavagistes.
Ce petit bémol mis à part (et qui est très personnel), La danse de l’eau est un grand roman, un de ceux qui marquent durablement et ne laissent pas indifférent.
On ne peut que suivre les personnages en espérant avec eux, en ayant peur pour eux, en leur souhaitant une vie meilleure aussi et surtout, en rejetant ce système qui asservissait les hommes et les femmes sans aucun remords !

Hiram est un personnage central fort et charismatique, l’auteur a su le construire avec des failles et une profondeur psychologique qui ne peut qu’attirer le lecteur et lui donner envie d’en savoir plus.

La version audio est lu par Alex Fondja.
Sa voix chaude est parfaite pour ce roman où les évènements s’enchaînent sans temps mort mais il laisse le lecteur libre de son interprétation des évènements et ça, c’est toujours agréable !

Alors ? Ce roman vous tente ?




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