lundi 22 juin 2020

Indian summers 🕉🇬🇧🇮🇳📺

Il y a pas mal de temps, j'avais remarqué une petite série sur France O, une de ces séries qui ne payent pas de mine, pour lesquelles on ne fait pas trop de pub et qui pourtant sont vraiment chouettes. 
Pendant le confinement, la saison 2 était disponible en intégralité sur le replay de France TV. 
Les deux saisons sont régulièrement rediffusées et on peut trouver les deux saisons en DVD dans toutes les bonnes bibliothèques. 




L'histoire se déroule l'été à Simla en Inde. 
Pendant la saison chaude, les Anglais qui vivent à New Delhi y déménagent pour fuir la chaleur étouffante de la ville. 
Le spectateur se retrouve plongé dans la petite communauté britannique qui régit l'Inde en 1932 à la veille de la décolonisation. 
Les évènements politiques se déroulent en arrière fond et les différents personnages y prennent plus ou moins part. 
Il y a des histoires d'amour, des secrets, des haines, des rivalités, des Indiens et des Anglais. 




Ce savant mélange donne un résultat plutôt réussi. 
Tout tourne autour du Club et de sa propriétaire Cynthia, et de Ralph qui ambitionne de devenir vice-roi et qui est secrétaire de celui qui est en place. 
L'histoire évite de tomber dans le sentimentalisme trop poussé en restant vraisemblable et la période choisie permet de raconter le déclin de l'empire britannique. 





Les décors sont superbes. 
La série a été tournée à Penang en Malaisie pour être dans un lieu qui conserve l'authenticité de cette période. 
En cherchant un peu, j'ai trouvé un site qui montre l'Etat de certains bâtiments qui ont été restaurés pour le tournage. 
Les lieux sont donc authentiques, et tout a été construits par les Anglais lors de la colonisation. 
C'est assez bluffant de voir le travail accompli ! 
(et si le club vous dit quelque chose, c'est parce que le film Indochine y a été tourné !)






Alors ? Vous êtes tentés ? 
J'avoue avoir une affection particulière pour cette période, même si, évidemment, ce n'était pas ce qu'on fait de mieux en terme de respect de son prochain. 
Malheureusement, il n'y a que 2 saisons. 
La production en avait prévu 5 mais une mauvaise programmation de la deuxième n'a pas permis de réunir assez de téléspectateurs et vraiment, c'est dommage ! 






vendredi 19 juin 2020

Vie de Gérard Fulmar de Jean Echenoz 🎧📘 [Prix Audiolib]

Dans la sélection du Prix Audiolib, il y a généralement au moins un livre que je déteste et que je finis à grand peine.
Cette année, pas de haine, pas de rejet massif, mais quand même, une incompréhension.
Gérard Fulmard ne m'a pas enthousiasmée, tant pis pour lui !




Gérard Fulmard a été licencié pour faute grave et tente depuis de retrouver une vie normale. 
Le supermarché en bas de chez lui vient d'exploser, et la télé ressasse en boucle l'évènement ainsi que l'enlèvement d'une femme politique. 
Mais Fulmard a trouvé comment redonner un sens à sa vie. 
Il a décidé de prendre sa vie en main et monte un cabinet d'assistance dans son petit appartement...

Quand le livre a été terminé, le son s'est éteint dans mes oreilles et j'ai dit tout fort dans ma cuisine : "Tout ça pour ça !" 😆
J'ai même vérifié sur le CD pour voir s'il ne me manquait pas le dernier chapitre dans ma tablette 😂!
Je dois avouer que j'attendais cette lecture car j'avais entendu beaucoup de bien de 14 du même auteur.
J'ai donc débuté ce roman avec enthousiasme.
Malheureusement, c'est retombé assez vite.
Les premières pages sont amusantes, Gérard Fulmard qui est le narrateur, raconte ce qui l'entoure, sa vie, les évènements qui le bousculent.
Il y a un supermarché explosé, un enlèvement, la télé qu'il regarde, le travail qu'il essaie de retrouver...
Et puis ça fait pschitt !
Au bout d'un moment, je ne voyais plus trop l'intérêt de cette histoire qui n'a pas vraiment de moment fort, pas d'action ou un peu trop de petites actions diffuses et surtout pas de fin !
Si l'objectif est de nous démontrer la vanité de la vie de Fulmard, c'est réussi.
J'ai effectivement trouvé ça tout à fait vain !

La version audio, quant à elle, est parfaitement servie par Dominique Pinon dont la voix semble faite pour ce récit. 
On le voit bien dans ce rôle, même si le physique du personnage ne lui correspond pas. 
Et je dois d'ailleurs avouer que sans sa voix, cela aurait été plus compliqué de finir !  
Mais bon, ce n'est pas grave, il faut bien des livres qu'on aime moins dans ce prix sinon le classement serait trop dur à faire ! 

Si vous êtes fan absolu d'Echenoz, tentez-le, si vous avez envie de le découvrir, ce n'est apparemment pas le meilleur moyen !














dimanche 14 juin 2020

Sunday mood et chouquettes au chocolat 🍪☕

Comment allez-vous ? 

Ici ça va ça vient. 
Il y a plus de bas que de haut alors je passe moins de temps sur les réseaux sociaux et je ne prends pas le temps de venir publier des billets par ici. 
Il n'y a eu que 2 petits billets en un mois !! 
L'école n'est toujours pas rouverte, mais on a reçu un mail pour une ouverture possible à partir du 22. 
Il ne restera plus que 2 semaines d'école mais cela pourrait être une petite pause salutaire avant les mois d'été. 
Ma fille semble d'avis mitigé à l'idée de retourner en maternelle. 
Elle s'est faite à l'idée qu'elle n'irait plus. 
De mon côté, je l'avoue, je ne supporte plus les cris, les demandes incessantes, l'impossibilité de réfléchir dans le calme et de pouvoir passer plus de 5 minutes sur une tâche avant 22h ! 
Je deviens une furie hurlante, j'ai envie de les frapper ou de les enfermer. 
Je les laisse parfois devant la télé pendant plusieurs heures pour souffler mais les soirées sont infernales quand on fait ça. 
Il n'y a pas de bonne solution, juste le temps qui file et mon travail qui ne se fait pas. 
Sans compter l'école à la maison qui devient vraiment très compliquée. 




Alors pour compenser, je refais un peu la cuisine ! 
Et hier, j'ai eu envie de chouquettes 🙈. 
C'est le mois anglais, j'aurais pu faire des scones, un lemon cake, un carrot cake... 
Mais non, j'avais envie de chouquettes ! 
J'ai mis plein de pépites de chocolat pour que mes enfants en mangent, mais... gros ratage ! 
Ils n'ont même pas voulu goûter ! 
C'est très rare, surtout qu'ils mangeaient à peu près tous mes gâteaux il y a quelques temps mais apparemment, ils n'aiment plus que le Savane au chocolat de Papy Brossard 😅!




Si cela vous tente, c'est très facile de faire des chouquettes. 
Voilà la recette pioché dans le livre toujours aussi fiable "Les gâteaux de mamie". 


Pour une douzaine de chouquettes : 
  • 50g de beurre 
  • 20 cl d'eau
  • 75g de farine
  • 2 oeufs
  • 40g de pépites de chocolat

Préchauffer le four à 160°
Dans une casserole, faire chauffer le beurre et l'eau. 
Quand le mélange commence à bouillir, retirer du feu et mettre la farine en une fois. 
Mélanger jusqu'à l'obtention d'une boule de pâte qui se détache des parois de la casserole. 
Ajouter les oeufs un par un et bien mélanger. 
Quand le mélange est lisse, ajouter les pépites de chocolat. 
Sur une feuille de papier sulfurisé ou sur une plaque de cuisson, déposer des boules de pâte en les espaçant. 
Cuire 30 à 35 minutes, les choux doivent être bien dorés. 




Mes petits trucs : si vous sortez les choux et qu'ils retombent, remettez les au four ! 
Dans le livre, il est dit qu'il faut saupoudrer les choux de sucre ou de pépites après la cuisson. 
ça me paraissait bizarre et j'avais raison puisque les pépites ne tiennent pas si on attend. 
Il vaut mieux les mettre avant.
Attendez un peu avant de décoller les choux de la plaque. 
Ce sera plus facile. 
(et je vous montre le résultat en mettant les pépites avant 😂)



Et je crois que nous avons une nouvelle petite addiction à la maison... 
Les animaux Schleich sont vraiment super bien faits avec leurs empreintes sous leurs pattes. 




Et voilà ! 
Régalez-vous ! 
Et bonne semaine !!! 








mercredi 10 juin 2020

Le detection club de Jean Harambat [BD]

Le mois anglais est commencé depuis 10 jours maintenant et je n'ai toujours pas eu le temps de faire un billet pour en parler. 
On va dire que ce n'est plus la peine désormais 😆😂 et on va enchainer avec des petits billets so british si ça vous va ! 
Et on commence avec une jolie BD : Le Detection Club




Pendant le confinement, toutes les BD du prix du Polar SNCF étaient disponibles gratuitement. 
Je n'ai pas tout lu mais celle-ci me tentait beaucoup alors ça tombait bien ! 

Le Detection Club était un club réunissant les premiers grands auteurs de romans policiers dans les années 1930. 
On y trouvait Agatha Christie, Chesterton, Dorothy Sayers...
Les membres du club avaient fixé 10 règles à suivre pour écrire un bon roman policier (règles qu'ils se permettaient de transgresser à loisir !). 
Pour la petite histoire, j'avais découvert ces règles en rédigeant ma thèse de doctorat il y a quelques années. 
J'ai même un exemplaire du magasine dans lequel elles ont été publiées en français pour la première fois. 
Du coup, cette BD m'a vraiment intriguée. 


La bande dessinée débute par une présentation de ce club et de ces membres. 
Tout le groupe est invité par un milliardaire, Roderick Ghyll, sur une petite île pour passer la nuit. 
7 d'entre eux vont accepter l'invitation. 
La soirée va être animée par une démonstration organisée par le milliardaire. 
Il présente à ses convives un robot capable, d'après lui, de résoudre les énigmes de n'importe quel roman policier. 
Il suffirait de lui faire un résumé en quelques mots clés... 


Le style du dessin de cette bande dessinée n'est pas banal. 
Le trait est fin, vif et très élégant. 
Les visages sont à la fois marqués par des traits accentués tout en gardant leur finesse. 
La maison du milliardaire est aussi mise en valeur dans quelques scènes où les cases débordent la grille classique.   
L'intrigue est intelligente, parfois un peu lente mais comme le sont les detective novel quelques fois. 
On y retrouve la plupart des règles édictées par le club de façon détournée ainsi qu'un hommage appuyé à Edgar Allan Poe qui est cité plusieurs fois. 


C'est donc une jolie lecture qui m'a rappelé des souvenirs de doctorat 😆. 

Alors ? Vous êtes tenté ? 








mardi 12 mai 2020

Ici n'est plus ici de Tommy Orange 🎧📘 [Prix Audiolib]

Depuis sa sortie, j’ai vu passer ce roman sur quelques blogs sans trop savoir quoi en penser.
Je trouve la couverture un peu clinquante, je l’avoue et avoir choisi un fond orange vif pour un auteur qui s’appelle Orange… comment dire… voilà quoi.
Audiolib n’y est pour rien, c’est la couverture originale.
Mais du coup, quand je l’ai vu dans la sélection du Prix Audiolib, j’étais intriguée et en même temps dubitative.
Et j’ai… adoré !

Edwin ne connaît pas son père et ne vit plus que sur Internet en habitant chez sa mère.
Dene a reçu en héritage une caméra et un projet de film documentaire sur les Indiens.
Orvil, 14 ans, va témoigner pour pouvoir acheter un vélo à son petit frère Loney avec l’argent touché.  
Tony souffre d’un syndrome d’alcoolisation fœtale.
Et puis il y a Octavio et sa bande qui veulent braquer le pow wow…

12 personnages se croisent dans ce roman et 12 fils de vie se tissent et s’entrecroisent.
L’objectif de chacun est le même : assister au grand pow wow, mais chacun y va pour son propre compte avec des intentions très personnelles.
Ces lignes qui convergent permettent de parler de sujets très différents mais qui se complètent si bien ici comme l’adoption, la quête d’identité, la difficulté à se construire quand on ne connaît pas ses racines.
Ces Indiens sont tous Cheyennes mais certains sont métis, d’autres ont été adoptés, d’autres encore ne savent rien de leurs ancêtres.

On lit aussi un roman militant qui dénonce la difficulté à trouver sa place quand on est Indien, place qu’on ne vous accorde pas facilement dans cette société WASP.
Le narrateur se réserve quelques chapitres pour parler de l’histoire des Indiens d’Amérique, de leur massacre, des réserves, de la migration vers les villes et de l’intégration dans la société moderne.
L’alcoolisme et le nombre très élevé de suicides dans cette communauté  est abordé plusieurs fois, mais on découvre d’autres difficultés qui ne sont pas toujours propres à cette communauté.
C’est éclairant et cela permet de mieux envisager le reste du roman.

La lecture audio mêle une voix féminine et une voix masculine en fonction du personnage qui est le sujet du chapitre.
Les comédiens lisent à merveille et sans pathos des descriptions épiques qui pourraient basculer facilement dans le tragique appuyé mais ne le font jamais.
C’est un vrai plaisir d’écouter ce texte ciselé et vraiment bien écrit.
Il m’a peut-être manqué une liste des personnages pour m’y retrouver mais elle aurait dévoilé trop d’informations sans doute et les noms des chapitres m’ont permis de compenser.
Mais il faut quand même être très attentif pour ne pas se perdre et le livre audio n'est pas forcément la meilleure forme de lecture pour ce texte, à moins d'avoir envie de le lire plusieurs fois. 

Je vous conseille de lire ce roman d’une traite, sans attendre trop longtemps entre les chapitres, ou l’enchaînement des personnages et l’enchevêtrement de leurs histoires risquent d’être difficile à suivre.
Mais si vous suivez, c’est un réel plaisir de le lire.
Voir ces histoires se croiser, se réunir, des familles se dessiner et suivre ces routes qui convergent toutes à la fin relève d’une fine mécanique que l’auteur maitrise à merveille.
Je me suis régalée.








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