lundi 6 mai 2019

La Daronne d'Hannelore Cayre { Prix Audiolib 🎧 📘 }

J'ai mis un temps incroyable à écrire ce billet !
Et pourtant, j'ai adoré !
Mais je croyais toujours avoir commencé le billet et quand je regardais dans mes brouillons, il n'y avait rien !
Peut-être est-ce parce que je n'ai rien à dire 🤔 ?
 
Patience Protefeux est veuve sans le sou.
Pour élever dignement ses deux filles, et comme elle parle couramment l'arabe, elle traduit a longueur de journées les conversations de trafiquants de drogue pour la police judiciaire.
Il faut payer l'institution où vit sa mère, et les temps sont durs.
Surtout qu'elle n'a pas toujours vécu avec ce train de vie des plus modestes...


On a beaucoup parlé de ce roman et c'est typiquement ce qui me fait fuir en général, surtout pour un roman un peu policier.
Mais j'étais intriguée par tous ces billets dithyrambiques.
Que pouvait-on trouver à cette histoire et qu'avait-elle de si particulier ?
Et là, la claque !
Dès les premières minutes, je me suis retrouvée complètement accroc à cette Daronne !
Le texte est totalement loufoque, avec des personnages improbables et un récit vraiment à la limite du réaliste mais tout fonctionne.
On y croit et on n'y croit pas, et ça n'a pas d'importance.
C'est drôle, bien fichu et on voudrait en lire encore plus.

Hannelore Cayre propose une histoire bien fichue, qui tient le lecteur en haleine et qui est surtout pleine de jolies trouvailles.
On a peine à poser le livre, les personnages sont attachants et on n'a pas envie de les quitter.

La version audio est également parfaite ! 
Isabelle de Botton a une voix un peu ingénue mais pas trop. 
Elle colle parfaitement au personnage de Patience.

En vrai, j'ai vraiment été bluffée par ce livre et je ne peux que vous le conseiller chaleureusement, que vous les polars ou pas, que vous ayez peur des thrillers ou pas !








https://www.audiolib.fr/prix-audiolib




vendredi 3 mai 2019

Avril cotonneux...


Les petits poissons faits main qu'elle a adoré coller partout / Acheter ou ne pas acheter une nouvelle maison... / 3 avril : "mais pourquoi on ne fait pas des poissons tout le mois puisque ça s'appelle poisson d'AVRIL ?" / celle qui avait du mal à envisager le changement / Quand tu décides de ne pas acheter et que tu te rends compte qu'elle te plaisait tellement cette maison ! / Bye bye grain de beauté mal placé / Bonjour douleur au pied / Aller au boulot avec 3 points de suture entre les orteils 😆 / -2° le matin, ça pique / Train en retard... encore / Nouvelles infos, situation à reconsidérer / Train supprimé, pas de bon de retard... / Le roman qui remue / Crocheter, crocheter, crocheter... / Le goût de cendres dans la bouche en s'arrêtant pour faire coucou à la grande dame blessée que je salue tous les matins / L'image modifiée à jamais dans mon paysage / Le petit bavard qu'on ne comprend pas mais qui a plein de trucs à dire ! / Grosse fatigue / Alors tu voix, les lapins, ils donnent le chocolat aux taupes qui le garde et qui le donne aux cloches pour qu'elles le déposent dans le jardin (théorie en évolution...) / Reprendre les billets de lecture sur le blog / Des refus et des recours / Le rat scélérat / Les petites surprises de Pâques / Manger trop de chocolat (mais c'est pour avoir des Playmobil Milka 🙈) / Soleil, chaleur, jardin / Bon, alors, on l'achète ou pas ce couloir bleu de 10m de long ? / Le petit garçon qui fait un soleil par dessus son guidon avant d'aller manger chez papy mamie / Le pédiatre des urgences que monsieur a trouvé vraiment pas mal (visuellement 😂) / Finir des encours au crochet qui attendent depuis si longtemps / Le roman bien écrit mais sans intérêt / Avoir des envies de grande cuisine... / Vacances... enfin VS retour à l'école pour ma demoiselle / Grosse fatigue / La tablette qui n'en peut plus et qu'il va falloir remplacer 😠 / Les iris et le muguet dans le jardin / Préparer une surprise avec des petits Lego / Faire des S /
































jeudi 2 mai 2019

L'enfant perdue (L'amie prodigieuse tome 4) d'Elena Ferrante [Livre audio 🎧 📘]

Et voilà ! 
J'ai terminé les quatre tomes de l'amie prodigieuse ! 
Il y a eu des hauts et des bas, mais c'est une lecture dont certains passages resteront dans ma mémoire, comme cet évènement qui marque le tome 4 d'une façon si absurde. 

Elena est installée à Milan et élève ses enfants comme elle peut. 
Elle a sut se créer un réseau de liens qui lui permettent de poursuivre ses déplacements sans s'encombrer de scrupules mais elle a du mal à produire de nouveaux textes. 
Lila gagne bien sa vie et semble un peu plus posée, bien qu'elle veuille toujours se venger des Solara. 
Les enfants grandissent ensemble et chacun essaie de supporter le mieux possible le poids du quartier et ce que cela implique de vivre là... 

Dans ce dernier tome, il y a clairement une volonté de dénonciation de la part de l'auteur, ou au moins d'éveil des consciences. 
Le quartier où ont grandit les filles revient au centre du décor comme un endroit dont on ne peut jamais s'éloigner bien longtemps. 
Il dévore ses habitants, il fait peur mais il accueille aussi celle qui était parti pour lui permettre de repartir du bon pied. 
La lutte des classes est sans cesse évoquée, comme un motif dont on ne pourrait pas sortir. 
Il y a Lila qui distribue de l'argent, ceux qui le reçoivent et qui lui en veulent d'en donner, ceux qui n'en reçoivent pas et lui en veulent aussi. 

Et puis Elena qui fait sa vie en parallèle et qui passe son temps à se justifier, ce qui, je l'avoue, ma quelque peu agacée. 
La traductrice de Ferrante en français
Elle fait le choix de privilégier sa vie personnelle, ce pour quoi elle s'était battue tout le tome 3 (et déjà là, c'était un peu long). 
Bon, ok, mais elle ne semble pas si à l'aise avec cette décision et ressasse sans cesse que ses filles allaient bien, qu'elle les aimait et qu'elle n'aurait pas pu faire autrement.
Comme le récit est rétrospectif, cela m'a semblé un peu trop insistant. 
Les années passant, elle a sûrement dû passer à autre chose. 
Mais peut-être l'auteur avait-elle peur qu'on trouve Elena trop insensible si elle cessait de se plaindre. 
Et pourtant, il y a plus grave dans ce dernier tome et j'ai continué à la trouver bien égoïste. 

Je ne vous raconterai pas quel est cet évènement qui survient ici, mais j'avais quand même envie d'en dire quelques mots. 
Comme cela arrive souvent quand un roman finit mal, je me suis demandée si la cruauté de l'auteur pour son personnage était nécessaire. 
Pour cette fois, je n'ai pas la réponse. 
Peut-être que cela exacerbe la folie de l'une et l'égoïsme de l'autre, mais c'est tellement cruel. 
Mais bon, dans un roman, il faut bien qu'il se passe quelque chose sinon on s'ennuie ! 

Pour finir, je dirais que cette "saga" me laissera un bon souvenir, malgré un troisième tome vraiment agaçant et un personnage principal parfois antipathique. 
(Mais j'ai quand même toujours du mal à comprendre l'engouement mondial 😆)

Allez, bye bye Elena et Lila !
Je vous aime bien quand même !


Les autres tomes : 

Et j'en profite pour participer au mois Italien qui a commencé hier 😊🇮🇹





mercredi 24 avril 2019

La vallée des immortels de Y. Sente, T. Berserik et P. Van Dongen

Quand j'étais ado, je lisais Blake et Mortimer avec mon papa.
Il avait toute la collection et on les lisait et les relisait encore et encore.
C'est un peu comme une madeleine de celui qui aimait Cabourg, comme un truc qui n'appartenait qu'à nous.
Du coup, quand Rakuten m'a proposé de participer à la BD fait son festival, j'ai tout de suite choisi Le dernier tome de leurs aventures.

Mais Edgar P. Jacobs est mort me direz-vous.
Et vous aurez raison.
Mais depuis son décès, il y a eu plusieurs "équipes" de repreneurs.
Voilà la dernière triade en date avec La vallée des immortels, un opus où Blake et Mortimer doivent affronter des Chinois voleurs d'antiquités qui tentent de légitimer un adversaire de Mao et Tchang Kai Chek, tout cela dans Londres bombardées et Hong-Kong pleine de colons britanniques.

Du point de vue graphique, rien à dire !
Le dessin est vraiment respectueux des origines et on a l'impression de lire du Edgar P. Jacobs.
Les codes couleurs, les points de vue choisis sont ceux auxquels on est habitué.
Les cases sont parfois un peu serrées, mais on arrive quand même à voir ce qui est important.

L'histoire est elle-aussi dans la veine des origines avec un mélange d'espionnage, de guerre secrète, de menace cachée.
Malheureusement, c'est là que j'ai eu du mal.
Les 25 premières pages (ce qui fait presque la moitié de l'album) sont très très denses et très très bavardes.
Les encadrés explicatifs, les explications des personnages, le contexte géo politique, les personnages à découvrir... Pfiou ! Que c'est long !
Une fois passés ces verbiages, on entre dans l'action, mais là, pas de chance, il faudra attendre le tome suivant !
Dommage.

Je lirai sans doute la suite, histoire de savoir, et si vous êtes fans de ces deux héros, ce 25e tome devrait vous plaire.
Mais il faut supporter les textes denses de la première moitié 😆













mardi 23 avril 2019

Frère d'âme de David Diop { Prix Audiolib 🎧 📘 }

Voilà un roman très singulier. 
Habituellement fan de littérature africaine, je me suis lancée avec un a priori plutôt positif et l'envie de passer 4 heures agréables. 
Mais je dois bien avouer que je ne sais pas trop quoi en penser après ces quelques heures. 

Alfa Ndiyae n'a pas achevé son ami d'enfance sur le champ de bataille quand celui-ci le lui a demandé. 
Mais depuis ce moment, Alfa Ndiyae pense par lui-même et se met à analyser la situation qui l'entoure. 
Les tranchées, les gens autour de lui qui s'éloignent, la guerre et sa barbarie, sa vie et son enfance meurtri, tout est singulier. 
Mais il n'y a pas de fumée sans feu et pensait-il déjà par lui-même avant ?

Le début du roman évoque la guerre de 14-18 et les tirailleurs sénégalais qui sont venus se faire tirer dessus pour une mère patrie qui ne leur parlait même pas dans une langue qu'ils comprenaient. 
Alfa et son ami Mademba sont partis ensemble, espérant y gagner une situation dans la société blanche de Saint-Louis et une vie meilleure avec leur pension. 
Hélas, Mademba a croisé de trop près un soldat allemand et laisse son copain seul pour appréhender une situation qui le dépasse. 
Progressivement, Alfa remonte le fil de ses souvenirs, son enfance au village, sa famille, comment les deux hommes sont devenus inséparables. 
On découvre la vie du village, les liens qui se sont tissés et les coutumes ancestrales. 
Le parallèle est d'autant plus violent quand il revient au récit de la guerre en décrivant la barbarie des soldats mais également la sienne.
Forcément, on pense aussi au syndrome post traumatique comme on dit de nos jours.

Le récit est un peu décousu, comme ces souvenirs qui remontent à la surface. 
J'ai eu parfois un peu d'empathie mais malheureusement, elle passait assez vite et j'avoue avoir eu souvent envie que cela s'arrête dans les premiers chapitres. 
Si j'avais eu le livre papier entre les mains, j'aurais passé des pages, surtout parce que je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir et parce qu'il y a pas mal de répétitions. 
Et puis évidemment, comme dans un conte africain, c'est à la fin que tout s'éclaire et on aurait presque envie de tout relire pour observer comment l'auteur nous a amené là.

Le lecteur Babacar M'Baye Fall donne vie et corps au narrateur Alfa, il incarne cet homme et lui donne une vraie épaisseur. 
Je me suis demandée si ce n'était pas un peu clichée d'avoir choisi une voix avec un accent assez marqué, mais je crois que cela aurait été bizarre de faire autrement. 

Si vous cherchez un récit fort, qui suscite plein d'émotions positives et négatives, vous serez sans doute conquis par ce livre parfaitement construit qui promène son lecteur dans une direction inattendue et tellement logique en même temps.






https://ennalit.wordpress.com/2018/11/15/challenge-goncourt-des-lyceens/




https://www.audiolib.fr/prix-audiolib






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